La fracture numérique Exposé présenté par : Enseignante : Mme Mounia MIKRAME Zakia HEJJAJ Abdellah GRAOUCH Rachid MOUHAB Ahmed EL KAABI
Plan Introduction Qu’est ce que la fracture numérique ? Comment se traduit - elle? Quels en sont les enjeux ? Quelques propositions pour lutter contre la fracture numérique. Critiques de la fracture numérique. Le Maroc et la fracture numérique. Conclusion Comment l’évalue - t’on? Problèmatiques Pourquoi persiste - elle ?
Qu’est ce que c’est La fracture numérique ?
Introduction Le terme de « fracture numérique » (ou « fossé numérique ») se réfère à l’inégalité des chances en matière d’accès aux technologies de l’information, aux connaissances et aux réseaux de communication. L’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC), ces dernières années, a entraîné un fort déséquilibre entre info-riches et info-pauvres, entre les nantis et les exclus de la société de l’information : c’est la « fracture numérique ». Qu’elle se manifeste dans les régions du monde les moins développées, ou dans les pays riches, la fracture numérique ajoute toujours une nouvelle dimension aux clivages sociaux existants et aggrave les effets de la pauvreté.
Définition D'une manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux possibilités d'accéder et de contribuer à l'information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC.
Problématiques Ces éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier: l'insuffisance des infrastructures; le coût élevé de l'accès; le manque de création locale de contenus ; la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activités à forte intensité d'information.
Trois niveaux d'inégalités à distinguer: La fracture numérique ne se limite pas à l'accès aux nouveaux moyens de communication. Il importe de distinguer trois niveaux d'inégalités vis-à-vis des nouvelles technologies :
L'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet... L'inégalité dans l'usage d'outils. L'inégalité dans le contenu
L'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet... Dans son acception la plus courante, la fracture apparaît comme une délimitation de territoires très différents les uns des autres : d’une part les connectés et de l’autre les non connectés. C’est cette différence que fait apparaître Thabo Mbéki dans son propos devenu célèbre : « il y a plus de téléphones à Manhattan que dans toute l’Afrique ». Cette approche est mise en avant dans la plupart des débats sur la « société de l’information ». Mais, depuis quelques années,suite aux démarches menées dans les pays occidentaux en vue de la réduction de la fracture entre le milieu rural et le milieu urbain, d’autres disparités sont apparues: l’inégalité entre ceux qui disposent de l’accès haut débit et ceux qui doivent se contenter d’un accès réduit, ceux qui peuvent se payer une connexion permanente (coût indépendant du temps de connexion) et ceux qui continueront à payer à la durée.
L'inégalité dans l'usage des informations Outre le fait que les technologies ont rarement été utilisées telles que les inventeurs les avaient imaginées, les usagers se les approprient de manières différenciées. C’est à ce niveau que se situe la fracture par l’usage. La complexité des nouvelles technologies et l’interactivité qu’elles permettent occasionnent des niveaux d’usages qui s’appuient sur les différences culturelles et économiques. Il ne s'agit donc pas seulement d'être connecté, encore faudrait-il savoir se servir "efficacement" des outils. L’expression de « non connectés absolus » fait référence à ceux qui ne disposent d'aucun accès physique au réseau et celle de « non connectés relatifs » désigne ceux qui, bien que disposant d'accès, ne sont pas efficaces dans leurs usages.
L'inégalité dans le contenu. En matière de contenu, seule compte l’information utile et appropriable. L’abondance d’informations sur Internet est donc plus une illusion entretenue qu’une réalité effective. En effet, les contenus réellement utiles restent peu nombreux. Ce vide ou la faible usabilité d’Internet explique en partie la fracture numérique.
La fracture numérique : Comment l’évaluer ? Facteurs pris en compte : Estimation de la taille de la population Produit intérieur brut Fournisseurs d'accès à Internet Nombres d'Internautes Nombre de lignes de téléphones fixes, de téléphone cellulaire
La fracture numérique : comment se traduit - elle? Disparité Nord / Sud Pays développés touchés 2 points importants : Figure 1 - Pourcentages d'internautes par pays
La fracture numérique : comment se traduit -elle ? Élite minoritaire Figure 2- Répartition par a) Genre b) Âge c) Catégorie socioprofessionnelle a) b) c)
La fracture numérique : comment se traduit-elle ? Exemple des internautes français: 10% de la population. Catégories socio – professionnelles : Ouvriers /employés : 2,7% des internautes Cadres /professions libérales : 35,8% des internautes Les foyers aisés (31 % de la population) : 51 % des ordinateurs le nombre d’internautes augmente : Femmes : en 1999 39 % / aujourd'hui 42,6 % Seniors (+65 ans) : en 2005 0,5 %/aujourd'hui 1,9 %
Apprentissage quasi-permanent niveau d'éducation Coût : matériel et connexion Exemple : USA ordinateurs + Linux à 200 euros Italie internautes : + 165% avec Internet gratuit Maroc ordinateur + Windows + Internet = 3000 DH Décalage culturel, technique ou financier ressenti La fracture numérique: pourquoi persiste - elle ?
