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Les diapositives changent au clic de la souris

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Présentation au sujet: "Les diapositives changent au clic de la souris"— Transcription de la présentation:

1 Les diapositives changent au clic de la souris
Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » du 1 au Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Agnès Schnell Pénétrer dans le jour exister simplement dans la trace du geste dans la ligne posée. L'aube tarde. Du bronze de la nuit le vert émerge l'espace soudain élargi crée un besoin effréné d'étreindre. La branche taciturne l'en allée de l'eau paresseuse et lente rien ne retient celui qui cherche une floraison tardive. Rien sinon une femme la première sur une toile fixée. Une femme nourrie de couleurs et d'encres nourrie de rêves et de visions autrefois née de la main d'un homme. Il faut sortir des ombres de l'épaisseur des nuits dans l'indifférence des rêves trop étroits il nous faut sortir du sombre.

3 La courbe de tes yeux Paul Eluard La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs, Parfums éclos d'une couvée d'aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards.

4 Vent d'été Charles Cros Vent d'été, tu fais les femmes plus belles En corsage clair, que les seins rebelles Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve Caresse un tissu qu'un beau sein soulève. Dans les bois, les champs, corolles, ombelles Entourent la femme ; en haut, les querelles Des oiseaux, dont la romance est trop brève, Tombent dans l'air chaud. Un moment de trêve. Et l'épine rose a des odeurs vagues, La rose de mai tombe de sa tige, Tout frémit dans l'air, chant d'un doux vertige. Quittez votre robe et mettez des bagues ; Et montrez vos seins, éternel prodige. Baisons-nous, avant que mon sang se fige.

5 Je ne vous ferai pas de vers Charles Cros Je ne vous ferai pas de vers, Madame, blonde entre les blondes, Vous réduiriez trop l'univers, Vous seriez reine sur les mondes. Vos yeux de saphir, grands ouverts, Inquiètent comme les ondes Des fleuves, des lacs et des mers Et j'en ai des rages profondes. Mais je suis pourtant désarmé Par la bouche, rose de mai, Qui parle si bien sans parole, Et qui dit le mot sans pareil, Fleur délicieusement folle Éclose à Paris, au soleil.

6 Premier regard Olga Bluteau     Vos mots seront notre premier regard, Fruits d'un instant attrapé au hasard... Mais seront-il le début d'une histoire Vécue à deux dans la vie, rose ou noire, Sous le soleil d'un printemps en retard ?

7 Mon enfance est dans la mer Alain Bentolina Il y a dans les eaux la mémoire éternelle Qui garde mon passé telle une sentinelle Tous les moutons d'argent d'une crèche éphémère Et que le Petit Prince égrène dans la mer   Il y a dans le vent mes plus troublants poètes Rimbaud sur son bateau ivre dans la tempête Baudelaire pleurant la mort de l'albatros Aragon qui attend le retour de Desnos   Il y a dans les flots mes plus beaux souvenirs Aux creux des blancs sillons tracés par les navires Tous mes secrets d'enfant dans les grottes profondes Des milliers de poissons pour de muettes rondes   Il y a dans la vague une nuée d'espoirs Qui glissent doucement sur ce vaste miroir Jusqu'aux marchands de sable aux bords des grandes plages Pour retomber en vrac sur mes livres d'images

8 À Ninon Alfred de Musset Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ? L'amour, vous le savez, cause une peine extrême ; C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ; Peut-être cependant que vous m'en puniriez. Si je vous le disais, que six mois de silence Cachent de longs tourments et des voeux insensés : Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance ; Vous me répondriez peut-être : Je le sais. Si je vous le disais, qu'une douce folie A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas : Un petit air de doute et de mélancolie, Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ; Peut-être diriez-vous que vous n'y croyez pas.

9 Un vrai ami   Olga Bluteau       Un vrai ami est une douce chose Lorsqu'il vous prend en caresse et ébats Avec sa main plus douce que la rose. Un vrai ami est une douce chose Quand dans ses bras n'y a plus nulle pause, Que votre cœur ne sait plus si il bat. Un vrai ami est une douce chose Lorsqu'il vous prend en caresse et ébats.

