L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Avant les vacances, nous sommes allés à l’exposition « nous sommes les robots » au 180. Nous nous sommes déjà rendus au 180 en Septembre, pour voir une exposition de Claude Lévêque. Cette fois-ci, l’exposition comptait plusieurs œuvres de différents artistes, mais toutes respectaient un même thème : « Nous sommes les robots ». Mais pourquoi cette thématique ?
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Voilà pourquoi : les œuvres de cette exposition sont réalisées à partir d’une machine ou d’un protocole mécanisé. Toute l’exposition est donc basée sur la mécanique. Or, les machines et les protocoles ont été crées par les artistes, donc des humains. Mais qu’est-ce qu’un protocole ? Nous avions souvent entendu ce mot en physique-chimie lors des expériences, par exemple. Un protocole peut être défini comme le déroulement d’une expérience scientifique, mais aussi comme l’ensemble des règles à suivre pour réaliser une œuvre. Ainsi, si plusieurs artistes suivent le même protocole, les résultats seront quasiment identiques.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Nous allons maintenant parler de la visite en elle-même : la première chose que nous avons vu en entrant dans la pièce, c’était un piano droit blanc. Quelques instants plus tard, nous nous sommes tous rendus compte qu’il jouait… Tout seul ! Des pianos comme ça, j’en ai déjà vu : sur la place de la cathédrale, à l’intérieur du café Paul, il y en a un qui joue également tout seul. Il y avait bien sûr d’autres œuvres, accrochées au mur cette fois : il semblait que l’une d’elle était un véritable vinyle, des sacs cousus, et une œuvre dont nous pensions qu’elle avait été réalisée à la machine. Un petit bureau était incrusté dans le mur. Et enfin, une horloge. Cette horloge n’avait à première vu rien d’exceptionnel, on ne pensait même pas qu’elle faisait partie de l’exposition. Et bien pourtant si, car elle avait la particularité de fonctionner deux fois plus vite qu’une simple horloge ! Les murs ont été peints en blanc, et avec le piano blanc, la pièce était très lumineuse et c’était presque éblouissant. J’ai aussi eu l’impression que la pièce était plus spacieuse que la dernière fois.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Cependant, nous ne devions présenter qu’une seule œuvre. Le choix a été plutôt difficile, par conséquent nous allons en présenter deux, et nous justifierons nos choix ensuite. Pour la première, il s’agit du piano blanc. Ce piano Yamaha est un piano ordinaire pour les professionnels, d’où le système servant à enregistrer les morceaux, mais sinon il n’a rien de spécifique. Le piano a été emprunté au FRAC Champagne-Ardenne.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Il est cependant relié à un ordinateur, posé sur le bureau de l’autre côté de la pièce, et il fonctionne grâce à un programme très complexe. Si complexe que si on regarde le programme, on ne peut pas savoir à l’avance quel son va en sortir. En fait, lorsque quelqu’un tape : «Nous sommes les robots » sur l’ordinateur, le piano se met à jouer. Cela veut donc dire que chaque lettre a sa note associée. On sait que pour qu’un piano puisse fonctionner, on a besoin : -du piano -d’une partition -d’un interprète Or si personne n’est présent pour travailler, le piano ne fonctionne pas.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Nous avons tout d’abord choisi de présenter le piano, car en ce qui concerne cette œuvre, il ne s’agit pas seulement d’art visuel : l’art visuel et l’art du son coexistent. De plus, il est surprenant de voir un instrument jouer tout seul !
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Ensuite, nous avons choisi de présenter l’œuvre « papier millimétré ». Cette œuvre-ci représente une succession de trais horizontaux et verticaux. On peut penser qu’ils ont été faits à la machine, car le geste est mécanique, mais non : ce travail titanesque a été réalisé par Eric Baudart, à la main. Si on fait attention, les points de départ et de fin ne sont pas les mêmes : il y a quand même quelques irrégularités et imperfections. Ces traits n’ont pas été tracés au crayon, ce sont des coupures faites au cutter. Ces coupures sont faites tous les millimètres, cela marque une certaine régularité. Pourtant le travail est quand même irrégulier : l’irrégularité est due à la variation de la force exercée sur le papier.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Au départ, l’œuvre se voulait représentative d’une image, mais cela était humainement impossible ! Papier millimétré n’est donc pas la réalisation d’une image, mais la réalisation d’un geste mécanique. Cette œuvre fait penser à une carte grâce à ses idées de relief et de creux. Il a fallu une dizaine d’heures de travail pour réaliser Papier millimétré. Eric Baudart a suivi un protocole, et ce protocole qu’il applique est ici plus important que la forme de l’œuvre. Nous avons choisi cette œuvre car c’est cette œuvre-là qui nous à fait le mieux comprendre à nous deux le sens de l’exposition.
L’exposition « Nous sommes les robots » au 180 Voilà, notre article est fini. Nous vous retrouvons donc la semaine prochaine, et en attendant, joyeuses fêtes à tous !!