La fracture numérique : quels sont les enjeux ? Accès à l'information en améliorant : L'éducation dans les pays en développement Échanges publications scientifiques : collaboration internationale Diffusion de patrimoines culturels La liberté d'expression Enjeux économiques non négligeables en évitant : Marginalisation dans l'économie mondiale/recherche internationale.
Quelques exemples de lutte contre la fracture numérique Le PNUD notamment a reconnu en 2001 la lutte contre la fracture numérique comme un de ses six axes prioritaire dans le domaine « Information et technologies de la communication ». Aux niveaux locaux, d'innombrables associations luttent avec leur moyen contre la fracture numérique en permettant à une population pauvre ou âgée un premier contact avec l'outil informatique et le réseau Internet.
D'autres organismes (Artisans du monde, Max Havelaar,...) se servent des possibilités naissantes de commerce sur Internet pour essayer de mettre en place à leur échelle de nouveaux rapports Nord/Sud. Cela ne se rapproche pas directement de la lutte contre la fracture numérique mais se servir de l'outil Internet dans un but solidaire, c'est donner une raison de plus d'intéresser et de former une population défavorisée au 'réseau des réseaux'.
En France, face à un Web 2.0 participatif « qui offre des potentialités d’interaction et de collaboration qui sont sous-exploitées, mal exploitées, voire détournées », qui « au lieu de constituer un véritable lieu d’émergence de l’intelligence collective et de la solidarité numérique (...) semble plutôt susceptible d’engendrer de nouvelles formes de fracture numérique et d’accentuer l’e-exclusion ou l’info-exclusion.
Le Maroc et la fracture numérique Malgré le slogan « Maroc Numeric », il semble que nous vivons encore l’ère anti-numérique. 90% de notre monde rural ne dispose d’infrastructure garantissant l’accès à Internet. De plus, les utilisateurs d’Internet ne dépassent guère et le 20 % Le coût d’accès à Internet et aux services de la téléphonie mobile sont encore élevés par rapport à ceux pratiqués la fois au niveau des pays du Sud ou du Nord.
La gouvernance numérique est un concept qui a été souvent été réitérés dans les déclarations gouvernementales sans pour autant devenir une réalité quotidienne. Quant à nos écoles, elles n’ont pas encore recouru à la technologie numérique et la plupart d’entre elles ne sont pas équipées à cet effet, et ce malgré les fonds consacrés au programme « Genie ». D’autre part, nos universités sont faiblement équipées par cette technologie et le problème d’accès aux services numériques est soulevé avec acuité dans la plupart des milieux universitaires. En outre, l’utilisation de la technologie numérique dans le commerce, le secteur bancaire, le marché boursier et l’économie, de manière générale, enregistre encore des lancements trébuchants.
Critiques de la fracture numèrique Il est important de se rappeler cette assertion de Jean Meyriat : L’information n’existe pas en tant que telle, seule compte l’information utile, appropriable… Or on peut douter que la publicité que nous recevons par courrier électronique pour un certain nombre de produits que tout le monde connaît soit de l’information. Quand je reçois tous les jours dans ma boite des courriers en provenance du Nigéria, de Côte d’Ivoire de Londres, de Paris et qui m’annoncent que je suis devenu heureux gagnant du loto….Ce n’est pas de l’information. Si l'on ajoute à cette pollution électronique la prolifération de virus et la vente en ligne de mauvais films, il est fort possible que l'information électronique soit en moyenne de très mauvaise qualité et sans valeur ajoutée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la société de l’information existe partout, elle n’est pas que technologique et c’est une grave erreur que de se focaliser uniquement sur ces nouvelles technologies qui vont d’ailleurs être dépassées. l'apitoiement sur la « fracture numérique » a servi au G8 à se donner bonne conscience, et peut-être à faire oublier les éternelles fractures sanitaires et alimentaires. Cela est d'autant plus possible que, comme on l'a vu, la mesure matérielle de la « fracture numérique » invite naturellement à la combler en investissant dans de l'équipement. En effet, les différentes parties prenantes engagées dans la réduction de la fracture numérique oublient souvent que les différences statistiques sur lesquelles elles se basent ne sont rien d'autre que le reflet de la fracture socio-économique. Le fond du problème est donc la fracture sociale et non la fracture digitale.
Fracture numérique : Incontestable - grande ampleur Ségrégation solide capital économique, social et culturel Avantages que peu possèdent ! Mais : Pourquoi se préoccuper des NTIC alors que ces pays ont des besoins vitaux plus pressants ? Améliorer les différentes politiques Éviter une mise à l'écart Petite partie des inégalités de développement. Conclusion
50% de la population mondiale n'a jamais parlé dans un téléphone. 20% de la population mondiale a accès à 80% des PC dans le monde. 30% des villages mondiaux n'ont aucun accès à une NTIC, téléphone inclus. 3,1% des Africains ont accès à Internet contre 55,7% de la population USA Les 942 millions d'habitants des pays «développés» ont : 5 fois plus de services téléphoniques (fixe et mobile) 9 fois plus d'accès aux services Internet 13 fois plus de PC que 85% de la population vivant dans les «pays en développement». Chiffres : Onu, Libération. Pour finir…
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