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le langage ORAL à l’école maternelle
Circonscription Douai - Centre le langage au cycle 1 le langage ORAL à l’école maternelle Sabelline POIRET
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Les enjeux du langage à l'école maternelle
L'objectif essentiel de l'école maternelle est l'acquisition d'un langage oral riche, organisé et compréhensible par l'autre. Tous les élèves n'ont pas le français comme langue maternelle mais ils la partagent tous comme langue de scolarisation. L’école maternelle a fait du langage oral l’axe majeur de ses activités. Au cours de sa scolarité, l'élève est conduit vers l'usage d'un oral de plus en plus précis et structuré. La maîtrise de la langue orale conditionne toute la réussite scolaire et constitue le fondement de l’insertion sociale et de la liberté de la réflexion. La maîtrise de la langue orale est un préalable pour la compréhension du monde mais aussi pour la compréhension des textes au CP. L’élève doit cerner progressivement les usages et les supports de l'écrit.
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Qu’est-ce que le langage ?
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Il doit être intégré : . À la vie de l’élève à l’école
Le langage est la condition du développement de l’enfant et de l’acquisition des compétences Il doit être intégré : . À la vie de l’élève à l’école . À chaque domaine d’activité : Le langage est la priorité de l’école maternelle. Il ne se conçoit pas au détriment des autres domaines mais à partir d’eux. Le langage, a une triple dimension: 1. Sociale : l’enfant est immédiatement considéré comme un être de compréhension, membre d’un réseau de communication adulte-enfant 2. Psychologique : le langage assure le développement de la personne (se construire comme un sujet semblable et différent) 3. Cognitive : le langage construit et donne accès aux connaissances. Il les organise, les hiérarchise, les construit en multiples réseaux mobilisables selon les situations (construire le monde, évoquer l’absent, construire des significations, prendre le pouvoir…)
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C’est une fonction humaine en étroite relation avec la pensée
LANGUE ET LANGAGE C’est en s’ouvrant aux usages et fonctions du langage que l’enfant acquiert une langue. LA LANGUE LE LANGAGE On naît dans une langue Objet social et culturel qui évolue dans le temps, s’enrichit de croisements et d’emprunts Convention adoptée par une communauté linguistique Des signes phonétiques par la parole Des signes graphiques par l’écriture C’est une fonction humaine en étroite relation avec la pensée Activité spontanée ou réfléchie qui peut être: - intériorisée (on écoute, on lit, on réfléchit) - extériorisée (productions verbales)
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Les étapes d’acquisition du langage
De 2 à 3 ans : - le vocabulaire se diversifie - l’enfant se nomme par son prénom et le « moi » apparaît - il précise ses idées par l’utilisation de verbes, d’adjectifs et de prépositions - il adopte des stratégies de construction de phrases avec des essais de systématisation (prendu, mouru, comme couru) Vers 3 ans : - l’enfant fait des phrases (S+V+Cplmt); - Il emploie le « je » indicateur de la séparation mère/enfant - Il emploie le « non » symbole d’indépendance - Il utilise environ 9OO mots, en comprend environ 2OOO de la vie quotidienne - Il emploie des adjectifs exprimant des émotions (content, méchant, triste...) - Il se confronte aux autres par le monde de l’école confrontation de ses propres représentations avec celles d’enfants détenteurs de représentations différentes. Entre 4 et 5 ans : - Construction de phrases (6 à 8 mots avec maîtrise de l’intonation) - Meilleure compréhension de ce qui lui est dit - Efforts importants pour constituer des phrases destinées à exprimer une idée : passage de l’implicite à l’explicite nécessitant une décentration (projection d’éléments de son intimité dans un code socialisé) - Donne et justifie son avis - Mémorise des textes courts - Jeux symboliques avec énoncés et courts dialogues selon des personnages différents Entre 5 et 7 ans : Les structures de phrases s’affinent et le vocabulaire s’étend en fonction de stimulations de l’environnement - À 6 ans : 2500 à 3OOO mots - Entre 5 et 7 ans : compréhension de phrases au mode passif, emploi fréquent du futur, de l’imparfait et du passé simple - Entre 6 et 9 ans : utilisation et interprétation correcte des pronoms relatifs, perception difficile de la valeur réelle des conjonctions de subordination (emploi de « parce que » et de « donc » à la place de « et ») Basé sur les études menées. Il s’agit donc de moyenne non d’une norme.
