La Cousine Bette Le personnage: Wenceslas Steinbock
Portrait: physique et psychologique Portrait physique: -« Une fille charbonnée comme je le suis ne peux aimer qu’un blondin, couleur de la lune » chap10. -« la rougeur qui nuança son visage pali par la souffrance, elle vit relire dans deux yeux gris une étincelle allumée par sa question : elle regarde cette figure maigre et tirée comme celle d’un moine plongé dans l’ascétisme ; elle adora cette bouche rosée et bien dessinée, un petit menton fin et les cheveux châtain à filaments soyeux du Slave » Bilan: Un personnage secondaire, une description physique légère, qualifié de jeune. Il est marqué par les épreuves qu’il a enduré, il est le stéréotype physique du Slave
Portrait psychologique: « un prince de l’outil » chap10 « et trouve le locataire se roulant sur un lit de sangle dans les convulsions de l’agonie » chap17 « il s’était toujours senti des dispositions pour la sculpture ; mais le temps nécessaire aux études lui paraissait trop long pour un homme sans argent ». « Je ne blâme pas Wenceslas d’aller seul, de tâcher de se faire un nom et de devenir un grand homme, c’est son droit ! » (chap18 réplique de Stidmann) « il était transfiguré par Hortense, devenue pour lui l’inspiration visible » chap23 « Quant à ce malheureux jeune homme à pensées élevées, méditatif, enclin à la paresse ». Bilan: décrit comme un ouvrier, il ne semble pas doté d’une volonté à toute épreuve, talentueux, mesuré. C’est un personnage qui marche à l’orgueil.
Identité et fonctions dans l’histoire: Identité: « Mais il est comte !... –Tous les Polonais sont comtes ». Bilan: Affublé du titre de « Comte », considéré comme un véritable artiste. Fonction: Occupe le nœud de l’intrigue pendant douze chapitres. Puis disparaît. Influence l’histoire avec parcimonie mais ses interventions modifient grandement l’histoire.
Passions le caractérisant: (étant donné que l’on ne possède pas énormément de passages utiles, à partir d’ici, il est possible de se référer aux passages emblématiques, ou aux citations déjà données.) Assez fier, il n’apprécie pas qu’il soit discrédité. Sa vie est en dent de scie, enchainement de pics émotionnels et de profondes dépressions. Du fait qu’il soit un personnage secondaire, sa passion reste peut décrite.
Comment les gère-t-il? Il se laisse entraîner par celles-ci. Il possède un côté assez impulsif. Il fonctionne à l’arrogance. Sans un cap à suivre, il s’enlise et apparaît comme un paresseux
Comment évolue-t-il au fur et à mesure du roman? Evolution: Au début: misérable. Puis: s’élève socialement grâce à son talent. Puis: retombe dans l’oublie. Il s’agit tout de même d’une évolution sociale importante, car il fait dorénavant partie d’une famille noble.
-Nous avons choisi trois passages importants : -Chapitre 21 «Ce brio, mot italien intraduisible et que nous commençons à employer, est le caractère des premières œuvres. C’est le fruit de la pétulance et de la fougue intrépide du talent jeune, pétulance qui se retrouve plus tard dans certaines heures heureuses ; mais ce brio ne sort plus alors du cœur de l’artiste ; et, au lieu de le jeter dans ses œuvres comme un volcan lance ses feux, il le subit, il le doit à des circonstances, à l’amour, à la rivalité, souvent à la haine, et plus encore aux commandements d’une gloire à soutenir ». -Chapitre 57 p315 « Wenceslas Steinbock était sur la route aride parcourue par ces grands hommes, et qui mène aux Alpes de la Gloire, quand Lisbeth l’avait enchaîné dans sa mansarde. Le bonheur, sous la figure d’Hortense, avait rendu le poète à la paresse » et « de grands artistes, tels que Steinbock, dévorés par la rêverie, ont été justement nommés des Rêveurs ».
-Chapitre 23 p167«-Vous sentez-vous la force de faire une statue de neuf pieds ? -Oui, monsieur. -Eh bien ! si les personnes que je vais consulter sont contentes de vos ouvrages, je puis vous obtenir la statue du maréchal Montcornet, que l’on veut ériger au Père- Lachaise, sur son tombeau. Le ministère de la Guerre et les anciens officiers de la Garde impériale donnent une somme assez importante pour que nous ayons le droit de choisir l’artiste. -Oh ! monsieur, ce serait ma fortune !... dit Steinbock qui resta stupéfait de tant de bonheurs à la fois. -Soyez tranquille, répondit gracieusement le baron, si les deux ministres, à qui je vais montrer votre groupe et ce modèle, sont émerveillés de ces deux ouvres, votre fortune est en bon chemin. » Pour conclure, Wenceslas est selon Balzac un Rêveurs et une citation reste importante « Quant à ce malheureux jeune homme à pensées élevées, méditatif, enclin à la paresse ».