10 La ville qui écrit sur l'eau Alain Bentolina   Le long de tes canaux des pages et des pages Ton histoire sur l'eau se lit et se relit Elle est brodée de mots elle est baignée d'images C'est le grand livre d'or de la belle Italie   Hors du monde et du temps pour toujours tu demeures O cité mystérieuse ô reine de la mer Tu es prête à partir mais jamais tu ne meurs Tel un bateau fantôme errant et solitaire   Tes palais somptueux se parlent en silence Ils disent dans le vent le doux nom de Venise Et c'est l'art éternel qui partout recommence Sur tes murs colorés comme autant de balises   Quand l'air devient trop lourd sur la terre des hommes Je pense à toi là-bas tranquille et souveraine Et si toutes les voies nous conduisent à Rome J'ai tracé mon chemin qui vers toi me ramène

11 Magicien de la nuit Michèle Brodowicz   Quand s'effondre la nuit sur les âmes meurtries, Tu saisis au rebond l'amertume des larmes, Des larmes de rouille, des sanglots d'agonie, Des amours vert-de-gris dépouillées de leurs charmes.   Attaché à tes cils, un diamant de lune Diffuse ses reflets de tendresse nacrés Sur la page noire d'un ciel d'infortune, Orne la voie lactée de ses clairs argentés.   De ta plume trempée dans l'encre des étoiles, Tu copies l'Univers, et des yeux vagabonds Aux cernes de chagrin cherchent entre les voiles Un mot, une lettre, un éclat d'horizon.   Si la lune s'éteint dans des eaux de douleur, La flamme de tes yeux rallume la chandelle, Et, la plume à la main, élégant et seigneur, Tu écris le Bonheur en lettres éternelles.

12 Les baisers Michèle Brodowicz   Dans mes cheveux défaits ta main se réveille ; De tes doigts délicats, tu ôtes les sanglots, Les sanglots de lune veillant sur mon sommeil Quand l’obscur de la nuit étale son manteau.   Les baisers de l’aube, au velouté des cieux, Posent sur mes lèvres l’ivresse de l’amour Et l’aurore se pend à l’éclat de tes yeux : Ô douceurs de miel et soleils de mes jours !   Quand glisse sur ma joue une larme de rose, Le velours de ta main recueille son parfum, Embaume l’air du Temps qui, en prenant la pose, Songe à la caresse d’un murmure divin.   Tandis que le matin dégrafe son corsage, Les rêves étoilés ferment leurs paupières. Et j'offre à ton regard l'envie d'un paysage Qui toujours sera tien, demain tout comme hier.

13 Studio Amélie Ambry J'aime bien me sentir un peu bizarre des fois j'aime, après avoir lu quelque chose d'émouvant, sur un fond sonore très bruyant, penser à toi j'aime le pincement dans mon ventre quand je me souviens de toi j'aime sortir le nez de mon bouquin et me dire que ce que je vis, c'est pareil, c'est une vie j'aime me dire que je t'ai, toi

14 Amour de Bohême Christian Cally   « L’amour est enfant de bohême » Souvent ne dure qu’une nuit, Il fait l’amour et puis s’enfuit, En ne disant jamais, « Je t’aime. »   Il vient avec sa chrysanthème, Pour s’introduire dans ton lit ; Cet amour est un vrai bandit, Ses beaux yeux noirs, un stratagème.   Ferme ta porte à double clé, A cet ignoble débauché, Ce pourvoyeur d’amères larmes.   Garde ton cœur pour cet amour, Plein de douceurs pour tes beaux charmes, Toujours présent au petit jour.

15 Dans tes yeux Michèle Brodowicz De l’aurore à tes yeux il n’est d’instant plus doux Quand tu cueilles le jour au bord de mon sommeil, Que d’un doigt caressant, de mon front à mon cou, Tu dessines la vie aux couleurs du soleil. Dans tes yeux océan paisibles et limpides, Je jette mes doutes et mes illusions Perdues dans l’eau grise du temps des amours vides Et des pluies de rêves aux mortes passions. Quand ivres sont tes yeux, tes mots brûlent ma peau Et je pars en voyage au pays du désir Et nos corps, enlacés, fêtent le jour nouveau, Une aube nouvelle aux accords de plaisir. Un éclat dans tes yeux et l’imparfait se noie ; Les souvenirs heureux, écumes de délices Aux arômes d’amour et aux pensées de soie, Ces héros morts-vivants, ressurgissent… complices. Aux rêves de lune, aux lueurs éphémères, Aux voiles de la nuit, j’ai fait mes adieux ; Egarée dans le noir, j’ai su ta lumière Quand mon coeur s’est baigné dans tes yeux amoureux. J’ai vu des océans aux vagues de l’envie Mais ils étaient petits et leurs ondes troublées C’est dans ton océan, celui où j’ai grandi, Que je voudrais vivre, vivre et mourir d’aimer.