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Causes du retard de langage
Déficiences intellectuelles Déficiences sensorielles (surdité) Déficiences psycho affectives Déficiences motrices Déficiences neurologiques Difficultés psycho affectives Déficits de stimulation Ce qui doit nous inquiéter A partir de 3 ans : Instabilité motrice et manque d’intérêt pour ce qui est dit Difficultés de compréhension Demandes de répétition, fixation exagérée des lèvres Réponses inappropriées aux questions Refus de communiquer ou échec de communication Choix privilégié des mimiques ou des gestes pour s’exprimer Absence de langage ou langage très restreint Intelligibilité très réduite Tendances au bégaiement Persistance à la succion infantile Quelques facteurs de risques Antécédents familiaux de troubles du langage Grande prématurité (gestation avant 7 mois et/ou poids < 1800 grammes) Otites séreuses récurrentes Retard d’apparition des 1ers mots et des 1ères phrases Carences sévères de l’environnement
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Le langage oral est le pivot des apprentissages de l’école maternelle.
3 entrées = 3 grands objectifs la progression vers la maîtrise des composants clés de la langue que sont le lexique et la syntaxe la capacité à échanger et à s’exprimer la compréhension
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La pédagogie du langage à l’école maternelle
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Une approche intégrée : Une approche structurée :
le langage outil de communication Il est le véhicule pour partager découvertes, idées, connaissances, points de vue, émotions… Il nait d’un besoin en situation. L’enjeu de la communication est clairement identifié faute de quoi la communication est occupationnelle. Dans des situations collectives, l’oral est nécessaire pour agir et contrôler le déroulement de l’action, échanger, coopérer, partager, questionner, expliquer… - L’écrit a une fonction, mémorielle, structurante et culturelle. Une approche structurée : le langage objet Faire acquérir un savoir-faire particulier, exercer une compétence encore peu fonctionnelle ou faire progresser des élèves en fonction d’un besoin constaté. L’organisation doit permettre à l’enseignant de se consacrer à un groupe sans être trop souvent sollicité par le reste de la classe. Les apprentissages doivent donner lieu à une évaluation. - Les différentes fonctions du langage sont sollicitées (décrire, expliquer, raconter, argumenter, dire une poésie…).
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La recherche d’une progressivité dans les résultats attendus,
dans les modes de gestion de l’activité :- regroupement - structure du groupe - autonomie - interlocuteurs Des principes de progression Prendre en compte : Le développement global de l’enfant et l’évolution de ses besoins : de l’action à la pensée. Le développement du langage : le favoriser sans le forcer, assurer ce qui est accessible, juste un peu plus que l’état actuel. Les usages du langage plus ou moins complexes (exemple : le langage décontextualisé n’est pas accessible avant 4 ans). - La langue : le lexique (du connu concret à l’abstrait), les réalités sonores (de la syllabe au phonème), la syntaxe (phrase mot/ phrase simple/phrase complexe).
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bienveillant et attentif
Le rôle de l’enseignant Pilote pédagogique - Il conçoit progression et programmation des activités, - Il assure la mise en œuvre (matériel, consigne…), - Il observe les comportements, identifie les obstacles, y remédie. Tuteur de langage bienveillant et attentif Il parle « avec » et pas seulement « à » l’enfant, - Il met en confiance, encourage, valorise les réussites, accepte les erreurs. IL NECESSITE - Le maniement d’un parler professionnel : « ni bébé », ni « sous normée », la parole est plus modulée qu’au naturel, avec un débit ralenti, une intonation un peu exagérée, des phrases grammaticales courtes et fluides. - Les redondances (reformulations , mots ou expressions synonymes) sont utilisées. Les propos enfantins exacts ou erronés sont repris pour les corriger ou les enrichir RMQ: - Avec les PS, les mots utilisés font référence à des objets ou des actions présents ou en cours - Avec les MS-GS, la mise en relief de formes, des reprises expansées et précisées, l’emploi de connecteurs, de temps verbaux… visera à construire le langage d’évocation.
