Psychologie : Travail de fin d’année (Session Juin 2015) « dans tous ses états » S. Meunier – 2014/2015 Özdemir Şengül, 6C, et Messina Viviana, 6B.
Le contexte historique de la 1 ère Guerre mondiale en Europe et en Belgique En 1914, l’Europe est LA grande puissance mondiale Deux Grandes Alliances en découleront : - La Triple Alliance ou Triplice composée de l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie. - la Triple Entente est représentée par le Royaume-Uni, l’Empire Russe et la France. A partir de 1915, la guerre de mouvement se réforme petit à petit en guerre de position puis en guerre totale.
Le contexte historique de la 1 ère Guerre mondiale en Europe et en Belgique (suite) L’Etat réformera l’économie pour qu’elle devienne une économie de guerre, les biens des populations réquisitionnés et les fournitures de bases rationnées. De plus, les femmes remplaceront les hommes dans les travaux manuels (agriculture, travail à la chaine…) En 1917, la Russie se retirera à cause de la révolution bolchévique et les Etats-Unis entreront en guerre. Ainsi, la Triple Entente sera victorieuse. Armistice signé par l’Allemagne le 11 novembre 1918 Bilan : 10 millions de morts et plusieurs millions de kilomètres carrés dévastés.
Les conséquences psychologiques et psychiatriques liées à cette guerre Après chaque guerre et autres conflits qui ont jalonnés ?????????????, on a toujours constaté une augmentation de la cruauté, de l’insensibilité voire même du sadisme ou encore de la folie chez les personnes en ont été témoin. Le stress semble être le facteur de déclenchement des troubles qui en découlent. La victime (active ou passive dans le conflit) est la seule à ressentir le trouble (exemple : traumatisme dû à la vue de la mort). Ces troubles de la personnalité et comportementaux peuvent parfois être associés à d’autres troubles psychomoteurs (donc ayant une origine biologique, exemple : les gueules cassées) Ces troubles sont durables comme éphémères Ils sont nommés des troubles de stress post-traumatique (donc il faut qu’il y ai eu un épisode traumatisant, exemple : une guerre)
Les conséquences psychologiques et psychiatriques liées à cette guerre (suite) Les symptômes les plus fréquents sont : Des cauchemars ; Des sentiments de culpabilité ; Des comportements suicidaires (exemples : alcoolisme et consommation excessive de drogue) Des insomnies ; Développement d’une forme de paranoïa ; Des hallucinations ; Des tremblements incessants ; Une dissociation de la personnalité. Remarque : En ce qui concerne les soldats, le fait qu’il leur soit impossible de retourner à la vie civile ou dans le cercle familial ou encore de pouvoir partager la violence qui a été vécue, donnée ou ressentie renforce la gravité de ces troubles. Ce qui pourrait entraîner la marginalisation des soldats, ce qui renforcera la solitude du soldat qui se retrouvera souvent dans des situations où personne ne le comprend. De plus, les soldats sont souvent tenus à un devoir de réserve ou ne peuvent tout simplement pas parler de ce qu’ils ont vu, fait et vécu.
La paranoïa a) Définition et description des symptômes Selon santé-médecine, la paranoïa fait partie des pathologies psychiatriques et plus précisément, des psychoses, des maladies mentales chroniques caractérisées par une altération du sens de la réalité dont les malades ne sont absolument pas conscients. La personne atteinte de paranoïa vit dans un délire de percussion et/ou d'intuition erronée. Cela peut prendre différentes formes : conviction que son partenaire la trompe appelée délire de jalousie, qu'elle est persécutée par d'autres ou délire d'interprétation, la conviction délirante d'être aimé par quelqu'un ou délire érotomaniaque... Le paranoïaque n'est pas accessible au raisonnement et est convaincu de la véracité de ses interprétations
La paranoïa Les psychoses paranoïaques sont caractérisées par : Des délires centrés sur la persécution ; Une fausseté dans le jugement posé ; Des convictions fortes ; L’idée d’être victime d’un préjudice dans un délire de revendication ; L’inconscience de ce trouble ; Incapacité à se détendre ; Comportement rigide et inadaptée ; L’idée d’être trompé (exemple : relation amoureuse) ; L’idée d’être critiqué ou victime de menaces ou encore qu’un complot se dresse à son encontre, c’est ce que l’on nomme le délire d’interprétation ; La conviction d’être aimé, donc dans un délire érotomaniaque. Les individus atteints de ce trouble sont enclins à des agressions visant souvent la personne identifiée comme persécutrice ou encore de s’auto-agresser ce qui peut conduire au suicide. La paranoïa semble être un trouble complexe puisque celui-ci peut être interprété comme n’étant que de simples émotions (comme la jalousie, la peur, l’angoisse…).
