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Redéfinition d’une communauté urbaine francophone en conséquence d’une migration transnationale de langue française.

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1 Redéfinition d’une communauté urbaine francophone en conséquence d’une migration transnationale de langue française

2 Bienvenue - Welcome Présentation au congrès annuel de la SCÉÉ/CSSE et de la SCÉCI/CIESC Par Yvonne Hébert & Christiane Nkolo de l’Université de Calgary Le 24 mai 2009 Université Carleton à Ottawa

3 Plan de la présentation Problématique Objectifs de la recherche Cadre théorique Méthodologie Analyse thématique Gouvernance Réflexion

4 Problématique Moment critique pour la francophonie calgaréenne Croissance économique et démographique super-rapide de la ville et de la province Nombre important de nouveaux travailleurs de langue française et dans les années à suivre Hausse de la migration interne et du taux de natalité chez les foyers de langue française Sans moyens nécessaires d’assurer l’infrastructure, l’identification linguistique, l’urbanité de cette nouvelle population de langue française

5 Problématique 2 Chefs communautaires francophones, été 2007, identifient le manque de moyens d’assurer :  son infrastructure,  son identification linguistique,  ses moyens de communication,  la rétention des ressources humaines,  ses services auprès des nouveaux arrivants,  sa pluralité culturelle, et  les limites de ses ressources face aux défis Cercle de collaboration → recherche

6 Objectifs de la recherche De bien comprendre la redéfinition, la croissance, la diversité et la détermination des communautés francophones de la région urbaine de Calgary  de tracer le portrait actuel des communautés francophones,  de cerner les problématiques telles que vécues par diverses populations,  de situer les enjeux et les besoins dans une optique à la fois globalisante et particulière,  d’obtenir plusieurs portraits de ces groupes et  de mieux capter et nuancer la complexité des identifications, de l’intégration et de la vie francophone

7 Cadre théorique Le savoir est une construction sociale, sujet à interprétation, et dépend des contextes sociaux. Les sens donnés aux vécus, aux expériences, aux contextes sont variables. Le savoir est aussi sensible aux points de vue et aux valeurs des participants, des chercheurs, des observateurs et des chefs communautaires.

8 Cadre théorique 2 La mondialisation encadre la problématique, donc sa définition importe :  une extension des activités économiques, politiques et culturelles au-delà des frontières nationales des États, dont l’essentiel est…  une vaste entreprise en vue d’accroître la valorisation du capital, principalement du capital à dominante financière Justement cette vaste entreprise sans régulations étatiques sous le leadership des États-Unis, s’écroule et en est réduit, partout à travers le monde et surtout aux États-Unis.

9 Cadre théorique 3 Contextualisées par la mondialisation, quatre forces socioculturelles redessinent les villes : la migration internationale, la condition postcoloniale non-résolue, la résurgence des peuples minoritaires & les nouvelles idées au sujet de la société civile comme locus de planification et d’action.

10 Cadre de recherche communautaire Grandes thématiques de recherche portant sur les francophonies en milieu minoritaire:  L’éducation francophone,  La citoyenneté culturelle, les aspects juridiques et de pouvoir,  Le sort des jeunes,  L’insertion socioprofessionnel des résidents permanents, et  La gouvernance des communautés minorités linguistiques

11 Méthodologie Quantitative : 3 derniers recensements de Statistiques Canada Qualitative: entrevues individuelles Deux méthodes d’échantillonnage :  échantillonnage de volontaires - 35 personnes (20 femmes et 15 hommes)  échantillonnage par « boule de neige » - 83 personnes (44 hommes et 39 femmes) 118 personnes en tout, avec 80 entrevues

12 Tableau 1 : Répartition des participant(e)s selon la race, le sexe et le mode de recrutement Sexe et race des participant(e)sInfolettreContact personnel Hommes734 Personnes appartenant à une minorité visible128 Personnes de race blanche66 Femmes732 Personnes appartenant à une minorité visible017 Personnes de race blanches715 Total1466

13 Participation soutenue Difficulté de recrutement des femmes appartenant à une minorité visible.  Actions entreprises pour encourager cette participation Arrêt de la conduite des entretiens pour des raisons de contrainte de temps

14 Tableau 2 : Répartition des participant(e)s selon le sexe et la race Sexe et race des participant(e)sNombre Hommes41 Personnes appartenant à une minorité visible29 Personnes de race blanche12 Femmes39 Personnes appartenant à une minorité visible17 Personnes de race blanche22 Total80

