Accroître sa flexibilité Cela veut dire être capable de faire évoluer sa représentation mentale (« son film »), l’enrichir, le changer si nécessaire, ajouter des informations nouvelles au fur et à mesure qu’on avance dans le texte. Séance 1
C’est parfois difficile de fabriquer une bonne représentation mentale. On peut commettre des erreurs. On va essayer de comprendre les erreurs de certains élèves à partir de 3 textes. (Un texte pour des CP / un texte pour des élèves de cycle 3 / un texte pur des grands de 18 ans) Séance 1
On lit le texte à voix haute (2 fois)
Séance 1 J’écris sur mon cahier quelle est la meilleure réponse Quelle est la plus mauvaise? J’explique pourquoi chacune des réponses est juste ou fausse.
Séance 1 Qu’est-ce que l’élève n°1 ‘a pas mémorisé et pas compris? Qu’est-ce que l’élève n° 2 a bien mémorisé et bien compris? Pourquoi l’élève 3 (un enfant de 6 ans) a -t-il pu se tromper à ce point? Pour bien comprendre: il faut se rappeler tous les éléments importants de l’histoire! Si on perd un morceau, si on oublie le début, on risque de comprendre de travers!
Séance 1 Voici un texte de lecture proposé par l’armée française lors de la journée d’appel de préparation de la défense. On va essayer d’expliquer pourquoi certains lecteurs se sont trompés. On lit plusieurs fois à voix haute:
Pourquoi la réponse n° 3 est-elle juste? 7% des jeunes adultes se trompent. Ils sont en grande difficulté de lecture. Pourquoi un jeune adulte a-t-il pu donner la réponse n° 1? Il y a un passage clef dans le texte qui rendait nécessaire de faire évoluer sa première image mentale: C’est à ce moment qu’il faut faire preuve de flexibilité. Séance 1
C’est important de faire attention à ce que dit le texte du début jusqu’à la fin pour ne pas « s’inventer une histoire » que le texte ne raconte pas! On fait ce genre d’erreur quand on manque de flexibilité Être flexible, c’est: adopter un raisonnement souple. Accepter de faire des allers-retours. Faire très attention si une information inattendue survient. Contrôler sa lecture et évaluer la confiance que l’on peut s’accorder. On va lire un texte à voix haute: « le dragon vert » il comprend une information qui va nous obliger à modifier notre représentation initiale. (= à être flexible)
Séance 1
Il faut écrire 2 suites différentes à la question: « Que répond le dragon vert? » -Une réponse d’un élève qui a bien fait attention et qui est flexible. - Une réponse d’un élève qui en est resté à son premier film et qui n’a pas changé sa représentation mentale. Pourquoi les élèves ont-ils pu se tromper? « Mais comme il pleurait, elle reprit courage.» qui les pronoms désignent-ils? Qu’indique la conjonction de coordination ? Le début de l’histoire rappelle un conte bien connu: lequel?
Séance 1
Dans le récit de Pef: le terrible dragon vert a mal aux dents et il a beaucoup de mal à trouver un dentiste qui n’ait pas peur de lui! C’est normal, et c’est même très bien quand on lit le dragon vert, de penser au petit chaperon rouge, puisque le texte commence de la même manière. Mais il faut faire attention à ce que dit le texte pour ne pas s’inventer une histoire que le texte ne raconte pas! Le bon lecteur reste sur ses gardes: il fait attention à toutes les informations nouvelles et il est capable de changer d’avis si le texte l’exige.
Séance 2 On va lire la fin de l’oreille coupée : On va essayer de faire preuve de flexibilité. On lit seul dans sa tête. Que signifie « une idée obsédante »? « il rendit l’âme » ? Quand on aura fini de lire, il faudra reformuler le texte (= le raconter avec ses propres mots.) Il faut essayer de repérer dans le texte le moment précis où il faut faire preuve de flexibilité. On va disposer d’un questionnaire qui va nous guider pour reformuler le texte. On a le droit de se tromper, le questionnaire est privé, personne ne le lira.
Séance 2
Que peut-on dire du portrait psychologique du vieil homme? Qu’est-ce qui fait le charme du récit? Qu’est-ce qui fait le suspens? Quelle est la part d’humour? Dans quelle situation l’auteur met –il le lecteur tout au long du récit? Chacun va maintenant recevoir « la clef du mystère »: le dernier chapitre du roman de l’homme à l’oreille coupée.
Séance 2
« Et là il sursauta si fort que la loupe lui en gicla des mains: depuis de l’autre côté de la mort, l’œil venait de lui faire un clin. » = expliquons cette phrase. Qu’est-ce qui surprend le lecteur? En quoi peut-on dire que l’auteur trompe ses lecteurs? Qu’est-ce qui donne une dimension fantastique au roman? Qu’est-ce qu’a vraiment réussi l’auteur du roman? Je retiens: Revenons sur la maman de Zouzou, l’Egyptien, le jeune voleur: que pensaient ces personnages? Quels étaient leurs buts? Leurs sentiments? Leurs raisonnements?
Séance 3 Je teste ma propre flexibilité = je ne me laisse pas piéger par un auteur qui choisit de me tromper pour mieux m’intéresser! Je fabrique mon film dans ma tête et je reformule ce que j’ai compris. Je reviens en arrière quand je ne suis pas très sûr de moi. Je fais attention à tout évènement bizarre, inattendu, incohérent. Je cherche la logique cachée, je me pose des questions. Je vais lire le texte et répondre à trois questions. Les questions sont là pour m’aider à faire le point sur ma compréhension.
Séance 3
Qui trouve le texte drôle? Pourquoi? A quel moment du texte as-tu fait évoluer ta première représentation? Que comprend-on quand on ne lit que le 1 er paragraphe? Quelles informations nouvelles donne le second paragraphe? À quel moment est-on mis en alerte?
Séance 3 Quelle phrase donne la clef de la compréhension du texte? En quoi l’auteur a-t-il cherché à piéger le lecteur? Je teste ma compréhension du texte en répondant au questionnaire qui va suivre.
Séance 3
On va maintenant travailler sur un autre texte : « le portefeuille ». Comme d’habitude, Je fabrique mon film dans ma tête et je reformule ce que j’ai compris. Je reviens en arrière quand je ne suis pas très sûr de moi. Je fais attention à tout évènement bizarre, inattendu, incohérent. Je cherche la logique cachée, je me pose des questions. Quand j’ai tout lu, je reviens en arrière et j’entoure la phrase qui permet de comprendre le malentendu.
Séance 3 Quel déterminant possessif crée le malentendu? Pourquoi?