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Empreinte écologique SA
Calcul de l'empreinte écologique des habitants de la région Île-de-France Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région d’Île-de-France (IAURIF) Empreinte écologique SA
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Calcul de l'empreinte écologique des habitants de la région Île-de-France
1- Introduction à l'empreinte écologique 2- L’empreinte écologique, outil d’évaluation de la durabilité du développement 3- L’empreinte écologique des habitants de la région Île-de-France 4- Approfondissements thématiques de l'empreinte écologique 27-28/10/2005
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1- Introduction à l'empreinte écologique
Une définition simple de l’EE est la mesure de la pression que l’homme exerce sur la nature. La nécessité de cette mesure est apparue au fur et à mesure que l’on a pris conscience du caractère fini et non renouvelable de beaucoup de ressources naturelles, et de la rupture des grands équilibres écologiques entraînée par le développement humain, par exemple le changement climatique et ses conséquences. Calculer son EE est donc un acte de responsabilisation écologique. 27-28/10/2005
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Introduction à l'empreinte écologique
Une réalité incontournable « Rien ne se créée tout se transforme » Nous dépendons des écosystèmes et des éléments naturels pour tout ce que nous produisons et consommons, même les produits de la plus haute technologie qui paraissent loin de l’état naturel Il en va de même pour notre alimentation et pour la dépollution de nos rejets, comme toute forme de vie sur Terre Un postulat Tout ce que nous prélevons et rejetons peut être traduit en « équivalents hectares » Célèbre formule de Laurent Antoine LAVOISIER, chimiste français du XVIIIe siècle. 27-28/10/2005
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Introduction à l'empreinte écologique
Empreinte écologique d’un territoire Superficie nécessaire pour qu’une population assume son mode de vie sur un territoire donné Elle dépend de la taille de la population et de son mode de vie, et aussi des facteurs naturels comme le climat Unité : gHa/hab/an gHa (global hectare) = hectare de sol (et d’espace maritime) productif avec un rendement moyen au niveau de la planète 1 ha en France = 2,58 gHa Biocapacité d’un territoire Superficie (terrestre et maritime) biologiquement productive Développement durable empreinte écologique biocapacité Un indicateur et un logiciel développés au début des années 1990 à Vancouver (Canada) par le professeur William Rees et son étudiant Mathis Wackernagel qui a fait son Phd (?) sur l’EE. L’EE est une marque déposée du World Wildlife Fund (WWF) ? Le fait qu’1 ha en France équivaut à 3 ha globaux indique que le territoire français a une très bonne productivité comparé à la moyenne de la planète. Pour qu’une population puisse continuer à vivre indéfiniment (i.e. sans détruire le capital naturel) sur un territoire selon un mode de vie donné, il faut que l’EE ne dépasse pas la biocapacité. Ernst Weizsäcker a introduit en 1997 la notion de facteur 4 selon laquelle il faudrait quadrupler la productivité des ressources environnementales, de manière à permettre un doublement de la richesse produite et une réduction de moitié des ressources utilisées. Le Wuppertal Institute estime que les pays riches devraient dématérialiser les fondements techniques de leur richesse en réduisant le volume des ressources utilisées ou en augmentant la productivité des ressources d’un facteur 10 en 30 ou 50 ans. Ces hypothèses supposent que la réduction des ressources consommées permettraient à l’humanité de survivre sur la planète, ce qui reste à confirmer, car elles ne prennent pas en compte les pressions absolues. 27-28/10/2005
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Introduction à l'empreinte écologique
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Introduction à l'empreinte écologique