15 Tableau 3 : Origine géographiques des participants selon le lieu d’origine et le sexe Lieu d’origineHommesFemmesTotal Afrique subsaharienne 211334 Afrique du Nord527 Europe459 Caraïbes303 Québec41418 Ontario112 Alberta033 Nouveau Brunswick112 États-Unis101 Moyen-Orient101 Total413980

16 Tableau 4: Répartition des participants selon le sexe et l’âge ÂgesHommesFemmes 21-2520 26-3039 31-3556 36-4074 41-4523 46-5032 51-5543 56-6002 61-6511 66 + 34 ND106 Total40

17 Mobilité des francophones à Calgary L’emploi: C’est le travail qui m’a amené à Calgary. C’est ici à Calgary que j’ai trouvé du travail. C’est la raison pour laquelle je suis à Calgary (Reine). L’essor économique: Comme j’ai dit, Calgary, c’est une ville quand même en pleine croissance économique. C’est sûr et certain qu’au niveau de l’emploi, il y en a en masse. Donc on peut laisser un boulot aujourd’hui et en retrouver dans deux heures (Baba). Le bas taux d’imposition: Je payais énormément d’impôt au Québec. Je n’ai pas le problème pour le fait que je paye d’impôt. Mais de payer pour ne rien avoir en échange. Donc, autant aller quelque part aussi riche où je payerai moins. Et voilà, j’ai décidé de venir ici (JFM).

18 Mobilité des francophones à Calgary 2 Les raisons familiales (l’unification familiale, la distance entre sa famille ou sa belle famille et l’instruction des enfants) : Moi, je suis venu à Calgary pour mes enfants. C’est un choix que j’ai fait pour ma famille, surtout pour mes enfants. On n’a pas un bon système d’éducation pour la scolarisation des enfants dans mon pays, j’ai vu que les professeurs frappaient les enfants à la maternelle. Je n’ai pas aimé ça. J’ai décidé d’amener mes enfants ici (Sami). Les problèmes liés au milieu de l’emploi: J’en avais plein le dos avec les Américains, surtout les sudistes (Rires). Il y avait un poste qui s’est ouvert ici. J’avais déjà une expérience dans ce genre de poste. Alors, je suis venu ici (Roberto). J’ai choisi de venir travailler ici pour quitter l’emploi que j’avais en Ontario. J’ai enseignée à Toronto et puis la discrimination là était terrible (Hema).

19 Mobilité des francophones à Calgary 3 2 types de parcours professionnel: Les personnes qui détiennent un emploi en arrivant: Maîtrisent la langue anglaise Proviennent le plus souvent d’autres provinces canadiennes; Les personnes arrivées à Calgary ne détenant pas un emploi: Personnes immigrantes Faible niveau d’anglais Emplois de bas niveau socioéconomiques.

20 Processus d’insertion socioprofessionnelle (Accueil et hébergement) Accueil et hébergement par des connaissances: parents, amis, employeur, familles d’accueil, etc. En ce qui me concerne pour le logement, je n’ai pas eu de mal car depuis Montréal, mon mari était déjà ici (Jody). Et le logement non plus c’était plutôt les gens de l’église c’était une famille de l’église qui m’avait accueilli (Mireille). Personnes qui s’en sont sorties tout seuls: Je me suis débrouillé tout seul, c'est-à-dire, j’ai cherché un logement le premier jour dans un hôtel et puis après une location meublée qui n’était pas terrible pendant un mois. Après j’ai eu un contrat de location pour une longue durée (Lazare). Je n’étais accueilli par personne et tout ça mais ce n’était pas la première fois que je déménageais. Je me suis débrouillé tout seul (Zerbert).

