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Actualisation des faits de langage Fait par docteur ès lettres maître de conférences I.A. Vyatkina.

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1 Actualisation des faits de langage Fait par docteur ès lettres maître de conférences I.A. Vyatkina

2 Contenu 1. Actualisation lexicale a. individualisation de la signification lexicale qui varie selon la quantité de sèmes actualisés b. individualisation de la signification lexicale qui se base sur son actualisation stylistique 2. Actualisation grammaticale

3 Les unités phonologiques, lexicales, phraséologiques et des formes grammaticales sont intérgrées au processus d’actualisation dans les actes de la communication. Les variations des unités linguistiques accompagnent leur actualisation, c'est-à-dire leur mise en parole qui implique la réalisation de leur potentiel sémantique en communication. L’actualisation présente le caractère le plus multiforme au niveau des unités lexicales

4 1. Actualisation lexicale Etablit un rapport situationnel entre la forme linguistique et un fait de réalité, ce qui suppose des réalisations différentes du potentiel sémantique, compte tenu de plusieurs facteurs.

5 Facteurs essentiels de l’actualisation lexicale: 1. la spécificité sémantique de l’unité actualisée 2. les circonstances communicatives de l’acte de la parole 3. la nature du contexte - l’entourage verbal de l’unité actualisée dans le cadre de ses liens sémantiques immédiats (microcontexte) et médiatisés (macrocontexte)

6 Chaque unité lexicale participe à la formation du sens d’énoncé en adaptant sa sémantique à la situation et à la tâche communicative du locuteur → monosémantisation des unités polysémiques et individualisation de la signification lexicographique La monosémantisation implique que le contexte reproduit la combinatoire normative d’un des sens d’un mot polysémique ce qui entraîne son actualisation, tandis que ses autres significations sont incompatibles avec ce contexte.

7 Par exemple: «Je bloque tout?» → le sens primaire (réunir, mettre en bloc) «Ce navire a été bloqué par les glaces» → un autre sens (empêcher de ce mouvoir, immobiliser) «Ces crises épileptiques peuvent temporairement bloquer la conscience» → un sens figuré (immobiliser, sens moral)

8 La monosématisation en contexte est une première étape de l’actualisation proprement dite qui consiste à adapter le sens mis en jeu aux conditions contextuelles et situationnelles de la communication. L’individualisation peut s’opérer dans le cadre du potentiel sémantico-stylistique de l’unité lexicale; dans ce cas la signification ne varie que du point de vue quantitatif – selon la quantité de sèmes actualisés. Dans le cas contraire les variations sont plus profondes et portent un caractère qualitatif.

9 a) Individualisation de la signification lexicale qui varie selon la quantité de sèmes actualisés Actualisation est complète en cas de la reproduction itérative de tous les sèmes de l’unité actualisée par des moyens contextuels ou situationnels. a. la communication scientifique et technique: déterminations des concepts scientifiques, définitions lexicographiques et descriptions techniques. b. les textes littéraires, où elle est accompagnée d’enrichissements imagés et affectifs ce qui dépasse ce type d’actualisation. c. La communication quotidienne est plutôt hostile à ce type d’actualisation

10 Comparons: 1. L’autobus est un grand véhicule automobile destiné au transport collectif à l’intérieur des zones urbaines. 2. Il faut remplacer une roue de l’autobus, le pneu est crevé. 3. Je préfère le métro à l’autobus, le métro va plus vite.

11 la signification de l’unité lexicale «autobus» comprend: a. le trait générique «moyen de transport» b. les sèmes différentiels: 1) terrestre, 2) sur roues, 3) mu par un moteur, 4) urbain, 5) collectif, 6) assurant un service régulier selon un itinéraire fixe. Le 1er énoncé réalise tous les traits sémantiques de l’unité actualisée: le trait générique dans «transport», les sèmes 1 et 2 – dans «véhicule», le sème 3 – dans «automobile», le sème 4 – dans «zones urbaines», le sème 5 – dans «collectif» et «grand», le trait sémantique 6 est reproduit implicitement dans «destiné au transport collectif à l’intérieur des zones urbaines» → l’actualisation est complète et privée de tout caractère individuel.

