INFECTIONS URINAIRES DE L’ENFANT Dr D.COMTE
Épidémiologie Fréquente en pédiatrie Affecte 1% des enfants < 2 ans Prédominance du sexe en fonction de l’âge
Recommandations Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique de la Société Française de Pédiatrie Et Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française
Diagnostic : examen d’urines… BU VPN 90% Enfant < 3 mois Sexe masculin ATCD PNA, uropathie Fièvre isolée > 39°C depuis plus de 48h Recueil par poche, temps de pose < 30 min + hémoculture (1 série)
Diagnostic : examen d’urines… BU puis ECBU si leuco ± nitrites Germes dépourvus de nitrate réductase : cocci gram + ( staphylocoque, streptocoque, entérocoque ) BGN aérobie ( Pseudomonas, Acinetobacter ) Exceptions : NRS < 1 mois, neutropénie, sepsis – Indispensable pour confirmer le diagnostic – Indispensable pour adapter l’antibiothérapie – Contrôle inutile après traitement Leucocyturie ≥ / ml Hématurie ≥ 10 4 / ml Germe unique ≥ 10 4 UFC / ml Échographie rénale NFS, CRP, iono
PNA et IU fébrile Jusqu’au résultat de l’antibiogramme (2 à 3 jours en général puis relai par traitement oral pour une durée moyenne de 10 jours) Enfant hospitalisé < 3 mois, sepsis sévère, uropathie Cefotaxime 50 mg/kg/8h IV (sans dépasser 6g) Ou Ceftriaxone 50 mg/kg x 1/jour en IV 30 min sans dépasser 2g Ou Amikacine 30 mg/kg en 1 injection IV sur 30 min Pour les enfants hospitalisés privilégier Céfotaxime pour un moindre impact écologique escompté ± Traitement
Enfant de plus de 3 mois consultant en cabinet IM : Ceftriaxone Oral Céfixime 4 mg/kg 2 fois par jour Récupération rapide ECBU pour adaptation germes résistants et rétrocession 3 mois Fièvre d’installation récente Pas d’ATCD d’uropathie Pas d’ATCD d’infection urinaire Pas d’antibiothérapie récente
Cystites Oral -Amox + ac clavulanique 80 mg/kg/j en 3 prises (sans dépasser 3 g/j) -Cotrimoxazole : sulfamétoxazole 30mg/kg/j + triméthoprime 6 mg/kg/j en 2 prises sans dépasser la dose adulte -Céfixime 4 mg/kg 2 fois par jour sans dépasser forme adulte Privilégier Amox® et Bactrim® (céphalosporines sélectionnent E.Coli BLSE) Durée ttt 5 jours, adapter à la clinique et à l’antibiogramme
Relai antibiotique dans les PNA selon l’antibiogramme Archives de Pédiatrie 2015;22:
Et après ? PNA (IU fébrile) ✚ Cystographie rétrograde + clichés urètre postérieur dès 1 er épisode Avis uro-pédiatre Cystographie rétrograde au 2em épisode avis- uro-pédiatre avant tout examen complémentaire Quelquesoit l’âge Avant l’âge de la propreté Après l’âge de la propreté
Et après ? IU basse ✚ Avis uro-pédiatre avis- uro-pédiatre avant tout examen complémentaire Dépistage des troubles mictionnels Quelquesoit l’âge Avant l’âge de la propreté Après l’âge de la propreté
Trouble mictionnel Entre dans le cadre des dysfonctionnements vésico-sphinctériens Définie par une absence de relâchement du sphincter strié pendant la miction Avec un examen neurologique normal et l’absence d’anomalie anatomique Dyssynergie vésico- sphinctérienne Immaturité vésicale
Clinique Tous les signes de l’immaturité vésicale : – Pollakiurie, impériosités, attitudes d’accroupissement Les signes plus spécifiques : la dysurie – Difficile à retrouver à l’interrogatoire – Jet mictionnel saccadé – Notion de poussée abdominale Constipation terminale : très fréquente – À rechercher systématiquement – Souvent au second plan – Aggrave les troubles mictionnels
L’examen clinique Il doit être normal Examen neurologique +++ – Recherche d’un dysraphisme occulte – Anomalie orthopédique : pied creux, inégalité de longueur – Examen neurologique des membres inférieurs – Troubles trophiques des membres inférieurs – Sensibilité périnéale, tonus sphinctérien Consultation urologique au moindre doute
Immaturité vésicale Hyperactivité contractile du détrusor Miction explosive et impérieuse Par retard de l’installation de l’axe inhibiteur sous cortical avec hyperactivité réflexe du détrusor
Dyssynergie vésico-sphinctérienne Rôle de l’apprentissage de la propreté : – Trop précoce, installation trop précoce sur les toilettes Rôle de l‘éducation : surtout chez la fille – Miction jambes serrées, ne pas s’asseoir sur les toilettes, ne pas uriner dans un lieu public Rôle de facteurs héréditaires ?
Étiologie Évolution d’une immaturité vésicale : Instabilité vésicale Augmentation du tonus du plancher pelvien Augmentation de la sollicitation du détrusor aggravation
Les risques évolutifs Petite vessie hyperactive : – Conséquence d’une immaturité vésicale ancienne – Vessie à haute pression – Infections urinaires, dilatations du haut appareil Grande vessie rétentionniste : – Stase vésicale chronique, risque évolutif majeur – Mictions rares et paresseuses – Au maximum syndrome de Hinman avec retentissement sur la fonction rénale
Le diagnostic Il repose essentiellement sur la débitmétrie Couplée à un électromyogramme du plancher pelvien par électrodes collées périnéales Avec mesure du résidu post mictionnel
Les électrodes périnéales
Examen complété par une mesure du résidu post mictionnel - bladder scan - échographie
Débit-métrie EMG normale Courbe de débit régulière Bon débit Renforcement post mictionnel de l’EMG Silence électrique permictionnel Absence de résidu post mictionnel au Bladder Scan
Dyssynergie vésico-sphinctérienne Courbe de débit amortie et saccadée Renforcement de l’EMG pendant toute la miction Résidu post mictionnel important au Bladder Scan
Le traitement Rééducation périnéale avec biofeed back : – Grande efficacité supérieure à 90% Hygiène mictionnelle : – Mictions régulières ( calendrier mictionnel ) – Détendues – sans poussée abdominale Traitement de la constipation associée : – Hygiéno-diététique ± mucilages leve r 10h (récréation ) Midi15 h (récréation ) goutercouche r lundiXXX mardi mercrediXX jeudi Vendredi samedi dimanch e
Quand faut-il consulter ? A 3 ans, mon enfant n’est pas propre dans la journée A tout âge, mon enfant a des infections urinaires