L’UFC – QUE CHOISIR D'EURE & LOIR PRÉSENTE LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE DU DÉPARTEMENT 1 er juillet 2016 ACCÈS AUX SOINS
2 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE UN NÉCESSAIRE BILAN DE L’ACCÈS AUX SOINS EN EURE & LOIR Après avoir alerté une première fois sur la situation préoccupante de l’accès aux soins dans notre département en 2012, l’UFC – Que Choisir d'Eure & Loir réactualise son étude, pour connaître l’évolution de l’offre médicale en quatre ans. Pour prendre en compte les deux dimensions de l’accès aux soins (géographique et financière), trop souvent distinguées, l’UFC – Que Choisir a étudié conjointement la localisation et les prix pratiqués par les médecins de 4 spécialités : Généralistes ; Ophtalmologistes ; Pédiatres ; Gynécologues. Pour ces 4 spécialités, et pour toutes les communes du département, nous avons calculé l’offre de soins disponible, en retenant un temps de trajet maximal entre le domicile et le cabinet du médecin de 30 minutes pour les généralistes, et de 45 minutes pour les spécialistes.
3 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE UNE CLASSIFICATION DE L’OFFRE DE SOINS EN CINQ CATÉGORIES ET EN FONCTION DES TARIFS Les communes sont réparties en fonction de l’offre médicale disponible pour leurs habitants, par rapport à la moyenne nationale : Par rapport aux travaux du ministère de la santé, les critères sont plus restrictifs (une commune est en désert médical quand elle se situe au moins 60 % en dessous de la moyenne nationale, contre 30 % pour le ministère). Trois situations tarifaires sont étudiées : -l’aspect uniquement géographique, en prenant en compte tous les médecins, quels que soient leurs tarifs ; -L’aspect géographique et financier, en étudiant : l’offre disponible avec au maximum 40 % de dépassements, la seule offre au tarif de la sécurité sociale (sans dépassement d’honoraires).
4 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE UN INACCEPTABLE RECUL DE L’OFFRE MÉDICALE SUR NOTRE DÉPARTEMENT EN 4 ANS En se concentrant sur l’aspect géographique (tous médecins libéraux pris en compte), la fracture sanitaire s’est creusée dans notre département depuis 2012, notamment sous l’effet des départs de médecins en retraite non remplacés. Ainsi, 81 % des habitants du département ont vu leur accès aux médecins généralistes se dégrader en 4 ans, contre seulement 1 % qui l’ont vu s’améliorer. La situation est encore plus préoccupante pour les spécialistes étudiés. L’offre s’est réduite depuis 2012 pour : -32 % de la population pour les pédiatres ; -78 % de la population pour les gynécologues ; -4 % de la population pour les ophtalmologistes. Voyons ces tendances sur les cartes suivantes
5 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE EVOLUTION DE L’ACCÈS GÉOGRAPHIQUE AUX SOINS POUR LES GÉNÉRALISTES
6 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE EVOLUTION DE L’ACCÈS GÉOGRAPHIQUE AUX SOINS POUR LES PÉDIATRES
7 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE EVOLUTION DE L’ACCÈS GÉOGRAPHIQUE AUX SOINS POUR LES GYNÉCOLOGUES
8 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE EVOLUTION DE L’ACCÈS GÉOGRAPHIQUE AUX SOINS POUR LES OPHTALMOLOGISTES
9 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE LES DÉPASSEMENTS D’HONORAIRES, LA DOUBLE PEINE POUR LES PLUS MODESTES Au-delà de la proximité géographique, l’enjeu de l’accès aux soins est également financier. Si les dépassements d’honoraires imposés aux usagers sont trop élevés, une partie d’entre eux devra renoncer aux soins, notamment les personnes les moins bien couvertes par les complémentaires santé. Notre étude dresse l’état des lieux de l’accès aux soins, commune par commune, selon que l’usager peut ou non payer des dépassements d’honoraires. Observons les résultats sur les cartes départementales
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13 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE MÉDECINS GÉNÉRALISTES : DES DÉSERTS GÉOGRAPHIQUES, MAIS LES DÉPASSEMENTS SONT RARES Sous l’angle géographique, 12 % des Euréliens vivent dans un désert médical. Les médecins généralistes pratiquant peu de dépassements d’honoraires, la situation est proche quand on regarde seulement les médecins à tarif opposable : 14% de la population réside alors dans un désert médical. Parmi les villes de plus de 2000 habitants, la situation est la plus dégradée dans les communes de Nogent-le-Roi, St Rémy-sur-Avre ou encore St Lubin-des- Joncherets.
