Prévalence de l’insomnie

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Transcription de la présentation:

Prévalence de l’insomnie Environ 20 % de patients en médecine de soins primaires rapportent d’importantes plaintes de sommeil1 Parmi les adultes (≥ 18 ans) 2-4: ~ 40 % rapportent ≥ 1 symptôme d’insomnie 3 fois par semaine 20 % sont insatisfaits de leur sommeil 10 à 13 % répondent aux critères de l’insomnie L’insomnie est plus fréquente chez les femmes, les adultes d’âge moyen et les sujets âgés ainsi que chez les personnes dont la santé physique ou psychologique est mauvaise2 L’insomnie est l’un des problèmes les plus fréquents en médecine de première ligne. Environ 20 % des patients en médecine de soins primaires rapportent d’importantes plaintes de sommeil1. L’insomnie touche tous les segments de la population, y compris les enfants et les personnes âgées. Bien que les estimations précises varient en fonction des définitions et de la méthodologie, environ 40 % des adultes (≥ 18 ans) rapportent au moins un symptôme d’insomnie 3 fois par semaine, 20 % sont insatisfaits de leur sommeil et environ 10 à 13 % répondent aux critères de l’insomnie2-4. L’insomnie est plus fréquente chez les femmes, les adultes d’âge moyen et les sujets âgés ainsi que chez les personnes dont la santé physique ou psychologique est mauvaise2. Les difficultés d’endormissement sont plus fréquentes chez les jeunes adultes, et les problèmes de maintien du sommeil deviennent plus fréquents chez les adultes d’âge moyen et chez les sujets âgés5. Références : Simon GE, VonKorff M. Prevalence, burden, and treatment of insomnia in primary care. Am J Psychiatry. 1997;154(10):1417-1423. Morin CM, LeBlanc M, Belanger L, Ivers H, Merette C, Savard J. Prevalence of insomnia and its treatment in Canada. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548. Morin CM, LeBlanc M, Daley M, Grégoire JP, Mérette C. Epidemiology of insomnia: Prevalence, self-help treatments, consultations, and determinants of help-seeking behaviors. Sleep Med. 2006;7(2):123-130. Ohayon MM. Epidemiology of insomnia: What we know and what we still need to learn. Sleep Med Rev. 2002;6(2):97-111. Roth T, Jaeger S, Jin R, Kalsekar A, Stang PE, Kessler RC. Sleep problems, comorbid mental disorders, and role functioning in the national comorbidity survey replication. Biol Psychiatry. 2006;60(12):1364-1371. 1. Simon GE et coll. Am J Psychiatry. 1997;154(10):1417-1423. 2. Morin CM et coll. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548. 3. Morin CM et coll. Sleep Med. 2006;7(2):123-130. 4. Ohayon MM. Sleep Med Rev. 2002;6(2):97-111.

Statistiques canadiennes sur l’insomnie1 Avec symptômes d’insomnie Sans symptômes d’insomnie Comme cela est démontré dans l’étude canadienne récente (N = 2000) réalisée par Morin et coll.1, 1 sujet en 5 s’est déclaré insatisfait de son sommeil. Il n’est pas surprenant que la majorité de ce groupe ait rapporté des symptômes d’insomnie. Référence : 1. Morin CM, LeBlanc M, Belanger L, Ivers H, Merette C, Savard J. Prevalence of insomnia and its treatment in Canada. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548. 70 (3,8 %) Satisfait ou neutre Insatisfait 1. Morin CM et coll. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548.

Symptômes subjectifs Difficulté d’endormissement au coucher Réveils nocturnes Réveils matinaux précoces Incapacité à se rendormir après un réveil précoce Sommeil non réparateur L’insomnie est caractérisée par une insatisfaction de la qualité et de la durée du sommeil. Les symptômes subjectifs incluent : difficulté d’endormissement au coucher, réveils nocturnes avec incapacité à se rendormir, réveil matinal précoce ou sommeil non réparateur. Ces symptômes nocturnes entraînent généralement une fatigue diurne, un manque d’énergie, des problèmes liés aux fonctions cognitives (attention, mémoire) et des perturbations de l’humeur (dysphorie, irritabilité), qui peuvent être à l’origine d’une souffrance marquée et d’une altération du fonctionnement personnel, professionnel ou social1,2. L’altération du fonctionnement diurne est souvent le motif principal pour lequel les personnes souffrant d’insomnie consultent. Références : American Psychiatric Association. DSM-5 Development: M 00 Insomnia Disorder. Disponible à : http://www.dsm5.org/ProposedRevision/Pages/proposedrevision.aspx?rid=65. Date de consultation : 16 février 2012. American Academy of Sleep Medicine. International Classification of Sleep Disorders: Diagnostic and Coding Manual, 2e éd. Westchester (IL): American Academy of Sleep Medicine; 2005.