21 Processus d’insertion socioprofessionnelle 2 (Difficultés rencontrées) la non-maitrise de la langue anglaise la non-reconnaissance des titres de compétences acquis à l’étranger les problèmes d’adaptation au nouveau milieu de vie la difficulté de trouver un premier emploi le manque d’emplois en français la rareté des emplois qualifiés le marché de l’emploi caché la pauvreté du réseau social l’accent francophone

22 Processus d’insertion socioprofessionnelle 2 (Facilités rencontrées) L’obtention d’un emploi avant d’arriver à Calgary La maîtrise de l’anglais ou le fait d’être bilingue Le diplôme canadien Le diplôme dans un domaine d'études recherché La chance Le réseau social (capital social) Les compétences techniques Moi, j’avais beaucoup de capacités techniques, je pouvais utiliser les machines, les outils, je pouvais travailler comme électricien, je pouvais travailler comme dessinateur industriel en électricité. Ça m’a aidé beaucoup (Midas)

23 Impact de l’immigration sur la francophonie de Calgary Renforcement de la communauté francophone Je pense que c’est une bonne chose pour nous dans la mesure où ça agrandit la communauté francophone, ça va nous aider à avoir, à l’avenir, un service plus large pour les francophones, que ça soit les services à l’hôpital et même les jobs (Bébé). Diversité au sein des institutions scolaires et religieuses L’impact positif est que les immigrants constituent un grand nombre de gens qui vont à l’école; il faut plus de gens à l’école pour justifier les écoles séparées françaises (Roberto). Notre paroisse est beaucoup plus colorée qu’avant et je trouve ça intéressant (Marie- Josephe). Développement culturel. Je pense que ça amène beaucoup de diversités dans les activités et ça donne une ouverture dans le monde qui n’existait pas en Alberta (Jaco).

24 Les grandes thématiques

25 Dimensions sociétales d’intérêt associatif arts et culture communication et médias économie éducation et formation famille migration patrimoine et histoire politique et pratiques linguistiques religion santé et bien-être services gouvernementaux sports et loisir social

26 Communication et médias* Reconnaissance de l’importance des médias  Si on n’avait pas Radio-Canada, il n’y aurait pas de communication. Si tu n’es pas branché dans la communauté, tu ne sais pas qu’elle existe, à ce moment là, il te faut absolument Radio-Canada (Loulou). Reconnaissance des médias internationaux  Dans mon cas, je vais énormément sur le site d’information en français, disons, le Figaro pour avoir un point de vue différent de celui du Canada et puis pour continuer à lire en français tous les jours. Grâce à l’Internet, l’accès aux médias francophones est facile! Aller sur un journal Africain, c’est vraiment facile! (JFM).

27 Communication & Médias* Critique des perspectives médiatiques  Parce que la plupart des chaînes sont sous l’œil américain, ils ne parlent pas beaucoup de l’Afrique ou bien d’autres pays où il y a beaucoup de choses qui se passent (Nafi). Limites du bilinguisme officielle  Je me rappelle quand on était à l’immeuble du gouvernement (fédéral) à Downtown. On était là-bas pour une séance de citoyenneté, de naturalisation. Tout se passait dans les deux langues : anglais et français; bon, mais je crois que là, c’est parce que, en fait, c’est le fédéral. Je ne sais pas si, je ne sais pas comment on peut arriver à renverser, je veux dire, mettre un certain équilibre (Tony).

28 Économie* Avantages d’être bilingue et d’être anglophone Impossibilité de travailler exclusivement en français Coûts élevés de la vie dans le milieu urbain de Calgary Difficultés d’étudier l’anglais et de travailler en même temps Besoin d’une nouvelle orientation de la politique économique.

29 Éducation et formation Soucis des parents de choisir la meilleure scolarisation de leurs enfants : Raisons du choix de l’école francophone, l’école d’immersion ou de l’école de langue anglaise Non-reconnaissance des acquis des adultes : besoin d’améliorer la reconnaissance des acquis car c’est un énorme défi pour les nouveaux arrivants et un problème de longue date pour le pays malgré le processus de sélection qui préfère les personnes bien éduquées

30 Politique, pratiques linguistiques* Manque de politiciens francophones à Calgary Positionnement défavorable de la législature et des autorités provinciales à la francophonie, ainsi que des éléments internes à la francophonie Lacunes du leadership francophone à cet égard Plus grande préoccupation avec l’économie que la politique linguistique Le moindre intérêt des jeunes à la politique Absence de services de langue française Améliorations systémiques y compris la possibilité d’avoir un procès en français et une reconnaissance très graduelle de la francophonie

31 Services gouvernementaux Éfficacité, accessibilité, visibilité  Connexion Carrière est une entreprise qui aide à la recherche d'emploi et elle est plus visible que le Centre de l’emploi. Moi, quand j’ai quitté Montréal, je ne savais pas que le Centre de l’emploi existait. Maintenant quand je vais sur l’Internet et quand je vois les francophones qui arrivent, ils savent que Connexion Carrière existe et peut les aider. Et ça, c’est important (Billy 2008) Besoins et améliorations  Au niveau des services sociaux, il n’y a rien qui existe du côté municipal en français (Natalie).  Je crois quand même que les services d’immigration, les hôpitaux, on devrait avoir les gens qui parlent français et anglais et pour ceux qui arrivent qui n’ont pas appris la langue, ils sont malades, ils ne savent pas comment s’exprimer. On dit que le Canada est bilingue, pourquoi ne pas avoir des gens qui peuvent interpréter ce que vous ressentez. Moi j’ai été déçu (Barcam).