Terres arables et pâturages Espace marin Sol énergie Sol dégradé Espace réservé à la biodiversité Bois Alimentation Transports Déchets Énergie Il y a 2 méthodes de calcul de l’EE : - la méthode « différentielle » à laquelle nous avons fait appel. Cette méthode part de « l’empreinte des nations » calculée par le WWF et l’adapte à chaque territoire par la détermination de variables d’ajustement pour chaque type de consommation et pour chaque type d’usage des sols. Empreinte Écologique SA a fait ce travail d’ajustement pour la France. L’intérêt de cette méthode est d’être la plus utilisée aujourd’hui et d’avoir une grande probabilité de devenir la norme du réseau international « Global Footprint Network ». Cependant, elle ne permet pas de mettre en évidence les flux de matière et d’énergie entrant et sortant d’un territoire, ce que permet précisément la méthode suivante. la méthode « des flux » qui repose sur l’identification des principaux stocks et flux de matière et d’énergie sur un territoire, ainsi que leurs variations, de manière à établir une sorte de bilan matière/énergie du territoire. Il faut aussi établir des coefficients de conversion pour obtenir des équivalences de quantités de matière et d’énergie en hectares. Cette méthode « colle » peut-être mieux au terrain mais, moins standardisable, elle permet moins les comparaisons que la précédente. Elle est surtout utilisée par la recherche universitaire. Les données de bases sont des données publiques (ONU, FAO, IEA = International Energy Agency, IPCC = Intergovernmental Panel on Climate Change ou GIEC = Groupe intergouvernemental sur le changement climatique, INSEE en France…), des publications scientifiques, des données satellites… 27-28/10/2005
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2- L’empreinte écologique, outil d’évaluation de la durabilité du développement
On utilise souvent le terme d’outil au lieu d’indicateur pour l’EE pour signifier qu’elle englobe plusieurs indicateurs dans son calcul, et que cet indicateur composite est particulièrement puissant. 27-28/10/2005
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L’empreinte écologique, outil d’évaluation de la durabilité du développement
Disposer d'indicateurs pour : Évaluer l'impact global sur l'environnement d’une population, d'un territoire, d'une entreprise ou d'un produit Évaluer le caractère durable d'un mode de vie Évaluer l'impact de mesures de protection de l'environnement sur la performance environnementale Comparer l'impact environnemental de différents projets de développement Faire des simulations d’évolution Dans l'idéal, ces indicateurs doivent être utilisables Au niveau individuel Au niveau collectif 27-28/10/2005
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L’empreinte écologique, outil d’évaluation de la durabilité du développement
Atouts : un concept puissant Un des rares outils permettant de synthétiser de manière rigoureuse différents impacts sur l'environnement en un seul indicateur Une méthodologie relativement facile à mettre en œuvre Une unité de mesure simple et concrète : intérêt pédagogique par rapport à la notion de développement durable Inconvénients : une mesure perfectible Certains aspects non pris en compte (ex. impact des rejets dans l’eau) Certains critères à validité non universelle (ex. consommation de terres pour les pâturages négative en Amazonie, mais positive en Île-de-France) Limites de disponibilité des données aux échelles locales Manque de normalisation Indicateur essentiellement environnemental, à compléter pour évaluer le développement durable Comme limite générale, une action quelle qu’elle soit a un impact rarement entièrement négatif ou entièrement positif : c’est une simplification manichéenne nécessaire au calcul. Le manque de normalisation est d’autant plus gênant au niveau local. L’EE ne prend pas non plus en compte les dommages irréversibles (produits toxiques, déchets nucléaires, érosion/usure des sols, pertes de biodiversité…). Il existe d’autres indicateurs composites ou synthétiques. Ils sont prometteurs, mais ils restent expérimentaux et perfectibles ; l’EE étant peut-être le plus avancé d’entre eux. On peut citer : Parmi les indicateurs environnementaux : - la capacité de charge (notion connexe à l’EE, qui mesure la capacité d’une collectivité donnée à utiliser ses ressources locales), - le bilan carbone ® (de plus en plus souvent utilisé en complément de l’EE)… Parmi les indicateurs plus transversaux : - le PIB vert (produit intérieur « net des destructions environnementales »), - l’indice de développement humain (IDH), - l’indicateur de bien-être économique soutenable (Index of Sustainable Economic Welfare – ISEW) qui agrège des indicateurs relatifs aux 3 dimensions du développement : économique, sociétale et environnementale… 27-28/10/2005