Tableau clinique Enquête canadienne récente 1: Tableau clinique Fréquence Au moins 2 symptômes 47 % Insomnie initiale 28 % Insomnie en milieu de nuit 15 % Réveil matinal précoce 10 % Sommeil non réparateur / mauvaise qualité de sommeil 37 % Symptôme d’insomnie concomitant 71 % Les symptômes d’insomnie ne sont pas mutuellement exclusifs. Par exemple, une personne peut avoir des difficultés d’endormissement ainsi que de maintien du sommeil. Dans une enquête canadienne récente1, l’association d’au moins deux symptômes (généralement difficultés à s’endormir et à rester endormi) était le tableau clinique le plus fréquent (47 %), suivi de l’insomnie initiale (28 %), de l’insomnie en milieu de nuit (15 %) et du réveil matinal précoce (10 %). Un sommeil non réparateur ou une mauvaise qualité de sommeil ont été rapportés par plus de deux tiers (37 %) des répondants, et la majorité (71 %) a rapporté un autre symptôme d’insomnie concomitant. Le type de problèmes peut également changer dans le temps. Les difficultés d’endormissement sont plus fréquentes au début de l’insomnie, alors que les problèmes de maintien du sommeil ou l’insomnie mixte d’endormissement et de maintien du sommeil sont plus fréquemment associés à une insomnie persistante. Référence : 1. Morin CM, LeBlanc M, Belanger L, Ivers H, Merette C, Savard J. Prevalence of insomnia and its treatment in Canada. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548. 1. Morin CM et coll. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548.

Les comorbidités associés avec l’insomnie Fréquence élevée de comorbidités psychiatriques1,2 Troubles anxieux Troubles de l’humeur Abus de substances Taux élevé de comorbidités entre l’insomnie et des affections médicales2,3 Douleur Hypertension Insuffisance cardiaque congestive Diabète Obésité L’insomnie peut se présenter comme un trouble en soi, mais plus fréquemment elle est associée à un autre trouble médical ou psychiatrique. La comorbidité psychiatrique est particulièrement élevée, notamment les troubles anxieux, les troubles de l’humeur et l’abus de substances1,2. Dans la National Health Interview Survey menée aux États-Unis en 2002, les personnes atteintes d’insomnie étaient au moins 5 fois plus susceptibles de souffrir d’anxiété ou de dépression que les personnes sans insomnie2. Il existe également des données indiquant un taux élevé de comorbidité entre l’insomnie et des affections médicales telles que la douleur, l’hypertension et l’insuffisance cardiaque congestive, le diabète et l’obésité2,3. La prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5)4 ne fera probablement plus de distinction entre l’insomnie primaire et secondaire, en raison du fait qu’il est souvent difficile de déterminer l’affection qui est la cause et celle qui est la conséquence, et cette relation peut également changer dans le temps. Par exemple, bien que l’insomnie puisse être un symptôme d’un autre trouble médical (douleur) ou psychiatrique (dépression), sa nature persistante peut également entraîner une dépression majeure et même exacerber des affections liées à la douleur. Références : Roth T, Jaeger S, Jin R, Kalsekar A, Stang PE, Kessler RC. Sleep problems, comorbid mental disorders, and role functioning in the national comorbidity survey replication. Biol Psychiatry. 2006;60(12):1364-1371. Pearson NJ, Johnson LL, Nahin RL. Insomnia, trouble sleeping, and complementary and alternative medicine: Analysis of the 2002 national health interview survey data. Arch Intern Med. 2006;166(16):1775-1782. Suka M, Yoshida K, Sugimori H. Persistent insomnia is a predictor of hypertension in Japanese male workers. J Occup Health. 2003;45(6):244-250. American Psychiatric Association. DSM-5 Development: M 00 Insomnia Disorder. Disponible à : http://www.dsm5.org/ProposedRevision/Pages/proposedrevision.aspx?rid=65. Date de consultation : 16 février 2012. Roth T et coll. Biol Psychiatry. 2006;60(12):1364-1371. Pearson NJ et coll. Arch Intern Med. 2006;166(16):1775-1782. Suka M et coll. J Occup Health. 2003;45(6):244-250.

