LES LEISHMANIOSES Dues à des protozoaires flagellés du genre Leishmania (Kinétoplastidae) –Nombreuses espèces: en PACA Leishmania infantum Atteignant différents Vertébrés : Homme, Chien, Rongeurs… = Hôtes définitifs Transmis par un insecte vecteur le Phlébotome = Hôte intermédiaire, vecteur
MORPHOLOGIE DANS L’INTESTIN DU PHLÉBOTOME Les PROMASTIGOTES Noyau central Kinétoplaste antérieur Flagelle libre à l’avant Libres et mobiles dans l’intestin Division longitudinale asexuée
Promastigotes (Culture NNN, Coloration MGG, x 1000) Photo M. Deniau Noyau Kinetoplaste
MORPHOLOGIE DANS LES MACROPHAGES DES VERTÉBRÉS Les AMASTIGOTES 3 à 5 m de diamètre Inclusion double caractéristique: Noyau Kinétoplaste (bâtonnet + foncé) Flagelle réduit non extériorisé Intracytoplasmique Division asexuée
Amastigotes (Coloration MGG,x 1000) Photo M.E. Bougnoux Kinétoplaste Noyau
LOCALISATION CHEZ LES VERTÉBRÉS Macrophages Autant de formes cliniques PEAU MUQUEUSES VISCERES: Rate +++ Moelle osseuse ++ Foie + Ganglions +/-
Cycle biologique VERTEBRE PHLEBOTOME Promastigotes Amastigotes PIQURES 12
LES PHLÉBOTOMES Diptères –Minuscules (2 à 5 mm) –Jaunâtres, bossus –Ailes velues en V au repos Femelle seule hématophage –Activité vespéro-nocturne Œufs, larves, nymphes –sol des gîtes de repos (recoins humides ombragés, terriers, barbacanes…)
LES PHLÉBOTOMES Répartition géographique –Zones tropicales et tempérées chaudes Bassin Méditerranéen –Hivernage au stade larvaire –Adultes à la belle saison : avril à octobre Donc à Nice, transmission seulement pendant cette période!
Évolution du parasite chez les Phlébotomes Amastigotes dans le repas de sang Promastigotes « procycliques » dans l’estomac Promastigotes « métacycliques » dans la bouche Nous nous multiplions beaucoup! Infestants pour les vertébrés Régurgités lors du prochain repas de sang
ÉVOLUTION DU PARASITE CHEZ LES VERTÉBRÉS Amastigotes dans les macrophages de la peau Promastigotes « métacycliques » dans la plaie de piqûre Amastigotes dans les macrophages du ganglion régional Généralisation à tout le S.P.M. Expression clinique éventuelle Portage asymptomatique Contamination du Phlébotome Phagocytose Éclatement Phagocytose
DE QUOI DÉPEND L’EXPRESSION CLINIQUE? De la souche de leishmanies Espèce Zymodème (variété au sein de l’espèce) De l’hôte vertébré Génétique État immunitaire
Épidémiologie
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Maladie commune à l’homme et au chien –Chien réservoir de parasite (100 cas canins pour 1 cas humain) Chez l’homme: –Beaucoup de porteurs asymptomatiques (10 à 30% de la population sur les collines niçoises) –Expression clinique conditionnée par le « terrain » MALADIE OPPORTUNISTE
Enfants de moins de 3 ans: –immaturité immunitaire Adultes: –Déficit immunitaire temporaire ou définitif VIH +++ Corticothérapie (Maladies de système) Greffes d’organes banale virose concomitante Facteurs de risque LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM
Le portage asymptomatique Les expressions cliniques La leishmaniose cutanée 1 à 2 cas/an à Nice méconnue La leishmaniose viscérale 10 à 20 cas/an à Nice fatale si non traitée LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM
Notion de séjour en zone d’endémie Incubation de quelques semaines à plusieurs années, voire infinie Présentation clinique de la LV Triade évocatrice mais d’installation progressive Fièvre « folle » Pâleur cireuse Splénomégalie (+/- hépatomégalie)
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Amaigrissement Hémorragies Cachexie Infections intercurrentes Évolution de la LV non traitée Décès
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM En hématologie: NFS : pancytopénie VS: Examens complémentaires En immunologie: Dosage des immunoglobulines: IgG En parasitologie 1) Sérodiagnostic 2) Recherche du parasite (Moelle osseuse +++, à défaut Sang) Frottis au MGG: amastigotes Culture: promastigotes 3) PCR (Sang ou moelle)
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Antimoine pentavalent SC ou IV: –Glucantime –Pentostam Amphotéricine B IV –Fungizone –Ambisome (liposomes) Miltefosine PO –Impavido (en Inde) –Miltex en France (pas d’AMM) Traitement Attention, Toxicité. D’où: Assurer le diagnostic Surveillance hospitalière
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Notion de séjour en zone d’endémie Incubation ? Présentation clinique de la Leishmaniose cutanée Aspects très polymorphes. Ce qui doit attirer l’attention: Siège en zone découverte Persistance depuis plusieurs mois
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Présentation clinique de la LC
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Guérison après plusieurs mois ou quelques années Pas de viscéralisation Cicatrice résiduelle si ulcération Évolution de la LC non traitée
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Que faut-il demander pour confirmer le diagnostic de LC? En parasitologie 1) Sérodiagnostic (seul le WB est assez sensible) 2) Au niveau de la lésion (Ponction-aspiration ou/et biopsie): Appositions au MGG: amastigotes Culture: promastigotes Inoculation au hamster PCR
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Antimoine pentavalent : –Injections locales intra lésionnelles de Glucantime –…. Comment traite-t-on une LC?
LA LEISHMANIOSE MÉDITERRANÉENNE À L. INFANTUM Actions sur le réservoir : –Dépister et traiter les chiens atteints Quelles mesures prophylactiques? Actions sur le vecteur : Insecticides intra et péridomiciliaires Colliers insecticides pour les chiens « Repellents » Photo J.A. Rioux Photo J.P. Dedet
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