Les AINS, Glucocorticoïdes et anti-H1

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Transcription de la présentation:

Les AINS, Glucocorticoïdes et anti-H1 T. Lavrut Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie Médicales 19/01/2011

Plan AINS Corticoïdes Anti-H1 Mécanismes d’actions, principales classes et médicaments, indications, effets indésirables, précaution d’emploi, CI…

INTRODUCTION L’inflammation : rougeur chaleur douleur œdème Réaction de défense des êtres vivants à une lésion ou à une stimulation cellulaire excessive ou anormale. Peut résulter d’un traumatisme, d’une brûlure, d’une irradiation, d’agents pathogènes Les 4 signes de l’inflammation sont : rougeur chaleur douleur œdème

INTRODUCTION 2 Types d’anti-inflammatoires : - AI de structure stéroïdienne : les corticoïdes - AI non stéroïdiens (AINS) de structure chimique non stéroïde.

Les AINS : Qui sont ils ? Ce sont des médicaments ayant une action symptomatique contre l’inflammation. Ils ont des propriétés : analgésique anti-inflammatoire antipyrétique

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables Tous les AINS possèdent le même mécanisme d’action : INHIBITION d’enzymes : les Cyclooxygénases ou COX. Ces COX interviennent dans la synthèse des prostaglandines dans l’organisme.

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables Il existe 2 types de COX : La COX 1, dite « constitutive » : toujours présente dans l’organisme (notamment dans l’estomac et les reins) La COX 2 ,dite « inductive » : absente à l’état basal et induite lors de phénomènes inflammatoires. provoquerait la libération des prostaglandines impliquées dans les processus de l’inflammation.

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables Les prostaglandines sont impliquées dans la régulation des actions suivantes : douleur hyperthermie agrégation plaquettaire protection gastrique vasodilatation rénale motricité utérine motricité bronchique

L’inflammation Acide arachidonique INFLAMMATION Phospholipase A2 Membrane cellulaire Phospholipase A2 Acide arachidonique Cyclo-oxygénase Lipo-oxygénase Prostaglandines Vasodilatation, Effet algogène Effet pyrogène Leucotriènes Chimiotactisme Mucorégulation INFLAMMATION

Inflammation Rôle des eicosanoïdes : Leucotriènes : Augmentent la perméabilité capillaire Chimio-attractivité sur les polynucléaires Prostaglandines : Vasodilatation locale Algogène (bradikinine) Dépression immunitaire

Rappel sur la réaction inflammatoire Phospholipase A2 Membrane cellulaire Cyclo-oxygénase COX2 Prostaglandines pro inflammatoires Vasodilatation Effet algogène Effet pyrogène Acide arachidonique Cyclo-oxygénase COX1 Prostaglandines physiologiques Défense de la muqueuse gastrique Flux sanguin rénal Agrégation plaquettaire

Rappel sur la réaction inflammatoire Phospholipase A2 Membrane cellulaire Cyclo-oxygénase COX2 Prostaglandines pro inflammatoires Effets bénéfiques Anti-inflammatoire Antalgique Antipyrétique Acide arachidonique A.I.N.S. Cyclo-oxygénase COX1 Prostaglandines physiologiques Effets secondaires Toxicité gastrique Toxicité rénale Allongement du T.S.

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables En inhibant les prostaglandines, les AINS provoquent les réactions inverses : 1) Effets souhaités : - Antalgique : action qui se manifeste dès la première administration. Utilisé dans les douleurs de l’appareil locomoteur, les céphalées, les douleurs lombaires, les dysménorrhées… aspirine, ibuprofène, ketoprofène

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables Antipyrétique aspirine - Antiinflammatoire : n’intervient qu’à des posologies supérieures et après un délai de quelques jours. 2) Effet pouvant être gênant : Antiagrégant plaquettaire : Peut être recherché (salicylés) MAIS risque d’hémorragie digestives (saignements occultes)

