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Publié parJean-Charles Sylvain Bertrand Modifié depuis plus de 8 années
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Paccou Julien Service de Rhumatologie CHU Amiens Nord
Les spondylarthrites Paccou Julien Service de Rhumatologie CHU Amiens Nord
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Objectifs ECN Diagnostique une spondylarthrite ankylosante
Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
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Sommaire Concept de spondylarthrite Anatomie pathologique
Spondylarthrite ankylosante Autres spondylarthrites Principes du traitement
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Le concept de spondylarthrite
Les spondylarthrites ont en commun : Début souvent précoce chez l’adulte jeune : ans Lésion élémentaire : enthésopathie Manifestations cliniques Manifestions extra-articulaires (uvéite antérieure, MICI…) Terrain génétique (HLA B27, antécédents familiaux) → Épidémiologie : 0,5 à 2% de la population en France
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Le concept de spondylarthrite
SAPHO SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE SpA JUVENILES SPONDYLARTHRITES RHUMATISME PSORIASIQUE SpA INDIFFERENCIEES RHUMATISME DES ENTEROCOLOPATHIES ARTHRITES REACTIONNELLES
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Sommaire Concept de spondylarthrite Anatomie pathologique
Spondylarthrite ankylosante Autres spondylarthrites Principes du traitement
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ANATOMO-PATHOLOGIE 1- L’enthèse
L’enthésopathie inflammatoire évolue en 3 phases : Une phase inflammatoire initiale → érosions osseuses Une phase de fibrose cicatricielle Une phase d’ossification, qui peut s’étendre dans le ligament ou le tendon, formant un enthésophyte. 2- La synovite au cours des spondylarthrites Secondaire à l’enthésopathie, le processus inflammatoire se propageant de l’enthèse à la synoviale.
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Sommaire Spondylarthrite ankylosante Concept de spondylarthrite
Anatomie pathologique Spondylarthrite ankylosante Définition Epidémiologie Clinique Imagerie Biologie Diagnostics différentiels Evolution
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LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE (SA)
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A- Définition Rhumatisme inflammatoire chronique caractérisé par :
une atteinte pelvi-rachidienne une tendance à évoluer tardivement vers l’ankylose une association fréquente à une polyenthésopathie périphérique une forte association au groupe HLA-B27
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B- Épidémiologie 3 hommes/1 femme 20 - 30 ans HLA B 27 : 90%
fréquent : Indiens d ’Amérique du Nord exceptionnel: Noirs Africains
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C- Etude Clinique Mode de début
- Manifestations sacro-iliaques et rachidiennes : 80% Plus fréquent et plus évocateur Douleurs fessières uni ou bilatérales, ou à bascule d’horaire inflammatoire pouvant irradier à la face postérieure de la cuisse « sciatiques tronquées » Lombalgies spontanées inflammatoires Examen physique: Mobilité du rachis Douleurs sacro-iliaques provoquées par les différentes manœuvres
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- Manifestations dorsales et thoraciques
- Manifestations dorsales et thoraciques Dorsalgies, douleurs intercostales, douleurs de la paroi thoracique antérieure inflammatoires - Manifestations articulaires périphériques : 20-25% Mono ou oligoarthrite asymétrique des MI Polyarthrite rare - Enthésopathies inflammatoires Talalgies +++
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Syndrome pelvien 2. Phase d’état Signes fonctionnels :
Douleurs fessières inflammatoires, unilatérales puis bilatérales ou à bascule Parfois, irradiation à la face postérieure de la cuisse simulant une sciatique Examen physique : douleur des SI réveillée par plusieurs manœuvres
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lombaire et charnière dorso-lombaire +++
Syndrome rachidien Signes fonctionnels : rachialgies inflammatoires Localisation : lombaire et charnière dorso-lombaire +++ dorsale avec souvent des douleurs thoraciques antérieures ++ cervicale
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Examen physique : => enraidissement rachidien
Lombaire : * distance doigt-sol * Indice de Schöber Dorsal : ampliation thoracique cyphose dorsale ( C7 - mur) • Cervical : menton-sternum Occiput-mur
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Syndrome articulaire périphérique
2/3 des cas au cours de l ’évolution. oligoarthrite asymétrique des membres inférieurs Atteinte de la hanche et de l’épaule potentiellement invalidantes à rechercher Orteil ou doigt « en saucisse » = dactylite
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Syndrome enthésitiques
Signes fonctionnels : douleur des enthèses siégeant au niveau : talalgies tubérosité tibiale antérieure – rotule - Gd trochanter - condyles fémoraux - ischion- crêtes iliaques. olécrane - condyles huméraux – trochiter - épine omoplate. Examen physique : Douleur provoquée par la palpation et la mise en tension de l’enthèse (étirement / contraction résistée).
