LA FONCTION OPERATIONNELLE DE L’ISP Formation Continue des Equipiers Année 2013.

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LA FONCTION OPERATIONNELLE DE L’ISP Formation Continue des Equipiers Année 2013

OBJECTIFS 1. Comprendre le rôle et la responsabilité de chacun 2. Comprendre élaboration d’un protocole 3. Comprendre l’intérêt des protocoles

SSSM 42 5 ISPP 107 ISPV 2 MSPP 70 MSPV 1 PSPP 1 logisticien 3 PSPV 4 VSPV 5 experts psychologues 1 expert kinésithérapeute 1 assistante de pôle

OBJECTIF OPÉRATIONNEL médecins, infirmiers et secouristes = objectif commun Mais avec un champ de compétence différent et complémentaire

CADRE L É GISLATIF DE L ’ ISP Code de santé publique : –R à R : Actes professionnels –R à R : Règles professionnelles Circulaire DSC/10/DC/00358 : Relative au rôle de l’ISP dans les missions de secours à personnes et la mise en place des protocoles infirmiers de soins d’urgence.

RÔLE PROPRE L’infirmier a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaires (R : définition du rôle propre) : Réalisation d’un bilan infirmier Surveillance des fonctions vitales et maintien de ces fonctions par des moyens non invasifs et n’impliquant pas le recours à des médicaments Recueil des données biologiques (glycémie) Aide et soutien psychologique, observation et surveillance des troubles du comportement.

En l’absence d’un médecin, l’infirmier est habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l’urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en œuvre des protocoles de soins d’urgence, préalablement écrits, datés et signés par le médecin responsable Dans ce cas, l’infirmier accomplit les actes conservatoires nécessaires jusqu’à l’intervention d’un médecin Ces actes doivent obligatoirement faire l’objet de sa part d’un compte rendu écrit, daté, signé, remis au médecin responsable. cf fiche d’intervention SSSM Article R EN L’ABSENCE DE MEDECIN

FICHE D’INTERVENTION S.S.S.M

RESPONSABILITES PARTAGÉES Chef d’agrèsInfirmier Sapeur Pompier Responsable de l’intervention Demande de moyens et de renfort Obligation de moyens mais pas de résultat Responsable de la victime d’un point de vue médical (sachant) Conseiller technique

PISU 2013

CONSTAT Augmentation de la population dans les zones rurales Diminution du nombre de médecins Éloignement des équipes SMUR Suppression de la permanence des soins

CONCEPT R é ponse adapt é e : adaptation des moyens de secours en fonction de l ’é tat de la victime + N é cessit é de revoir l ’ organisation du secours à personnes

Facteurs de gravité Moyens SECOURISTE EQUIPE DE SECOURS MEDECIN SMUR AVANT LA GRADUATION DES SECOURS Inf.d’enc.ROLLE

Facteurs de gravité Moyens SECOURISTE EQUIPE DE SECOURS INFIRMIER SP MEDECIN SMUR AVEC LA GRADUATION DES SECOURS Inf.d’enc.ROLLE

ORGANISATION DU S.A.P. ET DE L ’ A.M.U. REFERENTIEL COMMUN 25 juin 2008 Départs réflexes en cas d’urgence avérée ou potentielle Transmission de bilans simplifiés à la régulation médicale par le CA Obtention, sur demande du CA, de renfort médical en cas d’urgence absolue de manière rapide et simplifiée Reconnaissance du SSSM comme acteur de l’AMU Reconnaissance du rôle de l’ISP dans la cadre de la réponse adaptée Confirmation de la pleine autorité du médecin-chef sur les moyens du SSSM ainsi que sur la mise en œuvre des protocoles infirmiers de soins d’urgence S.D.I.S. S.S.S.M. Confirmé par la circulaire d’application du 14 oct 2009

RÔLE DE L ’ INFIRMIER DANS LA R É PONSE ADAPT É E

É LABORATION D ’ UN PISU Analyse des besoins Recherche de consensus scientifiques Conception Avis des S.A.M.U. Validation par la C.M.C. Validation par médecin-chef Formation Accréditation individuelle Évaluation

AVANTAGES Une prise en charge « médicale » précoce face à une détresse vitale en attendant un relais médical Peut éviter le déplacement d’une équipe SMUR L’optimisation des compétences de l’infirmier sur un secours à personnes dans le respect du cadre législatif.

