Plan du cours Les neurosciences sociales 1.Un nouveau champ de recherche 2.La perception des visages et du regard 3.L’empathie 4.Les neurones miroirs et le système miroir 5.Les orientations politiques 6.Les jugements moraux

On ne peut pas étudier le cerveau sans son environnement social L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes biologiques qui sous- tendent les relations interpersonnelles, dynamiques et complexes entre les individus au sein de chaque culture 1. Un nouveau champ de recherche  cognition sociale : comportements altruistes, sexuels, d’affiliation, de coopération, de compétition, de persuasion, la moralité, l’obéissance, la violence, l'agression, l'empathie, les biais raciaux, les opinions politiques, etc.  neuroéconomie et neuromarketing : prise de décision économique et les comportements de consommation

Les actions sont associées aux conséquences perceptives après répétitions = anticipations des percepts et actions (le goal saute avant le départ du ballon) Au lieu d’étudier la réponse cérébrale à une stimulation ou celle qui induit un comportement (unidirectionnel), on étudie les situations où action et perception sont étroitement liées dans le temps (la touche d’un piano et le son émis) = perspective d’énaction  influences interpersonnelles bidirectionnelles

2. La perception des visages et du regard Stimulus social très important : vecteur d’émotions, de prédictions intentionnelles, de personnalité, les nouveau-nés ont une attirance préférentielle, etc. La perception de la direction du regard (des yeux) est à la base de diverses fonctions sociales : regard mutuel détourn t regard suivre le regard partager l'attention théorie de l’esprit

3. L’empathie = théorie de l’esprit, mentalisation C’est identifier les états mentaux des autres : nous permet d’anticiper la réaction d’autrui (bienveillance, mensonge, etc.) perspective en première personne perspective en troisième personne (= appliquer la position égocentrique à autrui) Les opérations cognitives centrées sur l’agent (égocentriques) se font selon sa propre perspective (soi) ou selon celle de quelqu’un d’autre (théorie de l’esprit)

 voir autrui avec un doigt bloqué retarde notre réaction Ce qui arrive à autrui influence notre comportement, nos pensées

 déchargent quand l'animal se prépare à exécuter un mouvement  déchargent quand il observe quelqu'un d'autre exécuter la même action ou en avoir l'intention = neurones miroirs Les neurones de l’aire F5 du macaque (prémoteur = BA44 chez humain ?) Pas de preuve chez l’humain mais existence de « systèmes miroirs » (structures) 4. Les neurones miroirs et le système miroir

-un « système miroir » dans le gyrus temporal supérieur (1), le cortex prémoteur (2) et la jonction temporo-pariétale (3) Lorsqu’on se fait toucher ou lorsqu’on voit quelqu’un se faire toucher, nous activons : -les aires somesthésiques (carte somatotopique respectée)  simulation ?  imitation ?

Quand on imagine autrui impliqué dans des relations sociales (vs activités quotidiennes), activation :  du sillon temporal supérieur : système miroir ?  des cortex médian (précuneus et pré-frontal) : analyses des relations sociales ?

5. Les orientations politiques  les démocrates auraient un cortex cingulaire antérieur plus volumineux : empathie et émotion  les conservateurs auraient une amygdale droite plus volumineuse : système d’alerte régissant la peur, anxiété, méfiance Corrélation entre le volume de cortex (IRM) et les orientations politiques (échelle en 5 points)

Le dilemme du trolley : importance de l’émotion et/ou de la raison ? 6. Les jugements moraux Condition morale (vs sans morale) : frontal médian, cingulaire postérieur, gyrus angulaire  engagement émotionnel plus important ?