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Différence S/ES-L (chronologie haute : en S le début de la leçon se situe à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, en ES/L à la fin de la Première Guerre Mondiale) Problématique : « Quelles sont les origines historiques d’une conflictualité qui marque profondément le monde depuis l’après- Seconde Guerre mondiale » ? + sa résonance dans le monde ? - Le sujet de composition possible au Bac (épreuve majeure) : « Un foyer de tensions depuis… (1918 ou 1945) » - Ne pas traiter la question de manière détaillée, exhaustive 6
Commencer par définir des notions comme Commencer par définir des notions comme : Moyen-Orient/Proche-Orient (Notions occidentales datant de la fin XIXe-début XXe, M.O.= anglo-saxonne et plus étendue dans l’espace/P.O.= plutôt française et diplomatique correspondant pour part au « Croissant fertile » ou au « Levant ») et Conflit/Conflictualité (cf. Article Conflictualité, in Dictionnaire de géopolitique, Ellipses, 1999, pp ) Et montrer la légitimité des champs : Depuis 1918 (T ES/L) ou 1945 (T S) 7
→ Rendue par la construction cartographique → Une approche systémique est par ailleurs demandée dans la lecture officielle de cette question incluse dans le thème (en S) « Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945 » et dans le thème (en ES/L) « Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours ». à nos jours 8
9 Quel cadre géographique ? [Cartes 2014]
10 Entre Islam et Politique ( définir ici l’Islamisme ?) [cartes 2014]
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12 Une géopolitique fortement conflictuelle [cartes 2014]
DES NOTIONS : Question palestinienne Guerres charnières ( , Suez 1956, Six jours 1967, Guerre d’Afghanistan …, Guerres d’Irak …) Printemps arabes Islamisme(s) [cf. Georges MUTIN, « les sources de l’islamisme », in Géopolitique du Monde arabe, 2005, pp.60-61] … … 13
L’Empire ottoman (organisation et fin de) Colonisation (mandats de la SDN)/Décolonisation Le conflit israélo-arabe (4 guerres ?) La Guerre froide La montée en puissance des islamismes Processus de paix (Oslo…) … 14
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1. Le déficit démocratique et le « choc de civilisations » (Bernard LEWIS, 1957) 2. Des incompréhensions croissantes et mutuelles (Robert SANTUCCI) 3. Les ingérences extérieures et le poids des monarchies rentières (Georges CORM) 4. Le jeu des générations pouvant être porteur de radicalisation croissante (cf. les générations du djihadisme chez Gilles KEPEL) 5. Pas de pôle stabilisateur (une approche géopolitique partant des idées de « dispositif géopolitique » et de « puissances régionales »). 16
Un des postulats de la géopolitique repose sur la mise en lumière de chaînes causales expliquant les phénomènes de conflictualité. Première filière : la lutte pour les ressources (eau, hydrocarbures) donc les intérêts, les rapports de force et le jeu des puissances internationales (au centre les États-Unis) Deuxième filière : l’acquisition de données géostratégiques (le Golan pour Israël, le Liban pour la Syrie …) Troisième filière mêlée à celle des idéologies : la référence aux identités collectives (religieuses, de minorités ou de peuples dispersés [tels les Palestiniens ou les Kurdes → des diasporas]…) Chaque filière peut être commentée avec les cartes → → → → 17
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Le plan le plus simple est chronologique : 1. Le M.O. sous dépendance ( ) La fin de l’empire ottoman, Une région sous contrôle occidental, Les racines du problème israélo-arabe 2. Un monde enjeu de la Guerre Froide et de la Décolonisation Conflits israélo-arabes et « connexes », Poids de la GF et essor du panarabisme, La révolution iranienne + son impact 3. Une aire géopolitique de plus en plus instable Le problème israélo-palestinien entre progrès et impasses, L’enjeu pétrolier et ses corrélats, Des mutations en cours entre radicalisations et impacts des printemps arabes 20
