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Publié parJuliette René Modifié depuis plus de 8 années
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SEXE, GENRE ET MIXITÉ Introduction 1.Définitions des principaux concepts 2.Idées forces 3.Résultats 4.Conclusion(s) Bibliographie
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INTRODUCTION « Les filles sont nuls en EPS » Un pb de terrain : la gestion de la mixité Elles papotent, ils gigotent
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1. DÉFINITIONS 1.1 Sexe « le sexe renvoie à LA différenciation biologique des êtres humains en individu femelle ou mâle, différenciation à laquelle se réfère l’état civil pour déclarer un individu de sexe féminin ou de sexe masculin » (Marro & Vouillot, 2004) 1.2 Genre « ensemble des attributs psychologiques, des activités, des rôles et statuts sociaux culturellement assignés à chacune des catégories de sexe et constituant un système de croyances, dont le pivot est le principe d’une détermination biologique » (Hurtig, Kail & Rouch, 2002)
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1.3 Masculinité(s) 4 types (selon Connell, 1987) : hégémonique complice subordonnée marginalisée hégémonie interne → hégémonie externe (domination groupe hommes sur groupe femmes) (Demetriou, 2001)
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1.4 Féminité(s) Féminité hégémonique ou accentuée = complice de la domination des hommes (Connell, 1987) Féminité accentuée : gentillesse, passivité, dépendance, empathie, émotivité et comportements maternels (Kane, 2001)
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1.5 Rôles de sexe et rapports sociaux de sexe « Toute société propose à ses membres différents rôles, qui lui sont surtout utiles pour réguler un certain ordre social » (Marro & Vouillot, 2004) Rôles de sexe = normes sociales discutables (Marro & Vouillot) 2 types : traits-comportements activités-tâches
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Rapports sociaux de sexe = relations de domination du groupe des hommes sur le groupe des femmes (Marro & Vouillot) 1.6 Sexisme Ambivalence du sexisme Coexistence de deux formes de sexisme : hostile (attitudes <0 envers femmes, e.g. machisme) bienveillant (attitudes >0 envers femmes, e.g. galanterie)
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1.7 Mixité et mixités Regroupement des filles et des garçons 3 types de mixité en EPS (Bienaimé-Patinet, 2009) : ensemble-séparée non recherchée, banalisée recherchée imposée ou brusquée masquée (obtenue en piégeant les élèves) souhaitée (annoncée et justifiée auprès des élèves) installée (négociée auparavant)
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1.8 Co-éducation Mixité positive qui génère une rencontre entre filles et garçons échappant aux stéréotypes de sexe (Thorel, 2009) 1.9 Stéréotype(s) de sexe : Ensemble de traits et de caractères que l’on attribue automatiquement d’une manière rigide aux membres des catégories, filles et garçons (Mosconi, 2004)
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1.10 Egalité Principe politique inventé pour que des êtres différents sous divers critères, n’établissent pas de hiérarchies sociales discriminatoires (Marro & Voullot, 2004) Attention : égalité s’oppose à inégalité et non à différence
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1.11 Équité Correction des inégalités socio-culturelles ou des inégalités de faits Si égalité = justice procédurale alors équité = justice distributive
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1.12 Masculinisme Fait de n’envisager que l’histoire ou la vie sociale des hommes, doublé par une affirmation (plutôt implicite) selon laquelle il n’y a qu’eux et leur point de vue qui comptent (Le Doeuff, 1989)
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1.13 Réflexion sur l’enseignement mixte Pour une réelle co-éducation (Marro & Vouillot, 2004) : cesser de recourir au sexe pour expliquer un comportement cesser de confondre garçon/homme et masculin- masculinité ou fille/femme et féminin-féminité être plus tolérant aux transgressions des normes de sexe
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2. IDÉES FORCES Enseignants participent à socialisation différenciée des élèves Observations des enseignants appuyées sur stéréotypes sociaux « sexe » ≠ « genre » Masculin et féminin → dimensions indépendantes