16 L’amitié Christian Cally
On ressent l’amitié du plus profond du cœur, C’est un beau sentiment qu’on donne avec candeur, Il pointe et nous ravit, comme une rose fraîche, Mais, si vite, souvent, la rose se dessèche. L’amitié se chérit comme les tendres fleurs, Que cultive le cœur, pour ses mille couleurs, C’est un très beau bouquet, si plein d’exubérance, Qui répand, dans nos cœurs, une douce fragrance. Pour garder l’amitié, pour la faire fleurir, Il lui faut du respect, qui la fera mûrir, Il faut la ménager, parce qu’elle est fragile, Même avec les amis, qui ont des pieds d’argile. Nous choisissons l’ami, pour pouvoir partager Nos secrets, nos loisirs, et pour nous entraider, S’il a quelques défauts, laissons passer les choses, Les épines sont là pour protéger les roses. L’amitié se cultive avec beaucoup de soins, Dans un fertile sol, qui reçoit les pépins, Et, pour l’épanouir, seule la confiance, Lui donne cet élan que nourrit l’espérance. Quand on perd un ami, l’âme se met en deuil, L’amitié se répand, en débris, sur l’écueil, La déchirure saigne, et puis se putréfie; La suppuration dure toute la vie. (poème dit par villaperla pour Anne Marie geaitoi

17 Un jour de pluie Pascale Dahmani Je voudrais mourir un jour de pluie Je voudrais mourir un jour de ciel gris Je voudrais glisser comme un nuage Je voudrais glisser un jour d'orage Seule, sur le sable et sans arme Chaque goutte coulerait comme une larme La mort toute ruisselante de douceur La mort m'emporterait un jour de bonheur Je ne veux pas de fleurs Je ne veux pas qu'on pleure Il ne faut pas gémir Non, la mort n'est pas triste Je partirai parmi les rires Sans bagage Et je laisserai ma vie Dans la pluie Dans l'orage Je veux mourir un jour de pluie Un jour de ciel gris Je veux que l'on me couche Sur le sable où Seules Les vagues me caresseront Je glisserai Je deviendrai Sel Des larmes de l'océan. (poème dit par villaperla pour Anne Marie geaitoi

18 La mort Alain Bentolina     Et la mort après tout n'est qu’un profond sommeil Dans un lit de néant bordé par la poussière Emporté par le vent de tous les froids soleils Qui jalonnent le temps de leur pâle lumière   C’est le pays promis le royaume de nuit Où la peur et les cris n’ont plus droit de cité Peuplé d’éternité juché sur l’infini Avec pour seul drapeau un linceul éclaté   C’est l’accomplissement d’un étrange destin Le terme de la vie dans notre corps écrit La flamme illuminée dessus les feux éteints L’étoile qui scintille au fond des yeux meurtris   C’est l’enfant qui renaît de l’homme exténué Et retourne serein vers le sein de sa mère Dans le silence enfin à jamais retrouvé C’est la douce quiétude au ventre de la terre (poème dit par villaperla pour Anne Marie geaitoi)

19 Apollinaire L'adieu J'ai cueilli ce brin de bruyère L'automne est morte souviens-t'en Nous ne nous reverrons plus sur terre Odeur du temps brin de bruyère Et souviens-toi que je t'attends (poème dit par fleupch pour Anne Marie geaitoi)

