I.La gravure sur bois, au cœur du processus créatif de Die Brücke 1.Les premières influences 2.Le « style Brücke » et la gravure sur bois II. La diversité des expressions gravés au sein de Die Brücke 1.Heckel, la gravure sévère 2.Une grande diversité d’approches 3.Kirchner, des styles de gravure sur bois III. Le Blaue Reiter et la gravure sur bois : diversité de la gravure expressionniste 1. Les débuts de Kandinsky à la gravure sur bois
Affiche Phalanx, lithographie en couleurs, 45,8 x 59,1 cm, New York, MOMA.
Kandinsky, Promenade, 1902, gravure sur bois en couleurs, 14,6 x 24,6 cm, Paris, MNAM.
Kandinsky, Xylographies, page de titre du portfolio édité aux Tendances Nouvelles, Paris, 1909 (exécutée 1907), gravure sur bois, 7,9 x 11 cm, New York, MoMA.
Kandinsky, Les Bouleaux, in Xylographies, Tendances Nouvelles, Paris, 1909 (exécutée 1907), gravure sur bois, 11 x 15,9 cm, New York, MoMA.
Kandinsky, Sängerin, 1903, gravure sur bois en couleurs, 19,5cm x 14,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
Kandinsky, Sängerin, 1903, gravure sur bois en couleurs, 19,5cm x 14,5 cm, galerie Ketterer
Vassily Kandinsky, Abschied. Grosse Fassung, 1903, bois en couleurs, 31,2 x 31,2 cm, Galerie Tretiakov, Moscou
Kandinsky, Départ, grande version, 1903, gravure sur bois en couleurs, 30 x 29,6 cm, Paris, MNAM.
Kandinsky, Deux jeunes filles, 1907, linogravure, 22,5 x 13,7 cm, Paris, MNAM
Kandinsky, Das bunte Leben (la Vie colorée), 1907, tempera sur toile, 130 x 162,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
Kandinsky, Les Bouleaux, in Xylographies, Tendances Nouvelles, Paris, 1909 (exécutée 1907), gravure sur bois, 11 x 15,9 cm, New York, MoMA.
Kandinsky, Couple chevauchant, 1906, huile sur toile, 55 x 50.5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
Vassily Kandinsky, Abschied. Grosse Fassung, 1903, bois en couleurs, 31,2 x 31,2 cm, Galerie Tretiakov, Moscou
Kandinsky, La Nuit, grande version, 1903, gravure sur bois en couleurs, 29,8 x 12,9 cm, New York, MOMA.
Kandinsky, La Nuit, grande version, 1903, gravure sur bois en couleurs, 29,9 x 12,8 cm, Paris, MNAM.
Akseli Gallen-Kallela, Kullervo va en guerre, 1901, tempera, 89 x 127 cm, Ateneum, Helsinki.
Vassily Kandinsky, Abschied. Grosse Fassung, 1903, bois en couleurs, 31,2 x 31,2 cm, Galerie Tretiakov, Moscou
Kandinsky, Spazierende Dame (dame se promenant), 1903, tempera et craie blanche sur papier, 33,8 x 33,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, München
Kandinsky, La Nuit, grande version, 1903, gravure sur bois en couleurs, 29,8 x 12,9 cm, New York, MOMA.
Kandinsky, Noc (la nuit), pl. du porfolio Poèmes sans paroles, 1903, gravure sur bois, 16,7 x 7,5 cm, feuille 32,9 x 24,9 cm (détail)
Kandinsky, page de titre de Poèmes sans paroles (Stichi bez slov), gravure sur bois en noir, 23,3 x 16,7 cm, édité par l’Académie Stroganov, Moscou, NY, MoMA.
Kandinsky, Noc (la nuit), pl. du porfolio Poèmes sans paroles, 1903, gravure sur bois, 16,7 x 7,5 cm, feuille 32,9 x 24,9 cm (détail)
Kandinsky, Sängerin, 1903, gravure sur bois en couleurs, 19,5cm x 14,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
I.La gravure sur bois, au cœur du processus créatif de Die Brücke 1.Les premières influences 2.Le « style Brücke » et la gravure sur bois II. La diversité des expressions gravés au sein de Die Brücke 1.Heckel, la gravure sévère 2.Une grande diversité d’approches 3.Kirchner, des styles de gravure sur bois III. Le Blaue Reiter et la gravure sur bois : diversité de la gravure expressionniste 1.Les débuts de Kandinsky à la gravure sur bois 2.Kandinsky et la gravure sur bois : vers l’abstraction
Kandinsky, Poème « Der Riss » (la déchirure) avec la Vignette « Schwarzem Fleck » (tache noire), 1911, bois, 28 x 28 cm.
Kandinsky, Kahnfahrt (voyage en bâteau), 1911, bois en couleur, 21,8 x 22,1 cm.
Kandinsky, Zwei Frauen in Mondlandschaft (deux femmes dans un paysage de lune), 1911, gravure sur bois en couleur, 37,5 x 28 cm.
Kandinsky, Improvisation 19, 1912, gravure sur bois, 37,5 x 28 cm.
Kandinsky, Improvisation 7, 1911, gravure sur bois, 19 x 12,5 cm.
Kandinsky, Improvisation 7, 1910, huile sur toile, 131 x 97 cm, Moscou, Galerie Tretiakov.
Kandinsky, Improvisation 19, 1911, huile sur toile, 120 x 141,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
Kandinsky, Orientalisches (oriental), 1911, gravure sur bois en couleurs, 24 x 19 cm.
