Les Accidents Physiologique Objectif : A la fin de la séquence les apprenants seront capables d’identifier les différents incidents et accidents physiologiques liés à la nage en milieu naturel en répondant à un questionnaire
Sommaire 1.Essoufflement 2.Noyade 3.Hypothermie 4.Choc thermo-différentiel
ESSOUFFLEMENT Origine : hypercapnie Exogène (extérieur) Espace mort du tuba (longueur) Pollution Endogène Activité musculaire intense Maintien de l'équilibre thermique L'émotion plus ou moins inconsciente
ESSOUFFLEMENT L'hypercapnie, quelle que soit son origine, associée à une expiration insuffisante et superficielle donne naissance à la spirale infernale de: l'essoufflement.
ESSOUFFLEMENT LE MECANISME LE SECOND SOUFFLE
ESSOUFFLEMENT LE MECANISME L’ESSOUFFLEMENT
ESSOUFFLEMENT Augmentation pp CO 2 Réflexe inspiratoire Tendance à mal respirer (faible amplitude, poumons pleins) Insuffisance d’expiration Elimination insuffisante du CO 2 consommation de l’O 2 Effort intense Accélération du rythme ventilatoire
ESSOUFFLEMENT Les signes et les symptômes vont varier en fonction : du % de C0 2 donc de la Pp du C0 2
ESSOUFFLEMENT % du CO² EFFETS < 2 %Néant 2 %Rythme et amplitude respiratoire qui augmente – Maux de tête. 5 %Essoufflement – Sueur – Face congestionnée – Cyanose. 7 %Torpeur – Vertige – Nausée Ralentissement respiratoire > 7 %Augmentation des effets précédents Syncope - Mort SIGNES ET SYMPTOMES :
ESSOUFFLEMENT CAT dans l’eau : cesser tout effort alerter un coéquipier et faire le signe « je suis essoufflé » se forcer à expirer à fond se raisonner se mettre sur le dos et attendre de l’aide
ESSOUFFLEMENT CAT sur la berge : Bien ventiler au besoin oxygène éviter le soleil ne pas prendre froid – se déséquiper Ne pas refaire d’effort tout de suite
ESSOUFFLEMENT Prévention : Combinaison néoprène bien ajustée Tuba pas trop long S’accorder des pauses sur les interventions longues durées Attention au froid Jamais seul Pas d'effort excessif (palmage trop rapide, nage à contre courant etc.) Bonne condition physique et psychique Bonne technicité
L'homme est fait pour vivre dans l'air d'où il prend l'oxygène nécessaire à l'organisme, et non dans l'eau d'ou il ne peut tirer l'oxygène dissous, n'étant pas pourvue de branchies. La Noyade Définition : La noyade est une détresse respiratoire aiguë due à la submersion dans un liquide (le plus souvent l'eau) des voies aériennes. On distingue les noyés, qui décèdent à la suite de cette submersion et les "presque noyés" qui survivent à la submersion, même s'ils sont trouvés en état de mort apparente.
L’irruption d’un liquide dans les poumons a pour conséquences : l’asphyxie (échanges gazeux entre le sang et l’air impossible) ; la lésion de la membrane alvéolo-capillaire ; des déséquilibres hydrominéraux ; un état de choc. La Noyade
Noyade primitive (asphyxie) (ou de "type bleue" ou "vraie" ) Noyade secondaire (syncopale) (ou de "type blanche") C’est la noyade proprement dite ; C’est la cause habituelle à laquelle sont exposés les baigneurs expérimentés ou non ; Épuisement, incapacité, panique ; Crampes ; Courant, vagues, baïnes ; Piscine privée, publique, baignoire ; Véhicule (victimes incarcérées) ; Involontaire ou criminelle ; Causes diverses : C’est« "l’hydrocution" Syncope, malaise divers (épilepsie …); Choc traumatique ; Choc allergique ; Choc thermo-différentiel ; Malaise digestif ; Fausse noyade La Noyade
Les 4 Stades de la noyade primitive ( aident à graduer l’état de gravité du noyé). 1.AQUASTRESS : eau avalée sans inhalation – Épuisement et angoisse ; 2.PETIT HYPOXIQUE : eau avalée, légère inhalation – Encombrement trachéo-bronchique, épuisement et anxiété ; 3.GRAND HYPOXIQUE : grande quantité d’eau avalée avec inhalation – détresse respiratoire, oedème pulmonaire + réaction de l’organisme (tachycardie) – agitation, épuisement ; 4.ANOXIQUE : grande quantité d’eau avalée avec alvéoles lésées – Coma, gasps, mort apparente, arrêt ventilatoire et circulatoire, mydriase. La Noyade
Appel au secours La victime se débat Épuisement, apnées réflexes Signe du bouchon Grande quantité d’eau avalée + voies pulmonaires atteintes Des convulsions apparaissent Apnée définitive La Noyade
Eau avalée / eau inhalée Un noyé peut avaler 2 à 5 l d’eau. La présence d’une telle quantité d’eau et de sel dans l’estomac est responsable : D’une diarrhée importante ; D’un passage d’eau et de sel dans le sang au niveau de l’intestin ; De risques de régurgitation et d’inhalation d’eau lors des manœuvres de secourisme L’eau inhalée est toujours en faible quantité mais sera responsable d’un œdème au niveau de la paroi alvéolaire. L’œdème n’est pas du à l’osmolarité de l’eau Œdème toxique : l’eau détruit le surfactant qui protège les cellules de l’alvéole réaction des cellules à cette agression sous forme d’œdème Impossibilité des échanges gazeux au niveau des alvéoles lésées. La Noyade
