Autres démences Dr Chansiaux – Hôpital Bretonneau

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Transcription de la présentation:

Autres démences Dr Chansiaux – Hôpital Bretonneau

Démence Etude réalisée en Par le PR Dantoine CHU de Limoges dans 4 EHPAD Sur 120 résidents : - 7 avaient 1 MMS en rapport avec leur niveau socioculturel - 9 étaient connus et traités pour leur démence : dépistés comme « déments » Un sous dépistage massif des troubles cognitifs est noté

Résultats suite Sur les 104 dépistés : - 50 ont eu un bilan diagnostic en CM - dont 48 ont débuté un traitement - 54 n’ont pas eu d’explorations complémentaires ni de traitement Car - pour les MMS > 15 : troubles attribués à l’âge par le médecin traitant - pour les MMS < 15: explorations et traitements jugés inutiles, coûteux, voire, dangereux par le médecin traitant Après un an : 57 DCR (perte de plus de 4 points au MMS en 1 an)

RESULTATS – analyse.III. DECLIN RAPIDEABS DECLIN RAPIDE TRAITEMENT1731 ABS TRAITEMENT4032 P=0,0039

Différentes démences Démences d’Alzheimer 70 à 80% Démences vasculaires Démences mixtes Démences à corps de Lewy (DCL) Démences fronto-temporales 10% Démences sous corticales

LA COMMUNICATION = une bonne pratique S’installer au même niveau que le patient et en face de lui Poser sa voix et rassurer Rester calme patient et souriant Prononcer son nom Se présenter par son nom et son prénom Dire ce que l’on fait Établir un contact physique Établir un contact visuel Éviter les sources de distraction (visuelles – sonores) Utiliser des images (attention si agnosie visuelle, risque de mise en échec) Écouter pour entendre les mots perdus

Mémoire Oubli fréquent ayant un retentissement sur la vie quotidienne FAVORISER Exploration des troubles Rassurer les personnes Ne pas insister sur les erreurs et les oublis Rappeler sans commentaire les informations simples ( date, heure,…) Mettre en place des rituels (en guise de repères) A EVITER Penser que les troubles sont intentionnels Penser faire un apprentissage Procéder à la “fausse réassurance” voire nier le trouble.

Agnosie Non reconnaissance des objets, des personnes, des images. AGNOSIE DES OBJETS Ne reconnaît plus ni l’objet ni la fonction AGNOSIE DES PERSONNES Ne reconnaît plus ses proches (non reconnaissance des visages : prosopagnosie) (persistance d’une reconnaissance par la voix ou l’odeur) AGNOSIE DE LA MALADIE Pense ne pas avoir de problème donc refuse les aides voire ne comprend pas ce qu'il fait en maison de retraite

Aphasie Trouble de la parole d’apparition progressive FAVORISER Utiliser des mots positifs Utiliser des mots simples avec des phrases courtes à choix fermé Savoir utiliser des synonymes Utiliser la communication non verbale Encourager A EVITER S’énerver, élever le ton Corriger les erreurs Interrompre Donner des ordres Imaginer un apprentissage possible

Apraxie Perte du savoir faire Apraxies gestuelles : Apraxie idéomotrice Incapacité à réaliser des gestes simples Apraxie motrice Difficultés à réaliser des mouvements fins et rapides, trouble de la dextérité Apraxie idéatoire : difficulté lors de la manipulation d'objet (utilisation inadaptée) Autres apraxies : Apraxie de l'habillage : trouble particulier ne concernant que l'activité d'habillage Apraxie de la marche : incapacité de disposer convenablement de ses membres inférieurs

Trouble du jugement Incapacité à interpréter et à évaluer un problème Ne sait plus reconnaître le vrai du faux

Démences vasculaires et mixtes Démence avec séquelles AVC Évolution par à-coups plus marqués Même manifestation que dans les démences alzheimer mais à des degrés différents Importance du contrôle tensionnel

Tristesse et désintérêt A favoriser Communiquer Valoriser l’image du malade redonner confiance Si nécessaire et en cas de signe de dépression mettre un anti-dépresseur Faire une prise en charge psychologique A éviter mettre en situation d’échec Fréquents en début de maladie souvent liés à une conscience des pertes

Apathie A favoriser Essayer des activités différentes en connaissant bien les centres d’intérêt du patient Eliminer les traitements qui endorment Essayer les anticholinestérasiques et les antidépresseurs vérifier qu’il n’y a pas de douleur. A éviter Mettre le patient en situation échec Liée le plus souvent à la démence mais toujours éliminer une dépression

Agitation et colère A favoriser Rechercher la cause (aphasie, apraxie, douleur, constipation, infection, angoisse….) Communiquer Éliminer le facteur déclenchant Penser à Donner à boire Mettre de la musique apaisante A éviter Réprimander Avoir peur Contraindre Enfermer dans la chambre L'excès de bruit

