L’infertilité d’un couple Un couple d’adultes jeunes (20-25 ans), à fertilité normale, et désirant un enfant, a statistiquement une chance sur cinq de concevoir un enfant lors d’un cycle. Ce n’est qu’après au moins deux ans de vie commune sans enfant cependant désiré qu’on peut raisonnablement parler d’infécondité. 15% des couples sont inféconds et 4% définitivement stériles. L’infertilité d’un couple peut alors avoir des origines variées :
Comment détecter les causes d'infertilité et quelles sont les techniques employées pour y remédier ? Les cas de 4 couples A, B C et D ne pouvant pas concevoir d’enfants sont présentés 1 -Après avoir étudié les documents explicatifs (diapo 3, 4, 5 et 6) et les résultats de leurs analyses cliniques, trouver pour chaque couple quelle est la cause de l’infertilité 2 -utiliser les documents de référence pour proposer une solution à chaque couple 3 - Présenter les résultats sous forme d’un tableau
Examen des organes génitaux féminin par hystérographie L’hystérographie consiste à injecter un produit opaque aux rayons X par le col de l’utérus et à visualiser son passage dans les trompes.
Un sperme est dit fécondant si :
Données 15% des couples sont inféconds et 4% définitivement stériles. L’infertilité d’un couple peut avoir des origines variées : - des problèmes féminins : troubles de l’ovulation (20 à 35% des cas), l’obstruction ou l’altération des trompes (25 à 40%), infections des voies génitales, glaire cervicale défavorable aux spermatozoïdes, ... - des problèmes masculins : obstruction du canal déférent, sperme anormal (spermatozoïdes absents ou en nombre insuffisant = oligospermie, peu mobiles = asthénospermie, pourcentage trop élevé de spermatozoïdes anormaux = tératospermie, … Les spécialistes estiment que l’origine de l’infécondité d’un couple est féminine dans un tiers des cas, masculine dans 20%, mixte dans 20 à 45%. Enfin, dans 8 à 20% des cas, aucune cause anatomique ou physiologique n’est détectée. Bordas TS 1994
tests réalisés sur les spermatozoïdes. Données microscopiques permettant d’établir les spermocytogrammes
Analyse du sperme de Monsieur Albert Couple A : M Albert
Couple B Madame Bernadette L’hystérographie de Mme Bernadette Le médecin prescrit des examens sanguins pour réaliser un dosage quotidien de LH pendant un mois. Résultats dans le tableau ci-dessous Jour après les règles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 LH plasmatique (mUI/mL 5.5 7.2 8.2 7.1 6.8 5.8 6.4 6.2 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 LH plasmatique (mUI/mL) 6.5 5.6 5.9 5.4 6.3
Couple B Monsieur Bruno
Couple C hystorégraphie de madame Carole
Analyse du sperme de Monsieur Charles Couple C
Couple D hystérographie de Madame Diane
Couple D Monsieur Daniel
Quelques techniques d’aide médicale à la procréation L’insémination artificielle consiste à déposer des spermatozoïdes « préparés » dans la cavité utérine de la femme. Elle peut être réalisée avec le sperme du conjoint (IAC) ou avec le sperme d’un donneur (IAD). L’IAC est utilisée quand la qualité du sperme est insuffisante. Il faut alors améliorer ce dernier par certaines techniques physiques. Elle est aussi pratiquée lorsque la progression des spermatozoïdes est limitée par la qualité de la glaire cervicale. L’IAD est employée lorsque le sperme du conjoint est infertile. La fécondation in vitro et le transfert d’embryon (FIVETE). Une de ses indications principales est l’obstruction des trompes. Technique exposée dans le vidéogramme « Fécondation in vidéo ». Les ovaires sont stimulés par des injections d’hormones pour permettre la croissance et la maturation de plusieurs follicules. Le médecin ponctionne ensuite les ovocytes. Ce prélèvement se fait sous échographie et parfois sous anesthésie locale. Hors de l’utérus, les ovocytes et les spermatozoïdes (du conjoint ou d’un donneur) sont mis en contact dans une éprouvette pour la fécondation. Deux à trois jours plus tard deux à quatre embryons (en général) sont transférés dans l’utérus de la femme.
L’Injection Intra Cytoplasmique d’un Spermatozoïde (ICSI) est une technique récente qui consiste à injecter directement un spermatozoïde dans le cytoplasme d’un ovocyte, sous le microscope à l’aide d’une micro-aiguille.
La stimulation ovarienne par un traitement hormonal adapté, est pratiquée en cas de dysfonctionnement de l’ovaire et dans les protocoles de fécondation in vitro et d’insémination artificielle. Un exemple : Résultats d’un traitement au clomiphène. Le clomiphène est un analogue structural des oestrogènes et inhibe leur action en se fixant préférentiellement sur les récepteurs hypothalamiques. Le pic de LH réapparait ainsi que la production cyclique des hormones ovariennes. Il y a ovulation Le Clomiphène inhibe l’action des oestrogènes naturels sur le CHH: il lève le rétrocontrôle négatif exercé par les oestrogènes en prenant leur place sur les récepteurs hypothalamiques Il y a stimulation de l’hypophyse, pic de LH et ovulation
Voir livre Belin p 230, 231