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Rapprochement entre empreinte écologique et Indicateur de Développement Humain (IDH)
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 IDH Empreinte écologique (ha/ hab. ) USA, Australie Canada, Nvle-Zél. Europe Ouest Europe Nord Amérique latine + Turquie Europe Sud + Centre Idéal Pays « émergents » Asie + Moyen Orient Pays « pauvres » d'Afrique et d'Asie Inde Seuil de développement acceptable Seuil de durabilité écologique L’IDH agrège des indicateurs relatifs à 3 dimensions du développement : la longévité (espérance de vie à la naissance), les connaissances (alphabétisation des adultes et moyenne des années de scolarité) et le revenu (parité du pouvoir d’achat exprimé en USD/habitant). La Chine a une empreinte de 1,5 gHa/hab/an (WWF, 2004). D’après ce schéma, au début du processus de développement, le niveau de développement humain augmente beaucoup plus rapidement que l’EE. Mais ensuite la courbe s’infléchit : l’impact écologique augmente plus rapidement que le niveau de développement humain (les USA ont un niveau de développement humain très peu supérieur à celui de la France, mais une EE du double). Ce phénomène empêche les pays émergents d’atteindre l’état de développement durable puisque pour passer à un stade de développement humain supérieur, ils vont avoir tendance à privilégier des modes de vie et de consommation davantage prédateurs de ressources. Il est intéressant de constater que l’effort de développement socio-économique que les pays les plus pauvres devraient fournir ne serait finalement pas plus important que l’effort que les pays les plus riches devraient fournir pour devenir écologiquement durable. Autre remarque, les pays d’Amérique du nord ou d’Europe de l’ouest sont aussi éloignés de l’objectif de DD que des pays comme l’Inde ou le Bangladesh… même si pour les premiers c’est à cause de l’EE, et pour les seconds à cause de l’IDH. Parmi les pays juste en dessous de la croisée des 2 seuils, on trouve la Russie, le Brésil et l’Afrique du sud. Source : Aurélien Boutaud et Christian Brodhag, centre SITE, École des Mines de Saint-Etienne C o m p a r a i s o n d e s p e r f o r m a n c e s d e 4 9 n a t io n s 27-28/10/2005
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Empreinte écologique comparée de différentes régions du monde
L’empreinte écologique des pays à hauts revenus est 6 fois supérieure à celle des pays à faibles revenus, et 3 fois supérieure à la capacité mondiale L’empreinte écologique de l’humanité (1999) est de 13,7 milliards d’hectares. Elle dépasse de 20 % la biocapacité (surface mondiale disponible) qui est de 11,4 milliards d’hectares. Les pays les plus riches ont une EE jusqu’à 20 fois supérieure à celle des pays les plus pauvres. 27-28/10/2005
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Une part prépondérante de l’énergie dans l’empreinte écologique (1)
Cette constatation n’est pas si étonnante : l’illumination nocturne est représentative des points de consommation d’énergie et de la répartition des espaces artificialisés. Le WWF International calcule régulièrement l’empreinte des nations. La dernière date de 2004 (Living Planet Report 2004). Le sol énergie correspond à la superficie de forêt en croissance, nécessaire pour absorber le CO2 en excédent (notion de puits de carbone). L’illumination nocturne du globe donne une image assez représentative de l’intensité de l’empreinte écologique 27-28/10/2005
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Une part prépondérante de l’énergie dans l’empreinte écologique (2)
L’énergie contribue à 60 % environ dans la constitution de l’empreinte écologique. Cette part n’a cessé d’augmenter depuis les années 1960 La plus forte augmentation provient de l’empreinte énergie. Elle a en effet plus que doublé depuis 1961 (+ 134%) et représente à elle seule 58% de l’EE de la France. En revanche, on voit qu’en France l’empreinte des surfaces cultivées s’est réduite, en grande partie grâce à l’augmentation des rendements et à la recolonisation de la forêt. Mais le mode de calcul actuel de l’EE ne prend pas en compte les pollutions liées à l’agriculture intensive… 27-28/10/2005