Les AINS : Mécanisme d’action-Effets indésirables  Action ULCERIGENE gastrique, prévention chez les patients à risque (âge > 65 ans, ATCD d’ulcère gastroduodénal) par l’administration concomitante d’un IPP.  Cet effet est commun à tous les AINS, à toutes les formes galéniques et voie d’administration (orale, rectale et parentérale). Mineurs :10 à 30% Gastralgies, nausées, vomissements, douleurs abdominales, effets dose-dépendant Graves :0.5 à 3% des cas ulcère gastrique,perforation d’ulcère, hémorragies digestives,  Médicaments à prendre au milieu des repas

Les AINS : Mécanisme d’action- Effets indésirables  Rétention hydrosodée (œdèmes, HTA) - Possible insuffisance rénale aigüe notamment chez le sujet âgé.  Chez la femme enceinte :  Contre indication : relative au 1er trimestre formelle à partir du début du 6ème mois de grossesse (hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance rénale chez le fœtus), risque hémorragique.  Autres : allergies, manifestations cutanées, hépatiques, rénales (insuffisances rénales fonctionnelles, néphropathies interstitielles), hématologiques

Epidémiologie AINS : très prescrits (4-9%) Propriétés : antalgiques, antipyrétiques, anti-inflammatoires, Anti-agrégantes plaquettaires Nombreux effets secondaires : 25% Effets Indésirables Dans le monde: 260 000 hospitalisations et 26 000 décès/an Facteurs de risques identifiés : âge, ATCD, co-médications …

L’aspirine Origine, structure chimique : L’aspirine ou acide acétyle salicylique est une pro drogue qui est rapidement hydrolysé dans l’organisme et donne l’acide salicylique. Acide salicylique

Aspirine Mécanismes d’actions : Action Anti-inflammatoire A dose élevées (> 3g/j) par inhibition de la synthèse des PG Action Antalgique Puissance équivalente à 1/10 de la codéine. Douleurs de faible intensité, plutôt superficielles, soit diffuse (céphalées, myalgies), soit localisées (douleurs dentaire, arthrite)

Aspirine - Action Uricosurique A dose élevées (> 4g/j), à posologie plus faible, effet inverse, augmente l’uricémie. Action Antiagrégant plaquettaire Inhibition irréversible de la cyclo-oxygénase bloquant la production de thromboxane A2. De faibles doses 160 à 320 mg/j produisent un effet antiagrégant tout en limitant les effets indésirables hémorragiques. Action Antipyrétique Ramène à la normale le thermostat hypothalamique déréglé pendant la fièvre en inhibant ou ralentissant la synthèse d’interleukine-1 et d’autres cytokines (TNF) hyperthermisantes.

Aspirine Indication - Traitement symptomatique des douleurs d'intensité légère à modérée et/ou des états fébriles (1 à 3g/j et 60 mg/kg/j max chez l’enfant). - Rhumatisme inflammatoire chronique, rhumatisme articulaire aigu chez l'enfant (50 à 100 mg/kg/j dose maximale/j). - Traitement symptomatique des rhumatismes inflammatoires chez l'adulte (3 à 6g max/j). Espacer les prises minimum 4h, réduire les doses chez le sujet âgé.

Aspirine Indication Prévention secondaire (y compris lors des situations d'urgence) après un premier accident ischémique myocardique ou cérébral lié à l'athérosclérose 1 sachet de 160 mg par jour ou un sachet de 300 mg par jour, à débuter le plus précocement possible dans les situations d'urgence (phase aiguë de l'infarctus du myocarde, angor instable...), après l'incident inaugural ou la récidive. Le traitement sera ensuite poursuivi à la posologie d'entretien de 1 sachet de 160 mg ou 300 mg par jour.

Aspirine Effets indésirables Gastriques : douleurs gastriques, hyperacidité, hémorragie digestive. Allergique : crise d’Asthme (syndrome de Fernand Widal), œdème de Quincke. Syndrome de Reye : chez l’enfant, épisode infectieux, survenue d’un ictère grave associé à une encéphalopathie convulsive. Mortel dans 20% des cas avec tableau d’insuffisance hépatocellulaire aiguë. Surdosage : stimulation respiratoire avec alcalose ventilatoire puis dépression respiratoire avec abaissement brutal du pH sanguin.

