QU’EST-CE QU’UN ENFANT EN DANGER ? A/ UN ENFANT EN RISQUE B/ UN ENFANT MALTRAITE
A/ UN ENFANT EN RISQUE EST UN ENFANT CONFRONTE A DES CONDITIONS DE VIE QUI RISQUENT, A PLUS OU MOINS BREVE ECHEANCE DE METTRE EN DANGER SA SANTE, SA SECURITE, SON EQUILIBRE MAIS QUI N’EST PAS POUR AUTANT MALTRAITE
QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE SPECIFIQUES A LA MALTRAITANCE DE L’ENFANT ?
- - - LE BAS AGE LA PREMATURITE LE SEXE LA SEPARATION LE HANDICAP LA POSITION DANS LA FRATRIE
QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE A ETRE MALTRAITANTS CHEZ LES PARENTS ?
UNE ENFANCE PERTURBEE, CARENCEE, VOIRE MARTYRISEE
- UN ENFANT JEUNE DES GENITEURS MULTIPLES POUR UNE MEME MERE UNE INTOLERANCE AUX MANIFESTATIONS PERSONNELLES DE L’ENFANT
DES FACTEURS DECRITS HABITUELLEMENT COMME SOURCE DE VIOLENCE
B/ UN ENFANT MALTRAITE
UN ENFANT MALTRAITE EST UN ENFANT VICTIME DE VIOLENCE ET/OU PHYSIQUE, ET/OU SEXUELLE ET/OU PSYCHOLOGIQUE ENTRAINANT DE GRAVES CONSEQUENCES SUR SON DEVELOPPEMENT PHYSIQUE, INTELLECTUEL ET PSYCHOLOGIQUE
UN ENFANT MALTRAITE PHYSIQUEMENT VA PRESENTER : UN ENFANT MALTRAITE PHYSIQUEMENT VA PRESENTER :
DES LESIONS ET TRACES DE COUPS SOUVENT INEXPLIQUEES COMME : -Les hématomes et ecchymoses -Le syndrome de Silverman -Le syndrome du bébé secoué -Le syndrome de Munchausen par procuration
QUEL COMPORTEMENT CARACTERISTIQUE VA ADOPTER CET ENFANT MALTRAITE PHYSIQUEMENT ? QUEL COMPORTEMENT CARACTERISTIQUE VA ADOPTER CET ENFANT MALTRAITE PHYSIQUEMENT ?
IL PEUT SE MONTRER : IL PEUT SE MONTRER : – MEFIANT – INQUIET – TRISTE – SOIT TROP SAGE, SOIT AGRESSIF – CRAINTIF – ANXIEUX
UN ENFANT MALTRAITE PSYCHOLOGIQUEMENT PEUT PRESENTER UNE PATHOLOGIE RESULTANT DE CARENCES OU DE NEGLIGENCES
QUEL COMPORTEMENT CARACTERISTIQUE VA ADOPTER CET ENFANT ?
- IL MENDIE - IL EST FATIGUE - IL EST INDIFFERENT A TOUTE STIMULATION
IL PEUT PRESENTER : - DES TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES - DES TROUBLES DU SOMMEIL - DES TROUBLES SPHINCTERIENS - UN ECHEC SCOLAIRE
S’IL S’AGIT DE CRUAUTE MENTALE, C’EST UN ENFANT QUI VA PRESENTER : - DES TICS - DES TROUBLES DU COMPORTEMENT
IL EXISTE AUSSI UNE AUTRE FORME DE MALTRAITANCE PSYCHOLOGIQUE QUE L’ON NOMME LE SYNDROME DE « KRAMER CONTRE KRAMER »
UN ENFANT MALTRAITE SEXUELLEMENT
PEUT PRESENTER : -DES LESIONS TRAUMATIQUES - UNE MALADIE SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE -UNE GROSSESSE -DES SYMPTOMES BEAUCOUP MOINS SPECIFIQUES COMME :
- DES DOULEURS ABDOMINALES - DES INFECTIONS URINAIRES - DES TROUBLES DU COMPORTEMENT - DES FUGUES ET TENTATIVES DE SUICIDE
Structure Hospitalière pour l’Enfance en Danger du Douaisis (SHEDD) Centre Hospitalier de Douai
SHEDD Créée en 1994 Circulaire de 1992 : création de « cellules maltraitance » Née de l’intérêt convergent de différents services hospitaliers autour de l’enfant maltraité (pédiatrie, pédopsychiatrie, maternité)
3 axes de travail Protection immédiate de l’enfant si nécessaire (hospitalisation) Évaluation pluridisciplinaire : Médicale Psychologique Projet social et thérapeutique
Équipe SHEDD : Un pédopsychiatre Trois psychologues Une éducatrice spécialisée Une secrétaire médicale Un cadre de santé Collaboration avec : Le médecin légiste L’équipe de pédiatrie
Origine des demandes d’évaluation SHEDD Services sociaux Justice Médecins libéraux Familles Éducation nationale Services hospitaliers (pédopsychiatrie, pédiatrie)
Modalités d’évaluation de la situation de l’enfant Programmée ou en urgence En hospitalisation (pédiatrie) ou en ambulatoire (CMP) selon le degré de protection de l’enfant Évaluation psychologique de l’enfant et de sa famille
Évaluation SHEDD Examen clinique par un pédiatre ou par le médecin légiste Observation de l’enfant par l’éducatrice spécialisée et par l’équipe infirmière de pédiatrie Évaluation psychologique par un psychologue ou un pédopsychiatre : De l’enfant De sa famille (si protectrice)
Synthèse clinique En présence des partenaires sociaux et médicaux Mise en commun des différentes observations de l’enfant et de sa famille → diagnostic Signalement ou non au parquet en fonction du degré de danger de l’enfant Proposition d’orientation sociale, judiciaire et thérapeutique
Quelques chiffres : activité demandes ayant abouti à 111 évaluations Enfants de 3 à 8 ans Filles > Garçons Prédominance de la maltraitance sexuelle Signalements judiciaires pour 91 enfants (> 90%)
Conclusion Intérêts de la SHEDD Ne pas être seul face à une situation de maltraitance Garder un lien avec la famille (signalement fait par un autre intervenant) Limites Évaluation inutile si l’enfant est en mesure d’ être entendu directement par la police