Démences fronto-temporales Troubles comportementaux au premier plan (négligence physique, désinhibition, négligence des conventions sociales, inflexibilité, impulsivité) Syndrome affectif (amimie, indifférence, pleurs etc...) Troubles du langage Troubles sévères des fonctions exécutives Orientation souvent correcte Troubles mnésiques au second plan

Crise violente A favoriser Rassurer apaiser (adopter un ton plus bas que celui de la personne) Exprimer que l'on a vu que quelque chose se passe pour la personne et lui demander si l'on peut faire quelque chose pour elle avoir un contact visuel et physique En cas de persistance de la crise sortir du champs visuel rechercher la cause et la noter Noter les conditions de fin de crise parfois isoler la personne sans l'enfermer dans une pièce (pour éviter un phénomène d'amplification ou de propagation/groupe) A éviter Montrer sa peur Immobiliser ou contraindre S’énerver Elever le ton Donner une punition

Désinhibition A faire Repérer les situations les plus fréquentes Evaluer si la situation se produit avec tous les soignants ou pas Ne pas faire Réprimander de façon violente Prendre la situation pour son propre compte Penser que le patient le fait exprès Relever ou exagérer le propos

La déambulation Favoriser Rechercher la cause Rassurer Favoriser l’exercice physique Prévenir les chutes A éviter Réprimander Contraindre physiquement Mettre des sédatifs Laisser jusqu’à épuisement Comportement habituel dans la maladie peut exprimer de l’anxiété de l’angoisse ou une recherche (parfois sans anxiété)

Démence à corps de Lewy Hallucinations visuelles Syndrome parkinsonien Épisodes délirants Mauvaise tolérance aux neuroleptiques

Hallucinations A faire Rechercher une cause organique ou médicamenteuse Rassurer Etablir un contact Vérifier si le sujet est angoissé et apeuré si c’est le cas mettre un traitement si non respecter ses hallucinations A éviter Infirmer brutalement ses descriptions La personne entend ou voit des choses qui n’existent pas

Sous-score composite moyen des 10 comportements évalués par l’échelle NPI * statistiquement différent du groupe modéré p < 0,05 ** statistiquement différent du groupe modéré p < 0,01 *** statistiquement différent par rapport aux 2 autres groupes p < 0,01 Généralement d’apparition progressive au cours de la maladie - variable selon les individus (1, 2) Prévalence des différents troubles psycho-comportementaux selon le stade d’évolution de la maladie

Fréquence des symptômes en fonction de l’évolution de la maladie (5) Apparition des troubles psychologiques et comportementaux dans la MA Souvent avant l’établissement du diagnostic = signal d’alerte (2) Les plus précoces : dépression, anxiété, apathie, désintérêt, repli social

Nécessité d’identification du trouble par les différents soignants Nécessité D’avoir une définition commune (formulation???) D ’une réflexion avec la psychologue Le bilan est un outil pour le projet de soin et projet de vie établit lors de la réunion de synthèse La NPI est un outil d’évaluation du projet de soin.et de vie La NPI est un outil de formation et de réflexion

NPI Neuro Psychiatric Inventory 1994 Recueil des informations sur l’absence ou la présence de troubles psycho- comportementaux Quantifie dans le temps les troubles du Comportement Outil le plus utilisé actuellement Outil validé en français (1998)

Adaptation de la NPI pour les patients en institution gériatrique Evaluation de 12 domaines comportementaux pertinents dans les démences 1.Idées délirantes 2.Hallucinations 3.Agitation/Agressivité 4.Dépression 5.Anxiété 6.Exaltation de l’humeur 7.Apathie/Indifférence 8.Désinhibition 9.Sommeil 10. Comportement moteur aberrant 11. Irritabilité 12.Troubles de l’appétit Sisco et al., 2000)

Pourquoi la NPI ? Correspond aux critères d’un test d’évaluation Utilisation d’outils adaptés aux personnes âgées et à ce type de pathologie Durée d’évaluation acceptable Consignes d’utilisation claires Outil validé

N.P.I. date : Symptôme NA Non Fréquence SévéritéFxSRetentissement idées délirantesX hallucinationsX agitation/agressivitéX dépression/dysphorieX anxiétéX exaltation/euphorieX apathieX désinhibitionX irritabilité/labilitéX comportement moteur aberrant X troubles du sommeilX troubles de l'appétitX Score: Score total : Symptômes prédominants

Quel traitement pour quel symptôme ? Tristesse Pleurs Désespoir Perte de l’estime de soi Anxiété Culpabilité Repli sur soi Perte d’intérêt Démotivation Opposition agressive Agression physique Agression verbale Déambulation Fugues Agitation Gestes stéréotypés Habillage/déshabillage Apathie Dépression Agitation psychomotrice Conduites agressives Prise en charge par le personnel EXCLUSIVEMENT Anticholinestérasique Mémantine Anxiolytique Antidépresseurs Psychologue Hallucinations Idées délirantes Troubles de l’identification Psychose Neuroleptique sauf DCL Prise en charge par le personnel + Démence = Traitement adapté

Démence sous corticale Démences parkinsoniennes Paralysie supra nucléaire progressive ou Steele-Richardson