Aspirine Effets indésirables Neuropsychiques : potentialisation des effets dépressuers de l’alcool, antihistaminiques, tranquillisants et hypnotiques souvent associés. Ototoxicité associé à d’autres substances ototoxiques ou à fortes doses avec acouphènes, vertiges, hypo-acousies. Hémorragiques : allongement du temps de saignement. Concentrations « thérapeutiques » : 150 à 250 mg/L, toxiques > 300 mg/L.

Aspirine CI Absolues : Relatives : Ulcère gastroduodénal en évolution. Antécédents d'hypersensibilité aux salicylés Toute maladie hémorragique constitutionnelle ou acquise. Méthotrexate si celui-ci est utilisé à des doses > 15 mg/semaine Anticoagulants oraux A partir du 6e mois de grossesse en dehors d'utilisations extrêmement limitées, et qui justifient une surveillance spécialisée Relatives : Goutte. Métrorragies et/ou ménorragies, car l'aspirine risque d'augmenter l'importance et la durée des règles. Allaitement

La phénylbutazone Un seul représentant : la Butazolidine (cp 100 mg ou suppo 250 mg) Effets indésirables ++++ Action anti-inflammatoire et uricosurique puissante. Indication uniquement en rhumatologie au long cours (spondylarthrite ankylosante) et en aiguë pour une poussée de rhumatisme abarticulaire, radiculalgie sévère, goutte aiguë en ttt d’attaque.

La phénylbutazone Effets indésirables graves : Accidents anaphylactiques : œdème de Quincke, bronchospasme Cutané : syndrome de Lyell Gastriques : perforation, hémorragies digestives Sanguins : neutropénie, agranulocytose, anémie aplasique de pronostic toujours grave car souvent irréversible. Arret du ttt immédiat devant toute chute du nombre de leucocytes et signes d’hémopathie (fièvre, angine, purpura) Hépatique : hépatite toxique (surveillance des transaminases) Rénale Hypothyroïdie et goitre Altération chromosomique

Dérivés acéto-indoliques Indométacine (Indocid®, Dolcidium®) Etodolate (Lodine®) Sulindac (Arthrocine®) Activité pharmacologique : Anti-inflammatoire moins puissante que les pyrazolés mais moindre risque et possibilité de ttt prolongé. Analgésique et antipyrétique équivalente à l’aspirine mais pas d’indication.

Dérivés acéto-indoliques Traitement symptomatique au long cours chez l’adulte de : - rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante ; - certaines arthroses invalidantes et douloureuses. Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës chez l’adulte des : rhumatismes abarticulaires (périarthrites scapulohumérales, tendinites, bursites) ; arthrites microcristallines ; radiculalgies sévères ; arthroses.

Dérivés acéto-indoliques Effets indésirables « spécifiques » : Neuropsychiques ou neurosensoriels : troubles de la vigilance, céphalées, vertiges, bourdonnement d’oreille, surdité; troubles du sommeil aggravation d’un état psychiatrique (hallucination, délire), d’une épilepsie, parkinson, survenue d’un état psychiatrique Réactions oculaires : brouillard visuel, atteinte de la macula, hémorragie du vitré Rénaux & hépatiques Cutané : syndrome de lyell

Dérivés acéto-indoliques CI Femme enceinte, allaitement Enfant (sauf indication de fermeture du canal artériel) Antécédents allergiques Antécédents d’IR, IH, ulcère

Dérivés de l’acide propionique Moindre efficacité mais meilleure tolérance Acide tiaprofénique (Surgam) Alminofène (Minalfène®) Flurbiprofène (Cebitid®) Ibuprofène (Brufen®, Nureflex®) Ketoprofène (Profénid®, Ketum®, Bi-profénid®) Naproxène (Apranax®, Naprosyne®) Pas d’accident sanguin grave signalé hormis troubles de l’agrégation plaquettaire. Troubles digestifs fréquents Accidents hépatiques, rénaux et cutanés sont exceptionnels