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17 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE PÉDIATRES : HORS DES VILLES, POINT DE SALUT Si l’on considère tous les pédiatres du département, 31 % des habitants vivent dans un désert médical. Ces spécialistes ne sont que rarement présents en dehors des villes principales. L’accès aux soins se détériore si l’on regarde seulement les médecins à tarif opposable : 71 % de la population vit alors dans un désert médical pour les pédiatres. Dans le département, l’offre au tarif de la sécurité sociale est la plus insuffisante dans les villes de Nogent-le-Rotrou, Brou et Senonches.
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21 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE GYNÉCOLOGUES : PAS À LA PORTÉE DE TOUTES LES BOURSES Aspect tarifaire mis à part, 21 % des Euréliens subissent un désert médical pour l’accès aux gynécologues. Les dépassements d’honoraires sont légion pour les gynécologues. C’est pourquoi la situation se dégrade fortement si l’on veut se faire soigner au tarif opposable : 94 % de la population vit alors dans un désert médical. L’accès aux gynécologues sans dépassement est le plus critique à Nogent-le- Rotrou, Brou ou encore à Senonches.
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25 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE OPHTALMOLOGISTES : UNE SPÉCIALITÉ EN TENSION En termes de fracture géographique, 27 % des Euréliens habitent un désert médical pour l’accès aux ophtalmologistes. En raison des dépassements d’honoraires très nombreux, l’offre de soins en ophtalmologie au tarif de la sécurité sociale est encore plus rare : 68 % de la population est alors concernée par un désert médical. Pour trouver un ophtalmologiste sans dépassement, les villes à éviter dans le département sont Brou, Tremblay-les-Villages ou encore Senonches.
26 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE FACE AU CREUSEMENT DE LA FRACTURE SANITAIRE, UN ÉLECTROCHOC S’IMPOSE Alors que la sonnette d’alarme avait été tirée par l’UFC – Que Choisir dès 2012, la situation n’a fait qu’empirer : L’accès géographique aux soins de ville se complexifie, pour les spécialistes, mais de plus en plus également pour les généralistes ; Les dépassements d’honoraires, toujours en progression, continuent de menacer l’accès aux médecins spécialistes. Les mesures jusqu’à présent mises en œuvre (Contrat d’accès aux soins pour tenter de réguler les dépassements, diverses mesures d’incitation pour lutter contre les déserts médicaux) ont fait la preuve de leur échec. La situation d’urgence sanitaire que nous connaissons impose un électrochoc, pour se donner les moyens d’enfin combler la fracture sanitaire.
27 LA CARTE DE LA FRACTURE SANITAIRE LES DEMANDES ET ACTIONS DE L’UFC – QUE CHOISIR L’UFC – Que Choisir d'Eure & Loir, décidée à rétablir l’accès de tous aux soins, intervient auprès des parlementaires du département pour obtenir : 1.La fermeture de l’accès au secteur 2 : les effets délétères du secteur 2 (dépassements d’honoraires libres) ne sont plus à prouver. Le Contrat d’accès aux soins (dépassements encadrés) ne pourra produire ses effets que s’il cesse d’être facultatif, pour devenir le substitut du secteur 2 dont l’accès doit être fermé. Les aides publiques aux médecins doivent être réorientées vers les seuls médecins en secteur 1. 2.Un conventionnement sélectif des médecins : toute nouvelle installation dans un territoire où l’offre est surabondante ne doit pouvoir se faire qu’en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires), ce qui permettra une meilleure répartition géographique des médecins. Par ailleurs, l’UFC – Que Choisir met à disposition de tous une carte interactive gratuite, disponible sur qui permet à chacun de tester l’offre médicale accessible depuis sa commune.