20 Salut, ô belle nuit, étincelante et sombre, Qui n'entends que la voix de mes vers, et les cris De la rive aréneuse où se brise Thétis. Muse, Muse nocturne, apporte-moi ma lyre. Comme un fier météore, en ton brûlant délire, Lance-toî dans l'espace; et pour franchir les airs, Prends les ailes des vents, les ailes des éclairs, Les bonds de la comète aux longs cheveux de flamme. Mes vers impatients élancés de mon âme Veulent parler aux Dieux, et volent où reluit L'enthousiasme errant, fils de la belle nuit. Accours, grande nature, Ô mère du génie. Accours, reine du monde, éternelle Uranie. Soit que tes pas divins sur l'astre du Lion Ou sur les triples feux du superbe Orion Marchent, ou soit qu'au loin, fugitive emportée, Tu suives les détours de la voie argentée, Soleils amoncelés dans le céleste azur Où le peuple a cru voir les traces d'un lait pur ; Descends, non, porte-moi sur ta route brûlante ; Que je m'élève au ciel comme une flamme ardente, Déjà ce corps pesant se détache de moi. Adieu, tombeau de chair, je ne suis plus à toi. Terre, fuis sous mes pas. L'éther où le ciel nage M'aspire. je parcours l'océan sans rivage. Plus de nuit. Je n'ai plus d'un globe opaque et dur Entre le jour et moi l'impénétrable mur. André Chénier L’Amérique Plus de nuit, et mon oeil et se perd et se mêle Dans les torrents profonds de lumière éternelle. Me voici sur les feux que le langage humain Nomme Cassiopée et l'Ourse et le Dauphin. Maintenant la Couronne autour de moi s'embrase. Ici l'Aigle et le Cygne et la Lyre et Pégase. Et voici que plus loin le Serpent tortueux Noue autour de mes pas ses anneaux lumineux. Féconde immensité, les esprits magnanimes Aiment à se plonger dans tes vivants abîmes ; Abîmes de clartés, où, libre de ses fers, L'homme siège au conseil qui créa l'univers ; Où l'âme remontant à sa grande origine Sent qu'elle est une part de l'essence divine. (cité par bux pour Anne Marie geaitoi)

21 (cité par bux pour Anne Marie geaitoi)
O jours de mon printemps, jours couronnés de rose... O muses, accourez, solitaires divines Je meurs. Avant le soir j'ai fini ma journée. A peine ouverte au jour, ma rose s y est fanée. La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs. Mais, oh ! que mollement reposera ma cendre, Si parfois, un penchant impérieux et tendre Vous guidant vers la tombe où je suis endormi, Vos yeux en approchant pensent voir leur ami ! Si vos chants de mes feux vont redisant l'histoire ; Si vos discours flatteurs, tout pleins de ma mémoire, Inspirent à vos fils, qui ne m'ont point connu, L'ennui de naître à peine et de m'avoir perdu. Qu'à votre belle vie ainsi ma mort obtienne Tout l'âge, tous les biens dérobés à la mienne ; Que jamais les douleurs, par de cruels combats, N'allument dans vos flancs un pénible trépas ; Que la joie en vos coeurs ignore les alarmes ; Que les peines d'autrui causent seules vos larmes ; Que vos heureux destins, les délices du ciel, Coulent toujours trempés d'ambroisie et de miel, Et non sans quelque amour paisible et mutuelle. Et quand la mort viendra, qu'une amante fidèle, Près de vous désolée, en accusant les Dieux, Pleure, et veuille vous suivre, et vous ferme les yeux. André Chénier Elégies (cité par bux pour Anne Marie geaitoi)

22 Pauvre splendeur Olga Bluteau   Pauvre splendeur des souvenirs éteints Que nous renvoie une photo jaunie Dénichée à la hâte un soir ou un matin Pauvre splendeur des souvenirs éteints, Tu t'es enfuie, et nos efforts sont vains Pour rattraper la belle évanouie, Pauvre splendeur des souvenirs éteints Que nous renvoie une photo jaunie (poème dit par villaperla pour Anne Marie geaitoi)

23 L’amour existe encore après 60 ans
L’amour de nos jours Ne dure plus pour l’éternité Dans ce monde tourmenté On ne sait plus ce que veux dire l’amour La peur de souffrir Nous fait fuir Se sentiment si enivrant Celui qui nous porte à travers le temps Mais en vous voyant On comprend un message très important Qu’au 21e siècles, il existe encore Et qu’en vous regardant, il nous permet encore d’y croire À travers les rayons du soleil Vous gardez le sourire à votre réveil Vous êtes une source d’inspiration Grâce à votre amour, votre tendresse et votre passion. Malgré les obstacles du passé Vous avez su résister Les tempêtes et les ouragans N’ont pas fait de vous des perdants. Avec votre amour durable Et cet exploit louable Je souhaite longue vie À cette histoire d’amour vécu jusqu’ici Vous nous avez appris beaucoup de bien Votre histoire est sans fin Elle durera jusqu’à la fin des temps Et elle voyagera à travers les vents Un jour, vous devrez partir Et nous saurons nous souvenir De ces trois simples mots Qui aujourd’hui sont les plus beaux. Ces mots sont « Je t’aime » Ces mots qui aujourd’hui n’ont souvent aucun sens avec toute cette haine. Mais maintenant, c’est le moment De vous félicitez pour cette union qui dure depuis déjà 60 ans. L’amour existe encore après 60 ans Natacha Dubuc

