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jeudi 16 avril 2015 13:26 Dans un premier diapo., je vous ai brossé à grands traits la vie de Bernadette. Je vais maintenant vous présenter Lourdes,

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2 jeudi 16 avril 2015 13:26

3 Dans un premier diapo., je vous ai brossé à grands traits la vie de Bernadette. Je vais maintenant vous présenter Lourdes, le Lourdes actuel, centre de pèlerinage et de foi. Malheureusement, centre aussi de mercantilisme. Et pas toujours du meilleur goût… Mais je reconnais qu’il est bien légitime pour les pèlerins qui y viennent de vouloir ramener un souvenir à ceux qu’ils aiment. J’ai éprouvé par moi-même combien il est agréable de faire plaisir à sa famille, à ses amis proches ou lointains, en offrant une bricole venant de Lourdes, si elle est choisie avec amour…

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5 « La grotte » est en fait un ensemble de trous plus ou moins profonds dans le rocher de la montagne. C’était, au moment des apparitions, un endroit désert et isolé, où les caprices du gave, bien plus impétueux que maintenant, pouvaient amener du bois flotté et divers débris charriés par les eaux. Ce qui explique que Bernadette, sa sœur et son amie étaient parties là pour chercher du bois et, éventuellement, des os à revendre. Sous les pieds de la statue de Marie pousse un rosier sauvage, qui se maintient là on ne sait trop comment et qui porte le plus souvent deux ou trois petites fleurs roses. Personnellement, je l’ai toujours vu fleuri ! C’est le centre du pèlerinage et de la dévotion à la Vierge Immaculée.

6 Dans le coin le plus profond de la plus profonde des grottes, coule la source. Elle date du temps des apparitions. La Vierge elle-même avait dit à Bernadette d’aller se laver à la source. Bernadette partait vers le gave, mais l’apparition lui a montré le fond de la grotte, et Bernadette a creusé. L’eau a commencé à sourdre, et Bernadette, avec cette eau boueuse, s’était « lavée », au grand scandale des personnes présentes. L’eau coule de façon ininterrompue depuis lors, soit le 25 février 1858.

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8 Dans la grotte elle-même, l’accès à la source n’est pas possible, car elle est protégée par un verre. Mais cette eau est captée, et alimente « les fontaines », série de robinets mis à la disposition des fidèles. On y boit, on se signe, on lave un mal… Des bidons entiers partent, emportés par les pèlerins. Je ne vous dis pas la joie des aînées que je visite lorsque je leur en rapporte un peu ! Cette eau alimente aussi les installations de bains, situées sur le côté droit de la grotte. Des analyses fréquentes ont été faites de cette eau sans que l’on réussisse à trouver en quoi elle pouvait différer des autre eaux, mais, lorsque l’on analyse l’eau d’une baignoire où l’on a plongé un ulcéreux ou autre, cette eau est toujours pure et sans aucun microbe. Pour beaucoup de malades en pèlerinage, cette immersion est, avec la « procession des malades », le point culminant de leur séjour.

9 Le 14 août 1983, le pape Jean-Paul II en pèlerinage à Lourdes a voulu lui aussi boire l’eau de la grotte.

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11 À Lourdes, les malades sont rois. Une armée de brancardières et brancardiers bénévoles, venant de tous les coins du monde, veillent sur eux et s’occupent de leur transport. Beaucoup de ces malades sont logés, près de la Grotte, dans un centre d’accueil édifié spécialement pour les recevoir. Mais il y en a aussi dans les différents hôtels de la ville, et, avant l’heure des cérémonies, on voit de par les rues les files ininterrompues de chariots tirés par les brancardiers en blouse blanche. Ces personnes si dévouées viennent pour 8 jours, 15 jours, un mois… D’autres se déplacent avec le pèlerinage de leur ville ou de leur pays et prennent en charge leurs propres malades. Je pense que c’est cet immense mouvement de solidarité et d’amour, encore plus que la présence de tous ces malades, qui donne à Lourdes son atmosphère si particulière de paix et de sérénité. Sur la photo précédente, vous voyez la mise en place, sur l’immense esplanade, pour la procession du Saint Sacrement. Le prêtre, avec l’ostensoir dans lequel est exposé le Christ, bénit spécialement chaque file de 3 ou 4 chariots.

12 Quelques photos prises pendant la procession du Saint Sacrement.

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14 Les basiliques qui constituent « les sanctuaires de Lourdes » sont au nombre de quatre : la crypte, la Basilique de l’Immaculée, la Basilique du Rosaire, la Basilique de saint Pie X. Les trois premières composent une seule œuvre architecturale, mais furent terminées à des époques différentes. La crypte, que vous avez vue sur la photo précédente, fut la première ouverte au culte. Je vous l’avais montrée sur le précédent diaporama. Remarquez que la statue de Marie n’est pas celle de la Vierge à Lourdes, mais une Mère à l’Enfant ; peut-être que, lors de la consécration de cet édifice, le dogme de l’Immaculée n’était pas encore authentifié par l’Église. Je ne sais pas… L’autorisation pour la construction de la crypte et de la Basilique de l’Immaculée s’obtinrent rapidement, car l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, s’impliqua dans ce dossier et bouscula les autorités compétentes. La crypte est dévolue à l’adoration du Très Saint Sacrement qui reste exposé tous les jours, même hors période des pèlerinages.