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Introduction à l'empreinte écologique
Dépassement de la biocapacité par l’empreinte écologique en France Le déficit écologique de la France a augmenté de 93% en 40 ans. Sur la même période, son EE a augmenté de 47%, alors que sa population n’a cru que de 27%. En 1999, il totalisait 140 millions d’hectares (la France a une superficie de ha), soit une ponction de 1,2% sur la biocapacité totale de la planète (11,4 milliards). Nous sommes comme un ménage qui hypothèquerait son logement, un bûcheron qui exploiterait sa forêt au-delà de sa capacité de régénération, une entreprise qui puiserait dans son capital pour faire face à ses dépenses… 27-28/10/2005
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Mesure de l’écart à la durabilité par équivalents –pays ou planètes
Il faut presque 2 Frances pour subvenir aux besoins des Français Il faudrait 3 planètes si chaque Terrien vivait comme un Français Si le monde adoptait le style de vie des Français, il faudrait 2,7 planètes (arrondi à 3). Si le monde adoptait le style de vie des Nord-américains, c’est 6 planètes qu’il faudrait : l’EE d’un habitant d’Amérique du nord est presque 2 fois plus grande que celle d’un habitant d’Europe. 27-28/10/2005
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3- L’empreinte écologique des habitants de la région Île-de-France (Franciliens)
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Empreinte écologique des Franciliens
Remarques préliminaires L'empreinte écologique calculée est celle d'un Francilien "moyen" Le calcul de l'empreinte écologique de la région Île-de-France est le calcul le plus "fin" réalisé jusqu’ici en France, en particulier au niveau : de l'occupation de l'espace des transports Premiers résultats Empreinte écologique de la région Île-de-France = 5,58 gHa Biocapacité de la région Île-de-France = 0,48 gHa (soit près de 12 fois moins) La différence entre l'empreinte écologique et la biocapacité montre que la région impacte l'environnement bien au delà de ses limites administratives L’EE de l’Île-de-France est presque 3 fois supérieure au seuil de durabilité mondiale (1,9 gHa/hab.) Sa biocapacité est inférieure de presque 4 fois à la biocapacité mondiale, l’EE de l’Île-de-France pourrait donc être encore plus forte. Sa biocapacité est 6 fois inférieure à la biocapacité de la France (2,88 gHa/hab.) 27-28/10/2005
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Empreinte écologique de la région Île-de-France vs
Empreinte écologique de la région Île-de-France vs. empreinte écologique d'autres collectivités françaises L’EE de la région Île-de-France est supérieure de 7,3% à la moyenne française (5,20 gHa). Elle apparaît donc plus élevée que celle de beaucoup d'autres collectivités françaises. Cependant L’Île-de-France a un PIB par habitant de 54% supérieur à la moyenne française. Ce résultat n’est donc pas si défavorable, proportionnellement. Cela est du à de bonnes performances environnementales dans certains domaines. CHIFFRES DE BASE : - PIB/habitant : France métropolitaine €, Île-de-France € ; - Nombre d’habitants (INSEE 2003) : France , Île-de-France , Petite couronne avec Paris , Petite couronne sans Paris , Paris ; - Superficies (MOS) : France métropolitaine km2, Île-de-France ,44 km2, Petite couronne avec Paris 1.407,21 km2, Petite couronne sans Paris 1.207,19 km2, Paris 200,02 km2; - Densités en Nb habitants/ km2 : France métropolitaine 96, Île-de-France 922, Petite couronne avec Paris 4.444, Petite couronne sans Paris 3.401, Paris La densité d’habitants de l’Île-de-France est 9,6 fois celle de la France. 27-28/10/2005
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Quelques indicateurs de la performance environnementale de l’Île-de-France