24 Des tréfonds de ton corps arrive la tempête Qui va bouleverser et brûler tes vaisseaux - Des vagues de chaleur vont monter à l'assaut Et envahir ton cœur sans tambour ni trompette. Telle une floraison inconnue et secrète Alimentée par quelque souterrain ruisseau - Ne sens-tu pas en toi ces démons abyssaux Te griser d'un poison que ton âme sécrète ? Lentement - sûrement - te voici envahi Tu brûles de partout te voilà asservi Et ce feu brûlera ainsi toute ta vie. C'est pourquoi le désir se doit d'être assouvi : Désir de confiture ou de flâner au lit Quand le monde est en guerre - hérissé de fusils. Désir de solitude et de paix à la ronde Désir de contempler sans cesse la Joconde Désir de son sourire illuminant le monde. Désir de voir pousser des fleurs dans le désert En écoutant - ravi - un merveilleux concert Dans cette immensité que l'infini enserre. Désir de voyager aux confins de la terre De se perdre en pensée dans le bleu des éthers Désir de s'embarquer pour toujours à Cythère. Le désir est multiple et comble nos instants Pour le comprendre il faut le désirer longtemps Vivre c'est désirer - le désir est vivant !… Le Désir Denis Germain

25 J'ai trouvé l'arc-en-ciel Madeleine Chambon   Mon aimé, j’ai voulu Suivre ton chemin, sans savoir Vers quel port il nous mène. Perdue dans la marée humaine Je me suis accrochée à ta main. J'ai marché, heureuse à tes côtés Recherchant le soleil après l’obscurité. J’ai trouvé l’arc en ciel, De l’orage apaisé, et j’ai béni le ciel De t’avoir rencontré.

26 Europe Louis Bouilhet   Quand, sur le grand taureau, tu fendais les flots bleus, Vierge phénicienne, Europe toujours belle, La mer, soumise au Dieu, baisait ton pied rebelle, Le vent n'osait qu'à peine effleurer tes cheveux !   Un amant plus farouche, un monstre au cou nerveux T'emporte, maintenant, dans sa course éternelle ; La rafale, en fureur, te meurtrit de son aile ; La vague, à ton flanc pur, colle ses plis baveux !   Tes compagnes, de loin, pleurent sur le rivage, Et, jetant leur prière à l'océan sauvage, Dans la paix du Passé veulent te retenir.   Mais tu suis, à travers l'immensité sans bornes, Pâle, et les bras crispés à l'airain de ses cornes, Ce taureau mugissant qu'on nomme l'Avenir !...

27 CERCLE VICIEUX DUNMORE Comme un cercle vicieux Serpent qui mord sa queue Ces reliefs dans nos yeux Tortueux sinueux Comme un cercle vicieux Où chaque pas en avant Est un pas en arrière Où la moindre accalmie Est un coup de tonnerre On croirait avancer On en revient toujours A cet aller-retour Etreinte nuit contre jour On dirait des chemins Inconnues et lumières Ce n'est pas autre chose Que les ombres d'hier Comme un cercle vicieux Tu tournes autour de moi Je tourne autour de toi Sans jamais nous toucher Comme un cercle vicieux Un cercle où l'on connaît Tous les passages secrets Sans jamais se trouver On dirait que les vents Nous porteront toujours Non pas vers l'avenir Mais un avant-demain Je t'aime immensément Oui je t'aime mon amour Dans cette prison-désir Où l'on tourne sans fin

28 L'adieu Emmanuel Yves Le soir le long des quais peuplés de créatures, Un fou pleure parfois un amour envolé, L'ombre d’un passé blond comme une chevelure Qui n'est plus que néant sous les néons voilés. Et si proche la Seine aux mouettes rieuses, endormie malgré tout sous un vent résolu, Recueille dans son lit ses pensées voyageuses : Une femme est partie et ne reviendra plus.

