Qui n’a jamais entendu la longue et triste plainte des coyotes, les soirs de pleine lune, au cœur de la forêt boréale, ne connaîtra jamais l’étrange.

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4 Qui n’a jamais entendu la longue et triste plainte des coyotes, les soirs de pleine lune, au cœur de la forêt boréale, ne connaîtra jamais l’étrange frisson qui parcourt alors la colonne vertébrale et qui monte soudainement jusqu’au cerveau, alors que, dans l'obscurité, les yeux cherchent l'origine du cri... Paul Bouvier, «Mes amies les bêtes» Éditions du Jour.

5 Le coyote est essentiellement un habitant des forêts d’Amérique du Nord. Il n’existe nulle part ailleurs. Plusieurs personnes le confondent avec le loup. En réalité, le loup est le pire ennemi du coyote. C’est son principal prédateur. Depuis qu’il y a moins de loups dans la forêt boréale, il y a davantage de coyotes.

6 D’après des fossiles retrouvés au Maryland, les ancêtres du coyote, il y a 2, 5 millions d'années, étaient plus grands, mais lui ressemblaient beaucoup. Chasseur solitaire, le coyote est relativement sociable. Il n'est pas rare de rencontrer des couples qui restent unis plusieurs années.

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8 La nourriture préférée du coyote est le lièvre. Quand les populations de lièvres diminuent, le nombre de coyotes diminue également. Mais le coyote se nourrit aussi de petits rongeurs. Il ne dédaigne pas les faisans, les cerfs, les wapitis et même les renards. Quand il est très affamé il s’attaque aux animaux de ferme, surtout les brebis et les volailles.

9 Le coyote est beaucoup plus petit que le loup. Son poids varie entre 10 et 15 kilos. Il est doté d'une vue perçante et d’un odorat exceptionnel. Sa fourrure brune, grise ou blanchâtre, épaisse et serrée, lui permet de survivre aux hivers rudes du grand nord canadien et américain.

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11 Lorsque les hivers sont particulièrement rigoureux et que la nourriture est rare, le coyote n'hésite pas alors à dévorer les charognes qu'il trouve sur son chemin, ou à suivre les troupeaux de mouflons en espérant une défaillance d'un animal déjà épuisé, qu'il pourrait achever sans difficultés. Il s’attaque aussi aux cerfs dans leurs retraites d’hiver.

12 Le coyote balise son territoire régulièrement en urinant, afin de prévenir ses congénères que la place est occupée, mais il peut effectuer, s'il le faut, de longs déplacements pour se nourrir. Il est très jaloux de son territoire et engage une lutte mortelle contre les intrus.

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14 Son fameux hurlement discordant, qui se fait entendre à des kilomètres au crépuscule ou de nuit, n’a pas encore été expliqué clairement. On croit qu’il s’agirait d’un signe de puissance. Mais ce n'est pas sa seule façon de communiquer, puisqu'il aboie volontiers lorsqu'il est en bande, et il jappe ou grogne afin de signaler sa présence ou de prévenir les membres de son groupe d'un danger immédiat.

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16 Autour des fermes certaines personnes confondent parfois les coyotes avec des chiens de taille moyenne. En fait le coyote ressemble à un chien. Il a les oreilles dressées et pointues, un long museau et une queue épaisse. Bien que la plupart des coyotes soient de couleur gris brunâtre, avec un ventre gris pâle à ivoire, certains peuvent être de couleur très variée allant du noir au rouge et même au presque blanc.

17 Les coyotes s'adaptent très facilement. Ils vivent dans presque tous les types d'habitat en Amérique du Nord, de la zone arctique aux tropiques. Cette vaste gamme d'habitats entraîne souvent des conflits avec les êtres humains, spécialement les agriculteurs qui élèvent du bétail.

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19 Curieusement, certains coyotes vivent en harmonie avec le bétail, comme des chiens, se nourrissant seulement de mammifères et de rongeurs, ou de carcasses d’animaux morts. Toutefois, d'autres attaquent le bétail, spécialement les brebis et les veaux. Les coyotes tuent habituellement en mordant à la gorge. Des plaies punctiformes, des saignements et des contusions sont tous des signes d'attaques de coyotes.

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21 Avec l’urbanisation, la vie est maintenant plus difficile pour les coyotes. Comme de nombreux animaux de la forêt boréale, leur population augmente et décroît au cours d'un cycle d'environ 10 ans, ce qui est entièrement lié au nombre de lièvres qui sautillent dans la forêt. Et maintenant, le nombre de lièvres est presque au niveau le plus bas.

22 On a observé que les coyotes ont de plus petites portées quand il y a moins de lièvres et qu’ils peuvent cesser complètement de se reproduire si les temps sont vraiment difficiles.

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24 Mais s'il y a quelque chose pour laquelle les coyotes sont réputés, c’est leur polyvalence. Un animal aussi intelligent et adaptable que le coyote ne se laissera pas tranquillement mourir de faim dans la forêt quand il y a de la nourriture dans les zones habitées...

25 Même si le cas est plutôt rare, il arrive que certains coyotes attaquent les humains, surtout les jeunes enfants...

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27 Quand les lièvres ont atteint leur plus bas niveau dans le nord du Canada en 1992 et en 1993, des coyotes ont attaqué les gens dans la région de Whitehorse, à trois reprises différentes. Une femme a été mordue à la jambe en traversant le terrain d’un parc. Lors de deux autres incidents séparés, des coyotes ont attaqué des enfants.

28 Malgré ces comportements, les coyotes semblent aimer la compagnie des gens. Ils suivent les gens. Ils sont très doués pour vivre aux crochets des fermiers. Ils sont même rendus à Terre-neuve d’où ils étaient complètement absents il y a quelques années.

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30 La relation entre les renards et les coyotes est toujours tendue et orageuse! Quand les coyotes s'amènent dans une région, les renards la quittent. Sinon, gare à eux! Dans les régions montagneuses du Canada la majorité des renards reste dans les régions alpines, au-dessus de la limite des arbres, loin des zones forestières où habitent les coyotes.

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