Quel est le coût de l’insomnie ?1-6 Psychosocial Baisse de la qualité de vie Risque accru de dépression Professionnel Productivité réduite Incapacité accrue Économique Utilisation accrue du système de soins de santé Sécurité publique Augmentation des risques d’accidents dus à l’altération de la vigilance L’impact de l’insomnie persistante ne doit pas être sousestimé. Des effets indésirables significatifs aux niveaux individuel et de la société ont été documentés dans plusieurs domaines :1-6 Psychosocial : baisse de qualité de vie et risque accru de dépression Professionnel : productivité réduite et incapacité accrue Économique : utilisation accrue du système de soins de santé Sécurité publique : augmentation des risques d’accidents dus à l’altération de la vigilance Références : Roth T, Jaeger S, Jin R, Kalsekar A, Stang PE, Kessler RC. Sleep problems, comorbid mental disorders, and role functioning in the national comorbidity survey replication. Biol Psychiatry.2006;60(12):1364-1371. Simon GE, VonKorff M. Prevalence, burden, and treatment of insomnia in primary care. Am J Psychiatry. 1997;154(10):1417-1423. Daley M, Morin CM, LeBlanc M, Grégoire JP, Savard J. The economic burden of insomnia: Direct and indirect costs for individuals with insomnia syndrome, insomnia symptoms, and good sleepers. Sleep. 2009;32(1):55-64. Daley M, Morin CM, LeBlanc M, Gregoire JP, Savard J, Baillargeon L. Insomnia and its relationship to health-care utilization, work absenteeism, productivity and accidents. Sleep Med. 2009;10(4):427-438. National Institutes of Health. National Institutes of Health State of the Science Conference statement on Manifestations and Management of Chronic Insomnia in Adults, June 13-15, 2005. Sleep. 2005;28(9):1049-1057. Sivertsen B, Overland S, Pallesen S, et coll. Insomnia and long sleep duration are risk factors for later work disability. The Hordaland Health Study. J Sleep Res. 2009;18(1):122-128. Roth T et coll. Biol Psychiatry.2006;60(12):1364-1371. Simon GE and VonKorff M. Am J Psychiatry. 1997;154(10):1417-1423. Daley M et coll. Sleep. 2009;32(1):55-64. Daley M et coll. Sleep Med. 2009;10(4):427-438. National Institutes of Health. Sleep. 2005;28(9):1049-1057. Sivertsen B et coll. J Sleep Res. 2009;18(1):122-128.

Fardeau économique de l’insomnie1 consultation (3 %) transportation (1 %) alcool (5 %) médicaments de l’insomnie (0,3 %) absence (15 %) productivité (76 %) Daley M et coll. Sleep. 2009;32(1):55-64.

Anamnèse du sommeil L’évaluation du patient doit porter sur les éléments suivants1 : La nature du problème d’insomnie, quand elle est apparue et les circonstances, la durée, la sévérité et l’évolution L’horaire de sommeil, les habitudes avant le coucher, le fonctionnement diurne Les facteurs médicaux et psychiatriques contributifs D’autres symptômes liés au sommeil Les facteurs qui contribuent à réduire et à exacerber l’insomnie, l’utilisation de médicaments et de substances et les traitements actuels et antérieurs Le diagnostic de l’insomnie est fondé sur les symptômes cliniques, et une anamnèse détaillée du sommeil est nécessaire pour pouvoir établir un diagnostic précis. En raison de l’hétérogénéité des symptômes d’insomnie et de ses origines multiples, l’évaluation doit porter sur les éléments suivants1 : La nature du problème d’insomnie, quand elle est apparue et les circonstances, la durée, la sévérité et l’évolution L’horaire de sommeil, les habitudes avant le coucher, le fonctionnement diurne Les facteurs médicaux et psychiatriques contributifs D’autres symptômes liés au sommeil Les facteurs qui contribuent à réduire et à exacerber l’insomnie, l’utilisation de médicaments et de substances et les traitements actuels et antérieurs Référence : Morin CM, Benca R. Chronic insomnia. Lancet. 2012;379(9821):1129-1141. 1. Morin CM et coll. Can J Psychiatry. 2011;56(9):540-548.

