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Climat et développement Franck Lecocq, CIRED Séminaire CIRED - ONGs Aspects économiques du changement climatique Paris 28 mai 2015 1 Photo : Mairie Paris.

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1 Climat et développement Franck Lecocq, CIRED Séminaire CIRED - ONGs Aspects économiques du changement climatique Paris 28 mai 2015 1 Photo : Mairie Paris

2 Our Common Future Under Climate Change  Principale conférence scientifique sur le climat avant COP21  A l’invitation de la communauté française du GIEC  7–10 juillet 2015, UNESCO 2 http://commonfuture-paris2015.org/

3  Les pays en développement font face à de multiples défis économiques, sociaux, et environnementaux, avec des circonstances nationales très différentes  Le changement climatique constitue un élément de pression supplémentaire, susceptible de remettre en cause, voire de rendre impossible en premier lieu la résolution des défis ci-dessus 28 mai 2015 3

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5 Risk Level with Current Adaptation Potential for Additional Adaptation to Reduce Risk Risk Level with High Adaptation Risk-Level Very Low Med Very High 4°C 2°C Present Long Term (2080-2100) Near Term (2030-2040)

6  Au-delà des conséquences sectorielles, les impacts économiques du changement climatique restent mal connus

7 Les effets du cc sont divers, et les mesures d’adaptation aussi Changement climatique Bien-être national Ressources naturelles (eau, écosystèmes) Productivité de la terre Dépréciation plus rapide du capital Productivité des secteurs sensibles au climat (agriculture, pêche, tourisme, transport, etc.) Productivité générale de l’économie Effet induit sur les autres économies (marchés, migration, conflits) Productivité du travail (santé) 7

8 Où nous en sommes sur l’évaluation économique des impacts ?  Les impacts du changement climatique sur l’agriculture sont bien étudiés, mais restent controversés Le modèle du “paysan obtus” contre les études économétriques  Impacts macros potentiellement important, mais mal compris  Impacts internationaux (via marchés, migrations, etc.) encore très mal compris Economie cc 8

9  Le premier enjeu est l’adaptation à un changement climatique de toute manière inéluctable (que la politique d’atténuation soit une réussite ou un échec)  Importance de l’adaptation anticipative, en particulier sur la localisation du capital à longue durée de vie (bâtiments, infrastructures de transport, localisation des industries et des agglomérations, etc.)  avenir des territoires  Difficulté de définir des stratégies robustes en situation d’incertitude sur les impacts, et sur les scénarios d’émissions et d’atténuation 28 mai 2015 9

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11 Mieux s’adapter au climat actuel peut aider à s’adapter au climat futur… Mais pas toujours! 11 Source : Hallegatte, 2009 Dans un pays agricole en déficit d’eau, doit-on privilégier l’agriculture irriguée (via des canaux, barrages et autres investissements) ? … Doit-on au contraire investir pour diversifier l’économie vers d’autres activités ? … Voire préparer les populations à migrer ? 28 mai 2015

12  L’adaptation ne suffit pas Pas de possibilité de s’adapter à tout  dommages restant après adaptation … d’autant plus grand que les impacts du cc sont importants Risques de “maladaptation” Coût marginal de l’adaptation pas plus faible a priori que celui de l’atténuation  L’atténuation est nécessaire Ici, les pays émergents sont évidemment importants ; mais aussi les pays fortement émetteurs en CO 2 d’origine forestière 28 mai 2015 12

13  La littérature sur l’évaluation économique de l’atténuation reste pour l’essentiel “climato- centrée”, avec peu de référence au développement  Or l’atténuation (pour atteindre les objectifs fixés par la communauté internationale) est bien plus qu’une action ‘à la marge’, elle implique une transformation majeure des formes de production et de consommation 28 mai 2015 13

14 Sans effort d’atténuation, la température moyenne à la surface du globe pourrait augmenter de 3.7° à 4.8°C d’ici à la fin du siècle 14 28 mai 2015

15  L’atténuation ne peut pas ne pas avoir d’impacts importants sur les autres objectifs de développement  Quelle base de connaissance ? 28 mai 2015 15

16 1. La littérature sur les coûts  Une littérature importante sur les coûts des politiques climatiques  En théorie, le coût peut résumer des effets sur (i) activité économique ; (ii) emploi ; (iii) effets distributifs, etc.  En pratique, les évaluations globales des coûts des politiques climatiques sont souvent réalisées à partir de modèles à PIB exogène, avec plein emploi, et un seul agent représentatif… 28 mai 2015 16