12 Dans le 2e énoncé le sémème «autobus» réalise explicitement seulement le sème 2 dans le sens de «roue». L’indice générique est réalisé de façon implicite, le sème 2. Cet exemple actualise explicitement un seul caractère sémantique du sémème «autobus», mais cela crée une condition suffisante pour identifier l’objet.

13 b) Individualisation de la signification lexicale qui se base sur son actualisation stylistique L’actualisation stylistique consiste à dépasser le potentiel sémantique de la langue: soit en transformant la signification lexicale, soit en transgressant la règle communicative de la monosémantisation de l’unité polysémique, soit en rajoutant des sens implicites à la signification explicite.

14 L’indice obligatoire de la transformation de sens (de l’écart sémantique) c’est la présence: d’un microcontexte incompatible (qui ne coïncide pas avec la combinatoire normative de l’unité lexicale) ou des facteurs situationnels qui représentent son équivalent fonctionnel

15 deux degrés d’écart sémantique On distingue deux degrés d’écart sémantique: la transformation complète et partielle de la signification lexicographique.

16 La transformation complète se caractérise se caractérise par la modification du sème générique et des sèmes différentiels de la structure sémique se manifeste se manifeste dans l’apparition d’un microcontexte incompatible et dans la possibilité de substituer à l’unité actualisée un autre terme sans modifier le contenu logique de l’énoncé.

17 Par exemple: «L’apparition d’un Pascal pauvre pèse plus lourd que la naissance de quelques anonymes prospères», A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes. Le nom propre Pascal véhicule dans le contexte cité la notion générale d’un homme de talent et passe de ce fait dans la catégorie des noms communs. La transformation est basée sur l’indice «talent, don» qui a le plus de valeur communicative dans la structure de la nouvelle signification.

18 L’action actualisatrice de la présence matérielle de l’objet de la parole ou du geste indiquant cet objet est égale à celle du microcontexte. Ils peuvent participer directement à la transformation sémantique de l’unité lexicale.

19 Par exemple: «Très timidement la porte s’ouvrit et Perotte se tint sur le seuil. En voyant Louise qui lui souriait elle se mit à pleurer de joie. - Ah! Non, fit la cuisinière, on ferme les robinets, hein? - Ne pleurez pas, mademoiselle, dit la fillette», J. Green, Le mauvais lieu

20 L’énoncé «on ferme les robinets, hein?» est adressé à la gouvernante qui pleure tout le temps et irrite la cuisinière. Ce trait de caractère de la bonne + l’attitude de la cuisinière et son type social détermine le choix et l’actualisation du groupe «fermer les robinets». L’analogie entre un être pleurant toujours et l’eau coulant sans arrêt du robinet est bien naturelle pour une cuisinière + les deux phénomènes donnent également sur les nerfs.

21 L’élément situationnel – la présence materielle de l’objet de la parole – constitue le facteur essentiel de la transformation sémantique du syntagme «fermer les robinets». Le sens phraséologique occasionnel est équivalent à celui du groupe «cesser, s’arrêter de pleurer». Cet énoncé ne peut pas être saisi au sens propre puisqu’il est adressé à la gouvernante se tenant debout devant la cuisinière.

22 La transformation complète caractérise l’actualisation des unités lexicales dans n’importe quelles sphères et conditions de la communication; c’est elle qui engendre la polysémie et, par conséquent, enrichit le système lexico- sémantique de la langue. Par exemple: dans la langue du théâtre et du cinéma «un long tunnel» - un long monologue; dans le langage familier «un double mètre» - un homme de haute taille

23 La transformation partielle la modification substantielle de l’unité actualisée est moins profonde: elle ne transforme pas le noyau logique du sémème, mais y ajoute une image imposée par le contexte qui va à l’encontre de son contenu conceptuel. Sur le plan formel cela se manifeste uniquement par l’apparition d’un contexte incompatible, la substitution étant impossible.