Dérivés de l’acide anthranilique ou fénamates Moindre tolérance mais effet anti-inflammatoire plus puissant que la classe précédente. Diclofénac (Voltarène) Acide méfénamique (Ponstyl®) Acide niflumique (Nifluril®)

Oxicams Classe prometteuse mais effets cutanés sévères entrainant l’arrêt immédiat du traitement… Piroxicam (Feldène) Ténoxicam (Tilcotil®) Méloxicam (Mobic®) Le Méloxicam est le premier inhibiteur préférentielle de la cyclooxygénase COX-2 à faible dose. Cette particularité impliquerait une meilleure efficacité et moins d’effets indésirables et notamment digestifs.

Pharmacocinétique Résorption per os : excellente. Attention : voie parentérale : risque de confusion PROFENID voies IV et IM (solvants différents). Forte liaison aux protéines plasmatiques  nombreuses interactions médicamenteuses ½ vie variable : longue (Feldène, phénylbutazone), Intermédiaire (Apranax), Courte (Profenid, Voltarene) Bonne diffusion vers les sites articulaires, passage de la barrière hématoencéphalique, de la barrière placentaire et dans le lait maternel Métabolisme : hépatique. Elimination urinaire

Interactions Médicamenteuses  Elles sont nombreuses. • AINS entre eux : majoration du risque ulcérogène et hémorragique • AVK et héparine : risque hémorragique • Methotrexate : augmentation de sa toxicité hématologique • Lithium : Augmentation de sa concentration sanguine • Phenytoine et sulfamides hypoglycémiants / phénylbutazone : augmentation du risque de surdosage

CONSEILS Règles de prescription : la plus faible possible, le moins longtemps possible Prise au milieu des repas Boire beaucoup si utilisation chronique (pb rénaux) attention en particulier chez le sujet âgé Si un AINS est inefficace il est licite d’en prescrire un autre Associer 2 AINS n’est pas recommandé

Les AINS spécifiques de la Cox 2 : les « Coxibs » Rappel : Toxicité gastro-intestinale des AINS Large prescription, donc besoin d’un AINS « non toxique » Inhibiteurs sélectifs de la COX 2 Blockbusters : plusieurs milliards d’€/an Plusieurs centaines de milliers de patients

Physiologie des COXs

Y a t-il un substrat à ce possible EI ? Phospholipides Membranaires Acide Arachidonique COX-1 COX-2 Anti-Cox 2 - Aspirine - Prostaglandines (Vasodilatation) Prostaglandines (Régulation Fc rénale Protec muqueuse gastr) Thromboxane A2 (Proagrégante) L ’action essentielle de l ’aspirine au niveau de l ’hémostase est de bloquer la production de TXA2 en bloquant de manière irréversible la COX-1 plaquettaire L ’aspirine peut aussi bloquer la synthèse de PGI2 mais cette action est brève

Comment diminuer la toxicité gastrique En développant des molécules « spécifiques » des COX 2 Les inhibiteurs préférentiels des COX2 Aux doses basses ils n’inhibent pas COX1 Aux doses élevées ils inhibent COX1 Utilisé en France depuis 1996 ce sont : le méloxicam (Mobic®), le nimésulide (Nexen®) et la nabumétone (Nabucox®)

Les AINS sont une cause majeure de mortalité chez l’homme Mortalité aux USA pour différentes causes en 1997 25,000 20,000 15,000 10,000 5,000 NSAID-associated deaths: the ‘silent epidemic’ Conservative estimates suggest that, each year, NSAIDs are responsible for about 16,500 deaths in the USA.19 This is comparable to the number of deaths from acquired immunodeficiency syndrome (AIDS), and considerably greater than the number of deaths from conditions such as multiple myeloma, asthma, cervical cancer or Hodgkin’s disease. Indeed, if deaths resulting from NSAID-related gastrointestinal complications were tabulated separately they would represent the 15th most common cause of death in the USA. Despite this high mortality, NSAID gastrotoxicity remains a ‘silent epidemic’: many physicians and most patients are unaware of the scale of the problem. In one survey, for example, nearly 75% of patients who used NSAIDs regularly were unaware of or unconcerned about possible gastrointestinal complications.28 AIDS Cause of death Asthma Leukaemia NSAID toxicity Multiple myeloma Cervical cancer Hodgkin’s disease Wolfe et al 1999