La paranoïa b) Causes et conséquences Il est difficile de trouver des causes voire même une seule cause précise à la paranoïa ou en tout cas aux symptômes observés. Selon certains psychanalystes, l’origine de la paranoïa serait une blessure narcissique précoce (donc une personne qui est assez fragilisée par le milieu dans lequel elle évolue puisque l’environnement dans lequel elle se trouve lui procure un sentiment de vulnérabilité. Certaines personnes tendent naturellement à la paranoïa. D’ailleurs dans le DSM IV, la personnalité paranoïa y est définie comme étant un « état de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de façon malveillante ». Les paranoïaques sont caractérisées par une surestimation pathologique de soi-même, une susceptibilité démesurée associée à une méfiance extrême à l’égard des autres, un jugement faussé, une absence d’autocritique et un certain autoritarisme. L’émergence d’un épisode paranoïaque transitoire est favorisée par certaines substances psycho-actives. Les conséquences de la paranoïa sont principalement sociétales puisque cela influe tant sur l’équilibre de l’entourage que sur l’individu en lui-même.
La paranoïa c) Traitements médicamenteux ou thérapeutique La psychose paranoïaque chronique se traite par une combinaison de médicaments (pris à vie) : Des neuroleptiques ; Des antipsychotiques ; Des anxiolytiques ; et par un éventuel accompagnement psychothérapeutique. Mais celui-ci est rarement pris correctement, du fait que le patient est persuadé de n’avoir aucun trouble. Une hospitalisation peut être envisagée dans les cas les plus graves.
La paranoïa d) La paranoïa dans le contexte de la guerre Si l’on replace les différents aspects de la paranoïa, on peut déjà parler du fait que les soldats qui partaient au front, partaient pour la patrie car c’était une valeur qui primait à cette époque mais avec l’évolution de cette guerre, ces mêmes soldats développèrent l’idée que les haut-placés les utilisaient, qu’ils étaient réduits au rang de chair à canon. Cette citation l’illustre très bien : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels ». De plus, la propagande cultivait la haine envers les autres pays. Une sorte de paranoïa en découla ; prenons l’exemple d’un soldat français qui accuserait tout le temps les Boches de tous les malheurs que la guerre engendrée, nous avons pu constater cela de part la pièce que nous avons été voir en début d’année : Les Filles Aux Mains Jaunes. Nous pouvons aussi retiré de cette pièce de théâtre le fait que les femmes avaient un sentiment (justifié) d’être exploitées par les patrons qui les payaient moins cher pour faire le même travail qu’un Homme.
Conclusion et ouverture générale : quel impact psychologique les conflits actuels peuvent-ils engendrer, sur la population qui subit la guerre et sur ceux qui en sont témoins En conclusion, parmi les stress post-traumatiques qui découlent de la Première Guerre Mondiale, nous avons choisi de développer le trouble paranoïaque. Puisque celui-ci peut être retrouvé dans tous les aspects de la guerre, tant en ce qui concerne les soldats au front que la population restée en arrière. Les causes sont difficiles à déterminer. Néanmoins nous pouvons citer le fait que l’être humain est fragilisé par le milieu dans lequel il vit et c’est cette vulnérabilité développé qui engendre dans la plupart des cas des épisodes paranoïaques. En ce qui concerne les traitements, qui sont principalement médicamenteux, nous pouvons insister sur le fait que la thérapie sert essentiellement à faire reconnaitre à l’individu qu’il a un problème. Nous pensons que les conflits actuels engendrent les mêmes conséquences psychologiques. Prenons le conflit syrien. L’atteinte à la population est la même, voire parfois bien plus conséquente, que lors d’une guerre. Puisque c’est souvent celle-ci qui est prise pour cible par les extrémistes. Par exemple, un enfant syrien qui assiste au viol et à l’exécution de sa mère juive développera les mêmes séquelles qu’un enfant qui perd son père au front. Mais il s’agit ici que d’un extrême énoncé. Prenons un cas plus isolé, les tueries de Charlie Hebdo. Après cet évènement, la population s’est mise à craindre le terrorisme bien plus qu’avant, cet incident fut donc un simulacre de traumatisme qui engendra cette légère paranoïa face au terrorisme en Belgique.
Francisco de Goya, Desastre de la Guerra
Sources cours/lycee/histoire/premiere-guerre- mondiale.html a et-maladies/effets-physiques-et-moraux.html