« Trop de protéines provoquent la fourbure! » C’est une croyance encore très répandue de nos jours. Les recherches scientifiques ont démontré que ce n’est pas un excès de protéine, mais un excès de glucides (hydrates de carbone) qui cause l’apparition de la fourbure alimentaire (herbes ou céréales) Cependant il y a une règle universelle très simple en ce qui concerne la prévention de la fourbure alimentaire: exercice physique régulier et nourriture adaptée au travail fourni par le cheval.

Causes de fourbure alimentaire La fourbure alimentaire est provoquée dans les cas suivants: -Excès d’aliments contenant des glucides dits rapides (amidon, sucre, fructane) tels que les céréales, les mélasses et l’herbe! -Excès d’amidon et de produits riches en sucre (céréales, orge) -Substances toxiques (plantes toxiques ou moisies)

Les chevaux prédisposés sont en danger. On ne peut affirmer que seul un excès de glucide est la cause de la fourbure alimentaire. Les chevaux doivent être prédisposés par plusieurs facteurs défavorables à des glucides spécifiques (amidon, sucre, fructane) pour qu’une fourbure se déclare. Cela explique pourquoi dans un pré de 10 chevaux, un seul développe une fourbure alimentaire. Chez un cheval prédisposé, un excès de glucide conduit plus rapidement à une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) dans le grand intestin, et donc à l’apparition de la fourbure.

Comment prévenir la Fourbure alimentaire? Une quantité suffisante de bon foin et une quantité appropriée de nourriture énergétique (grain ou grannulé) constituent une bonne alimentation de base pour un cheval sain. On dit qu’il faut environ 1.2 Kg-1.5Kg de foin par 100 Kg de poids corporel pour le simple entretien des chevaux qui travaillent très peu. Du foin et un apport de minéraux est suffisant.

Attention au fructane dans l’herbe! Le fructane est un régulateur d’énergie qui assure le stockage temporaire dans les plantes. Il provoque généralement la fourbure chez les chevaux prédisposés. Ainsi organisez les temps de pâturage. Le taux de fructane dans les plantes augmente lorsqu’il y a suffisamment de lumière du soleil pour la photosynthèse, ce qui permet aux végétaux d’emmagasiner des substances énergétiques comme le fructane.

Quand faut-il se méfier de l’excès de Fructane dans les pâtures? - Au printemps et en automne - Par temps froid, quand il gèle (en dessous de -5°C) et il fait soleil. Ces conditions favorisent grandement l’apparition de la fourbure. - L’herbe très courte qui est constamment broutée par les chevaux. Celle-ci sous stress constant,emmagasine de grosses quantités de fructane. - Terrain très pauvres. Ces sols n’ont pas d’éléments nutritifs suffisant pour faire pousser les plantes, ainsi celles-ci stockent du fructane au lieu d’essayer de pousser.

Un régime alimentaire pour minimiser le risque de fourbure Tout changement de nourriture doit être toujours très progressif. Tout comme la mise à l’herbe au printemps. Les chevaux devraient y être habitués graduellement pendant une période de 3 à 4 semaine. On devrait commencer avec seulement 10 minutes par jour en augmentant le temps progressivement. Si l’on change le type de nourriture concentrée, on doit la remplacer graduellement. Si les chevaux vivent au pré, mettez leur une muselière ou rationnez le pré en créant des parcelle. Augmentez la parcelle chaque jour un peu plus. Donnez d’abord le foin, puis la nourriture concentrée. Ne jamais donner de céréales juste avant de mettre un cheval à l ’herbe.

Le régime du cheval fourbu Quantité approprié de foin correspondant aux besoins du cheval, si nécessaire, associée à la bonne paille. - attention au taux de fructane contenu dans le foin. Le tremper si nécessaire. Réduire la quantité de sucres et amidon - attention aux céréales et à la nourriture concentrée Complétez avec des minéraux, vitamines et oligo- éléments, seulement en cas de nécessité!! Utiliser la nourriture contenant un taux bas d’indice glycémique (pulpe de betterave sucrière sans mélasse) Restaurer la flore intestinale avec des rapports adéquats.

Ces informations démontrent que la fourbure alimentaire peut être prévenue dans la mesure du possible, avec un entretien et une alimentation judicieuse.