Comment diminuer la toxicité gastrique Les inhibiteurs spécifiques des COX2 Aux doses thérapeutiques il sont aussi efficaces que les AINS conventionnels mais sans inhiber la COX 1 2 molécules étaient disponibles : Le rofécoxib (Vioxx®) 25 à 50 mg/j. Le célécoxib (Célebrex®) 200 à 400 mg/j. Une en phase d’enregistrement : le lumiracoxib (Prexige®)

Inhibition sélective de COX 2 site actif Acide arachidonique poche latérale COX-1 Acide arachidonique ISCOX2 ISCOX-2 • Entrée du canal COX-2 large • Poche latérale

Le célécoxib (célébrex®, Bextra ®) CXB inhibe 100-400 fois plus COX2 demi vie 10-14 h Arthrose : 200 mg/j PR : 200-400 mg/j aussi efficace qu’AINS classiques Meilleure tolérance digestive Dyspepsie? Rashs ?

RETIRE le rofécoxib (Vioxx®) RCB inhibe 800 fois plus la COX2 AMM arthrose-PR: 12.5 - 25 mg/j USA : 50 mg/j < 5 jours efficace douleur extraction dentaire > paracétamol (600) + codéine (60) dysménorrhée Meilleure tolérance digestive vs AINS: endoscopie, sang dans les selles Dyspepsie? Œdèmes (dose-dépendants) RETIRE

Récemment… Après confirmation récente (dans la polypose rectocolique familiale contre placebo) VIOXX® retiré du marché mondial par MSD en 09/04 Décès par accidents cardio-vasculaires Pfizer questionné pour le Célébrex (effet de classe?) Perte de confiance des patients Prexige® : retrait des demandes d’AMM par Novartis au niveau mondial

Les Glucocorticoïdes

RAPPELS PHYSIOLOGIQUES LA GLANDE CORTICO-SURRENALE * Surrénales = glandes endocrines situées sur le sommet des reins. = constituées en leur centre (médullaire) de la médullo-surrénale et en leur périphérie (cortex) de la cortico-surrénale. * La cortico-surrénale sécrète à partir du cholestérol 3 grands groupes d’hormones dites stéroïdes:  Les minéralo-corticoïdes: l’aldostérone : action sur le fonctionnement rénal  Les gluco-corticoïdes: le cortisol et la cortisone  les androgènes et très peu d’oestrogènes dans les conditions physiologiques

- - + + + L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien Hypothalamus Système nerveux central Hypothalamus Glucocorticoïdes de synthèse + + CRF - AGRESSIONS STRESS HYPOGLYCEMIE + A.C.T.H. - Cortico-surrénales Glucocorticoïdes naturels

Cycle nycthéméral du cortisol plasmatique (respect de la dynamique du cycle)

LES CORTICOïDES Mode d’action

Effets physiologiques des corticoïdes Cortisone Effet glucocorticoïde Minéralocorticoïdes Équilibre hydrosodé Glucides Lipides Protides Effet : Antipyrétique Antalgique Anti-inflammatoire Effet freinateur Corticoïdes de synthèse

Action anti-inflammatoire Sur les médiateurs Membrane cellulaire corticoïdes Acide arachidonique Prostaglandines Vasodilatation, Effet algogène Effet pyrogène Phospholipase A2 Leucotriènes Chimiotactisme Mucorégulation INFLAMMATION Lipo-oxygénase Cyclo-oxygénase