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Syndrome extra-articulaire
Atteinte oculaire : 25 % des cas uvéite antérieure aigue récidivante peut laisser des séquelles Atteinte cardiaque : rare insuffisance aortique troubles de conduction (bloc auriculo-ventriculaire)
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* Atteinte pulmonaire : Syndrome restrictif secondaire à l ’atteinte axiale (EFR) Syndrome interstitiel (évolution vers la fibrose) * Atteinte digestive : lésions intestinales inflammatoires souvent constatées à la coloscopie * Atteinte rénale : Néphropathie à IgA
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D- Imagerie Incidences radiographiques :
Bassin de face → incidence des sacro-iliaques en charge Cliché dorsolombaire de face et profil Cliché centré sur la charnière dorsolombaire Autres IRM SI et Rachis : formes débutantes TDM SI si forme plus tardives et doutes sur SI sur les clichés standards Echographie des enthèses
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a- Sacro-iliite « EFICA »
Typiquement bilatérale, parfois asymétrique +++ Passe par 4 stades : Stade I : Elargissement et Flou de l’interligne des SI Stade II : Irrégularité et érosions des berges articulaires « aspect en timbre de poste ». Stade III: Condensation des berges. Stade IV: Ankylose et fusion des berges de l ’articulation. « EFICA »
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Scanner
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b- Signes rachidiens - Syndesmophytes donnant dans les formes évoluées un aspect en «tige de bambou» - Spondylite antérieure de Romanus - Squaring : « alignement vertébral » ou « mise au carré » - Ossification des ligaments (interépineux et interapophysaires) image en «rails de tramway » ou en «triple rails » - Spondylodiscite (aseptique) - Ankylose des articulations inter-apophysaires postérieures - ostéoporose et fractures vertébrales
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c- Enthésopathies : Pied : Epines calcanéennes post. et inf.
Genou, coude …
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d- Arthrites : COXITES : Pincement global de l’interligne articulaire
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Syndrome inflammatoire : inconstant
E- Biologie Syndrome inflammatoire : inconstant VS et CRP , Anémie HLA B 27 : valeur diagnostique dans les cas douteux (stade de début) Bilan immunologique négatif (anticorps anti-nucléaires, facteur rhumatoïde)
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F- Formes cliniques de la maladie
Formes topographiques Forme axiale Forme périphérique Forme enthésitique Formes selon le sexe Forme masculine Forme féminine : fruste Formes selon l’âge Forme de l’enfant : SpA juvéniles Forme sujet > 50 ans : SpA à révélation tardive
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G- DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
1/ Formes débutantes : autres rhumatismes inflammatoires Lombalgies mécaniques 2/ Devant une sacro-iliite : - unilatérale : Sacro-iliite infectieuse ponction et biopsie de la SI en cas de doute. - bilatérale : Ostéose iliaque condensante : condensation triangulaire du versant iliaque Sacro-iliaques normales : chez l’adolescent Arthrose des SI : sujets âgés, Rx : ostéophytes
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H- EVOLUTION Progressive sur des années
Se fait par poussées et rémissions +/- complètes Mode habituellement ascendant Schématiquement 3 étapes évolutives : Etape initiale : douleurs +++, raideur + Etape d’extension : douleurs+++; raideur ++ Etape d’ankylose : douleurs , raideur +++
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Formes étiologiques: Autres spondylarthrites
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1. LES ARTHRITES RÉACTIONNELLES
