La magie et les superstitions
Les superstitions : 1.La gauche et la droite 2.Le chiffre 13 3.Les miroirs brisés 4.Les amulettes 5.Autres exemples de superstitions
La gauche et la droite : Les Augures étaient des prêtres qui observaient le vol des oiseaux ou l’alimentation des poulets sacrés pour prédire l’avenir : -Si les oiseaux arrivaient de gauche, c’était le malheur. -S’ils arrivaient de droite, c’était le bonheur. Tout ce qui concernait la gauche portait malheur, c’est pour cette raison que l’on obligeait les enfants gauchers à écrire de la main droite. En latin droite se dit « dextra » qui a donné ambidextre (savoir écrire des deux mains sans difficulté) et gauche se dit « sinistra » qui a donné sinistre en français.
Le chiffre 13 : Les Grecs et les Romains donnaient au chiffre 13 une connotation négative. Ces deux mythologies, qui comportent de grandes similitudes, associent toutes deux le chiffre 12 à la régularité et la perfection. Ainsi, il y a 12 dieux olympiens, 12 constellations, 12 signes du zodiaque, 12 heures du jour et de la nuit. Le nombre 13, qui implique d'ajouter une unité au 12 parfait, vient rompre ce cycle régulier et introduit le désordre. Détruisant l'harmonie, il est synonyme de malheur.
Briser un miroir : Dans l’antiquité, les Grecs, les Romains, et les Hébreux lisaient l’avenir grâce à un miroir ou un récipient plein d’eau. Comme le miroir symbolisait le futur, s’il se brisait, le présage était terrible ! De nos jours, briser un miroir entraîne 7 ans de malheurs. Cette durée de 7 ans s’explique par la croyance romaine selon laquelle la santé est soumise à des cycles de 7 ans.
Les amulettes : Les romains sont un peuple extrêmement superstitieux. Dans leur existence quotidienne, ils se gardent bien d’attirer le mauvais œil. C’est pourquoi, ils portent toujours des amulettes (la bulla pour les enfants) censées les protéger contre les maladies, la malchance ou les coups du sort. Les amulettes sont faites le plus souvent de pierres ou de bijoux, elles ont des vertus médicales ou magiques. Les sorcières fabriquaient les amulettes ainsi que des philtres d’amour.
Autres exemples de superstitions : Lorsqu’un romain sort de chez lui, il doit veiller à avancer d’abord le pied droit avant de marcher. Lorsqu’on prononce devant lui des mots de mauvais augure, il crachera trois fois par terre ou tendra l’index et le petit doigt vers le sol… On faisait tinter une cloche près d'une femme en train d'accoucher pour écarter les mauvais esprits et favoriser une naissance sans problème.
La science des mages : Le mot « mage » désigne tout d’abord les prêtres de l’ancien empire babylonien, qui étaient à la fois des devins et astrologues. Certains de ces « mages » parcouraient le monde méditerranéen pour vendre leurs talents, répandant ainsi la mode de la « magie » dans les milieux populaires. Celle-ci prit alors le sens péjoratif de sorcellerie.
Les sorciers : Bien que les Romains se moquent ouvertement des prétendus pouvoirs et des recettes miracles des magiciens et des sorciers, ils font souvent appel à eux. Ainsi, tous les niveaux de la société ont recours – en dehors de la religion officielle – aux pratiques magiques pour s’attirer les faveurs des forces divines. Afin d’établir un contact privilégié avec le dieu qu’ils n’ont pas réussi à se concilier, ils paient, en secret, les services de toutes sortes de prêtres privés. Devins, astrologues et mages côtoient ainsi sorciers et sorcières. Leurs liens intimes avec les forces divines souterraines font d’eux des personnages redoutés.
Hécate : la déesse des sorcières : Hécate, déesse de la Grèce antique, demeurait aux Enfers. Souvent représentée avec trois visages, comme sur cette statue du III ème siècle av J.C., elle était associé à la sorcellerie et à la magie. Cette divinité nocturne parcourait la terre pour tourmenter les hommes en compagnie des chiens infernaux aux yeux rouges. La Magie se pratiquait souvent au croisement de deux routes. Sur ce pilier de carrefour apparaît le visage d’Hécate, la puissante déesse de la magie.
La defixio : c’est un rite d’envoûtements qui a pour objectifs : faire perdre un concours, susciter l’amour ou au contraire l’en détacher,… Elle consiste à inscrire le nom de celui que l’on veut maudire sur une tablette magique, que l’on enterre dans le sol pour que les dieux des Enfers accomplissent la malédiction. Les charmes et les envoutements : ce sont des pratiques à effet négatif. Le magicien implore tel ou tel démon dans un cimetière particulier pour lui permettre d'accomplir son désir. Ces envoutements s’exerce dans le domaine amoureux, politique et professionnel. Cette invocation est suivie d'une prière finale au soleil pour qu'il contraigne le démon à obéir. Contrairement aux hommes croyants qui invoquent le soleil quand il se lève, le sorcier, lui, l'invoque quand il se couche. Différents procédés :
Les incantations : Les formules magiques (carmina) sont utilisées par les magiciens. Le nom « carmina » désigne un chant rythmé comme un refrain ensorcelant, une incantation à la fois religieuse et magique. Les prières magiques s’apparentent à de la poésie. La sorcellerie se déroule souvent près des cimetières car les morts sont considérés comme des esprits magiques. Ces incantations sont précédées de rituels. Par exemple : offrande de vin, eau, miel, lait ou huile, sacrifice d’animaux, et plus rarement des sacrifices humains. On demande ensuite conseil aux morts pour connaître l’avenir ou pour obtenir une vengeance.
Différents supports : Les papyrus proviennent de l’Egypte gréco-romaine, ils ont souvent été détruits. Ils contiennent des formules toute faites, secrètes qui se transmettent à l’intérieur de cercles fermés. Les tablettes magiques sont très nombreuses, elles sont faites de fines lamelles de plomb (enroulées, pliées ou fixées par un ou plusieurs clous) et contiennent des textes pour plier un adversaire à sa volonté.
Les statuettes : pour intervenir sur le destin de leurs ennemis, comme sur celui de leurs clients, ces sorciers réalisaient aussi des statuettes de cire, de terre glaise, d’argile ou de marbre, sur lesquelles ils y gravaient leurs sermons et y plantaient des sortes de clous. Le clou maléfique : Les Romains pratiquaient la magie, comme le montre ce clou de bronze du 1 er siècle ap. J.C. décoré de symboles occultes.
L’interdiction de la magie: Dès la Loi des Douze Tables, (premier code juridique romain, établi vers -450) le recours aux pratiques de la magie fut interdit. En -81, parmi les lois prises par L. Cornelius Sulla figure une loi punissant le commerce des poisons et les pratiques magiques.
Quizz : 1.Comment sont appelés les prêtres qui observent le vol des oiseaux ? Les Augures 2.De quel côté arrivent les oiseaux lorsqu’ils annoncent le bonheur ? De droite 3.Quel est le chiffre qui annonce la perfection et la régularité ? Et celui qui est synonyme de malheur ? 13
5. Qu’est ce qui dure 7 ans chez les Romains ? Le cycle de la santé 6. Comment s’appelle la déesse des sorcières ? Hécate 7. Quels sont les trois procédés de la magie ? La defixio, l’incantation et les charmes et envoûtement 8. De quelle matière sont faites les tablettes magiques ? En plomb 9. Quelle loi interdit la pratique de la magie ? La loi des 12 tables
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