Résultat anti-inflammatoire Phase vasculaire (diminution de la vasodilatation et de l’exsudation) Phase cellulaire : diminution de l’inflammation aiguë : diminution de l’afflux diminution de l’activité des leucocytes chronique : diminution de l’activité des mononucléaires diminution de la prolifération vasculaire diminution de la fibrose

Action anti-inflammatoire et immunosuppressive Organes lymphoïdes: diminution de l’expansion des Lymphocytes T et B des Lymphocytes T secrétant les cytokines Médiateurs de l’inflammation et de l’immunité Diminution de la production et de l’action des cytokines (IL, TNF gamma…) Eicosanoïdes (production d’annexine 1) IgG Complément

Au total Réduction inflammation chronique Réduction manifestation auto-immune Diminution des processus de cicatrisation Diminution des défenses immunitaires

Effets métaboliques Sur les nutriments : Glucides : Effet hyperglycémiant (diminution de l’uptake et de l’utilisation, augmentation de la néoglucogenèse) Lipides : lipolyse hormonale + modification de la répartition des graisses, prédominance facio-tronculaire (« bosse de bison » « facies lunaire ») Protides : augmentation du catabolisme, inhibition de l’anabolisme, fonte musculaire

Effets métaboliques Sur les électrolytes : Eau, sel : Rétention Na+ (Effet minéralocorticoïde), risque d’HTA Potassium : Hypokaliémie Calcium : Hypocalcémie (effet anti-vitamine D) Phosphore : Hypophosphorémie

Autres effets Hormonal : feed back négatif sur axe Hypothalamo-Anté-hypophysaire (annexine1) prolactine : lactation GH : Croissance -Lignée sanguine : GR, plaquettes et polynucléaires neutrophiles. Lymphocytes, polynucléaires basophiles et éosinophiles. - Estomac : Tendance à une hypersécrétion gastrique et diminution du mucus - S.N.C. Effet orexigène, antipyrétique et excitant

Effets indésirables Difficiles à éviter : Insomnie, labilité émotionnelle, augmentation de l’appétit et prise de poids Fréquents : H.T.A, diabète, gastralgie, acné, crampes Au long cours : Aspect cushingoïde, amyotrophie fragilisation cutanée, sensibilité aux infections, Effets retardés : Ostéoporose, cataracte, athérosclérose, retard staturo-pondéral Rares imprévisibles : Troubles psychiques, glaucome, pancréatite

Complications Survenue brutale Infection réveillée par la corticothérapie (tuberculose) Troubles psychiques (à forte dose) Ostéonécrose de la tête fémorale Déséquilibre d’un diabète Survenue progressive Tableau d’hypocorticisme : doses ++, au long cours

Les corticoïdes naturels Hydrocortisone ou cortisol La cortisone

Les différents corticoïdes : puissance relative Effet Anti-inflammatoire 1/2 vie Biologique Rétention hydrosodée Freination Axe H.H.S. Hydrocortisone 1 8 à 12 h Prednisone Cortancyl® 4 12 à 36 h 0,8 Prednisolone Solupred® Méthylprednisolone Médrol® 5 0,5 Dexaméthasone Décadron® 25 36 à 54 h 0,1 50 Bétaméthasone Célestène®

1 cp de Solupred® 20 mg (prednisolone) Bioéquivalence Tous les corticoïdes n’ont pas la même puissance anti-inflammatoire Ex : Célestène® 25 fois l’action de la cortisone Solupred® 4 fois l’action de la cortisone Notion de Bioéquivalence : Posologie nécessaire pour obtenir la même activité anti-inflammatoire 1 cp de Solupred® 20 mg (prednisolone) = 1cp de Cortancyl® 20 mg (prednisone) 1cp de Médrol® 16 mg (méthylprednisolone) 1,5 cp de Célestène® 2mg (3mg) (bétaméthasone)

Indications

Insuffisance surrénale : cortisone ou cortisol, éviter les corticoïdes de synthèse pour les traitements substitutifs à cause de leurs effets minéralo-corticoïdes amoindris excepté la fludrocortisone. Urgence : œdème de Quincke, urticaire géant, choc anaphylactique (adrénaline), état de mal asthmatique Cancérologie : utilisée à fortes doses pour le ttt palliatif des leucémies, myélomes et lymphomes, action euphorisante, stimulation appétit, hypercalcémie des métastases osseuses Transplantation d’organes et affection auto-immune