Arthrites aseptiques déclenchées par les infections à distance transmise par voie sexuelle ou digestive Forme typique : Sd oculo-uréthro-synovial ou « Sd Fiessinger- Leroy-Reiter » Germes les plus fréquents: - urétrites et cervicites non gonococciques : Chlamydiae+++, Mycoplasme - infections digestives : Shigella, Yersinia, Salmonella, Campylobacter
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Clinique: Biologie : Radiologie : normale
Oligoarthrite asymétrique prédominant aux membres inférieurs <1 mois après uréthrite ou diarrhée Conjonctivite, iridocyclite Signes cutanés et muqueux : Balanite Érosion du palais Kératodermie palmo-plantaire Biologie : Identification du germe (culture ou sérologie) HLA B27 : 35 à 50% Radiologie : normale
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Évolution 1/3 : guérison en 1 à 6 mois
1/3 : récidives (réinfection ou réactivation) 1/3 : chronicité (évolution vers une SPA surtout pour les B27+)
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2. RHUMATISME PSORIASIQUE
Psoriasis : 2% de la population générale Lésions cutanées : genoux, coudes, pli inter-fessier, ombilic, ongles et cuir chevelu. 5 à 7% font un rhumatisme L ’atteinte articulaire précède le psoriasis dans 5 à 10 % des cas Hétérogénéité clinique : Oligoarthrite asymétrique (70%) Polyarthrite asymétrique (15 à 20%) Atteinte axiale SPA Arthrite mutilante des IPD HLA B27 : 25%
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Orteil en saucisse
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3. RHUMATISME DES ENTÉROCOLOPATHIES Crohn et RCH (MICI)
10 à 20 % de manifestations rhumatologiques Atteinte polymorphe : arthrites périphériques (membres inférieurs), souvent rythmés par l’évolutivité de la maladie digestive SPA rare, évolution indépendante de la maladie digestive Sacroiliite isolée
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4. SAPHO S : synovite A : acnée (fulminans ou conglobata) P : pustulose (palmoplantaire) H : hyperostose (sternoclaviculaire) O : ostéite (amicrobienne)
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5. SpA INDIFFÉRENCIÉES De plus en plus fréquentes
Aucun Diagnostic précis Rassurer le malade : bon pronostic !!!
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CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DES SPONDYLARTHROPTHIES (AMOR) Objectif n°12 (Diagnostic: plus de 6 points)
Signes cliniques : Lombalgie inflammatoire et/ou raideur 1 Oligoarthrite asymétrique ou MI 2 Douleur fessière sans précision 1 ou à bascule Doigt ou orteil en saucisse 2 Talalgie ou autre enthésopathie 2 Iritis Uréthrite ou cervicite dans le mois précédent l’arthrite 1 Diarrhée aiguë dans le mois précédent l’arthrite 1 Psoriasis ou entérocolopathie inflammatoire 2 Signes radiologiques 10. Sacroiliite Terrain génétique 11. HLA B27 ou ATCD familiaux 2 Sensibilité au ttt 12. Amélioration sous AINS en <48h 2
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les principes du traitement des SpA
A. Objectifs : traiter, réduire ou prévenir : Inflammation et douleur Raideur et ankylose Les déformations
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- Traitement symptomatique 1 / Les AINS : +++++
B. Moyens - Traitement symptomatique 1 / Les AINS : +++++ * effet spectaculaire * dose efficace * répartition des prises 2 / Les antalgiques 3 / Les corticoïdes : peu ou pas efficaces
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- Traitement de fond : Salazopyrine (SZP) Anti-TNF
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infiltration de corticoïdes ou synoviorthèse
- Traitement local : infiltration de corticoïdes ou synoviorthèse - Traitement physique : +++ prévention des déformations rachidiennes * coucher à plat dos, * pratique de postures à plat-ventre et gymnastique resp. * en cas de cyphose récemment installée : corset de Swaim. - Traitement chirurgical : * Arthrite évoluée : arthroplastie (prothèse totale de hanche). * Grandes cyphoses irréductibles : ostéotomie vertébrale.
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