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Publié parFabienne St-Gelais Modifié depuis plus de 9 années
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Psychopathologie de l’adulte et de la personne âgée Psychopathologie de l’adulte et de la personne âgée CM 3 le 27 novembre 2013 Master 1 Psychologie Clinique et Psychopathologie Silke SCHAUDER Professeure à l’Université de Picardie Jules Verne silke.schauder@u-picardie.fr
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Plan du CM du 27 novembre 2013 Introduction Définition des personnalités pathologiques d’après le CIM 1.Personnalité paranoïaque 2.Personnalité schizoïde 3.Personnalité dyssociale 4.Personnalité émotionnellement labile 5.Personnalité histrionique 6.Personnalité anankastique 7.Personnalité anxieuse (évitante) 8.Personnalité dépendante 9.Autres troubles spécifiques de la personnalité : exemple de la personnalité narcissique Conclusion Lectures conseillées
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L'étude des personnalités pathologiques s’appuie sur deux approches : Une approches dite dimensionnelle, qui consiste à caractériser la personnalité d'un sujet selon un répertoire de traits de personnalité (dimensions) plus ou moins accusés : un individu peut ainsi être plus ou moins impulsif, introverti, dépendant, etc. Une approche dite catégorielle, qui consiste à définir plusieurs types de personnalités pathologiques et à rechercher si un sujet donné présente ou non les caractéristiques d'un (ou de plusieurs) de ces types. Cette approche est celle de la clinique psychiatrique et de la CIM-10, qui a guidé les descriptions qui suivent. Celles-ci reposent sur des regroupements statistiquement validés d’attitudes et de comportement, sans préjuger des raisons pouvant expliquer ces regroupements. Les associations entre troubles de la personnalité et pathologies psychiatriques sont fréquente. La présence d’un trouble de la personnalité est un facteur aggravant d’une pathologie psychiatrique. Les troubles de la personnalité se distinguent des symptômes des différentes pathologies psychiatriques par le fait qu’ils apparaissent classiquement à la fin de l’adolescence, qu’ils se caractérisent par des comportements durables et stables dans le temps indépendamment des situations auxquelles se trouvent associés. Source : Gales, Guelfi, Baylé, Hardy Introduction
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1. Personnalité paranoïde (F60.0) La personnalité paranoïaque implique la présence d'au moins quatre des sept symptômes suivants :symptômes Le sujet s'attend, sans raison suffisante, à ce que les autres se servent de lui, lui nuisent ou le trompent ; Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis et collègues, d'une façon plus générale de son entourage ;loyauté Il est réticent à se confier à autrui car il craint que sa confidence ne soit utilisée contre lui ; Il discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes, dans des événements anodins ; Il est rancunier, ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné ; Il s'imagine des attaques contre sa personne ou sa réputation, auxquelles il va réagir par la colère ou la rétorsion ;rétorsion Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint.
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1. Personnalité schizoïde (F60.1) Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux,Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux il s'agit d'un mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction des expressions émotionnelles. Cette personnalité se caractérise par la présence d'au moins quatre des traits suivants : le sujet ne recherche ni n'apprécie les relations sociales y compris intra-familiales proches ; il choisit presque toujours des activités solitaires ; il présente peu ou pas d'intérêt pour le sexe ; il n'éprouve du plaisir que dans de rares activités ; il n'a pas de confidents en dehors des parents du 1 er degré ; il semble indifférent aux critiques autant qu'aux éloges d'autrui ; il présente une froideur, un émoussement de l'affectivité.
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1. Personnalité schizoïde (F60.1) Selon la Classification internationale des maladies (CIM-10)Classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un individu atteint du trouble de la personnalité schizoïde possède au moins quatre des caractéristiques suivantes :Organisation mondiale de la santé de la froideur émotionnelle, du détachement et de l'affection réduite ; une capacité limitée d'exprimer des émotions positives ou négatives à autrui ; une préférence marquée pour des activités solitaires ; peu ou pas d'amis proches et manque de désir d'établir des relations amicales ; de l'indifférence à la critique et aux remarques ; un manque de plaisir dans la pratique d'activités ; de l'indifférence envers les normes et conventions sociales ; une préférence pour l'introspection et l'imagination ; un manque de désir d’avoir des expériences sexuelles avec autrui. N.B. La personnalité schizoïde est à distinguer de la personnalité schizotypique.
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Habituellement remarqué à cause d'une disparité flagrante entre le comportement et les normes sociales usuelles, ce trouble est caractérisé par : Un dédain froid envers les sentiments des autres, Une attitude flagrante et permanente d'irresponsabilité et d'irrespect des règles, normes sociales et engagements pris, Une incapacité à maintenir des relations durables, bien que n'ayant aucune difficulté à les établir, Une tolérance très faible à la frustration et un seuil faible à la décharge de l'agressivité, y compris par la violence, Une incapacité à ressentir la culpabilité ou à profiter de l'expérience, en particulier des punitions, Une tendance marquée à rejeter la faute sur les autres, ou à rationaliser des excuses plausibles, pour des comportements amenant le sujet en conflit avec la société. 3. Personnalité dyssociale (F60.2)
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4. Personnalité émotionnellement labile (F.60.3) Sont regroupés ici, les classifications anciennes La personnalité agressive La personnalité explosive et La personnalité borderline (déjà vu lors du CM 1, cf. Fiche Etats limites) S’y trouvent au premier plan : Le caractère agressif, voire des accès de violence Une émotivité pathologique Un manque de contrôle de soi Une excitabilité anormale (pour des causes futiles) Une humeur querelleuse Une instabilité émotionnelle (excessive) Une impulsivité Des fluctuations marquées de l’image de soi Un sentiment chronique de vide.