Agenda consensuel du sommeil – modèle Exemple Nom : Date d’aujourd’hui 4. 5. 2011 1. À quelle heure êtes-vous allé(e) vous coucher? 22 h 15 2. À quelle heure avez-vous essayé de vous endormir? 23 h 30 3. Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous endormir? 55 min 4. Combien de fois vous êtes-vous réveillé(e), sans compter votre dernier réveil? 3 fois 5. Au total, combien de temps ces réveils ont-ils duré? 1 heure 10 min 6. À quelle heure vous êtes-vous finalement réveillé(e)? 6 h 35 7. À quelle heure vous êtes-vous levé(e) pour la journée? 7 h 20 8. Comment évalueriez-vous la qualité de votre sommeil? q Très mauvaise q Mauvaise q Assez bonne q Bonne q Très bonne 9. Commentaires (si applicable) J’ai un rhume L’agenda du sommeil est un outil utile pour compléter l’évaluation clinique de base et pour noter les progrès en cours de traitement. Un agenda typique (illustré dans cette diapositive) comprend des informations relatives à l’heure du coucher, l’heure du lever et des estimations du temps d’endormissement, du nombre et de la durée des réveils et de la durée et de la qualité du sommeil1. Le patient doit remplir quotidiennement cet agenda, généralement lorsqu’il se lève le matin, avant et pendant le traitement. Référence : 1. Carney CE, Buysse DJ, Ancoli-Israel S, et coll. The consensus sleep diary: standardizing prospective sleep self-monitoring. Sleep. 2012;35(2):287-302. Reproduit avec la permission de Carney CE et coll. Sleep. 2012;35(2):287-302. Copyright © 2012, Associated Professional Sleep Societies, LLC.

Index de sévérité de l’insomnie Pour chacune des questions ci-dessous, veuillez encercler le chiffre correspondant le plus précisément à vos habitudes de sommeil au cours du DERNIER MOIS. 1. Difficulté à s’endormir : Aucune Légère Moyenne Importante Très importante 0 1 2 3 4 2. Difficulté à rester endormi(e) : 3. Problème de réveils trop tôt le matin : 4. À quel point êtes-vous SATISFAIT(E)/insatisfait(e) de votre sommeil actuel ? Très satisfait Satisfait Neutre Insatisfait Très insatisfait L’index de sévérité de l’insomnie1 est un autre outil utile que les patients peuvent remplir dans le cadre de leur évaluation initiale et pour documenter les résultats du traitement. La polysomnographie n’est pas indiquée de façon routinière pour l’évaluation de l’insomnie. Elle est principalement indiquée pour les patients qui éprouvent une somnolence diurne excessive ou qui présentent des symptômes d’autres troubles, tels que l’apnée du sommeil ou les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil. Référence : Bastien CH, Vallières A, Morin CM. Validation of the Insomnia Severity Index as an outcome measure for insomnia research. Sleep Med. 2001;2(4):297-307. Copyright © Morin, C.M. (1993, 1996, 2000, 2006).

Index de sévérité de l’insomnie (suite) Pour chacune des questions ci-dessous, veuillez encercler le chiffre correspondant le plus précisément à vos habitudes de sommeil au cours du DERNIER MOIS. 5. Jusqu’à quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil PERTURBENT votre fonctionnement quotidien (p. ex., fatigue diurne, capacité à fonctionner au travail/dans les tâches quotidiennes, concentration, mémoire, humeur) ? Aucunement Légèrement Moyennement Beaucoup Extrêmement 0 1 2 3 4 6. Jusqu’à quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil sont APPARENTES pour les autres en termes de détérioration de votre qualité de vie ? 7. Jusqu’à quel point êtes-vous INQUIET(ÈTE)/préoccupé(e) à propos de vos difficultés de sommeil ou en souffrez-vous? L’index de sévérité de l’insomnie1 est un autre outil utile que les patients peuvent remplir dans le cadre de leur évaluation initiale et pour documenter les résultats du traitement. La polysomnographie n’est pas indiquée de façon routinière pour l’évaluation de l’insomnie. Elle est principalement indiquée pour les patients qui éprouvent une somnolence diurne excessive ou qui présentent des symptômes d’autres troubles, tels que l’apnée du sommeil ou les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil. Référence : Bastien CH, Vallières A, Morin CM. Validation of the Insomnia Severity Index as an outcome measure for insomnia research. Sleep Med. 2001;2(4):297-307. Lignes directrices pour l’attribution de scores/l’interprétation : Additionnez le score des 7 items (Les scores varient de 0 à 28) 0-7 = Absence d’insomnie cliniquement significative 8-14 = Insomnie subclinique 15-21= Insomnie clinique (sévérité moyenne) 22-28 = Insomnie clinique (sévère)