Asthme sévère Affections rhumatismales : polyarthrite rhumatoïde, arthtrites non infectieuses, rhumatismes articulaires aigu Affection digestives : rectocolite hémorragique Affections rénales…

Rythme des prises En général : 1 prise matinale (8 h) Parfois 2 à 3 prises quotidiennes Traitement à jour alterné 1 jour sur 2 (posologie double) : ce schéma a montré son intérêt dans la prévention de certains effets indésirables : freinage de l'axe corticotrope, aspect cushingoïde, retard de croissance (pédiatrie), risque infectieux      Mais ne diminue pas l'ostéoporose, la cataracte, le risque d'insuffisance surrénale aigue et peut ne pas contrôler les maladies inflammatoires très évolutives

Surveillance Interrogatoire : appétit, observance du traitement, observance du régime, troubles du sommeil, état psychique, signes digestifs, signes musculaires, signes ostéo-articulaires. Signes cliniques : prise de pression artérielle, surveillance du poids, température, courbe de croissance (enfants++), examen ophtalmologique avec mesure de tension oculaire, examen cutané. Examens complémentaires : ionogramme sanguin, glycémie à jeûn, protidémie, cholestérolémie, triglycéridémie, numération formule sanguine, ostéodensitométrie (début et 6 mois).

Le sevrage est très délicat : Arrêt brutal de la corticothérapie : Le sevrage est très délicat : il doit toujours être progressif car il existe un risque de rebond de la pathologie traitée. Dans les traitements de longue durée à forte doses, le retour au fonctionnement normal se fait en 9 à 12 mois.

Contre indications  Aucune C.I. absolue en cas de corticothérapie brève ou d’indication vitale  Si traitement chronique, contre indication en cas d’état infectieux non contrôlé. Contre indications relatives : Diabète Etat psychotique Antécédents ulcéreux Ostéoporose Grossesse : indication selon rapport bénéfice/risque. Allaitement : à éviter

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES La seule interaction contre-indiquée: vaccins à virus vivants atténués (BCG, rubéole, rougeole ...) - Associations à surveiller: - Aspirine - AINS - Anticoagulants - Antidiabétiques - Immuno-suppresseurs - Hormone de croissance - Inducteurs enzymatiques (rifampicine, barbituriques, phénytoïne...) - Médicaments hypokaliémiants (Amphotéricine B, diurétiques, laxat. stimulants...) - Interactions déconseillées: - Médic. responsables de torsades de pointes (amiodarone et AA...) - Anti-acides: intervalle de 2 heures entre les prises

Conclusion S’assurer de l’absence d’infection « intercurente », couverture antibiotique Eviter de prescrire en début de grossesse et chez les enfants en pleine croissance Conseiller un régime sans sel et riche en potassium, surveiller la TA, contrôler le poids Arrêter le ttt très progressivement Attention aux inducteurs enzymatiques, mdts hypokaliémants, addition des risques digestifs avec les AINS

Les dermocorticoïdes Leur puissance varie en fonction de leur BD Effet anti-inflammatoire recherché 4 classes - classe 4 : activité très forte - classe 3 : activité forte - classe 2 : activité modérée - classe 1 : activité faible Action immunosuppressive rapide Tachyphylaxie : résistance au traitement lors d’applications prolongées et ininterrompues

Facteurs influençant l’absorption Importante au niveau des plis, faible sur une couche cornée épaisse Augmentée dans les dermatose avec altération de la barrière épidermique Augmentée par l’occlusion (couches…), effet « pommade » Augmentée chez l’enfant Effet d’accumulation au niveau de la couche cornée avec relargage, une seule application par jour Pommade pour dermatose sèche, crème lésions suintantes, plis.