32 Sports et loisirs Religion Non-connaissance des sports et loisirs en français à Calgary, Prédominance de l’anglophonie Une évolution surtout auprès des sports et loisirs des jeunes, grâce surtout aux écoles francophones Manque de connaissance Insouciance sur la diminution du culte au Qc Préférence pour un lieu de culte de langue anglaise Forte appartenance au lieu de culte de langue française, une église catholique Aucune mosquée de langue française

33 Vie communautaire francophone Loisirs communautaires  Les loisirs ? Je n’ai pas remarqué quelque chose (Bensa).  En matières de loisirs des activités sociales, au début, on avait un centre de café, on prenait par semaine des cafés en commun, on se partage des informations, des idées, et finalement le café a été vendu (Pierre).  Cette année j’ai participé au festival de feux artifices fin de mois d’août. J’ai remarqué qu’ils avaient invité des communautés culturelles, un genre de représentation. Et la communauté francophone était là, la communauté chinoise, japonaise, la communauté ukrainienne, j’ai trouvé que ça été très, très bien, Ça fait une soirée intéressante. C’est Global Fest, on y voyait tous les groupes culturels de la ville de Calgary qui s’impliquaient (Annie).

34 Vie communautaire francophone Relations intercommunautaires  Rôle crucial des amis, des membres de famille, de la grande famille, des amis qui forme une chaîne migratoire aux nouveaux-arrivants, en matière d’accueil, de logement dès leurs premiers moments et d’un soutien paniers  Les diverses communautés minoritaires devraient se réunir, bien entendu, parce qu’il faudrait vivre sa culture mais il faudrait que cette diverse communauté soit intégrée à l’ensemble francophone pour faire vivre à l’ensemble francophone, la culture francophone de l’Alberta qui, au final, sera une culture riche de toutes ces diversités (Carnegie). Critiques de la vie francophone communautaire  Ça prend aussi la volonté des organisateurs. Il n’y a plus de leader qui pourra aller voir les gens pour les ramener. Il y a aussi les occupations aussi les gens sont fatigués des promesses des organisations. Ils préfèrent aller travailler gagner de l’argent au lieu d’assister à des réunions communautaires qui ne leurs donnent rien du tout (Pierre).

35 Vie communautaire francophone Profond questionnement de la francophonie à Calgary  C’est certain qu’on a besoin de plus grands espaces puis je suis certain qu’une communauté vibrante francophone pourrait se développer dans une ville comme Calgary (Armand)  Les moyens sont limités, ils n’ont pas les moyens nécessaires. Et comme vous avez dit au début, la communauté n’arrête pas de croître et puis les financements ou les infrastructures évoluent au même niveau que l’évolution de la démographie francophone (Lazare). Discussion de son leadership  Il y avait récemment un regroupement des organismes qui représentaient la communauté francophone surnommé le ROCC, le Regroupement des Organismes Communautaires de Calgary. Quand le contrat est émis, ce n’était plus un regroupement des organismes, ce sont des individus qui ont formé une entreprise privée (J-C).

36 Identifications Conceptions d’« être francophone »  Aspect linguistique, culturel, communautaire et international Conceptions de la « francophonie »  un regroupement, une réunion de semblables ou une zone commune,  une culture commune, ou  une entité de grande communauté et de promotion

37 Identifications Conceptions de la notion « intégration »  la citoyenneté et l’accès à tous les droits et services ;  l’adaptation à la localité ;  l’accueil qui mise sur la collectivité et son apport ;  une connaissance de la ville ;  une réussite professionnelle et vie active ; et enfin  la relativité du concept d’intégration.