1. Le poids des conflits, une zone instable (Description) Le problème israélo-arabe, La multiplication des conflits, Les conséquences sociales et politiques 2. Des explications et des enjeux complexes (Explication) Plusieurs domaines d’explication, Les acteurs et leur jeu (des rapports de force), La difficulté de la mise en œuvre d’un processus de paix 3. Une typologie des guerres (Différenciation) Elle s’appuie sur la différenciation des guerres en deux temps : L’énoncé des critères puis L’analyse des grands types en reprenant pour chaque type les critères choisis (voir 2 diapos suivantes). 21
a) DES CRITÈRES Ils doivent être définis et illustrés et peuvent être ici : - Les causes du conflit, - La chronologie [bornes et durée des guerres], - Les échelles du conflit [extension dans l’espace, acteurs impliqués → n ationaux/régionaux /internationaux], - L’impact des la guerres [bilans matériels, humains; modification de la configuration géopolitique régionale] 22
b) DES TYPES DE GUERRES (à discuter et modifier; comme tout modèle ce sont des bases de réflexion; montrer les passerelles entre les types) - Le type des « guerres israélo-arabes » ( , 1956, 1967, 1973) : Affirmation et impossibilité de l’unité arabe. - La guerre du Liban ( , ne pas oublier 2006 entre le Hezbollah et l’armée israélienne) : La déstabilisation d’un État-tampon → la matrice d’un nouveau type de guerre. - Le type « guerre afghane » ( et … jusqu’à nos jours) → proche de l’enchaînement des guerres irakiennes : Une guerre évolutive et polymorphe → De la guerre froide au chaos, un terreau pour les radicalisations. - La guerre syrienne (2011- …) : D’un printemps arabe à la création d’une entité territoriale islamique (Daesh). 23
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C’est une vue du front de mer de Tyr, quatrième ville du Liban, la ville importante de l’extrême sud du pays, sur le littoral. La vue est orientée vers le sud/sud-est, en direction d’Israël dont le territoire commence à une vingtaine de kilomètres. Cette ville est liée à une histoire riche qui s’est déroulée en de nombreuses phases depuis l’antiquité (murailles phéniciennes, colonnes romaines visibles sur la photo, le site a été inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1984). Tyr est le pôle urbain de cette région à majorité chiite, premier fief du Hezbollah (un parti islamique chiite libanais, actuellement le 1 er parti du pays créé en juin 1982 en réaction à l’invasion israélienne et disposant d’une force militaire considérable avec une dizaine de milliers de soldats, le plus actif adversaire d’Israël dans la région, son action soutenue par l’Iran a abouti en juin 2000 au départ des troupes israéliennes présentes dans la région). Des casques bleus de l’ ONU (FINUL) sont là depuis La frontière, présente au niveau des crêtes des collines en arrière-plan, n’est pas une frontière officielle mais la « ligne bleue » ou ligne de retrait des troupes israéliennes négociée sous l’intermédiaire de l’ONU en juin
26 Photo J.M.Fevret 2010
Un paysage d’une route à quelques kilomètres à l’est de Tyr, légèrement à l’intérieur des terres, à proximité de la ville de Cana, toujours dans une région à dominante chiite et de forte implantation du Hezbollah (littéralement « parti de Dieu »). La ville est connue historiquement comme probablement (une concurrente en Israël) celle où l’évangile selon Saint Jean situe l’épisode du Nouveau testament qui raconte le miracle du mariage pendant lequel Jésus-Christ aurait transformé l’eau en vin. Elle a été bombardée plusieurs fois par l’armée israélienne, Tsahal. 2 bombardements de 1996 et 2006 (celui d’un camp de l’ONU où s’était réfugiée la population de Cana et celui d’un bâtiment rempli de réfugiés ) ont fait plus de 150 morts. Une guerre de 33 jours a opposé Tsahal et le Hezbollah en Cela explique les portraits que l’on voit sur les pylones (des « martyrs », soldats du Hezbollah morts pendant cette guerre, et le chef religieux et politique du Hezbollah Hassan Nasrallah). On trouve des portraits de ce type (+ combattants morts en Syrie en soutien à l’armée syrienne) sur la plupart des routes de cette région tenue par le Hezbollah. 27