29 N’importe quoi Anne - Marie Charpentier Je voudrais tant t’offrir un bout de l’impossible, L’éternité du temps où la lune sommeille, Et tout ce que mon cœur a rêvé de possible Et jusqu’à un rayon de l’éclatant soleil… Mais je n’ai à donner que cet humble poème, A dire d’autre mot qu’un fidèle « je t’aime », Et pour tout souvenir La joie de ton sourire… Laisse. N’écoute pas, Je dis n’importe quoi. Là pourtant, je ressens A l’endroit de mon cœur Un petit pincement Qui n’est pas sans douceur….

30 La magicienne José Maria de Hérédia En tous lieux, même au pied des autels que j'embrasse, Je la vois qui m'appelle et m'ouvre ses bras blancs. Ô père vénérable, ô mère dont les flancs M'ont porté, suis-je né d'une exécrable race ? L'Eumolpide vengeur n'a point dans Samothrace Secoué vers le seuil les longs manteaux sanglants, Et, malgré moi, je fuis, le coeur las, les pieds lents ; J'entends les chiens sacrés qui hurlent sur ma trace. Partout je sens, j'aspire, à moi-même odieux, Les noirs enchantements et les sinistres charmes Dont m'enveloppe encor la colère des Dieux ; Car les grands Dieux ont fait d'irrésistibles armes De sa bouche enivrante et de ses sombres yeux, Pour armer contre moi ses baisers et ses larmes.

31 Et si tu n'existais pas Pierre Delanoé Et si tu n'existais pas, Dis-moi pourquoi j'existerais. Pour traîner dans un monde sans toi, Sans espoir et sans regrets. Et si tu n'existais pas, J'essaierais d'inventer l'amour, Comme un peintre qui voit sous ses doigts Naître les couleurs du jour. Et qui n'en revient pas. Et si tu n'existais pas, Dis-moi pour qui j'existerais. Des passantes endormies dans mes bras Que je n'aimerais jamais. Et si tu n'existais pas, Je ne serais qu'un point de plus Dans ce monde qui vient et qui va, Je me sentirais perdu, J'aurais besoin de toi. Et si tu n'existais pas, Dis-moi comment j'existerais. Je pourrais faire semblant d'être moi, Mais je ne serais pas vrai. Et si tu n'existais pas, Je crois que je l'aurais trouvé, Le secret de la vie, le pourquoi, Simplement pour te créer Et pour te regarder.

32 Un papillon Dans mes mains je tenais un papillon, précieusement je le serrais  comme dans un refuge, une tendre cachette, je le serrais de peur de le perdre, il était si beau... mais lorsque souffla le vent je le lâchai... et plus encore je l'ai aimé...

33 Le judicieux conseil Jean Moréas   Pourquoi cette rage, Ô ma chair, tu ne rêves Que de carnage, De baisers ! Mon âme te regarde, En tes joutes, hagarde : Mon âme ne veut pas De ces folâtres pas. Aussi, parmi cette flamme, Que venez-vous faire, Ô mon âme ! Ah, laissez Vos bouquets d'ancolie, Et faites de façon Que l'on vous oublie.

34 Sonnet pour Aorinne Emmanuel Yves  Je vous trouve, mon ange, O combien si jolie Avec vos blonds cheveux de faisceaux plus dorés Qu'une mer en florins à la robe polie, Si tentants pour mes yeux qui ne sont point curés.   Et tout dans votre rire inspire tant la joie, Qu'il résonne en mon coeur le sursaut de vos ailes Quand gaiement vous parlez à mon teint qui rougeoie De bonheur, de plaisir, de vos mains aussi frêles.   Tout cela, direz-vous, c'est de la poésie, Une pièce inventée par pure courtoisie, Mais mon ange adorée, apprenez sans discours   Que vous êtes divine en tant que point de mire Et que Dieu n'a jamais non jamais eu recours A plus belle oeuvre d'art afin que je l'admire !

35 Ca coule Cédric Delattre   Quand nous étions adolescents, et que nous n'étions plus enfants, pas encore des adultes, et de nos corps incultes,  nous allions dans la rivière, exhibant notre nudité fière, des hommes pas encore tout à fait, des femmes et leurs courbes de fées,  les années ont passées, les photos sont passées, que sont devenus ces gens connus, que je ne reverrais hélas jamais plus,  il ne reste que les souvenirs, qui ne peuvent s'obscurcir, si un jour une maladie me gâche, et que ma mémoire se détache, je la laisserai faire, la mère alzheimer, mais dans mon cœur tenace, jamais la marque ne s'efface.

