Les maladies et autres ennemis du riz sauf les insectes

Résumé Les maladies du riz peuvent constituer une contrainte majeure à la production du riz et les sont causées pour la plupart par des champignons, des bactéries, ou des virus. Elles se manifestent par un rabougrissement, un changement de couleur, un flétrissement et/ou un développement anormal de certains organes.

Objectifs du cours A la fin de ce cours, les apprenants doivent connaitre: - Les principales maladies du riz en général - Les causes et les symptômes des principales maladies du riz - Les différentes méthodes de gestion intégrée des principales maladies du riz - Les symptômes et méthodes de gestion des ennemis du riz sauf les insectes

1.Introduction générale Il existe trois maladies principales du riz de bas-fond, la pyriculariose, le virus de la panachure jaune et la bactériose. Les causes et les symptômes de ces maladies se manifestent de façon différentes. La gestion intégrée de ces maladies du riz est une combinaison de différentes méthodes de lutte en vue de les maîtriser de façon rentables tout en respectant l’environnement. Elle se résume en un système de régulation des populations pathogènes. Ce système utilise toutes les techniques et méthodes appropriées, de façon aussi compatible que possible, afin de maintenir ces populations à des niveaux où elles ne causent pas de dégâts économiques.

1.1Les principales maladies du riz en général Les maladies du riz les plus connues et les plus sévères sont : CatégorieNom de la maladie Agents pathogènes Noms scientifiquesNature Affections majeuresPyriculariose - Magnaporthe grisae - Pyricularia oryzae - Champignon imparfait Marbrure jauneRYMVVirose Flétrissement bactérien -Xanthomonas oryzae pv. oryzae Bactérie

1.2 Autres maladies du riz CatégorieNom de la maladie Agents pathogènes Noms scientifiquesNature Affections secondaires Taches brunes Drechsiera oryzae Bipolaris oryzae Champignon parfait Échaudage foliaire Gerlachia oryzae Monographella albescens Champignon imparfait Champignon parfait Flétrissement des gaines Rhizoctonia solani Thanatephorus cucumeris Champignon stérile Champignon parfait Affections mineures Faux charbon Ustilaginoidea virens c. Oryza sativa Champignon imparfait Champignon parfait Gigantisme Fusarium moniliforme Gibberalla fujikuroi Champignon imparfait Champignon parfait CercosporioseCercospora oryzaeChampignon imparfait Pourriture des gainesAcrocylindrium oryzaeChampignon imparfait Galle blancheCorallocytostroma oryzaeChampignon imparfait Décoloration des gaines Complexe de champignons Champignons imparfaits Maladie des chaumes Complexe de champignons Champignons imparfaits Stries bactériennesXanthomonas oryzaeBactérie

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1. La pyriculariose 1.1. Définition de concept La pyriculariose [a]: Maladie qui se traduit par un pourrissement de la base des panicules (pyriculariose du cou) et au niveau des nœuds des tiges (pyriculariose des nœuds). Lorsqu’elle attaque le cou de la panicule, elle bloque la migration des éléments nutritifs vers les grains Images du paddy attaqué par la pyriculariose [1]

-Elle est causée par un champignon (Pyricularia oryzae) qui survit entre les cultures en se logeant sur les tiges de riz infectées ou sur les graines - Il peut infecter les feuilles, les nœuds et l’inflorescence, en particulier la base de la panicule. Il peut détruire radicalement les feuilles et les plantes entières - Lorsqu’elle attaque le cou de la panicule, elle bloque la migration des éléments nutritifs vers les grains 1.2. Les causes de la pyriculariose Photo du Pyricularia oryzae [2]

Les symptômes se caractérisent: -Sur les feuilles par des lésions de formes ovales, à centre gris entouré d’un liséré brun à rouge sombre avec la diminution de la photosynthèse et par conséquent celle du rendement -Sur la base de l’épi, la maladie s’attaque aux tissus occasionnant un basculement et une rupture de l’épi - Sur la tige, la maladie provoque le ramollissement des tissus au niveau des noeuds, qui se brisent, occasionnant des dégâts variés selon les stades de développement 1.3. Les symptômes de la pyriculariose

1.4. Méthodes de gestion du pyriculariose Pour contenir cette maladie, on peut : -Planter des variétés résistantes -Utiliser des semences saines et propres -Submerger la parcelle en permanence dans 10 à 15 cm d’eau - Limiter les doses d’engrais azoté -Eviter les semis tardifs -Appliquer un fongicide en cas de pyriculariose des feuilles

