Qui se cache derrière les pseudotumeurs inflammatoire ? (A propos d’un cas de pseudotumeur du colon) Y.El Brahmi ; F. Mouhafid ; N. Nourredine ; M. Najih ; A.Ehirchiou ; A.Zentar Nom des auteurs Y.El Brahmi ; F. Mouhafid ; N. Nourredine ; M. Najih ; A.Ehirchiou ; A.Zentar Service chirurgie viscerale II, Hôpital Militaire Mohamed V Ville Rabat Congrès National de Chirurgie
Introduction Congrès National de Chirurgie Objectifs Les pseudotumeurs inflammatoires (P T I) du colon sont rares, d’étiologie inconnue. De nombreuses dénominations ont été utilisées pour qualifier ces processus. L’ensemble de ces dénominations à finalement été rassemblé en 1988 ; puis tumeur myofibroblastique inflammatoire à partir de Ces tumeurs se développent le plus souvent au niveau du poumon, la localisation digestive a été décrite pour la première fois par Vanek en 1949 au niveau de l’estomac. Le profil clinique et radiologique de ces P T I du colon est voisin de celui des tumeurs malignes et seul l’étude histologique permet d’en faire le diagnostic. Entités rares dont les manifestations cliniques et radiologiques peuvent être celles d’une tumeur maligne.
observation Congrès National de Chirurgie Mlle F.J, 12 ans ; c’est une quatrième d’une fratrie de cinq. Opérée en janvier 2003 pour kyste hydatique du fois gauche, admis le pour des douleurs de la fosse iliaque droite et du flanc droit. L’examen clinique notait une sensibilité de la fosse iliaque droite et le flanc droit avec présence d’une masse mal limité fixé au plan postérieur. L’échographie abdominale objectivait une masse à limite imprécise au niveau de la fosse iliaque droite, hyperéchogéne avec des microkyste et ascite de moyenne abondance. Le scanner abdominal montrait un processus tumoral de densité hétérogène avec une zone centrale hypodence en sous hépatique et au niveau de la fosse iliaque droite en contacte étroite avec le colon, présence d’une ascite de moyenne abondance ; les autres viscères abdominaux étaient d’aspect normal. Le lavement baryté montrait une masse tumorale prenant le cæcum et le colon ascendant. Les marqueurs tumoraux CA 19-9 et ACE ainsi que le dosage des catécholamines urinaire étaient négatifs. La patiente a été opérée par voie médiane. L’exploration a trouvé une masse tissulaire solide prenant le colon droit et envahissant le rétro péritoine, sans atteinte rénale, ni adénopathie locorégionale ; présence d’une ascite jaune citrin ; les autres viscères abdominaux étaient d’aspect normal. Une hemicolectomie droite emportant la masse a été réalisée avec anastomose ilio-colique T.T L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire montre une PTI du colon. Une sérologie amibienne et l’examen parasitologique des selles étaient négatifs. La patiente a eu des suites opératoires simples.
Résultats Congrès National de Chirurgie Les PTI du colon sont exceptionnelles. L’étiologie précise de cette affection reste inconnue. Elles constituent un groupe hétérogène de lésions pouvant toucher de multiple organes : le poumon,le foie, la rate,le pancréas,le tractus digestif,le mésentère,le rétro péritoine et les riens. Les atteintes simultanées de plusieurs organes sont rares. Ces PTI du colon sont plus fréquent au cours des 5éme et 6éme décennie. Le sexe ratio est discuté, elles peuvent se voir à tout âge et dans les deux sexes. Plusieurs hypothèses ont été avancée : infectieuse, ischémique, traumatique, auto-immune. La présence de nécrose suggère une origine infectieuse mais les examens bactériologiques et les cultures ne trouvent pas de germe. Certains auteurs ont évoqué que la PTI du colon serait considérée comme une réponse non spécifique du colon à une agression d’étiologie diverses. Les signes cliniques sont varié, ils incluent : douleurs abdominales à type de coliques, météorismes, nausées, vomissements, diarrhées ou constipations avec des phénomènes compressifs et dans de rares cas, un amaigrissement important et des stigmates d’hémorragie digestive.Au niveau de l’appendice,on distingue :Une forme aigue,pseudo appendiculaire, des douleurs abdominales non focalisées, des occlusions fébriles ou des diarrhées profuses. Les explorations biologiques mettent en évidence un syndrome inflammatoire, mais les marqueurs tumoraux sont négatifs. L’intérêt de l’échographie, le scanner abdominal et le lavement baryté, est indéniable, car il permet de visualiser directement la tumeur, souvent de grade taille et ces rapports avec les autres viscères. La colonoscopie est discuté et les biopsies doivent être profonde et dont l’étude histologique est d’interprétation difficile. Sur le plan histologique, les PTI du colon se pressentent comme une infiltration dense et diffuse de cellules inflammatoires à prédominance plasmocytes et lymphocytes au sein d’un tissu fibreux. L’étude immunohistochimique permet d’éliminer a un grand intérêt diagnostic.L’examen anatomopathologique permet d’éliminer les adénocarcinomes et exceptionnellement chez un patient atteint de sida,un sarcome, un lymphome non hodgkinien et les pseudo tumeurs coliques à cytomégalovirus. En fin le moyen diagnostic et thérapeutique reste l’exérèse chirurgicale de la PTI du colon. Le pronostic est généralement bon après l’exérèse de la tumeur et les récidives sont rares.
Conclusions Congrès National de Chirurgie Les pseudotumeurs inflammatoire sont rares,les manifestations cliniques et radiologiques peuvent être celles d’une tumeur maligne. Le diagnostic de certitude est fondé sur l’exérèse chirurgicale qui permet l’étude histologique. LB:masse du coecum et colon ascendant Pièce opératoire ilio-colique