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Il y a DES filles qui réussissent très bien en EPS Mixité = condition nécessaire mais pas suffisante pour égalité fille-garçon Ne pas questionner la mixité → des inégalités de réussite filles/garçons + diffusion de stéréotypes de sexe Inégalités filles-garçons en EPS = construction sociale et non csq biologique
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Rapport au corps valorisé en EPS → en contradiction avec le rapport au corps de certaines filles Image de la sportive en sueur ≠ image que veulent donner bcp d’adolescentes (Dechavanne & al., 2008) Réussite en EPS pour une fille ↔ risque de rejet par groupe social (Vigneron, 2004)
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Investissement transgressif dans APSA non conforme aux stéréotypes → désapprobation des pairs et affaiblissement du lien social (Chalabaev & Sarrazin, 2009) Masculinité hégémonique privilégiée en EPS : force, dépassement, hétérosexualité, domination (Connell, 1987) Capital physique des garçons dans PPS ↔ valeur sociale forte, alors que capital corporel des filles construit hors des PPS (Kirk & al., 2002)
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Curricula EPS fondés sur univers « masculin » DONC favorisent garçons plus proches de cette culture Curriculum caché EPS masculiniste Mixité en EPS = faux semblant
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Évaluation professorale des comportements selon un « double standard » (Mosconi, 2004) Mixité scolaire expose filles et garçons à dynamique relationnelle dominée par groupe garçons « la mixité socialise également les deux sexes à un égal apprentissage de leurs positions sociales inégales » (Mosconi, 2004)
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3. RÉSULTATS 3.1 Domination masculine 3.2 Stéréotypes 3.3 Mixité
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3.1 DOMINATION MASCULINE Enseignement EPS → davantage calibré sur réactions garçons (Larrson, Fagrell & Redelius, 2009) Balancement des centrations attentionnelles professorales (en EPS) (Bienaimé-Patinet, 2009) entre : conduire la classe intéresser les garçons contrôler les garçons aider les filles exclure les filles, symboliquement et physiquement
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Perception des différences de traitement par élèves → désengagement de certaines filles (l’EPS c’est pas pour nous » (Myhill & Jones, 2006) Appui majoritaire de l’EPS sur sports, marqués par modèles sociaux masculins (Davisse & Louveau, 2003) EPS dépositaire de valeurs « masculines » ↔ sport ↔ affrontement codifié (Combaz & Hoibian, 2007)
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Curriculum formel EPS (Combaz & Hoibian, 2007) : objectifs de compétition/performance objectifs d’ouverture Inégalités filles-garçons en EPS s’expliquent par variables scolaires et sociales et non qualités physiques (Vigneron, 2006)
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Importance accordée à la note, type d’établissement, score sur échelle de masculinité, âge = variables plus explicatives de la réussite en EPS que variable sexe (Lentillon, 2006) Filles (surtout issues milieux défavorisées) → moins de chances de pratiquer une APS en dehors de l’EPS (Davisse & Louveau, 2003)
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Enseigner APArtistique peut ↑ comportements stéréotypés : esthétique pour filles, perf physique pour garçons en hip- hop (Faure & Garcia, 2003) motricité engagée et dynamique pour garçons, sensibilité et sociabilité pour filles en danse (Coltice, 2005) prouesse physique pour garçons, souplesse et chorégraphie pour filles en cirque (Garcia, 2007)
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3.2 STÉRÉOTYPES Discours stéréotypés des enseignants pour expliquer un même comportement (Bonniot & al., 2009) Garçons → création d’incidents → monopolisation attention professorale, mais filles aussi satisfaites du soutien reçu par enseignants d’EPS (Lentillon & Cogérino, 2005) Aux yeux des élèves inégalités inter-sexe < inégalités sportifs/non sportifs (Lentillon, 2006),
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Enseignants « marqués » par élèves conformes à stéréotypes sociaux ou en rupture avec ceux-ci (Cogérino & Lounana, 2006) Stéréotypes de sexe → réussite en EPS selon biais perceptifs enseignants et poids stéréotypes sur élèves (Chalabaev, 2006 ) Stéréotypes de sexe au sein attentes élèves : meilleure perf garçons au foot et filles en danse (Chalabaev & Sarrazin, 2009)
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Pour filles comme garçons, plus score élevé sur échelle masculinité → plus chances obtenir note élevée en EPS (Lentillon, 2006) & position haute dans classement s (filles-garçons) en EPS (Moniotte, 2010) Plusieurs types de participations des filles et des garçons dans les sports collectifs en EP (Griffin, 1984, 1985)
