LA GROSSESSE EXTRA - UTERINE.

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Transcription de la présentation:

LA GROSSESSE EXTRA - UTERINE

I DEFINITION

La grossesse extra-utérine (GEU) correspond à l'implantation de trophoblaste en dehors de la cavité utérine , le plus souvent dans la trompe, rarement dans l'ovaire ou la cavité péritonéale.

II EPIDEMIOLOGIE

1-On constate une augmentation de la fréquence des GEU, avec un taux qui a pratiquement triplé au cours de ces deux dernières décennies (1, 6 à 2% des grossesses). 2-Dans les pays développés, le problème n'est plus essentiellement lié à la mortalité maternelle, mais au risque d'infertilité. 3-L'avènement de la cœlioscopie, puis de l'échographie notamment par voie end vaginale, ainsi que du dosage rapide de l'hormone gonadotrophique chorionique (hCG), a complètement modifié la démarche diagnostique, le pronostic vital et le traitement de la GEU.

III FACTEURS DE RISQUE

1- Antécédents d’infections sexuellement transmissibles. 2-Antécédent de chirurgie abdomino-pelvienne. 3- Le Tabac. 4- La contraception microprogestative . 5- Le DIU .

VI PHYSIOPATHOLOGIE

Deux hypothèses principales permettent de différencier : - les GEU organiques : le transit de l'œuf serait ralenti par des perturbations de la musculature tubaire et de la ciliation de l'épithélium. Ces anomalies seraient les séquelles de processus infectieux (salpingites, adhérences péri tubaires après péritonite, appendicectomie ou intervention gynécologique) ; les GEU fonctionnelles, conséquence d'une perturbation fonctionnelle du transit tubaire (influence hormonale à l'origine d'un ralentissement du transport de l'œuf, à l'origine d'une nidation ectopique) .

V Diagnostic positif

A - Forme typique

Interrogatoire : SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE 1-Douleurs pelviennes présentes dans 90 % des cas s'accentuant depuis quelques jours, latéralisées, à type de coliques 2- Métrorragies: classiquement noirâtres ou sépia, généralement peu abondantes . 3- Retard de règles (aménorrhée) elle se rencontre dans 70% des cas . 4-Malaises, lipothymies . 5-Signes sympathiques de grossesse : nausées, vomissements, tension mammaire .

Examen clinique : -Douleur latéralisée à la palpation abdominale -Au toucher vaginal, l'utérus est moins gros que l'âge supposé de la grossesse, il existe une masse latéro-utérine douloureuse, et le cul-de-sac de Douglas est sensible (signant déjà un épanchement débutant).

B - Formes atypiques

A- La rupture cataclysmique de grossesse extra-utérine La rupture cataclysmique de GEU est une urgence chirurgicale. Tableau classique de choc hémorragique par hémopéritoine avec : - une tension artérielle abaissée mais pas toujours de façon nette ; - un pouls accéléré ; - une défense à la palpation abdominale ; - au TV : " cri du Douglas ".

B- Hématocèle enkystée L'hématocèle enkystée est une forme rare, correspondant à une rupture ancienne et évoluant à bas bruit. - À l'interrogatoire : douleurs pelviennes évoluant depuis plusieurs jours ou semaines, métrorragies, parfois épisodes syncopaux. - À l'examen clinique : défense sous ombilicale inconstante, cul-de-sac de Douglas bombé, hyperalgique au TV.

VI EXAMENS COMPLEMENTAIRES

A Dosage des β hCG plasmatiques

L'hCG est une hormone glycoprotéique complexe secrétée dans le sang maternel par le blastocyste avant même le stade d'implantation. Elle est composée de deux sous unités : alpha et bêta. le taux de bêta-hCG double en 48 heures si la grossesse est évolutive. Une grossesse anormale (non évolutive ou ectopique) doit être suspectée si l'hCG n'augmente pas d'au moins 66% en 48 heures. Le résultat de ce dosage doit toujours être confronté aux images échographiques. Il est habituel d'observer un sac ovulaire intra-utérin pour un taux de bêta-hCG supérieur ou égal à 1.000mUI/ml lorsqu'on réalise une échographie par voie endovaginale. dans le cas contraire, une GEU sera fortement suspectée.

B Échographie pelvienne

Voie sus-pubienne Signes indirects de GEU : 1-vacuité utérine qui correspond à l'absence de sac gestationnel normalement visible à partir de 5 semaines d'aménorrhée. 2-épanchement liquidien dans le cul-de-sac de Douglas : plage anéchogène de taille variable située en arrière de l'utérus.