Test partiel1

2. La marbrure jaune La marbrure jaune [b]: Encore appelée RYMV (Rice Yellow Mottle Virus en anglais) elle est une virose. C’est une maladie qui se traduit par un jaunissement qui débute par une alternance de plages jaunes et vertes donnant un aspect marbré aux feuilles. Images du paddy attaqué par la marbrure jaune [ 3] 2.1. Définition de concept

La marbrure jaune est transmise d’une plante malade à une plante saine soit: -Par des insectes vecteurs du groupe des coléoptères (Sesselia pusilla, Chaetocnema spp, Aulacophora africana, Trichispa sericea et Dicladispa viridicynea) -A travers les blessures causées par exemple par les façons culturales (repiquages, sarclages, etc.) - Mécaniquement ; le simple fait de toucher des plantes infectées puis des plantes saines peut faire évoluer la maladie Les causes de la marbrure jaune Images du coleoptère du type Sesselia pusilla,[4]

Les principaux symptômes de cette virose sont : -Feuilles tachetées jaune clair -Des talles chétives et rabougries -Une floraison non synchronisée -Stries jaunâtres sur les feuilles - Les panicules sont malformés, n’émergent pas complètement -Les graines sont stériles 2.3. Les symptômes de la marbrure jaune

2.4. Méthodes de gestion de la marbrure jaune L’infection à la marbrure jaune du riz peut se combattre par : -La destruction des adventices et résidus de récolte qui peuvent servir de réservoir d’agents pathogènes et d’insectes-vecteurs -Le semis/repiquage synchronisé pour éviter l’accumulation d’insectes nuisibles qui peuvent transmettre la panachure jaune -La diversification des variétés sur une parcelle -Le déplacement des pépinières -La réduction d’apport d’azote sur les parcelles -L’utilisation des variétés résistantes ou tolérantes à la marbrure jaune

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3. Flétrissement bactérien Flétrissement bactérien [C] : Troisième maladie majeure du riz en Afrique de l’Ouest, elle est confinée dans les zones du Sahel.Elle provoque sur les feuilles de paddy des stries transparentes, très visibles à la lumière Images du paddy attaqué par le flétrissement bactérien [5] 3.1. Définition de concept

-Le flétrissement bactérien est causée par Xanthomonas oryzae pv. Oryzae - Connues sous le nom de raies bactériennes, elle est favorisée par le vent, les orages ou par une nutrition minérale déséquilibrée. 3.2 Les causes du flétrissement bactérien Image de bactérie de type Xanthomonas oryzae pv. Oryzae[6]

Les principaux symptômes de cette maladies sont : -Les feuilles présentent des tries transparentes très visibles à la lumière. Ces lésions se dessèchent plus tard et deviennent brunes et opaques - Dans les cas graves, l’ensemble de la parcelle donne l’impression d’avoir été grillé 3.3. Les symptômes du flétrissement bactérien

L’infection flétrissement bactérien peut se combattre par: -L’utilisation des variétés de riz résistantes au flétrissement bactérien - La destruction des souches de riz, des plantes hôtes des vecteurs pour éviter l’accroissement des agents pathogènes et pour interrompre le cycle de vie des insectes-vecteurs 3.4. Méthodes de gestion du flétrissement bactérien

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Autres ennemis du riz sauf les insects

1. Les nématodes Les nématodes [d] : Petites créatures ressemblant à des vers qui vivent dans le sol où ils parasitent les animaux ou les plantes. En Afrique tropicale, ils créent de sérieux dégâts en se nourrissant des tiges et des feuilles des jeunes plants Image de nématodes [7] 1.1. Définition de concept

Les symptômes des nématodes se manifestent : -Par des feuilles plus courtes, enroulées et tachetées de points blancs -Les nématodes peuvent survivre dans les grains pendant deux ou trois ans 1.2. Les symptômes des nématodes Paddy attaqué par les nématodes [8]

1.3. Méthodes de gestion des nématodes Les semences étant la principale cause de multiplication des nématodes, on peut juguler cette infection en immergeant les semences dans de l’eau à 55–61°C (pas plus chaude) pendant 10 à 15 minutes

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2. Les rongeurs Les rongeurs [e] : animaux indigènes comme les rats qui attaquent à tous les stades de croissance des plantes et ils s’en prennent aussi aux grains stockés Image de rongeurs [9] 2.1. Définition de concept