Indicateurs favorables Mêmes proportions de territoire agricole (50%) et forestier (24%) que la moyenne nationale pour la 1ère région urbaine de France Biodiversité remarquable 12% des émissions nationales de gaz à effet de serre 15,8% de la consommation nationale d’énergie 1ère région pour la géothermie 1ère région pour le recyclage des matériaux de construction 17,6% des boues urbaines produites en France Indicateurs défavorables 94% de dépendance énergétique 80% de dépendance alimentaire 45% de dépendance en granulats Érosion de la biodiversité Mauvaise qualité des masses d’eau superficielles et souterraines Dépendance pour l’alimentation en eau potable (47% pour Paris) Production de déchets/habitant 15% supérieure à la moyenne nationale 50% des boues urbaines épandues hors du territoire régional Biodiversité remarquable pour la 1ère région urbaine de France : un tiers de la flore française (soit l’équivalent des Îles britanniques), la moitié des espèces de batracien et reptiles, les deux tiers des espèces d’oiseaux, la moitié des mammifères présents en France métropolitaine. Cependant, l’érosion de la biodiversité est évaluée à 20-30% sur l’ensemble de la région, et à 75-90% sur la zone agglomérée dense (Paris et proche banlieue) en ce qui concerne les insectes, depuis le début du XXe siècle [G. Luquet, mai 2005, Muséum national d’histoire naturelle]. L’efficacité énergétique de l’Île-de-France est supérieure de 18% à la moyenne nationale : à PIB égal, un Francilien consomme moitié moins d’énergie qu’un Français. Les matériaux de construction recyclés représentent 17% de la consommation et les trois quarts du volume recyclé en France. L’Île-de-France est la région où l’élimination des boues urbaines par épandage agricole est la plus développée (88% contre 60% en moyenne nationale). Un Francilien produit 481 kg de déchets par an, un Français 418 kg. L’Île-de-France contribue de 73 à 80% à la partie anthropique des flux moyens de métaux exportés par la Seine. Cette relativement bonne performance environnementale est liée à la densité de l’agglomération centrale (en effet, la densité d’habitants de l’Île-de-France est près de 10 fois celle de la France ) et à son système de transports en commun. Pour 2% du territoire, 19% de la population, 29% du PIB national 27-28/10/2005
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Explication de l’empreinte écologique relativement élevée des Franciliens
Niveau de vie plus élevé que la moyenne française (habitudes alimentaires, consommation de biens, production de déchets…) Impacts du transport aérien Concentration des nuisances et des pollutions liée à celle de la population et des activités Calcul le plus « fin » réalisé en France Même si les différences régionales tendent à se gommer, l’alimentation francilienne est plus riche en poissons et en viandes, en légumes et fruits produits à contre-saison ou importés d’autres régions du monde, en particulier de l’hémisphère sud. L’utilisation plus importante de l’avion est compensée dans une certaine mesure par celle des transports en commun au quotidien (cas de Paris). La concentration de la population est compensée par la taille plus réduite des logements et l’efficacité énergétique de la ville dense. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique des Franciliens par grands postes de consommation
La part prépondérante des biens et de l’alimentation La décomposition de l’EE des Franciliens par grands postes de consommation donne, par ordre d’importance, les biens (44%), l’alimentation (30%), la mobilité des personnes (13%), le logement (9%), les services (4%). 27-28/10/2005
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Empreinte écologique des Franciliens par usage de l'espace
La part prépondérante de l’énergie La décomposition de l’EE des Franciliens par usage de l'espace donne, par ordre d’importance : l’énergie (59%), les terres arables (18%), les forêts (10%), l’espace marin (7%), les pâturages (4%), les sols artificialisés (2%). 27-28/10/2005
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Synthèse de l’empreinte écologique de l’Île-de-France
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Global Hectare / habitant
Empreinte écologique de la région Île-de-France : comparaison avec l'empreinte de la France Global Hectare / habitant Île-de-France France Île-de-France / France Biens et services 2,74 2,43 0,31 113% Mobilité 0,70 0,66 0,04 106% Alimentation 1,66 1,61 0,05 103% Logement 0,49 0,00 100% Total 5,59 5,19 0,40 108% On voit que les facteurs de dépassement de l’EE de l’Île-de-France par rapport à celle de la France sont par ordre d’importance : les biens et services, la mobilité et l’alimentation ; le logement se situant dans la moyenne. 27-28/10/2005
