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Publié parAnne Sénéchal Modifié depuis plus de 8 années
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Séance 5 : Les crises du milieu du siècle (1846-1851)
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I. La crise économique A.Une crise de subsistances 1845-1846 : mauvaises récoltes manque de céréales et de pommes de terre dès l’été 1846 flambée des prix (X 2 en 1847 // 1845) + difficultés pour les éleveurs + crise des activités annexes des paysans et faillite des manufactures Ex : 33 % de chômeurs à Roubaix en février 1847, 50 % en mai (1847)
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I.A. (suite) Émeutes de la faim -En zone rurale, troubles aux limites des départements (points de passage des convois) et sur les marchés (surtout dans l’Ouest). Un riche propriétaire est massacré le 13 janvier 1847 par des paysans à Buzançais (Indre) -En ville : émeutes, pillages de boulangerie, affrontements avec la Garde Nationale Peur sociale répression sévère montée des frustrations
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I.B. Une crise capitaliste Augmentation des prix des céréales importations (surtout de Russie) sorties d’or crise du crédit Fin de la bulle spéculative autour des chemins de fer dès 1846 (baisse du cours des actions) faillites de certaines compagnies et de certaines banques. Retrait des capitaux anglais (crise aussi en Grande- Bretagne)
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I.B. (suite) l’Etat réduit ses subventions aux compagnies de chemin de fer arrêt d’une partie des travaux la crise s’étend au secteur de la métallurgie baisse des salaires (-30 %) et augmentation du chômage, tandis que le prix du blé double Fin 1847 : 700 000 ouvriers au chômage (chantiers de construction, métallurgie, textile)
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II. La crise sociale Augmentation du taux de mortalité (23,9 pour mille en 1847, contre 22 pour mille en 1844) Baisse de la natalité (200 000 naissances en moins pour la période 1846-1850 par rapport à la période 1841-1845) Zones industrielles plus touchées (Strasbourg, Lille) + grèves dans le bâtiment et le textile (Amiens en mai 1847, Roanne en juillet 1847)
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II.A. La contestation du régime par les ouvriers de métier Révolte des Canuts de 1831 et 1834 la 2 ème est mieux organisée mais plus durement réprimée (10 000 condamnation, environ 600 victimes à chaque fois) Conscience de classe qui s’affirme et rapports bourgeois/ouvriers de plus en plus conflictuels.
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II.B. La contestation du régime par la petite et moyenne bourgeoisie Petite et moyenne bourgeoisie qui reste en dessous du cens de 200F Bourgeoisie diplômée : petits fonctionnaires, professions libérales de province (médecins, avocats, pharmaciens) revenus souvent très faibles, exclusion du pouvoir politique et économique notables de plus en plus critiqués, essor du républicanisme et du socialisme chez les ouvriers, mais aussi chez les petits et moyens bourgeois (campagne des banquets, 1847-1848)
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III. La crise politique A.La Deuxième République, sociale et fraternelle 22 février 1848 : début de l’insurrection populaire 23 février 1848 : la Garde Nationale fraternise avec les manifestants. 24 février 1848 : abdication de Louis-Philippe après une flambée de violence depuis la veille au soir. 25 février 1848 : proclamation de la République Conseil de lecture : L’Education sentimentale de Gustave Flaubert
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III.A.1. Des premières mesures symboliques et généreuses 26 février 1848 : abolition de la peine de mort pour raison politique 27 février 1848 : « Liberté, égalité, fraternité » devient la devise officielle du nouveau régime 4 mars 1848 : liberté de la presse + liberté de réunion 5 mars 1848 : établissement du suffrage universel masculin 27 avril 1848 : abolition de l’esclavage (Victor Schoelcher)
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III.A.1. (suite) 25 février 1848 : proclamation du droit au travail 26 février 1848 : création des Ateliers Nationaux 29 février 1848 : abolition des octrois et de la gabelle 2 mars 1848 : interdiction + journée de 10 heures à Paris (11 h en province)
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III.A.1. (suite) Accès des professions libérales au pouvoir politique : Assemblée constituante de 1848 : 37,3 % d’avocats, de notaires, de médecins et de journalistes Elections législatives de 1849 : 60 % des élus démocrates-socialistes ont un diplôme de l’enseignement supérieur.
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III.A.2. La rupture de l’idéal de février : les journées de juin 1848 Les notables ont toujours le monopole du pouvoir économique refus d’embaucher et d’investir même si la crise économique est terminée chômage massif et grogne des ouvriers, Ateliers nationaux surpeuplés 21 juin 1848 : annonce que les jeunes ouvriers entre 18 et 25 ans doivent quitter les Ateliers Nationaux Parisiens insurrection populaire jusqu’au 26, réprimée dans le sang (4 000 morts)
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III.B. Les paysans, nouveaux acteurs politiques 1. Démocratie et démographie Suffrage universel = importance de la démographie campagnes > villes (et surtout à Paris) Or gouvernement provisoire très pro-parisien + crise de surproduction agricole malaise paysan (ex : révolte à Ajain, dans la Creuse, le 16 juin 1848 : 16 morts) Les paysans votent pour les notables en avril 1848, et pour Louis-Napoléon Bonaparte, candidat du Parti de l’Ordre, en décembre 1848
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III.B.2. La diversité politique de la France rurale Elections du 13 mai 1849 : 53 % pour le Parti de l’Ordre (450 députés sur 750, élus dans la France du Nord, Nord-Est, Ouest et Sud-Ouest pouvoir des notables, patrons et du clergé) 35 % pour les démocrates- socialistes (210 députés surtout élus dans le Midi rouge = paysannerie pauvre des montagnes) 10 % pour les républicains modérés (rejet du gouvernement provisoire)
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III.B.3. Le virage conservateur de la Deuxième République Virage à droite de la Deuxième République dès 1849 : -encadrement strict de la presse et des associations, -loi Falloux du 15 mars 1850 (égalité entre enseignement public et privé ; ouverture d’une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants) -Loi électorale du 31 mai 1850 (conditions de résidence exclusion de 3 M de citoyens)
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