Eau de Mer / eau douce Eau de mer : 30 à 35 g de sel / litre ; Eau douce : 0 g / litre ; Sang : 9 g / litre. Le liquide va du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré ; Ex : Une salière dans une pièce humide : l’humidité entre dans la salière, mais le sel ne part pas dans la pièce ! La Noyade
Eau douce : L’eau traverse la paroi alvéolaire et pénètre dans la circulation sanguine ; Augmentation de la masse sanguine ; Moins d’O2 apporté, moins de CO2 éliminé ; Surcharge du cœur, hausse de tension ; Perturbations chimiques ; Fibrillation cardiaque. La Noyade
Eau de mer : Le plasma sanguin traverse la paroi alvéolaire et pénètre dans l’alvéole ; Distention des alvéoles œdème pulmonaire + spume rosâtre au niveau de la bouche ; Diminution de la masse sanguine ; Sang plus épais circulant difficilement ; Baisse de tension ; Inefficacité cardiaque progressive mais jamais de fibrillation cardiaque. La Noyade
Prévention Savoir nager ; Forme physique ; Ne jamais présumer de ses capacités ; Attention eau froide ! Pas de pari stupide En cas de crampe se mettre en nage dorsale faite et faite de grandes respirations Configuration des plages : vagues, baïnes, courants … La Noyade
Quelques chiffres … Taux de survieDurée d'immersion 95 %1 min 90 %2 min 75 %3 min 25 %4 min 1 %6 min 0 %12 min La Noyade
L’objectif : A la fin de la séance vous serez capable de reconnaître les signes d’une hypothermie et d’y adapter des gestes de prompt secours L’hypothermie
Les CAUSES : Nage en eau froide/durée Protection thermique inadaptée Fatigue physique Alimentation mal équilibré/efforts pratiqués Chute accidentel a l’eau L’hypothermie
1 er stade L’hypothermie légère de 37° a 34°C Abaissement de la t° cutanée Frissons généralisés, tremblements Peau froide et pale Obnubilation, perte d’intérêt à l’activité Irritabilité, diminution de l’habileté Vasoconstriction périphérique Augmentation de la consommation caloriques Augmentation du rythme ventilatoire, du rythme cardiaque, de la tension artérielle L’hypothermie
L’hypothermie grave t° de 34° a 27°C Vers 32°C arrêt des frissons Aspect cadavérique de la peau Extrémités cyanosés des 32°c Rigidités musculaires généralisés L’hypothermie 2ème stade 3ème stade L’hypothermie majeure T° centrale inférieur à 27°C Abaissement de la température centrale avec action sur les centres vitaux entraînant une syncope due a: La tension artérielle qui s’effondre Une fréquence cardiaque en baisse constante Un arrêt respiratoire précédé de pauses de plus en plus prolongée Une perte de connaissance Puis la mort
Communément appelé : hydrocution Syncope liée à l’immersion brutale du corps dans l’eau présentant une température nettement inférieur à la température extérieur, 15°C 35°C Choc Thermo Différentiel
La différence de température entraîne : une vasoconstriction un reflux brusque du sang vers le cœur chute de tension syncope. Choc Thermo Différentiel Symptômes : Malaise générale Sensation d'étau autour de la tête Bourdonnements Troubles de la vue Marbrures rouges de la peau Paralysie des membres
La prise en charge d’une victime: Penser à l’hypothermie et la reconnaître, c’est déjà assurer sa survie. Se souvenir que l’hypothermie protège le cerveau de l’anoxie Penser à une noyade associée Ne pas aggraver son état: attention au lâcher prise attention au collapsus et à l’arrêt cardiaque à la sortie de l’eau ou au réchauffement médicaliser précocement Hypothermie et Choc Thermo Différentiel
La prévention Des repas équilibrés, riches en sucres lents,pauvres en graisse, Une hydratation correcte, Des tenues adaptées aux conditions climatiques, Une protection de la nuque, de la tête, Une bonne préparation physique, Une préparation des entrainement en tenant compte des conditions météo, des courants.. L’attention aux premiers signes évocateurs. Hypothermie et Choc Thermo Différentiel
RELEVER toujours en position ALLONGEE Maintenir en position couchée sur le dos ou en PLS Sécher et emballer en limitant les mouvements Ne pas frictionner la peau Ne réchauffer que les victimes conscientes Surveiller: la situation peut évoluer
Quelques chiffres: À 31°C le frisson s’arrête, À 30°C c’est la perte de connaissance, À 25°C c’est l’état de mort apparente, Dans de l’eau à 0°C la mort survient en 5’,
Mai 1993 à Rogaland en Norvège, Halvard 2ans est immergé dans l’eau froide pendant 30 minutes. Inconscient et ne ventilant plus il est ranimé par son père. Sa température centrale à l’admission à hôpital est de 29°C. Il en sort quelques jours plus tard sans aucune séquelle. Le froid a protégé son cerveau, le froid l’a sauvé.