36 Joli mois de mai Chanson du 15è s.     Joli mois de mai Quand reviendras-tu ? Nous étions trois dames Sous un pommier doux Disions l'une à l'autre Compagne tu dors ? Ça dit la première Je crois qu'il fait jour Ça dit la seconde J'entends le tambour Ça dit la troisième Ce sont nos amours Ils vont à la guerre Combattre pour nous. Gagne à bataille Aura mes amours Qu'il perde ou qu'il gagne Les aura toujours.

37 Des fleurs Emmanuel Blas   Je viens vous apporter des fleurs De saisons, de parfums Vous les connaissez si bien Je vous apporte un peu de douceur Les roses pour vos yeux Les jaunes pour vos sourires Les blanches pour mon désir Les autres importent peu Je vous apporte des couleurs Vos yeux tristes me désespèrent Tel un croisé, je pars en guerre Avec mes modestes fleurs Demain mon paradis aura fondu Mes fleurs, vous ne les verrez plus Vous replongerez dans le malheur Alors, je reviendrai avec de nouvelles fleurs.

38 Angelo Nicole Castillo Avec beaucoup de patience Il les a dressé
Coiffé comme un apache, Tout en muscles, Jamais lâche, Voilà notre Angelo. Être le roi du ciel, Baigner Dans la luminosité Du soleil En compagnie d’aigles, Voilà son rêve. Il s’est entraîné Pendant des mois Tiré par un U.L.M Parapentiste expérimenté, Il planait sans peine. Il voulait survoler l’Everest Et lâcher du lest Avec sa vie En Italie. Alors il s’est procuré Dans un zoo Des rapaces, Pour leur faire goûter L’infini, l’espace, La liberté. Angelo Nicole Castillo Avec beaucoup de patience Il les a dressé Mais les oiseaux sont tombés malades Il n’avait vraiment pas de chance. Le mâle est décédé Et la femelle était trop épuisée Pour pouvoir voler. Alors il est parti, seul Au-dessus du toit du monde à 8848 m. Il s’est battu Et a vaincu Par sa seule volonté, Les éléments Et les vents violents. Puis, à cette altitude Une ombre l’a accompagné Vers le Sud. Était-ce un aigle sauvage Ou son aigle défunt, Matérialisé, Venu , une dernière fois le saluer. Il n’en saurait jamais rien Mais ces images Resteraient, en lui A jamais, gravées !

39 LUNAPIENA La nuit est tombée sans l'espérance du rêve, elle est là, glacée, cruelle, sans le moindre sourire, sans ton odeur... j'ai le souffle court mais la vie continue.

40 Je voudrais voler le soleil Lunapiena Je voudrais voler le soleil lors d'une journée grise - ainsi personne ne me traitera de voleuse de lumière. Je voudrais vivre sur les nuages pour que la pluie se mêle à mes pleurs et que le vent dissimule mes soupirs. Je voudrais vivre pour connaître la personne qui distinguera mes larmes parmi les gouttes de pluie et mon souffle dans le vent. Je voudrais voler le bonheur pour une seule journée, je veux cependant vivre une vie entière d'amour.

41 A fleur de plante Pierre Fetzer   Pour bien assurer sa relève, Elle s'était transformée en fleur. Le temps pressait, la vie est brève, Elle ne devait pas perdre une heure.   De l'enveloppe protectrice, Couleurs et parfum de corolle, Le pistil jaillit du calice, Et du bourdon attend le vol.   Posé sur ce jardin d'Eden, Il donne avec délicatesse, Son plein d'amour et de pollen, A cette fleur de la tendresse. Malou Troel

