LES METIERS N’ONT PAS DE SEXE INTERVENTION DU CIDFF MARDI 04 NOVEMBRE 2014 DP3
QUELQUES DATES 1924 : Uniformisation des programmes scolaires pour filles et garçons, ouverture du baccalauréat aux filles : Droit de vote et d’éligibilité pour les femmes : Fin de la notion de salaire féminin ou masculin : Une femme mariée peut exercer une profession sans l’autorisation de son mari : Le concours d’inspectrice de police est ouvert aux femmes : les femmes peuvent devenir pompières : Les hommes peuvent devenir sage-femme : Loi relative à l’égalité salariale entre hommes et femmes.
Aujourd’hui… Malgré la loi, des inégalités persistent. Seulement 12% des métiers sont vraiment mixtes. Des 84 familles professionnelles, 14 comptent 70% de femmes et 43 comptent 70% d’hommes => les hommes ont plus de choix de métier que les femmes. 10.7% des femmes salariées occupent un CDD contre 5.9% des hommes salariés. Les femmes occupent plus souvent un travail précaire que les hommes. Il y a encore beaucoup d’inégalités alors que d’après la loi, les femmes sont égales aux hommes. Pourquoi?
Les femmes ne pensent tout simplement pas à envisager d’autres métiers: car trop difficiles, pas pour les filles, pas de leur niveau… Vrai? Certainement pas!
Jeu de la ligne blanche Une ligne blanche imaginaire a été tracée au sol, d’un côté ceux qui étaient d’accord avec les phrases proposées, de l’autre, ceux qui ne l’étaient pas.
« Les filles repassent mieux que les hommes. » Tout le groupe de DP3 a été d’accord avec cette affirmation! Nous nous sommes rendus compte que c’est une habitude profondément installée car les femmes sont assignées à cette tâche alors qu’au niveau des capacités physiques les hommes peuvent aussi bien repasser que les femmes.
« Une femme peut être cheffe de chantier. » Tout le groupe de DP3 a été d’accord, car ils se souvenaient que le chef de chantier du collège Alain pendant la restructuration était une femme. Nous nous sommes rendu compte que le fait de l’avoir vu et su, a changé notre pensée. Une femme a les mêmes capacités et compétences qu’un homme pour assurer ce métier.
« Un homme peut être aide maternelle (nourrice). » Le groupe a été partagé: 5 élèves n’étaient pas d’accord contre 8 qui pensaient que c’est possible. Les arguments de ceux qui ne sont pas d’accord sont qu’un homme ne peut pas être suffisamment patient et qu’il n’est pas fait pour ça! Les arguments de ceux qui sont d’accord sont que tout dépend de la personnalité, un métier, ça s’apprend et ne dépend pas du sexe.
Fille ou garçon, et alors? Bon à savoir: Seulement 10% des neurones sont connectées à la naissance. 90% des connexions se fabriquent en interaction avec le monde extérieur. Ce qui veut dire que les capacités, les goûts, les centres d’intérêt… se fabriquent après la naissance et n’ont donc rien à voir avec le sexe. Il existe un conditionnement depuis la naissance selon le sexe dans l’éducation, les activités que l’on propose, dans la cour d’école… On éduque les hommes et les femmes à avoir un certain comportement, certains goûts, certaines qualités différentes.
Un exemple flagrant: les catalogues de jouets: « jouets de fille »: Rôle de maman, métiers liés à la petite enfance. Métiers liés au service…. Culte de la beauté, métiers liés à l’esthétique… Métiers liés aux services et à la cuisine Culte de la beauté, métiers liées à la coiffure
Un exemple flagrant: les catalogues de jouets: « jouets de garçon »: Métiers liés à la construction, à la guerre Rôle de super héro, culte de la force Métiers liés au bricolage et au monde ouvrier, à la mécanique… Métiers liés à la Police, pompiers, armée, conduite… Métiers liés au bâtiment
Citons un élève de DP3: « finalement, aujourd’hui on pense encore comme dans les années 20 en ce qui concerne la vie à la maison et dans le monde du travail. » Finalement, fille ou garçon, c’est seulement une manière de voir les choses. On ne choisit pas un métier en fonction de son sexe mais en fonction de ses qualités, de ses compétences, de ses goûts…
L’arbre du genre Le feuillage: tout ce qui est physiologique (ce qui dépend du corps): la seule chose qui différencie un homme d’une femme c’est la possibilité de porter un enfant et d’allaiter. Le tronc: les lois, les règles. Rien de différencie un homme d’une femme, ils sont égaux devant la loi, il est interdit de discriminer. Les racines: tout ce qui dépend des idéologies, de la culture. Tout est dans les mentalités, tout dépend de l’époque, du lieu où l’on habite: la société construit les hommes et les femmes, il est possible de déconstruire les mentalités pour que les hommes et les femmes soient égaux. « Pour que l’égalité entre les hommes et les femmes soit possible, il faut que ce soit pensable » F. Héritier