Kandinsky, Lyrisches (lyrique), folio 9 de Klänge, 1913, gravure sur bois en couleur, 14,8 x 21,7 cm.
Kandinsky, Drei Reiter in Rot, Blau und Schwarz
Kandinsky, Zwei Reiter vor rot
Kandinsky, Composition IV
Kandinsky, Lyrisches (lyrique), folio 9 de Klänge, 1913, gravure sur bois en couleur, 14,8 x 21,7 cm.
Kandinsky, Zwei Frauen in Mondlandschaft
Kandinsky, Lyrisches, 1911, huile sur toile, 91 x 130 cm, Amsterdam, Museum Boijmans Van Beuningen.
Kandinsky, Lyrisches (lyrique), folio 9 de Klänge, 1913, gravure sur bois en couleur, 14,8 x 21,7 cm.
« En règle générale, la couleur est donc un moyen d’exercer une influence directe sur l’âme. La couleur est la touche. L’œil est le marteau. L’âme est le piano aux cordes nombreuses. L’artiste est la main qui, par l’usage convenable de telle ou telle touche, met l’âme humaine en vibration. Il est donc clair que l’harmonie des couleurs doit reposer uniquement sur le principe et l’entrée en contact efficace avec l’âme humaine. Cette base sera définie comme le principe de la nécessité intérieure. » « Le rouge, tel qu’on se l’imagine, comme couleur sans frontière, typiquement chaude, agit intérieurement comme une couleur très vivante, vive, agitée, qui n’a cependant pas le caractère insouciant du jaune qui se dissipe de tous côtés, mais donne l’effet, malgré toute son énergie et son intensité, de la note puissante d’une force immense presque consciente de son but. Il y a dans cette effervescence et dans cette ardeur, principalement en soi et très peu tournée vers l’extérieur, une sorte de maturité mâle. » (p ) « Plus le bleu est profond, plus il attire l’homme vers l’infini et éveille en lui la nostalgie du Pur et de l’ultime suprasensible. C’est la couleur du ciel, tel que nous nous le représentons, au son du mot ciel. Le bleu est la couleur typiquement céleste. Le bleu développe très profondément l’élément du calme. » (Kandinsky, Du Spirituel dans l’art)
Kandinsky, Lyrisches, premier état, 19,2 x 31,5 cm, 14,9 x 21,8 cm 4 planches sur papier japon imprimés dans ordre rouge, bleu, jaune et noir
Kandinsky, Kandinsky, Lyrisches, épreuve d’essai, 17 x 24 cm / 14n40 x 21,8 cm 4 planches sur papier japon imprimés dans ordre rouge, noir, bleu et jaune
« Depuis des siècles, et à quelques exceptions et déviations près, la musique est l’art qui utilise ses moyens, non pour représenter les phénomènes de la nature, mais pour exprimer la vie spirituelle de l’artiste et créer une vie propre des sons musicaux. Un artiste qui ne voit pas, pour lui-même, un but dans l’imitation, même artistique, des phénomènes naturels et qui est créateur, et veut et doit exprimer son monde intérieur, voit avec envie avec quel naturel et quelle facilité ces buts sont atteints dans l’art le plus immatériel à l’heure actuelle : la musique. Il est compréhensible qu’il se tourne vers elle et cherche à trouver dans son art les mêmes moyens. » « La littérature, la musique, l’art sont les premiers et les plus sensibles des domaines dans lesquels apparaîtra réellement ce tournant spirituel. » « Le mot est une résonance intérieure. Cette résonnance intérieure est due en partie (sinon principalement) à l’objet que le mot sert à dénommer. Mais si on ne voit pas l’objet lui-même, et qu’on l’entend simplement nommer, il se forme dans la tête de l’auditeur une représentation abstraite, un objet dématérialisé qui éveille immédiatement dans le « cœur » une vibration. […] L’emploi habile (selon l’intuition du poète) d’un mot, la répétition intérieurement nécessaire d’un mot, deux fois, trois fois, plusieurs fois rapprochées, peuvent aboutir non seulement à une amplification de la résonance intérieure, mais aussi à faire apparaître certaines capacités spirituelles insoupçonnées de ce mot. Enfin, par la répétition fréquente (jeu auquel se livre la jeunesse et que l’on oublie plus tard) un mot perd le sens extérieur de sa désignation. De même se perd parfois le sens devenu abstrait de l’objet désigné et seule subsiste, dénudé, le son du mot. » (Kandinsky, Du Spirituel dans l’art)
« VOIR Du bleu, du bleu s’élevait, s’élevait et retombait. Du mince, du pointu sifflait alors, pénétrait, mais ne perçait pas. Dans tous les coins il grondait. Du brun très épais restait suspendu, à jamais dirait-on, dirait- on. Tu écarteras tes bras davantage, davantage, davantage. Et tu cacheras ton visage sous un drap rouge. Peut-être n’a-t-il pas encore bougé : et c’est toi qui a bougé. Un saut blanc après un saut blanc. Et après ce saut blanc, un autre saut blanc. Et dans ce saut blanc, un saut blanc. Dans chaque saut blanc, un saut blanc. C’est cela qui n’est pas bien, que tu ne voies pas ce qui est trouble : car c’est justement dans le trouble que cela se passe. C’est pourquoi d’ailleurs que tout commence…. … Quelque chose a craqué. » (traduction par Jean Arp et Michel Seuphor, 1948)