42 ! Poète ? X. Cépygé   Dire en des mots choisis les choses de la vie Magnifier les Amours, chanter la mort sordide Exalter les plaisirs, les regrets ou l’envie Raconter la souffrance humainement perfide Etre maître des sons, jouer avec les sens Jongler avec les rythmes en musicien du verbe Montrer de l’au-delà ce que l’humain encense Détailler des miracles aux sensations acerbes Inspirer l’idéal de féminines âmes Emouvoir par l’image et créer l’émotion Dépeindre le détail pour que d’aucuns se pâment Suggérer en rêveries d’irréelles notions Le poète a ce don de peindre avec des mots Les maux du monde entier parfois à demi-mot Poétisant le laid pour en faire du beau En artiste il vit, reclus en son tombeau Le poète par son art de combiner les vers Fait vivre à ses lecteurs, rêveurs dans l’univers Après un dur labeur de recherche artistique Ses rêveries intimes en des formes classiques Suis-je un poètereau ou un futé poète ? Auprès de vous Lecteurs, permettez que j’enquête…

43 Une vérité. Cédric Delattre   Au départ d'un simple regard, je sens déjà ta grande sympathie, et te considère plus qu'une amie, il ne s'agit pas d'un hasard, mais quelque chose de grand et vrai, qui petit à petit s'engendre et naît, une vérité que je vais te déclamer, mais n'en soit surtout point gênée, je ressens un sentiment envers toi, j'espère que tu entends et me crois, une phrase si subtile en un délice, que je ne veux pas qu'elle finisse, si tu un jour tu as vraiment froid, à mes mains tu te réchaufferas, et si ton cœur a l'amour il croit, une personne t'apprécies déjà.

44 Rêverie en lotus (Narcisse) Pierre Fetzer Auprès des Nénuphars, Narcisse l'a perçue, Dominant son miroir, Cannelle est apparue. Il joue du ricochet Avec un(e) plate pierre, pour se fair(e) remarquer! La belle est bien trop fière Et fait min(e) de passer Sans même tourner la tête, Fidèle à ses pensées Pour aller à la fête.... Ricochets... saute-minet, Sur l'eau la belle ondule, La vie dans ses cheveux Et le bleu de ses yeux! Le vent l'a emportée. La mare n'est plus très claire. Les années ont passé.... Cela s'est passé hier!  Moralité : Une pierre dans l'eau ne casse pas le miroir!!!

45 Nocturne Paul-Jean TOULET     Ô mer, toi que je sens frémir A travers la nuit creuse, Comme le sein d'une amoureuse Qui ne peut pas dormir ;  Le vent lourd frappe la falaise... Quoi ! si le chant moqueur D'une sirène est dans mon cœur - Ô cœur, divin malaise. Quoi, plus de larmes, ni d'avoir Personne qui vous plaigne... Tout bas, comme d'un flanc qui saigne, Il s'est mis à pleuvoir.

46 Doux regard Emmanuel Blas   Doux regard qui me hante chaque soir Qui me plonge dans un mince filet d'espoir Qui réveille toutes mes frayeurs Doux regard qui cauchemarde mes jours Qui me condamne à l'amour Qui effraie mon cœur Doux regard, si barbare A ta vue, mon esprit s'égare Son seul vœu Que tu détournes les yeux.

47 ETREINTE Lunapiena Dans l'antique enlacement de nos corps dans cet instant de vie j'ai cherché l'histoire du monde je n'ai pas de voix, je n'ai pas de mots je me souviens seulement de ta peau je n'ai gardé que la joie de ce moment de paix, de silence et d'éternité

48 Souvenir Marceline Desbordes-Valmore Son image, comme un songe, Partout s'attache à mon sort ; Dans l'eau pure où je me plonge Elle me poursuit encor : Je me livre en vain, tremblante, A sa mobile fraîcheur, L'image toujours brûlante Se sauve au fond de mon cœur . Pour respirer de ses charmes Si je regarde les cieux, Entre le ciel et mes larmes, Elle voltige à mes yeux, Plus tendre que le perfide, Dont le volage désir Fuit comme le flot limpide Que ma main n'a pu saisir.

49 Pensées perdues Agrodolce Cette nuit, j'ai perçu ton souffle, caresse embuée, soupir du vent. Dans le silence, j'ai senti la chaude vague de ta voix, marée haute enchantée qui m'a submergée. Dans le noir, j'ai vu tes yeux inquiets fouiller en moi et voler mon âme. Dans la solitude, j'ai entendu tes pensées chuchoter à mon oreille ta crainte de me prendre. Avec un sourire, j'ai découvert ton désir, révélé par tes mots, capturé par les miens...

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Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K.466 Poèmes et photos Internet Daniel novembre Ce diaporama poèmes n°5 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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