38 Identifications Conceptions de l’« intégration à la ville de Calgary»  Reconnaissance des efforts de la francophonie,  Existence d’une presse en français,  Présence de la famille ou d’une vie communautaire,  Suite de l’acceptation ou l’intérêt d’une activité liée à la francophonie.

39 Identifications Conceptions de l’ « intégration à la société canadienne »  Amour des valeurs retrouvées sur place, du bon accueil des immigrants et à l’existence d’une activité en français, qui fait qu’elle est une porte d’ouverture vers l’autre; « Moi, je considère que les valeurs de la société canadienne telle que je le trouve j’aime ces valeurs et par conséquent n’importe quel coin du Canada, je pourrai vivre sans me sentir étranger. Je pense que les valeurs de la francophonie doivent être maintenues parce que c’est une valeur qui regroupe beaucoup de gens et pour beaucoup de ces gens c’est vraiment une ouverture vers l’extérieur » (Hourdo).

40 Identifications Conceptions de l’Africanité : Connaissance et fierté de ses origines  Eh bien, je suis fier d’être africaine (Pierrette).  Pour moi c’est beaucoup de choses. C’est d’abord venir de l’Afrique, et nous avons tout à fait une culture différente de l’Occident. J’essaye de transporter ma culture ici en l’apprenant à mes enfants, par exemple, je leurs inculque ma culture Africaine, comme la façon de se comporter avec des ainés. Quand vous voyez ma maison, elle est tout à fait Africaine. Je transporte mes objets d’arts pour me retrouver dans mon milieu. Il y a beaucoup de choses, les nourritures Africaines, par exemple (Barcam).

41 Identifications Conceptions de l’Africanité : ouverture et aptitude à s’adapter  En tant qu’africain, on devrait plus parler avec les voisins ou les collègues de travail, les inviter chez nous, aller au restaurant, au cinéma (Fodus).  Tout ce que je fais reflète d’où je viens : ça dépend de la façon dont je m’exprime, ça reflète mon éducation. Mon éducation, c’est l’Afrique. Je crois que l’Africain ici à Calgary peut apporter beaucoup de choses parce que le Calgaréen, né ici où il y a tout, souvent, il perd la notion de l’essentiel, de ce qui est bien, de ce qui rend la joie au cœur. Nous les Africains, on a une autre vision de ce qui est bien, et si on se mélange, on pourrait leur montrer cette vision. Et pourquoi pas organiser des safaris, je compte bien amener quelques Calgaréens en Afrique. Moi j’ai emmené quelques Italiens en Afrique, donc ma prochaine étape, c’est d’amener des Calgaréens en Afrique (Billy 2008).

42 Identifications Conceptions de l’Africanité: résistance aux discours et aux images négatives  Moi je dis, être Africain à Calgary, c’est vrai qu’on n’oublie jamais d’où on vient et c’est par rapport à d’où l’on vient qu’on est aussi la manière dont on est. Je dirai que l’anglophone ou le Canadien a une très mauvaise image de l’Afrique. C’est vrai qu’à chaque fois qu’on te montre l’Afrique à la télé, c’est le Darfour, l’Éthiopie, les gens qui meurent de faim, c’est la guerre au Congo; mais je me suis demandée, est-ce qu’un jour ils vont croire qu’il y a un building, un gratte ciel en Afrique? (Jody).

43 Identifications Conceptions de l’Africanité : promotion d’une bonne image et des valeurs des pays d’origine  Ici, on aime parler de notre pays, on aime notre culture, notre pays, parce que les gens ici ne connaissent pas la vraie Afrique ; ils pensent que l’Afrique, c’est comme à la télé, mais ce n’est pas ça (Malika).  Être africain, ce sont les valeurs. Quand tu vas dans une société comme celle-ci, il y a beaucoup de divorces dans les familles, les adolescents rebellent les suicides et compagnies. Quand on a des voisins africains, ça change quelque chose. Quand tu vois leur manière, ils sont tout le temps souriants ou ils parlent forts, ils éclatent de rire ou bien ils pleurent. C’est différent, on est très émotif et même au niveau de l’éducation de nos enfants, on leur apprend la politesse, les valeurs, le respect, comment respecter les adultes et quand ils vont à l’école, je crois les professeurs le voient, c’est un bon témoignage pour la société d’ici (Fodus).