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3.3 MIXITÉ Mixité en EPS = illusion ; filles et garçons dans même lieu, sans se rencontrer vraiment (Artus, 1999) Progrès garçons > progrès filles dans classes à majorité de « garçons » que dans classes « mixtes » ou à majorité de filles (Coupey, 1995) Contenus et démarche identiques en EPS → reproduction inégalités initiales (Bergé, 2001)
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Pour enseignants EPS, mixité → modèle en rupture avec logique champ sportif (Terret & al., 2006) Mixité en EPS ↔ pb gestion classe car différences physiques filles/garçons ou sources de motivation variées (Terret & al., 2006) Mixité en EP mise en place en proposant aux filles ce qui se faisait du côté des garçons (Davisse, 1999)
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Situations de mixité n’impliquent pas évolution >0 comportements et représentations élèves; peuvent renforcer stéréotypes (Faure & Garcia, 2003) Filles scolarisées dans classes non mixtes → score sur F plus faible que filles scolarisées dans classes mixtes (Durand-Delvigne,1995) En situation d’interaction compétitive, femmes → ↓auto-attribution de compétence quand placées en groupe mixte (Lorenzi-Cioldi, 1988)
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« L’institution scolaire, par ces processus d’orientation et de sélection, opère une "division socio-sexuée des savoirs", "sociosexuée" car elle est à la fois sociale et sexuée » (Mosconi, 2004) Certaines formes de mixités aboutissent à une impasse sur le chemin de l’égalité en EPS (Bienaimé- Patinet, 2011)
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4. CONCLUSION(S) Si mixité en EPS non réfléchie → risque effets négatifs Attentes et représentations professorales → traitement différencié des élèves selon leur sexe Nécessaire prise de conscience professorale de ces phénomènes
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BIBLIOGRAPHIE Bienaimé-Patinet, C. (2009). Équité sexuée et centrations attentionnelles des enseignants d'éducation physique et sportive en contexte mixte. Thèse de doctorat en sciences en sciences et techniques des activités sportives non publiée, Université de Picardie, Amiens. Bonniot-Paquien, N., Cogérino, G., & Champely, S. (2009). Les enseignants d'EPS face aux élèves qui décrochent de l'activité : interventions selon le sexe des élèves et discours relatifs aux comportements observés. STAPS, 84, 77-92. DOI : 10.3917/sta.084.0077 Chalabaev, A. (2009). Relations entre les stéréotypes sexués associés aux pratiques sportives et la motivation autodéterminée des élèves en éducation physique et sportive. Science & motricité, 66, 61-70. Cogérino, G. (2007). Propos d'enseignants d'éducation physique face à la mixité. STAPS, 75, 25-42. Coltice, M. (2005). Danse et identité de genre. In G. Cogérino (Ed.), Filles et garçons en EPS (pp. 101-124). Paris : Editions de la revue EPS. Davisse, A. (1999). Elles papotent, ils gigotent. L'indésirable différence des sexes... Ville- Ecole-Intégration, 116, 185-198. Davisse, A., & Louveau, C., (2003). Sports, école, société : la différence des sexes. Féminin, masculin et activités sportives. Paris : l’Harmattan.
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Lentillon, V., & Cogérino, G. (2005). Les inégalités entre les sexes dans l'évaluation en EPS : sentiment d'injustice chez les collégiens, STAPS, 68, 77-93. Lentillon, V. (2007). Notes et perceptions de privation chez les élèves en Éducation Physique et Sportive : variations selon leur sexe et leur orientation de genre. Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 75-76, 79-01. Mosconi, N. (2004). Effets et limites de la mixité scolaire. Travail, genre et société, 11, 165- 174. Terret, T., Cogérino, G., & Rogowski, I. (2006). Pratiques et représentations de la mixité en EPS. Paris : Editions de la revue EPS. Thorel, S., & David, B. (2005). La mixité en EPS : pluralité des approches. In IUFM de Franche-Comté. Publications électroniques. Site de l’eJRIEPS. e-journal n°8-juillet 2005. En ligne http://www.fcomte.iufm.fr/iufm/recherch/ejournal8/, consulté le 2 octobre 2005. http://www.fcomte.iufm.fr/iufm/recherch/ejournal8/ Vigneron, C. (2006). Les inégalités de réussite en EPS entre filles et garçons : déterminisme biologique ou fabrication scolaire ? Revue française de pédagogie, 154, 111-124.
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