Signes directs de GEU : masse latéro-utérine non spécifique, hétérogène, qui sera mieux analysée par voie endovaginale.

Voie endovaginale Signes indirects : - vacuité utérine confirmée, mais possibilité d'une image de pseudo-sac ; - épanchement liquidien dans le cul-de-sac de Douglas : image anéchogène rétro utérine.

Les signes indirects

Signes directs. La GEU peut prendre différents aspects : sac gestationnel typique en dehors de la cavité utérine : lacune ovalaire ou arrondie de diamètre variable, cerclée par un anneau dense, fortement échogène .

VII- Diagnostics différentiels

Le diagnostic de GEU devra toujours être évoqué chez une femme en âge de procréer présentant des métrorragies ou des douleurs pelviennes, avec ou sans contexte d'aménorrhée. Le dosage des bêta-hCG doit alors être systématique. Il pourra s'agir également : 1- D'un avortement spontané précoce . 2- D'une GIU évolutive très précoce (moins de 5 semaines d'aménorrhée (SA)). Autres diagnostics différentiels : 3- Torsion d'annexe . 4- Salpingite . 5- une appendicite aigue .

VIII Traitement

Le traitement de la GEU a beaucoup évolué au cours des dix dernières années. Ses objectifs sont : - Supprimer la GEU . - Limiter le risque de récidive . - Préserver la fertilité. 1- TRAITEMENT CHIRURGICAL La cœlioscopie réalisée à visée diagnostique et thérapeutique est la technique de choix pour le traitement des GEU. Actuellement, 85% des GEU sont traitées par chirurgie cœlioscopique. * Des contre-indications au traitement cœliochirurgical existent cependant, faisant préférer la laparotomie : Hémopéritoine massif . État hémodynamique instable . GEU interstitielle . Hématocèle enkystée. * Les GEU précocement interrompues ou précocement dépistées permettent d'envisager soit une abstention, soit un traitement médical par méthotréxate

1- TRAITEMENT CHIRURGICAL - La cœlioscopie réalisée à visée diagnostique et thérapeutique est la technique de choix pour le traitement des GEU. - actuellement, 85% des GEU sont traitées par chirurgie cœlioscopique. - Des contre-indications au traitement cœliochirurgical existent cependant, faisant préférer la laparotomie . 1- Hémopéritoine massif . 2- État hémodynamique instable . 3- GEU interstitielle . 4- Hématocèle enkystée.

A –Cœliochirurgie Traitement conservateur : salpingotomie * Indications : chez les patientes jeunes désirant une grossesse ultérieure ; quand la trompe atteinte n'est pas trop altérée ; quand la trompe controlatérale présente un aspect fonctionnel défavorable; * Technique : l'intervention consiste à ouvrir la trompe, à aspirer l'œuf et à faire la toilette péritonéale (césarienne tubaire). Traitement non conservateur : salpingectomie patiente de plus de 40 ans ne souhaitant plus d'enfant ; trompe controlatérale saine ; récidive homolatérale de GEU ; GEU survenant sur une trompe pathologique antérieurement connue.

B – Laparotomie La chirurgie peut, de la même façon, être conservatrice ou radicale. * Elle ne reste légitime que dans trois indications : Hémopéritoine avec instabilité hémodynamique . Contre-indications à la cœliochirurgie: patientes . multiopérées, pelvis " gelés ", antécédents de syndrome adhérentiel majeur . Opérateur non expérimenté ou matériel cœlioscopique insuffisant. * Elle peut également être proposée dans les localisations inhabituelles de GEU : interstitielles, abdominales ou ovariennes après échec du traitement médical.

2- TRAITEMENT NON CHIRURGICAL Abstention thérapeutique - L'abstention thérapeutique est proposée dans certains cas de suspicion de GEU à taux de bêta-hCG très bas, chez des patientes asymptomatiques. - Elle nécessite une compréhension et une adhésion parfaites de la patiente. - Une diminution du taux des bêta-hCG doit être observée à 48 heures et ces dernières seront contrôlées jusqu'à négativation. Traitement par méthotrexate Indications - Patientes peu symptomatiques ou asymptomatiques. - État hémodynamique stable et hématocrite stable. - Taux d'hCG plasmatique inférieur ou égal à 5.000mU/ml. - Pas d'hémopéritoine ou hémopéritoine de moins de 100cm3 à l'échographie. - Hématosalpinx dont la taille ne doit pas dépasser 3 à 4cm. - Absence d'activité cardiaque visible à l'échographie.