+ Dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA Estelle Creutzer GPE jeudi 23/04/2015
+ Cas clinique « Demande de bilan et en particulier d’un dosage de PSA d’un homme de 50 ans diabétique et hypertendu ; refus argumenté par la non recommandation du dépistage systématisé » Quels sont les arguments précis et chiffrés de la non recommandation du dépistage du cancer de la prostate ?
+ Essais comparatifs randomisés Essai quasi randomisé réalisé en Suède (Norrköping): 9000 hommes ans, Résultats du suivi à 20 ans : pas de différence significative de mortalité par cancer de la prostate entre les groupes dépistés et non dépistés Essai PLCO, hommes ans Pas d’effet statistiquement significatif du dépistage sur la mortalité par cancer de la prostate Essai Erspc hommes ans Environ 1 mort par cancer de la prostate évité pour 1400 hommes invités au dépistage, sans effet démontré sur la mortalité totale
+ Essais comparatifs randomisés Essai randomisé réalisé à Goteborg, hommes, ans, dosage du PSA/2 ans versus pas de dépistage: environ 1 mort par cancer de la prostate évité pour 300 hommes invités au dépistage, pas de différence en terme de mortalité globale Méta-analyse Cochrane, 5 essais randomisés, hommes: Mortalité par cancer de la prostate de 0,5% sans différence significative entre les groupes dépistage et les groupes témoins, pas de différence pour la mortalité totale
+ Biopsies Prostatiques 70 % des hommes en population générale ayant un taux de PSA supérieur à 4ng/ml sont des faux positifs (pas de cancer détecté par les biopsies) Effets indésirables des biopsies : Hématuries 20 % Hémospermies 50% Douleurs 8% Fièvre 4% Effets indésirables graves nécessitant hospitalisation 0,5 à 1% Rares décès
+ Diagnostics inutiles 30 à 80 % des cancers diagnostiqués par le dépistage conduit à traiter des patients dont le cancer n’aurait pas compromis la santé Effets indésirables des traitements à long terme : Incontinence urinaire 5 à 25 % Troubles de l’érection 40 à 80 % Risque accru de cancer de la vessie et du rectum secondaire à la radiothérapie
+ Avis de la HAS
+ Conclusion Intérêt clinique d’un dépistage par dosage du PSA non démontré En pratique : informer les patients en exposant l’ensemble des données
+ Bibliographie La Revue Prescrire Mars 2012/Tome 32 n°341 p 207 « Dépistage des cancers de la prostate par PSA ». sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/ /referentieleps_format2clic_kc_prostate_vfinale.pdf