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4- Approfondissements thématiques de l'empreinte écologique
Importance de conserver des indicateurs « simples » ou analytiques pour pouvoir identifier les leviers d’amélioration possibles. L’EE peut être approfondie selon deux voies : - les thématiques (par exemple logement, transports, déchets) ; - les territoires (des parties de la région, par exemple l’agglomération centrale vs. la ceinture verte ou la couronne rurale, un département, une commune, une ville nouvelle, un parc naturel régional…). Ces approfondissements sont potentiellement très intéressants pour évaluer les possibilités d’action, mais leur mise en œuvre se heurte rapidement au manque de données détaillées représentatives (notamment en ce qui concerne les territoires). Les chiffres régionaux, bons ou mauvais, masquent d’importantes disparités territoriales, notamment environnementales, d’où le besoin d’approfondissement. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique des logements par type de logement et de chauffage
Le mauvais résultat du chauffage central… … particulièrement dans l’habitat collectif, qui perd dans ce cas une grande partie de son avantage énergétique par rapport à l’habitat individuel Infographies : Mehdi/Le Nouvel Observateur Le plus mauvais résultat est attaché au chauffage central, et particulièrement au chauffage central collectif. Dans l’habitat collectif, ce système déresponsabilise l’usager car il ne mesure pas sa consommation individuelle. Dans ce cas, l’habitat collectif (souvent mal isolé en Île-de-France) présente une empreinte presque aussi élevée que l’habitat individuel, alors que le collectif présente une empreinte presque deux fois inférieure à l’individuel sans chauffage central. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique des logements : simulations de réduction
Un scénario minimum de réduction de l’empreinte logement de l’ordre de 10% facile à atteindre Un scénario optimum où l’empreinte logement pourrait être divisée par 3 grâce à la Haute Qualité Environnementale Infographies : Mehdi/Le Nouvel Observateur L’EE permet non seulement de faire des constats, mais aussi des simulations. Les marges de réduction de l’EE sont importantes dans le domaine du logement. Un scénario minimum d’amélioration par des contraintes légères (Réglementation thermique 2000) portant sur le chauffage, la ventilation ou l’éclairage permet une réduction de l’EE de 8%. Un scénario maximum de Haute qualité environnementale (HQE) permet de diviser l’empreinte du logement par trois. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique du transport des personnes par mode
L’aérien fait à lui seul plus de la moitié de l’empreinte transport La bonne performance écologique des transports collectifs terrestres, avec à peine 7% de l’empreinte transport Une marge d’amélioration importante est possible sur la voiture Infographies : Mehdi/Le Nouvel Observateur Concernant l’empreinte « Air », il s’agit bien des seuls vols empruntés par les Franciliens. L’EE du transport des personnes en Île-de-France se répartit par ordre décroissant de la manière suivante : air (53%), voiture (38%), train et tramway (6%), bus et car, deux-roues motorisés, voie d’eau (1% pour chacun de ces 3 derniers modes). On voit que le transport aérien contribue majoritairement à la formation de l’EE et, au contraire, la bonne performance écologique des transports collectifs terrestres (7% à peine de l’empreinte au total). Une marge d’amélioration importante est possible sur la voiture. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique du transport des marchandises par mode
Le poids lourd du tout-camion avec 81% Encore un mauvais résultat écologique du transport aérien : 16% de l’empreinte pour 0,1% du tonnage transporté De la nécessité de relancer le ferroutage et la voie d’eau Infographies : Mehdi/Le Nouvel Observateur Le tout-camion pèse lourd dans l’EE du transport de marchandises en Île-de-France (et en France) : 81%. Il est nécessaire de relancer le transport par voie d’eau et le ferroutage. On voit encore une fois le mauvais résultat écologique du transport aérien (16% de l’empreinte pour 0,1% du tonnage transporté). 27-28/10/2005
