HARAKI I.(1), LAIRANI F.Z. (1), OUBAHA S.(2), SAMLANI Z.(1), KRATI K.(1) (1)service d’hépato-gastroentérologie, hôpital ARRAZI, CHU MED VI marrakech (2)laboratoire de physiologie, faculté de médecine et de pharmacie marrakech, UCAM Particularités du cancer colo- rectal du sujet jeune de moins de 45 ans SOMACHIR 2016
Introduction Le cancer est un problème majeur de santé publique. Longtemps considéré comme l’apanage unique du sujet âgé, cette notion est actuellement remise en question vu le rajeunissement colossal de la population atteinte. Le cancer colo-rectal n’échappe pas à ce constat, avec un âge de diagnostic de plus en plus précoce. Notre travail avait pour objectif de rapporter les particularités épidémiologiques et cliniques du cancer colo-rectal du sujet jeune, admis au service d’hépato-gastroentérologie du CHU Med VI de Marrakech. SOMACHIR 2016
Matériels et méthodes AUDIT étude rétrospective descriptive étalée sur 48 mois, de janvier 2012 à décembre 2015 incluant tous les patients: âgés de moins de 45 ans et porteurs d’une tumeur maligne primitive de siège colo-rectal 44 CAS SOMACHIR 2016
Résultats 44 cas avec une incidence annuelle de 11 nouveaux cas/an. Une prédominance masculine était constatée (sex-ratio H/F de 1,3). La moyenne d’âge était de 42 ans [19 à 45 ans]. 63,6% de nos patients n’avaient consulté que 6 mois après l’apparition des symptômes. Une prédominance urbaine était constatée tout sexe confondu. 54,5% avait un antécédent de tabagisme actif ou passif tandis que 4,5% avait une notion de néoplasie familiale. Le cancer colo-rectal a été découvert à l’insu d’hémorragie digestive extériorisée chez 70% de ces patients. Le syndrome subocclusif était le maitre symptôme chez 22,7%. Une fois sur deux, l’examen clinique était strictement normal. L’indice de masse corporelle moyen calculé était de 21 kg/m2 avec une albuminémie moyenne de 36 g/l. 59% présentait une extension loco-régionale et 13 cas étaient déjà métastatiques au moment du diagnostic. SOMACHIR 2016
Conclusion La survenue d’un cancer colo-rectal chez un sujet jeune n’est pas une situation rare. C’est une probabilité à ne pas négliger et devrait être la hantise de tout praticien. Le diagnostic est souvent retardé vu que les symptômes sont attribués à d’autres pathologies en dehors de la cause néoplasique. Des explorations morphologiques et endoscopiques devraient être indiquées afin de ne pas méconnaitre un processus malin évolutif. SOMACHIR 2016