LIMITES Le cadre législatif limite l’ISP lors de certaines situations L’ISP ne doit pas se substituer à une présence médicale Réévaluation régulière des PISU afin de les améliorer ou d’en créer de nouveaux prévention des dérives : Accréditation individuelle Fiches d’interventions SSSM transmises à la chefferie de santé.

CONCLUSION Intérêt pour : –La victime : prise en charge précoce par un professionnel de santé –L’infirmier : optimisation des compétences –Le SDIS : efficience des moyens du SSSM Optimisation des moyens SSSM : –Officier santé au CODIS –V.S.M

 Faut-il déplacer une équipe médicale pour  Faut-il déplacer une équipe médicale pour : -Prendre en charge une hypoglycémie ? -Calmer la douleur lors d’un relevage ? -Traiter des nausées ou vomissements pendant un transport sur l’hôpital ?  Ne peut-on pas gagner de précieuses minutes en médicalisant plus rapidement, dans l’attente d’un SMUR  Ne peut-on pas gagner de précieuses minutes en médicalisant plus rapidement, dans l’attente d’un SMUR ? -Un arrêt cardiaque -Une crise d’asthme sévère -Une détresse circulatoire aigue… PROBLÉMATIQUE

1.VOIE VEINEUSE PÉRIPHÉRIQUE « Dite d’attente » … r Utilisation d’un soluté isotonique Nacl 0.9%

2. PR É L È VEMENTS SANGUINS VEINEUX ionogramme NFP Groupage Sanguin 1 Anticorps Irréguliers Coagulation Toxiques, éthylémie, enzymes cardiaques ….

3.GLYCÉMIE CAPILLAIRE « resucrage » Per osIntra-veineux Dosage instantané du taux de sucre dans le sang Intérêt primordial dans la prise en charge d’un coma hypoglycémique Efficacité immédiate, à faible coût

4.BRÛLURE GRAVE « 4 H » PEC IMMEDIATE DES « 4 H » DU GRAND BRÛLE HYPOVOLEMIE HYPERALGIE HYPOXIE HYPOTHERMIE Remplissage vasculaire Oxygénothérapie Réchauffement Antalgie palier 3

5. DOULEURS AIGUES DE L’ADULTE ( >15 ANS) CONSTAT DE DEPART …. Aïe Aïe Aïe !!!

Enquête à l’ accueil des patients dans les services d’urgences adultes de Basse Normandie – 2003 n = 447 PRISE EN CHARGE AUX URGENCES

n = 255 Enquête présentée lors des journées scientifiques des SAMU de France Bordeaux – % 58% PRISE EN CHARGE SMUR

PLAN D’ACTION TRIENNAL PUIS QUADRIENNAL CLUDProtocoles CIRCULAIRE DU 11/02/99 CODE DE SANTÉ PUBLIQUE : R R 4312 Douleur = geste d’urgence Analgésie sur protocoles Article R : Rôle propre Article R : sur prescription Article R : Sur protocole d’urgence CADRE LEGISLATIF

Loi du 26/12/1997 relatif à l’organisation des Services d’ Incendie et de Secours Circulaire DSC/10/DC/00356 Art.224B Création de Service de Santé et de Secours Médicaux dans chaque département par protocole L’ ISP est autorisé par le médecin-chef à mettre en œuvre des gestes techniques définis par protocole

1.Évaluation de la douleur indispensable 2.Prise en compte de la pharmacocinétique 3.Renouveau des indications du MEOPA 4.Développement de ALR Modalités de la sédation/analgésie en situation extrahospitalière – actualisation de l’antalgie des blessés SFAR– conférences d’experts – PARIS – 2000 RECOMMANDATIONS

NON MEDICAMENTEUX Évaluation de la douleur Soutien moral Immobilisation Réchauffement MEDICAMENTEUX PROTOCOLES 5 et 5 bis MEOPA QUELS MOYENS ?

