LA POLIORCETIQUE AU TEMPS DE PHILIPPE II PROPOSITIONS BIBLIOGRAPHIQUES DUCREY, Pierre, " La fortification des cités grecques : rôle, fonction et efficacité", dans LERICHE, Pierre, TREZINY, Henri (éds.), La fortification dans l'histoire du monde grec, 1986, p GARLAN, Yvon, Recherches de poliorcétique grecque, Paris,1974 GARLAN, Yvon, "Fortifications et histoire grecque", dans VERNANT, J.P., Problèmes de la guerre en Grèce ancienne, 1968, p LE BOHEC-BOUHET, Sylvie, "Les techniques de la guerre au IVe siècle", dans F. PROST, Armées et sociétés de la Grèce classique, 1999, p sur la poliorcétique Mc NICOLL, Anthony., "Developments in techniques of siegecraft and fortifications in the Greek World ca B.C.", dans LERICHE, Pierre, TREZINY, Henri (éds.), La fortification dans l'histoire du monde grec, 1986, p
/ L'ART DES SIEGES AVANT PHILIPPE II A/ LES FORTIFICATIONS : UNE NECESSITE DISCUTEE Plutarque, Quaest. Conviv., II, 5, 2 : « le fait qu’il soit permis aux vainqueurs aux concours (olympiques) qui font leur entrée (dans leur ville) d’enfoncer et de jeter bas une partie des murs a la signification suivante : une cité qui possède des hommes capables de combattre et de vaincre n’a pas grand besoin de remparts » Aristote, Politique, VII, X, 7-8 : "Refuser des remparts aux villes serait aussi peu sensé que de choisir un pays ouvert, ou d'en niveler toutes les hauteurs; autant vaudrait défendre d'entourer de murs les maisons particulières, de peur d'inspirer de la lâcheté aux habitants …Il faut non seulement entourer la ville de remparts, mais il faut, tout en faisant un ornement, les rendre capables de résister à tous les systèmes d'attaque, et surtout à ceux de la tactique moderne."
B/ LES TECHNIQUES DE SIEGE AVANT PHILIPPE II Le terme poliorkia apparaît dans les sources classiques (Hérodote, Thucydide, Diodore, Arrien) renvoie aux travaux offensifs pour prendre une ville 429 : siège de Potidée, palissade de bois autour de la ville, rampe de terre jusqu'au rempart (Thucydide, II, 75-78) 424, utilisation d'un lance-flammes par les Péloponnésiens contre un fort en bois (Thuc, IV, 100)
C/ LE RÔLE CROISSANT DES MECHANOPOIOI = INGENIEURS DE SIEGE Périclès au siège de Samos (440) « avait avec lui l’ingénieur Artémon, qui était boiteux et se faisait porter en litière aux travaux qui réclamaient sa présence, ce qui lui valut le surnom de périphorète (celui que l’on promène en litière) ». (Plutarque, Périclès) Selon Pierre DUCREY 100 cas de siège ayant amené la perte de la ville assiégée entre VIe et IIe siècles: - 25 massacres des défenseurs - 34 asservissements de la population - 41 conventions de reddition
II/ LA GUERRE DE SIEGE AU TEMPS DE PHILIPPE II A/ LA PRISE DES VILLES : UNE STRATEGIE AU CENTRE DES ACTIONS DU STRATEGE PHILIPPE - 357: prise d'Amphipolis, dont Philippe avait évacué la garnison en 359 Diodore, XVI, 8,2 : Le roi "abattit grâce à ses béliers une partie de la muraille, s'introduisit dans la ville par cette brêche et, abattant de nombreux adversaires, il se rendit maître de la ville. " - prise de Potidée (357) : sièges de Pydna : prise de Méthoné (perte d'un oeil à cause d'un trait de catapulte selon Strabon) travaux de circonvolution autour de la ville : Phères (Philippe fait démonter les machines de siège au cours d'une nuit pour évacuer ses troupes) et Pagases : Olynthe (balles de fronde au nom de Philippe II, de forme ellipsoïdale, permettant un tir plus lointain) échecs devant Périnthe et Byzance
Les machines de siège antiques site de référence : kotsanas.com B/ LE PERFECTIONNEMENT DES MACHINES DE GUERRE Les machines de siège antiques site de référence : kotsanas.com Catapulte à torsion, plutôt de l’époque romaine Catapulte à torsion grecque
Modèle du lance-flammes utilisé par les Péloponnésiens en 424 La baliste attribuée à Isidore d’Abydos
C/ LE SIEGE DE PERINTHE ET BYZANCE (340) CHRONOLOGIE DES EVENEMENTS - vers 343/2, expédition de Philippe II contre des villes de Chersonèse (Justin, IX, I, 7), décret honorifique des habitants de Chersonèse à Athènes (Démosthène, Sur la couronne, 92) - 341, Philippe s’avance contre Byzance (Démosthène, Sur les affaires de Chersonèse, 14 et 66) - 341, refus de Byzance de l’aider, même si elle lui est déjà alliée, siège de Byzance (Démosthène, Sur la couronne, 88) - avant 340, les Thébains envoient des vaisseaux de guerre à Byzance, (Isocrate, Philippe, V, 53) - 340, siège de Périnthe et Byzance par Philippe II (Démosthène, Sur la couronne, 71 et 230 ; Réponse à la lettre de Philippe, 2, 3 et 5 ; Diod., XVI, 74, 3 ; Justin, IX, I, 2 et 4 ; Plut., Alexandre le Grand, 9) - Phillippe se procure de l'argent par la piraterie pour maintenir le siège de Byzance. Il prend 170 navires de commerce et en vend la cargaison (Justin, IX, I, 5) - siège de Byzance et Périnthe par Philippe II. Athènes envoie Charès, mais refus des cités de le recevoir dans leurs ports. Charès rançonne les cités amies (Plut., Phocion, 14, 3-5) printemps 339, seconde expédition athénienne vers Byzance commandée par Phocion, ami du principal magistrat de Byzance, Cléon. Athéniens acceptés dans la cité. Philippe renonce au siège. Philippe chassé de l'Hellespont (Plut., Phocion, 14, 6-8 ; Plut., Démost, 17, 2 ; Plut., Gloire des Athéniens, 8)
Le site de l’acropole de PérinthePlan de Byzance byzantine
Les remparts de Byzance au temps de Justinien (Ve siècle de notre ère)