Choix En cas de dermatose chronique on commence par le corticoïde le plus fort, on adapte ensuite en fonction des faits suivants : plus la surface est grandes plus il y a de risques d’effet systémique sur le visage éviter les DC de classe 4 chez l’enfant limiter la prescription aux DC de classe 3 et de courte durée conseillé un arrêt progressif

Indications Effet anti-inflammatoire : eczéma de contact, dermatite atopique, photosensibilisations, piqûres d’insectes Effet anti-prolifératif : psoriasis, cicatrices hypertrophiques et chéloïdes, lichénification.

Contre-indications Dermatoses infectieuses virales, bactériennes, fongiques et parasitaires. Dermatoses ulcérées Dermatoses faciales

Les Anti-histaminiques H1

Définitions L’allergie est une pathologie relevant d’une séquence d’évènements de nature immunologique, caractérisée par une libération de médiateurs due à une stimulation antigénique. Ces médiateurs sont principalement : l’histamine, la sérotonine et les divers produits de la voie de l’acide arachidonique (prostaglandines, leukotriènes, PAF …). Agents responsables, des allergènes classiques (pollens, aliments …), des médicaments comme les pénicillines, les anesthésiques locaux, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les produits de contraste iodés.

Rôle de l’histamine

Les Anti-H1 Les anti H1 sont des antagonistes compétitifs réversibles, pour la plupart, et très sélectifs des récepteurs H1. Ils vont donc s’opposer aux effets de l’histamine, qu’elle soit libérée suite à une réaction allergique ou suite à une histaminolibération non allergique. En périphérie : les anti H1 s’opposent à tous les effets locaux et systémiques de l’histamine en particulier dans le lit vasculaire, la peau et les bronches. Les anti H1 n’ont aucun effet sur la sécrétion acide gastrique du fait de leur forte sélectivité pour ce sous-type de récepteurs. On peut y ajouter les effets particuliers de certains produits : effet antitussif pour l’alimémazine (Théralène*) et anxiolytique pour l’hydroxyzine (Atarax*). Système nerveux central : pour les antihistaminiques qui franchissent la barrière hématoencéphalique, on peut observer à la fois sédation et stimulation en fonction des sujets et de la dose.

Indications Prévention des manifestations allergiques (rhume des foins, rhinites allergiques, conjonctivites allergiques) Prévention et traitement des manifestations prurigineuses cutanées Prémédication avant une anesthésie générale Intolérance au froid Prévention des vomissements du mal des transports (Dramamine* Nautamine*) Antitussif (Théralène*)

Les Anti-H1 Effet sédatif et hypnotique Effets résultants de l’activité anticholinergique (bouche sèche, tachycardie, troubles de l’accomodation, rétention urinaire) Troubles digestifs divers Réaction allergique Troubles du rythme cardiaque. Certains antihistaminiques (astémizole, cétirizine, loratidine et anciennement la terfénadine) peuvent provoquer un allongement de l’intervalle QT et par la possibilité se survenue de torsades de pointe. Ces effets sont favorisés par la prise simultanée de médicaments modifiant la kaliémie (diurétiques) et par l’association à des substances diminuant le métabolisme hépatique des antihistaminiques (macrolides et en particulier l’érythromycine et la clarythromycine, cimétidine, miconazole, isoconazole etc…).

Mdts Anti H1 non sédatifs : Cétirizine VIRLIX® ZYRTEC®, Loratadine CLARITYNE®, Féxofénadine TELFAST®, Astémizole HISMANAL®, Lévocétirizine XYZALL®, Desloratadine AERIUS® Anti H1 non sédatifs anticholinergique: Méquitazine PRIMALAN® UITADRILL® Anti H1 sédatifs anticholinergique: Hydroxyzine ATARAX®, Cyproheptadine PERIACTINE®, Diphénylhydramine ALLERGA® NAUTAMINE®, Prométhazine PHENERGAN®, Alimémazine THERALENE®, Buclizine APHILAN RETARD®, Bromphéniramine DIMEGAN LP®, Dexchlorphéniramine POLARAMINE REPETABS®