1.Indice de satisfaction des patients élevé : diminution significative des EVA 2.Diminution des répercussions physiologiques liées à la douleur et de leurs complications 3.Diminution des délais de prise en charge de la douleur 4. Diminution des coûts pour la société RESULTATS : efficacité

n = 589n = 487 Statistiques 2005 de médicalisation des VSAV du SDIS 42 – Drs FREY et BROUSSE – SSSM 42 – avril 2006 RESULTATS : coûts

« La loi a créé un nouveau droit de l’ Homme, le droit de ne plus souffrir et ce droit est imprescriptible. Il commence au seuil de la vie et ne peut s’éteindre qu’avec celui ou celle qui nous quitte. » LUCIEN NEUWIRTH – Sénateur – Source : mémoire IADE – F.BOURLIER – 2005 CITATION

5. DOULEURS AIGUES DE L’ADULTE ( >15 ANS) VVPsi EVA ≥ 6 VVP si EVA ≥ 6 1 g paracétamol Lyoc si EVA < 6: per os Paracétamol Morphine

5. DOULEURS AIGUES DE L’ENFANT VVPsi EVA ≥ 6 VVP si EVA ≥ 6 Si maîtrise du geste Paracétamol Lyoc 250 mg Paracétamol Lyoc 500 mg ParacétamolNalbuphine si EVA < 6 : per os

6. ANTAGONISATION D’UN SURDOSAGE EN MORPHINE Uniquement en cas de surdosage en morphine lors de l’antalgie pré-hospitalière NALOXONE (antidote des morphinomimétiques)

7. DÉTRESSE CIRCULATOIRE AIGUË VVP Hydroxyéthylamidon Nacl 0.9 % VVP n°2

8. DOULEURS THORACIQUES administration éventuelle de Natispray (prescription téléphonique par le médecin régulateur) P PP Puis application du protocole 5 VVP ECG si besoin (VSM)

9. CONVULSIONS NOURRISSONS ET ENFANTS Si crise en cours : Canule de Guédel Diazépam IR Glycémie capillaire Température

10. CRISE CONVULSIVE DE L’ADULTE Si crise en cours : Canule de Guédel Diazépam IV Si besoin IR Glycémie capillaire

11. ACR DE L’ADULTE / ENFANT VSAV + DSA + SMUR = 4 % de Reprise d'activité cardiaque. VSAV + DSA + ISP + SMUR = 9 % de Reprise. (n=296) Étude rétrospective de 1998 à 2007 Étude SDIS de France / 2003 Dr AUDFRAY médecin chef SSSM deux sèvres – publication urgence pratique 2004

11. ACR ADULTE / ENFANT PAR IDE RCP / DAE par équipage VSAV CANULE DE GUEDEL VVP épinéphrineamiodarone

RCP / DAE par équipage VSAV CANULE DE GUEDEL VVPépinéphrineamiodarone Intubation orotrachéale Sonde nasogastrique MCE en continu 11. ACR ADULTE / ENFANT PAR IADE

12. NAUSÉES / VOMISSEMENTS DE L’ADULTE 1 cp DOMPERIDONE orodispersible Avis médecin régulateur VVPMétoclopramide 20 mg Si échec

13. DYSPNÉE EXPIRATOIRE AIGUË Crise « grave » Position assise Aérosols VVP Méthylprednisolone 1 mg/kg Message au médecin régulateur Crise « simple » BRICANYL / ATROVENT En aérosols

14. INTOXICATION AUX FUMÉES D’INCENDIE MESURE DE LA CONCENTRATION EN CO CO expiré RAD 57 Si VVP > 10%VVP + bilan sanguin O 2

15. RÉACTION ALLERGIQUE DE L’ADULTE APRES AVIS MEDECIN REGULATEUR POLARAMINE ADRENALINE Posologie prescrite par le médecin régulateur SOLUMEDROL

16. INTOXICATION AUX CYANURES (VSM) CONTEXTE +++ ACR R.C.P. Hydroxocobalamine : Hydroxocobalamine : 70 mg/kg (à renouveler si besoin) Troubles des fonctions supérieures + suies + troubles hémodynamiques Oxygénothérapie = Oxygénothérapie = 15 L/min. Hydroxocobalamine = 70 mg/kg sur avis médecin régulateur Hydroxocobalamine = 70 mg/kg sur avis médecin régulateur

17. MEOPA (VSM + CHALMAZEL) MEOPA si EVA > 5 Gaz analgésiant Délai d’action rapide Durée d’action courte Nombreuses contre-indications

Merci de votre attention … Avez-vous des questions ?...