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Faut-il réprimer ses désirs?
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1. Les désirs nous font souffrir Puisqu’ils nous font souffrir quand nous ne pouvons pas les contrôler ou les satisfaire, il y a création d’un manque. Ce manque génère un état de tension, une souffrance. Epicure (341-270) Propose de classifier les désirs : naturels et nécessaires, naturels seulement, vains. Nous devons suivre les désirs qu’il est possible de satisfaire facilement et qui n’engendrent pas de dépendance ; les désirs vains ne peuvent être comblés. Il faut les rejeter pour ne pas souffrir. Nous devons calculer les plaisirs et les peines qui résultent de la satisfaction d’un désir. C’est la métriopathie.
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2. Les désirs peuvent nous faire méconnaître le monde La passion fait perdre à l‘homme sa liberté parce qu’il n’est plus maître de choisir ses actes. L’être humain s’aveugle dans la passion. Nietzsche (1844- 1900) pense que l’on peut spiritualiser les passions. La religion freine la liberté et l’élan vital de l’être. Si l’on détourne les passions de leur objet premier, on peut alors les détourner vers un objet différent, plus haut, qui les spiritualise, les élève. On remplace ainsi l’instinct de vengeance par la justice. La culture participe de ce mouvement. Elle transforme les désirs sans porter atteinte à l’élan vital, à la force positive qui anime le désir. L’homme a en lui, selon Nietzsche, un « instinct de connaissance » qui peut facilement se transformer en philosophie.
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3. Pour Freud (1856-1939), les désirs réprimés développent la névrose. L’énergie sexuelle (la libido) qui est à l’origine des désirs peut être détournée vers un objet différent : l’art, le travail, la relation à autrui sont des œuvres plus élevées.
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