24 Par exemple: «Temps jaloux, se peut-il que les moments d’ivresse, Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur, S’envolent loin de nous de la même vitesse, Que les jours de malheur?» A. de Lamartine

25 La transformation sémantique de «temps» est conditionnée par l’action du microcontexte «jaloux» qui actualise le sème «animé». La présence dans le macrocontexte des verbes «verser» et «s’envoler» souligne le même trait. La clé thématique du texte – les réflexions du poète sur l’homme et l’Eternité – soutient le sens propre de «temps» et s’oppose à la transformation de son noyau logique. C’est pourquoi l’indice «animé» s’ajoute à ce sémème sous forme d’image qui se superpose à son noyau logique sans le modifier.

26 La composante imagée engendre dans cet exemple des enrichissements d’ordre émotionnel:l’image d’un être tout-puissant, envieux et égoïste fait penser à la petitesse de l’homme dans l’univers et suscite un sentiment de mélancolie, de tristesse qui accompagne la lecture de cette poésie.

27 L’actualisation double consiste à transgresser la règle communicative de monosémantisation contextuelle et à réaliser en même temps deux significations d’une même unité lexicale. Le contexte (ou la situation) contient dans ce cas des éléments assurant l’actualisation des deux sens à la fois.

28 Par exemple: «Tu sais, dans cette affaire, je ne serait jamais blanchi» Cet énoncé, dit par un Noir, acquiert un sens spécial. A part la signification fonctionnement limitée de «blanchir» (disculper, innocenter), l’interlocuteur perçoit un sens primaire (rendre blanc; décolorer), car il voit la peau noire du locuteur. L’interaction de ces deux sens enrichit la sémantique de l’unité communicative: tout en disant qu’il n’a aucun espoir d’être disculpé dans ce cas concret, le locuteur exprime une idée relative à la situation des Noirs dans le monde. Le contraste entre le sens concret et abstrait du verbe «blanchir» et l’enrichissement du contenu logique de l’énonéé crée un effet d’humour triste.

29 2. Actualisation grammaticale La signification grammaticale, plus abstraite, contient moins de composantes; mais les variations des formes grammaticales sont plus strictement limités que celles qui accompagnent l’actualisation des unités lexicales et phraséologiques.

30 Deux types d’actualisation grammaticale: 1. réalisation du sens grammatical fondemental, ou fonction primaire d’une forme grammaticale 2. sa neutralisation dans le contexte, ou fonction secondaire d’une forme grammaticale

31 Par exemple: Présent de l’indicatif sa valeur primaire consiste à désigner une action se produisant sur le plan du présent; sa valeur secondaire(«présent historique») – une action accomplie au passé, mais présentée comme une action simultanée au moment de la parole. La réalisation de cette valeur neutralise la valeur primaire.

32 Le pronom «je» a la valeur du singulier et ne peut désigner en communication qu’une seule personne. La forme «vous» a la valeur grammaticale du pluriel, mais dans la communication elle peut réaliser la valeur du singulier (dans les formes de politesse). Dans le dernier cas on constate la neutralisation de la valeur primaire.

33 Ce type d’actualisation grammaticale n’est pas individuelle, car elle est déterminée par les valeurs stylistiques. Le second type consiste à neutraliser la valeur primaire de la forme grammaticale et d’introduire une valeur individuelle conditionnée par ses valeurs secondaires et par le contexte.

34 Par exemple: Imparfait Ses valeurs grammaticales fondamentales: une action répétée, inachevée, illimité dans le temps. Elles peuvent se modifier et subir une transformation s’associant à l’idée que le temps a complètement disparu, que l’action se présente comme «éternelle». Cette actualisation constitue un détail important servant à caractériser la tante Léonie dans l’oeuvre de Proust «A la recherche du temps perdu»: son existence immobile, sans événements quelconques a arrêté le temps pour elle à jamais.

35 Ouvrages de référence Хованская З.И., Дмитриева Л.Л. Стилистика французского языка: Учеб. для ин-тов и фак-тов иностр. яз. – М.: Высш.шк., 2004. С. 180-254

36 Merci de votre attention!


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