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Les postures facilitatrices
Se taire. Offrir une écoute attentive qui postule le sens de ce que dit l’élève, quoi qu’il dise et ainsi l’installer comme partenaire de communication. Accuser réception de ce que dit l’élève. Oser dériver avec l’élève (le tout petit parleur, le timide). Ménager du temps, de l’espace, pour installer l’élève en tant que parleur dans un tour de parole. Echanger dans un langage partagé autour de … (l’album). - Redire les paroles de l’élève : l’aider à progresser dans l’organisation morphosyntaxique, lexicale, mais en restant dans son niveau de développement (zone proximale de développement)
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L’acquisition du lexique
Pour le petit enfant, acquérir des mots, c’est mettre en correspondance des unités de langage avec des objets ou des personnes (noms), des actions (verbes et noms), des propriétés ou qualités des objets ou des actions (adjectifs, adverbes). L’acquisition est facilitée : par la fréquence des mots, par leur caractère saillant, par leur transparence morphologique (mots de même famille) si les mots sont associés à des schémas d’évènements, à des représentations organisées de séquences d’actions répétitives (ex : le bain, le repas) Ce qu’il faut donc faire: - Revenir sur des découvertes lexicales faites en situation pour les convertir en acquisitions plus sûres par des manipulations, réutilisations dans des situations différentes, des jeux (loto, mémory, kim, devinettes, portraits, intrus, classement) - Réutiliser ces acquisitions dans le travail sur les syllabes et phonèmes - Créer des imagiers, des carnets de mots par classement thématique pour l’exploration régulière de champs lexicaux (utiliser les thèmes et projets de classe) - Constituer des dictionnaires de classe, des boîtes à trésors, des musées de classe, des murs d’images transformables
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Le langage en situation scolaire
ACTIVITES de PRODUCTION (parler // écrire) ACTIVITES de RECEPTION et de COMPREHENSION (écouter // lire) Le langage oral à l’école : distinction de deux formes LANGAGE D’EVOCATION (LANGAGE ORAL HORS SITUATION) Première « mise en récit de l’action » à distance, en décalé, avec reconstruction et mise en forme Langage précis et structuré : nécessité de rendre claires les variables « lieu », « temps » et « personnes » pour l’interlocuteur à qui on destine ce langage. LE LANGAGE ORAL EN SITUATION Echanges spontanés qui accompagnent l’action, le jeu, la vie quotidienne dans sa diversité Langage factuel et assez limité
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Des moments structurés où des objectifs
Une approche transversale, une préoccupation constante Une pratique quotidienne La mise à profit des occasions offertes par les divers domaines d’activités, les moments fonctionnels de la classe, les jeux : possibilité de découvrir des champs lexicaux et des formes syntaxiques très divers en relation avec le vécu et les intérêts des élèves. La nécessité pour l’enseignant de repérer les potentialités de chacune des situations d’apprentissage dans une journée et d’y associer un ou deux objectifs langagiers (lexique/syntaxe) Des séances intégrées et des séances spécifiques SEANCES SPECIFIQUES Des moments structurés où des objectifs ciblés sont travaillés pour eux-mêmes Lexique et syntaxe : objet d’apprentissage un moment dédié aux mots et à leur assemblage pour apprendre à bien parler. Activités de structuration : exercer les élèves à comprendre et à utiliser le vocabulaire et les formes syntaxiques rencontrés en situation. Organisation en petits groupes à privilégier Séances attractives et rythmées (lotos, mémory, …) SEANCES INTEGREES Le langage n’est pas l’objet sur lequel on travaille. On apprend du vocabulaire et des formes syntaxiques en faisant autre chose : apprentissage du lexique et de la syntaxe en lien avec les autres domaines.
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Un parcours progressif et continu
Tous les mots du français fondamental doivent être connus des élèves. Leur apprentissage, leur maniement et leur mise en réseau sont à engager dès l’école maternelle. Prise en compte de la programmation des apprentissages précisée par les repères de progressivité qui accompagnent les programmes et définissent les priorités propres à chaque section. La nature des mots : un critère à prendre en compte dans l’organisation des apprentissages. Appui possible sur les listes établies par Philippe BOISSEAU. Des modèles Les normes du code ne s’inventent pas. Pour se les approprier les élèves doivent pouvoir s’appuyer sur des modèles. PAROLE de l’ADULTE Modèle sur lequel l’enfant se construit son propre langage TEXTES LUS ou MEMORISES Comptines, formulettes, chansons, courtes histoires
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Un exemple Les ateliers de stimulation langagière Un exemple Exploitation orale d’un album Les liaisons entre classes: Penser à transmettre dans la classe supérieure les outils lexicaux constitués pour pouvoir les réutiliser, les réinvestir, les enrichir.
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