44 Identifications Conception de l’Africanité: Transculturalité et créativité  J’ai vécu vingt ans en Tunisie, une dizaine d’années en France et ici presque huit ans et chaque parcours laisse ses traces. Né en Tunisie, tu as tes parents, tu as ta culture. Je resterais toujours Tunisien, même si je suis Canadien. Je ne renoncerais jamais que je suis Tunisien. Chaque étape, mon passage en France m’a donné le goût de voir en français, de lire en français, de penser en français, de manger en français. Mon origine tunisienne m’a aussi donné le goût de faire les choses à la tunisienne. Ici, il y a des choses que je fais à la canadienne. Sur le plan professionnel, je travaille à la canadienne plus qu’à la tunisienne. J’essaie de prendre ce qui est bien. Si jamais je me déplaçais en Chine ou au Japon, je passe là-bas cinq ou dix ans, je prendrais des choses mais ce que j’ai acquis au Canada, ça va rester. Donc c’est à l’intérieur, ici dans ma tête (Lazarre).

45 Gouvernance Question vitale: comment vivre ensemble? Modèles qui favorisent la participation des minorités de lg officielles à la vie publique de sociétés pluralistes Deux dimensions clé :  Représentation à l’espace politique et mécanismes à leur disposition (shared rule)  Autogouvernement – de se gouverner ou de contrôler les domaines cruciaux pour leur avenir (self rule)

46 Gouvernance En Alberta, aucune exigence de représentation particulière aux francophones  Représentation individuelle, élue ou nommée; Transformations des services au public donnent lieu à un ensemble de structures consultatives et administratives au fédéral Début de concertation entre minorités et gouvernement fédérale Processus aussi important que le contenu des décisions elles-mêmes

47 Gouvernance Normes internationales - ONU, COE, OSCE Représentation : parité ou distributive?  Exemple: égalité entre femmes/hommes Autonomie selon quels moyens??  Limité au processus électoral?  Place à la contestation, à la création d’espaces  Pouvoir de se rassembler, d’évaluer leur situation et de déterminer les niveaux d’engagements civique nécessaires pour combattre la discrimination à leur égard, ex., veto; sous un fédéralisme, moyens de s’autogouverner

48 Gouvernance Normes canadiennes: Loi sur les langues officielles Politique sur les différents modes de prestation de services (2002): exigence de consultation des minorités de langue officielle Plan d’action sur les langues officielles (2003) renforçant l’obligation du gouvernement de voir à l’épanouissement et au développement des minorités de langues officielles au Canada

49 Gouvernance Décisions de la Cours Suprême, ex., les cas Montfort et Arsenault-Cameron sur le manque de consultation et de considération des besoins des minorités de langues officielles Exigences du bilinguisme au sein de la fonction publique Peu d’évaluations; l’opérationnalisation vague des politiques Besoin d’améliorer la qualité des processus existants de consultation des minorités; Besoin d’approfondir davantage la question de l’autonomie, surtout de modèles non-territoriales Besoin d’intégrer aux indicateurs de rendement ou de développement communautaire, la question de la participation des minorités

50 Gouvernance Quatre niveaux:  Rapports entre minorités et gouvernements  Rapports entre gouvernements  Rapports entre les différents groupes au sein des minorités  Rapports entre les minorités et la population qu’elle considère représentée Mécanismes peu explorées et peu débattus Pertinence d’une gouvernance partagée aux communautés de langues officielles au Canada

51 Réflexions des participants Aboutissement de cette recherche :  En savoir plus sur cette francophonie à Calgary  Vouloir connaître les résultats de la recherche  Savoir ce qu’est l’objectif de la francophonie dans la ville de Calgary et ce que cherche cette francophonie  Avoir l’espoir d’une communauté francophone grandissante et reconnue sur différents plans dans la ville de Calgary  Élaborer des stratégies et pistes de réflexion sur l’inclusion et l’exclusion  Prendre en considération plusieurs paramètres d’importance à une meilleure redéfinition de la francophonie de la ville de Calgary

52 Réflexion, en résumé Une meilleure redéfinition de la francophonie de la ville de Calgary, notamment sur le plan des buts ultimes de la francophonie calgaréenne, des conceptions de cette francophonie et de la gamme d’identifications personnelles, et de ses pratiques d’inclusion et d’exclusion; Étant donné la nécessité de la communauté de se prendre en charge et de s’ouvrier à la globalité des mondes francophones et anglophones, des réflexions approfondies et soutenues sur cette conception précoce de la francophonie de Calgary s’avéreront essentielles à toute partie prenante.


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