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16 La Basilique du Rosaire, dont vous voyez l’extérieur sur les photos de la page précédente, s’ouvre sur l’immense esplanade. Elle fut construite 30 ans après les apparitions, inaugurée en 1889 et consacrée en 1901. La flèche domine un majestueux portail de style roman. Le plan interne est en forme de croix grecque, et le style roman byzantin. L’architecte avait encore vu petit, car, avec ses 52 mètres de long et 48 de large, elle peut contenir 2 000 personnes, ce qui parfois s’avère un peu limite ! C’est dans cette basilique que l’on trouve les magnifiques mosaïques des mystères du Rosaire (15 mosaïques, puisque, à cette époque, on ne connaissait pas les mystères lumineux) Si vous êtes parmi mes « anciens abonnés », vous connaissez bien ces mosaïques, puisque je m’en suis servie pour ma série sur le Rosaire !

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18 La Basilique de l’Immaculée se nomme plus communément Basilique Supérieure, car elle est construite au-dessus des deux autres. Elle est de style gothique et œuvre de l’architecte Violet Le Duc. Commencée en 1866, elle fut ouverte au culte le 15 août 1871 et consacrée le 2 juillet 1876. Elle est constituée par une seule nef de 31 mètres sur 21. Elle peut contenir 600 personnes. Mon livre dit ceci : « Sur le haut de la nef, on trouve 19 vitraux qui décrivent des scènes bibliques de l’Immaculée Conception depuis les débuts de l’humanité jusqu’à la proclamation du dogme le8 décembre 1854 par Pie IX. » Je vous avoue que je ne comprends pas clairement « les scènes bibliques de l’Immaculée Conception depuis les débuts de l’humanité ». Lorsque je retournerai à Lourdes, je monterai donc à la Basilique Supérieure, et je vous expliquerai… si j’ai compris !!!

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20 La basilique Saint Pie X est entièrement souterraine. C’est une œuvre colossale, de haute valeur technologique. Elle est entièrement construite en ciment précontraint, et a la forme d’une barque renversée. Elle a six entrées, disséminées sur tout son pourtour, qui permettent aux pèlerins d’entrer et sortir rapidement, qu’ils soient valides ou sur fauteuil roulant. Elle fut consacrée le 25 mars 1958. Elle est l’œuvre de Pierre Pinsard, André Le Donnet et Pierre Vago. Avec ses 201 m de longueur et 81 de large, elle peut contenir 27 000 personnes. Et pourtant, je l’ai vue tellement pleine de pèlerins que tous ne pouvaient entrer… Comme vous le voyez sur la photo, l’autel est au centre, sur une estrade, visible par tous. Quand il pleut, c’est là que l’on fait la procession du Saint sacrement.

21 La Vierge couronnée.

22 Cette statue de la Vierge couronnée est extrêmement populaire auprès des pèlerins, et reçoit leurs prières assidues ! Elle est toujours ornée, sur son pourtour, de petits bouquets de fleurs fraîches, hommage des chrétiens de passage à leur Mère et Reine du ciel. Elle est aussi le point de ralliement des personnes qui ont décidé de se rencontrer à Lourdes. Vous arrivez du Canada et j’arrive des Pyrénées ? Pas de problème : rendez-vous à 10 h devant la Vierge couronnée ! Elle est située au milieu de l’immense esplanade. La partie que vous ne voyez pas sur la photo est celle qui s’étend des portes des sanctuaires à cette statue. La partie que vous voyez derrière la statue est l’emplacement de la cathédrale souterraine St pie X, qui s’étend partie en sous ce gazon !

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24 Sur le flanc de la montagne s’élevant derrière la grotte a été dessiné le chemin de Croix. Les stations sont en bronze, plus grandes que l’homme. Chaque station a été offerte par un pays ou un diocèse. Ce chemin de Croix est l’œuvre du sculpteur Raffl de Paris. Le sentier n’est pas toujours aisé, il est pierreux et accidenté ; mais nul pèlerinage ne serait complet sans ce chemin de Croix, réponse à la demande de Marie de faire pénitence. Bien entendu, les malades n’y ont aucun accès ! La dernière fois que j’ai été à Lourdes, j’ai vu un important groupe de malades, sous la direction d’un prêtre, accompagné de porteurs d’écriteaux. Ils zigzaguaient sur la prairie, poussés ou tirés par les brancardiers, et à chaque « station », le porteur d’écriteaux correspondant hissait bien haut devant le groupe l’image qu’il portait. Mais maintenant, un itinéraire spécialement aménagé, avec des sculptures modernes très parlantes, leur est destiné.

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26 Enfin, de l’autre côté du gave, fut édifiée l’église Sainte- Bernadette, en 1988. Vous en voyez la façade sur l’image précédente. Elle est résolument moderne, autant intérieurement qu’extérieurement. Elle contient jusqu’à 5000 personnes, et peut se diviser en deux, pour des cérémonies plus intimes, par une cloison mobile. Je n’ai rien à en dire, sauf que, vous l’aurez déjà deviné, je n’apprécie pas particulièrement cette architecture. Mais enfin, c’est un témoin de son temps… Voilà, j’ai terminé mon petit tour d’horizon, ma petite promenade dans Lourdes. Si jamais vous avez l’occasion d’y venir prier, donnez-moi rendez-vous devant la Vierge couronnée !!!

27 Documents : extraits d’un livre de Antoine Bernard, « Lourdes », publié aux Éditions Doucet à Lourdes. Chant : « Ave Maria de Barèges ») qui reprend les paroles de l’Ave Maria) interprété par les Chanteurs Montagnards de Lourdes. Contact : marcel Cazenave 05 62 94 51 60 Jacky Questel questelj@aliceadsl.fr


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