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5. Personnalité histrionique (F60.4) D’après le DSM, le sujet présentant une personnalité histrionique est mal à l'aise dans des situations où il n'est pas le centre de l'attention d'autrui ; fait preuve de suggestibilité : il est facilement influencé par les autres ou par les circonstances ; a tendance à considérer que ses relations sont plus intimes qu'elles ne le sont en réalité ; l'interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction inadapté, ou d'attitude provocante ;séduction l'expression émotionnelle est superficielle et instable ; le sujet utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l'attention ; la manière de parler est trop subjective et pauvre en détails ; il y a une dramatisation (théâtralisme, exagération du pathos) et une exagération de l'expression émotionnelle. D’après la CIM-10, la personnalité histrionique est caractérisée par au moins trois des éléments suivants:CIM-10 auto-dramatisation, théâtralité, expression exagérée des émotions ; suggestibilité, influence facile par autrui ou par les circonstances ; affectivité labile et superficielle ; recherche continue d'excitation et d'activités dans lesquelles le patient est au centre de l'attention ; séduction inappropriée dans l'apparence ou dans le comportement ; importance excessive accordée à son apparence physique.
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6. Personnalité anankastique (F60.05) Il s’agit d’un trouble de la personnalité caractérisé par un sentiment de doute, un perfectionnisme entravant l’achèvement des taches, une scrupulosité extrême, des vérifications et des préoccupations pour les détails, un entêtement, une prudence, une rigidité excessive une attitude exagérément conformiste une insistance pour que les autres se conforment exactement à sa manière de faire. Ce trouble de la personnalité peut s'accompagner de pensées ou d'impulsions répétitives et intrusives qui n'atteignent pas la sévérité d'un trouble obsessionnel-compulsif (F42-) dont il est alors à distinguer.
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7. Personnalité anxieuse évitante (F60.06) Trouble de la personnalité caractérisé par un sentiment envahissant et persistant de tension et d'appréhension, d'insécurité et d'infériorité. Il existe un désir perpétuel d'être aimé et accepté, une hypersensibilité à la critique et au rejet, une réticence à nouer des relations, une tendance à éviter certaines activités en raison d'une exagération des dangers ou des risques potentiels de situations banales.
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8. Personnalité dépendante (F60.07) Ce trouble de la personnalité est caractérisé par une tendance systématique à laisser passivement autrui prendre les décisions, importantes ou mineures, le concernant, par crainte d'être abandonné, une réticence à faire des demandes, même justifiées, aux personnes dont on dépend, des sentiments d'impuissance et d'incompétence, une soumission passive à la volonté d'autrui (par exemple de personnes plus âgées), une difficulté à faire face aux exigences de la vie quotidienne. Un manque d'énergie peut se manifester dans le domaine intellectuel ou émotionnel ; il existe souvent une tendance à rejeter la responsabilité sur autrui. Sont regroupés ici les personnalités à conduite d'échec, asthénique, inadéquate ou passive.
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Le patient présente au moins cinq des symptômes suivants : Il a un sens grandiose de sa propre importance (par exemple, surestime ses réalisations et ses capacités, s'attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport) ;Il a un sens grandiose de sa propre importance (par exemple, surestime ses réalisations et ses capacités, s'attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport) ; Il est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d'amour idéal ;Il est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d'amour idéal ; Il pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau ;Il pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau ; Il montre un besoin excessif d'être admiré ;Il montre un besoin excessif d'être admiré ; Il pense que tout lui est dû : s'attend sans raison à bénéficier d'un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits ;Il pense que tout lui est dû : s'attend sans raison à bénéficier d'un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits ; Il exploite l'autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins (mensonges, chantages, violence verbale, etc.) ;Il exploite l'autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins (mensonges, chantages, violence verbale, etc.) ; Il manque d'empathie : il n'est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d'autrui ;Il manque d'empathie : il n'est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d'autrui ; Il envie souvent les autres, et croit que les autres l'envient ;Il envie souvent les autres, et croit que les autres l'envient ; Il fait preuve d'attitudes et de comportements arrogants et hautains.Il fait preuve d'attitudes et de comportements arrogants et hautains. 9. L’exemple de la personnalité narcissique
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Mener un entretien clinique en abordant l’anamnèse du patient et l’histoire de ses troubles. Distinguer l’épisode actuel et les antécédents. Analyser la demande et les plaintes du patient. Construire son cadre et réfléchir aux implications du contexte de l’entretien ou de l’examen. Confronter les apports théoriques à sa pratique clinique. Comprendre, analyser et dégager le fonctionnement psychique du sujet et formuler des hypothèses de diagnostic. Développer ses capacités d’écoute et d’observation. Rechercher la meilleure indication pour la prise en charge du patient. Elaborer un projet thérapeutique. Rappel de la démarche clinique
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Situer les symptômes dans leur contexte (mode d’apparition, durée, fréquence, intensité, évolution). Ne jamais fonder un diagnostic sur un seul élément clinique. Faire un relevé sémiologique en fonction des différents épisodes. Les regrouper en syndromes. Recouper toujours les informations et les croiser avec celles que peut fournir l’entourage du patient. Réunir les arguments pour et contre chaque hypothèse de diagnostic. Procéder par élimination et retenir le diagnostic le plus probable après avoir testé plusieurs hypothèses diagnostiques. Lister les éléments qui seront à investiguer dans un deuxième temps. Formuler un pronostic. Rappel du diagnostic différentiel
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