-Apparition de petites déjections noires (les matières fécales) -Odeur tout à fait caractéristique (surtout due à leur urine). Cela rappelle une odeur d'ammoniaque -Tâches huileuses le long des planchers, murs, tuyaux et trous où ils passent. Paddy attaqué par les rongeurs [10 ] 2.2. Les symptômes des rongeurs

-Le respect d’une hygiène générale dans les champs, dans les bâtiments et dans leurs alentours -Nettoyage des digues, les levées et les canaux d’irrigation et de drainage, en bouchant leurs terriers et en supprimant toute nourriture qui pourrait les attirer autour des bâtiments ainsi que les grandes herbes 2.3. Méthodes de gestion des rongeurs

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3.1. Définition de concept Les oiseaux [f] : Ensemble des espèces existantes possédant des plumes. Ils mangent les graines semées à la volée, perturbent les jeunes plants repiqués et mangent les grains de riz. Images d’oiseaux [11] / [15] 3. Les oiseaux et les escargots

-Utiliser des dispositifs qui les effraient (catapultes, filets pour oiseaux, épouvantails) -Dans les semis directs, recouvrir les semences de terre. -Eviter de planter ou de récolter hors saison pour que les parcelles ne deviennent pas la cible des oiseaux Dispositifs de contrôle des oiseaux [12 ] 3.2. Méthodes de gestion des oiseaux

4.1 Définition des concepts Les escargots [g] : mollusque qui mangent les grains germés dans les semis mis en eau ainsi que les jeunes plants repiqués, ce qui en réduit le peuplement. Image d’escargot [13] 4. Les oiseaux et les escargots

-La lutte se fait au cours des 10 premiers jours dans les champs repiqués et des 21 premiers jours dans les champs de semis humides - On peut lutter contre les escargots en drainant le champ pendant les premières semaines Méthodes de gestion des escargots Image de drainage [14]

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Test final

[1]: [2]: a=X&ved=0ahUKEwjx8rCn68rOAhVGwxQKHWjjAYQQ_AUIBigB [3]: urce=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjuvI7L1MXOAhXCshQKHQ38BtoQ_AUIBygC#tbm=isch&q=images+du+paddy+atta qu%C3%A9+par+la+La+marbrure+jaune+&imgrc=E_uhh6Bm7mX9fM%3A [4]: hUKEwiwODH68XOAhWHzRQKHaBICdIQ_AUICCgB#imgrc=qVj8fcJYxOhSlM%3A [5]: urce=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjuvI7L1MXOAhXCshQKHQ38BtoQ_AUIBygC#tbm=isch&q=RIZ+paddy+attaqu%C3 %A9+par+le+fl%C3%A9trissement+bact%C3%A9rien+&imgrc=jFiKF59rw8xb6M%3A [6]: lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi1qO2S9sXOAhUF8RQKHdqwAnYQ_AUIBigB#tbm=isch&q=Xanthomonas+oryzae+pv.+ Oryzae&imgrc=V-UQi1VPruu9yM%3A [7]: [8]: 366&bih=635&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjoi_fUzMjOAhWGaRQKHZ6LBMEQ_AUIBigB#tbm=isch&q=feuille +de+riz+attaqu%C3%A9+par+les+n%C3%A9matodes&imgrc=ceajvmGSZYrXQM%3 [9]: Anihouvi (2016), cours de stockage des produits agricole, Fsa, Abomey calavi [10]: [11]: [12]: Bert M., Michiel de Vries (2014) Améliorer la riziculture de bas-fonds - Conseils pratiques de gestion à l’usage des petits paysans en Afrique tropicale, Fondation Agromisa et CTA, Wageningen [13]: [14] [15]: Source images

Sources définitions [a]: Wopereis et al. (2008) Curriculum APRA-GIR : Manuel technique, Pp [b]: Wopereis et al. (2008) Curriculum APRA-GIR : Manuel technique, Pp [c]: Wopereis et al. (2008) Curriculum APRA-GIR : Manuel technique, Pp [d] : Bert M., Michiel de Vries (2014) Améliorer la riziculture de bas-fonds - Conseils pratiques de gestion à l’usage des petits paysans en Afrique tropicale, Fondation Agromisa et CTA, Wageningen [e] : Bert M., Michiel de Vries (2014) Améliorer la riziculture de bas-fonds - Conseils pratiques de gestion à l’usage des petits paysans en Afrique tropicale, Fondation Agromisa et CTA, Wageningen [f] : Bert M., Michiel de Vries (2014) Améliorer la riziculture de bas-fonds - Conseils pratiques de gestion à l’usage des petits paysans en Afrique tropicale, Fondation Agromisa et CTA, Wageningen