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Empreinte écologique du transport : comparaison Île-de-France vs
Empreinte écologique du transport : comparaison Île-de-France vs. Grand Lyon Une population francilienne 10 fois plus importante pour un tonnage de marchandises exportées + ou – équivalent Une distance moyenne parcourue par les exportations hors de France plus grande pour le Grand Lyon Des performances « passagers » équivalentes si l'on exclut le transport aérien Un biais a été introduit en considérant par simplification que l’Île-de-France et le Grand Lyon avaient une part égale d’exportations et d’importations, alors que l’Île-de-France a en réalité une part plus importante d’importations. L’empreinte marchandises de l’Île-de-France doit donc être un peu plus élevée (autour de 0,25), mais reste malgré tout très en deçà de celle du Grand Lyon. Sans doute y-a-t-il aussi un biais introduit par le trafic de transit dans la vallée du Rhône. 27-28/10/2005
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Empreinte écologique des déchets par type de traitement
0,98 EE relativement au tonnage traité 1,26 L’enfouissement a la plus forte empreinte L’incinération n’est pas en position trop défavorable (son empreinte est même un peu inférieure relativement au tonnage traité) 0,71 0,63 La part de l’empreinte revenant à chaque type de traitement a le même ordre de grandeur que les volumes traités. Cependant, on voit que le type de traitement qui a la plus forte empreinte relativement au tonnage traité est l’enfouissement (ratio 1,26), suivi de l’incinération (ratio 0,98) et des recyclages, matière (ratio 0,71) ou organique (ratio 0,63). L’incinération présente une empreinte relativement un peu plus faible que le tonnage traité, sans doute due à la récupération d’énergie pour le chauffage urbain (car en Île-de-France, la plupart des incinérateurs sont situés en zone urbaine), et aussi à l’économie d’espace de ce traitement, et à la prise en compte incomplète des rejets atmosphériques (limitée aux GES) dans le calcul de l’empreinte. 27-28/10/2005
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Conclusion Intérêt de la ville dense et compacte (même si son empreinte effective dépasse largement ses limites) Nécessité de réduire la consommation de ressources naturelles et les flux de transport pour réduire l’empreinte écologique Seul outil actuel permettant d’intégrer les bilans matières – énergies – transports en un seul indicateur global Besoin d’affinement et de normalisation pour s’en servir comme d’un véritable outil de décision et identifier les marges de manœuvre réelles, secteur par secteur et territoire par territoire Exemples de limites actuelles : « empreintes masquées » dans les biens de consommation (énergie, ressources et facteurs de production consommés à l’extérieur du territoire mal comptabilisés), distinction de la part des ressources renouvelables/non renouvelables pour prendre en compte la part de l’empreinte effectivement perdue (l’EE mesure plus les flux que les stocks). Pour faire des calculs d’empreintes écologiques régionales en Chine, il faut : - faire appel à un bureau pouvant utiliser la licence du logiciel (non commercial), nous pouvons vous aider à en trouver un avec notre correspondant français ; - faire un travail d’adaptation des variables d’ajustement au contexte chinois (c’est une étude en soi) ; - collecter les données nécessaires (je ne peux pas vous en donner la liste exhaustive car une partie est opaque). Il y a donc un gros travail de préparation. Le logiciel d’EE utilise 2 « boîtes noires » : les variables d’ajustement et une partie des données. L’EE ne dispense pas de l’utilisation d’un ensemble d’indicateurs présentant toutes les dimensions (secteur, espace, temps) et donnant matière à analyses ou scénarios, même s’ils sont moins intéressants que l’EE pour le grand public et les médias. 27-28/10/2005
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Calcul de l'empreinte écologique des habitants de la région Île-de-France
Merci de votre attention 27-28/10/2005
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