17  Il existe des évaluations plus détaillées à des niveaux locaux 28 mai 2015 17

18 South Africa: A coal-based economy generating high CO 2 emissions  South Africa is a rapidly growing middle-income economy World 25 th largest economy (in PPP GDP) World 79 th GDP PPP per capita in 2011  South Africa per capita CO 2 emissions, however, are on par with richest economies Total: 456 MtCO 2 e/yr (France: 487) Per capita: 8.9 tCO 2 e/yr/cap (EU28: 9.0)  Economic development driven by abundant coal resources, long subsidized electricity from coal, and coal- to-liquids technology Energy-intensive mining and industry historic drivers of SA economy 18

19 Ambitious decarbonization objectives  Mitigation pledge announced at COP15 (2009) Reduce GHG emissions by 34% in 2020 and by 42% in 2025 relative to baseline, then plateau and decline Conditional on finance and technological support from international community  2011: Climate Change Response white paper Outlines strategy Including carbon pricing, possibly carbon tax  2013: Revised carbon tax plan for consultation Proposal for a carbon tax of 120 ZAR/tCO 2 (~10 USD/tCO 2 ) “To allow for further consultation, implementation of the carbon tax is postponed by a year to 2016” 19

20 Interacting with energy sector policies  Long-Term Electricity Investment Plan Need to ease the tension between supply and demand 2030 targets: 35% energy efficiency improvements in demand Renewables largest contribution to additional capacity. Coal share would fall from 93% to 46% of installed capacity  Electricity prices rising sharply to recover system costs and maintain ESKOM financial viability From ca. R0.25/kWh in 2005 to R0.65/kWh in 2013 Further increases approved by NERSA  Price-competitive procurement for volume of RE  Energy efficiency and demand side management initiatives 20 Sources: IEA, 2013 ; Baker et al. 2014

21 Within a rapidly transforming society facing important challenges  South Africa is experiencing rapid economic growth Real GDP has doubled over the past 30 years Slowdown since 2008 economic crisis (+2.5%/yr 2010-2014)  Population is also growing rapidly 51M in 2010 (+14.6M relative to 1990)  Persistent high unemployment 25% unemployment rate (39% if “discouraged workseekers” are included) Particularly for low-skilled individuals Skills shortage: university grad. unemployment only 3.8% (2005 estimate)  With persisting inequalities in the society With 0.65, SA has one of the highest Gini indices in the World 21 Sources: SA Treasury; UN population data

22 Objectives of the project  Provide numerical insights on articulation between decarbonization and other key development objectives, notably Unemployment reduction, Economic growth With some discussion on inequality reductions and education  Specifically, we ask How could CO 2 tax revenue recycling contribute to meeting the above goals? Under which conditions could recycling towards education help? 22

23 Methodology  We build IMACLIM-South Africa, a “hybrid” open economy Computable General Model of the SA economy  We compare projections of the SA economy in 2035 w/o (REF) and w/climate policies (C tax + various recycling schemes),  In collaboration with U. Cape Town, Energy Research Center for data, expertise and modelling of SA energy sector  In the context of MAPS project and AfD/SA dialogue

24 Reference Projection 2035 (RP)  GDP per capita more than doubles  CO 2 emissions almost double  Unemployment rate decreases by 10.1 perc. points

25 Policy results: Change in economic activity in GDP per capita, 2035 vs. BY  For R100/tCO 2 carbon tax, slight increase in GDP in R2 relative to RP  A R300/tCO 2 carbon tax has dampening effect, though GDP per capita still goes up +83% to +109%

26 Policy results: Change in CO 2 emissions 2035 vs. BY  All recycling schemes achieve comparable CO 2 emission reductions, with activity explaining the differences between them  A Ctax of R300 (2005) /tCO 2 achieves SA Copenhagen pledge

27 Policy results: Unemployment reduction (pc.points), 2035 vs. BY  R2 reduces unemployment more than RP, even for a R300/tCO 2 carbon tax  Recycling through increased government expenditure (R5) sees the second-best impact on employment

28 Scenario results: Class 5 over Class 1 gross disposable income difference in 2035  Per capita lumpsum transfer to households creates a strong reduction in income inequality  RP and other scenarios (classes 3 and 4 benefit most in RP and policy scenarios other than R6)

29 To sum up  Carbon tax has significant impact High impact on energy prices (coal price x3 to x3.5) Shift in final consumption to LSS and HSS In MAN, LSS and HSS, shift in inputs from energy to materials/services and labour  Unlike other recycling schemes, R2 outperforms RP in emissions, growth and unemployment reduction Sales tax partially offsets price increase, turning into consumption Sales tax reduces wages relative to other production costs by CPI indexing: meaning slightly more exports and slightly less imports Other schemes partly turn into household savings: slightly less consumption  Only R6 does (by construction) reduce inequalities. Combining inequality reduction and other objectives appears more difficult to achieve with one policy instrument

30 Results (CSFL): investment in education 2035 with R100/tCO2 + sales tax reduction (R2/+)  Investment in education increases productivity of the 3 skill segments and of capital. The result is even more demand for high-skilled workers.

31 2. La littérature sur les cobénéfices  Thématique des cobénéfices et des effets adverses induits  Thématique ancienne, récemment revisitée Cf. IPCC AR5 (notamment chapitres 4.8.2 et 6.6) 28 mai 2015 31

32 Ch.4, 6, and sectoral chapters include review of co- benefits and adverse side-effects. 7 mai 2015 32 (Extrait de la Table 6.7). Potential co-benefits (green arrows) and adverse side-effects (orange arrows) of the main sectoral mitigation measures; arrows pointing up/down denote a positive/negative effect on the respective objective/concern; a question mark (?) denotes an uncertain net effect. Co- benefits and adverse side-effects depend on local circumstances as well as on the implementation practice, pace and scale (see Tables 7.3, 8.4, 9.7, 10.5, 11.9, 11.12). Column two provides the contribution of different sectoral mitigation strategies to stringent mitigation scenarios reaching atmospheric CO2eq concentrations of 430-530 ppm in 2100. The interquartile ranges of the scenario results for the year 2050 show that there is flexibility in the choice of mitigation strategies within and across sectors consistent with low concentration goals (see Sections 6.4 and 6.8). Scenario results for energy supply and end-use sectors are based on the AR5 Scenario Database (see Section 6.2.2). For an assessment of macroeconomic, cross-sectoral effects associated with mitigation policies (e.g., on energy prices, consumption, growth, and trade), see Sections 3.9, 6.3.6, 13.2.2.3 and 14.4.2. The uncertainty qualifiers in brackets denote the level of evidence and agreement on the respective effects. Abbreviations for evidence: l=limited, m=medium, r=robust; for agreement: l=low, m=medium, h=high.

33  Pas de débat sur l’existence des cobénéfices  Des débats vifs sur leur comptabilisation Risque de double compte Est-ce que l’on est à l’optimum ou pas sur les autres critères ? Est-ce qu’en insistant sur les cobénéfices on ne rate pas de meilleures combinaisons de politiques publiques ? 28 mai 2015 33

34  Intérêts de l’approche cobénéfices et adverse side effects Permet d’ouvrir la boite et d’examiner les conséquences non-climatiques des politiques  Limitation Renforce l’attention sur les politiques climatiques Or l’atténuation passe aussi (surtout ?) par des politiques qui ne sont pas habituellement classées comme des politiques climatiques 28 mai 2015 34

35 Un prix du carbone n’est pas suffisant pour influencer tous les processus que l’on souhaite influencer  Pour modifier les comportements de consommation des agents économiques Prix … + éventuellement des arrangements institutionnels (dilemme locataire propriétaire par ex.)  Pour orienter l’investissement des entreprises vers les technologies propres Trajectoire de prix + confiance dans cette trajectoire + financement  Pour orienter la R&D vers les technologies bas carbone Débat ancien sur les instruments pour orienter la R&D  Pour rendre l’atténuation plus facile dans le futur Par ex., politiques d’aménagement urbain pour fournir des alternatives à la voiture individuelle et augmenter l’impact d’un signal prix sur les émissions des transports 28 mai 2015 35

36  Il est important de cibler des politiques publiques qui touchent les déterminants des émissions, afin de faciliter l’atténuation dans le futur 28 mai 2015 36

37 37 Reforestation Area

38  Les débats récents (INDC) font porter la discussion sur l’échelle nationale et sur l’articulation décarbonation / autres objectifs de développement  La présence de politiques structurantes pourraient être un des critère d’évaluation de la manière dont sont mises en œuvres les INDCs 28 mai 2015 38

39  La cohérence globale doit aussi être examinée Cf. cas du Brésil Cf. travaux sur le pétrole  Ramène aux scénarios globaux (présentation de C. Guivarch)  Ainsi qu’à la question du financement de cette transition (présentation de B. Perrissin Fabert) 28 mai 2015 39


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