« Salve, magna parens frugum, Saturnia tellus, Magna virum. » Virgile, Les Géorgiques Chassé par Jupiter, Saturne rejoint Janus, premier roi du Latium. Ils règnent et apportent richesse et prospérité au pays. En mémoire de cet « âge d'or », sont instaurées les Saturnales, trois jours de décembre où tous étaient égaux, sans rang d'esclave ou de maître, dans l'abondance. C'est aussi pourquoi Virgile évoque la terre de Saturne, « Saturnia tellus ».

L'enlèvement des Sabines. Rome n'est au départ qu'une bourgade peuplée d'hommes sans femmes. Malgré des négociations avec les Sabins, ces derniers refusent que leurs femmes épousent les Romains qui veulent fonder leurs familles. Sous prétexte d'un festival équestre dédié à Neptune, Romulus convie ses voisins Sabins pour la fête. C'est au cours de cette fête que les Romains enlèvent les femmes des Sabins. Romulus les prie après d'accepter les siens comme époux. Elles acceptent, ce qui permet d'éviter un nouveau conflit avec les Sabins.

Numa et Egérie Le premier roi de Rome, Numa Pompilius prenait conseil en politique auprès de la nymphe Egérie, à l'endroit où un bouclier sacré était tombé du ciel. A la mort de Numa, Egérie, inconsolable, fut métamorphosée en source par Artémis. (Aujourd'hui, l'égérie est celle qui inspire un mouvement de pensée ou celle qui symbolise une marque de produit).

Les Horaces et les Curiaces Les Horaces et les Curiaces. Sous le règne de Tullus Hostilius, trois frères de la famille des Horaces à Rome et trois de la famille des Curiaces à Albe-la- Longue sont choisis comme champions respectifs de leur ville pour régler définitivement le conflit qui oppose les deux cités. Trois Romains sont blessés, deux Romains sont tués. L'Horace survivant s'échappe pour mieux les piéger. Il tue l'un après l'autre les trois Curiaces qui n'ont pu le rattraper en même temps. A son retour, il tue sa propre sœur qui pleure un des Curiaces, son fiancé. « Qu'ainsi périsse toute Romaine pleurant un ennemi. » Acquitté après avoir d'abord été condamné à mort, il doit passer sous le joug, symbole de la soumission à la loi romaine.

Lucius Iunius Brutus Fondateur légendaire de la République romaine et un des deux premiers consuls romains pour l'année 509 av. J.-C. Il fait exécuter ses deux fils impliqués dans un complot pour restaurer la royauté.

Horatius Coclès En 507 avant J.-C., les Étrusques menacent Rome. Après la fuite des Romains réfugiés dans la ville, trois Romains défendent le pont Sublicius, seul accès à Rome. Horatius Coclès (« Le Borgne », la lance d'un Étrusque lui aurait fait perdre l'oeil gauche) est bientôt seul à défendre le pont, pendant que ses concitoyens essaient de le saboter. Puis, ne pouvant plus résister à l'assaut ennemi, ils demandent aux romains de couper le Pont, pendant qu'il plonge tout armé dans le Tibre et qu'il rejoint les siens à la nage, malgré les flèches lancées sur lui.

Mucius Saevola Au cours de ce même conflit, un jeune romain entre dans le camp ennemi pour assassiner Porsena, le roi étrusque, mais il tue un secrétaire, richement habillé. Devant le roi, auprès duquel il a été amené, il plonge sa main droite dans le feu pour prouver sa bravoure et montrer qu'il est prêt à se sacrifier. Impressionné, le roi le laisse partir. Scaevola (« Le Gaucher ») prévient que trois cents autres romains sont prêts à se sacrifier ce qui effraie Porsena qui ordonne le repli de son armée.

Brennus En 390 avant J.-C, Les Gaulois et leur chef Brennus entrent dans Rome. De nombreux Romains sont massacrés. Quelques uns, réfugiés dans le Capitole, résistent cependant. Le capitole est d'ailleurs très bien protégé par ses oies qui, par leurs cris, empêchent une attaque surprise des Gaulois. Devant cette résistance, Brennus accepte de quitter Rome contre le versement d'une rançon. Pour peser le montant de cette rançon (1000 livres d'or, plus de 320 kgs), on prépare une grande balance sur la place de Rome, mais la rançon est alourdie par les faux poids qu'y placent les Gaulois. Pour répondre à leur mécontentement, Brennus ajoute son épée sur la balance et dit à ses ennemis : Vae victis ! »

Curius Dentatus A la fin de la troisième guerre qui oppose les Romains aux Samnites ( ), ces derniers se rendent dans la petite ferme du consul Curius Dentatus pour essayer d'obtenir ses faveurs contre de l'or. Mais Dentatus leur répond qu'il préfère se satisfaire des navets qu'il est en train de se préparer plutôt que de leur or et qu'il est mieux de commander à ceux qui en possèdent plutôt que d'en posséder soi-même.

Marcus Atilius Regulus Commandant lors de la première Guerre Punique ( ), Après la prise de Tunis, il mène avec les Carthaginois des négociations qui n'aboutissent pas. Les exigences romaines étant excessives, Carthage préfère résister et grâce au général spartiate Xanthippe qu'elle engage, l'armée de Régulus est anéantie et ce dernier est fait prisonnier. Les Carthaginois, après qu'il a donné sa parole d'honneur de rentrer à Carthage si sa mission est un échec, l'envoient à Rome pour obtenir que les combats cessent ou alors un échange de prisonniers. Régulus, déconseille au Sénat romain de choisir une de ces deux possibilités, et, respectant sa promesse, retourne à Carthage. Tite-Live dit qu'il fut alors exécuté, mais d'autres récits racontent qu'il fut enfermé dans une cage dont les multiples pointes lui interdisaient tout appui, et qu'il mourut, privé de sommeil.

Deuxième Guerre punique ( ) Hannibal, fils d'Hamilcar Barca, qui a mené la première guerre punique, marche sur Rome, après avoir fait traverser les Alpes à hommes et 40 éléphants. Il écrase les légions romaines sur le lac Trasimène et lors de la bataille de Cannes, au cours de laquelle il détruit une armée deux fois plus importante que la sienne grâce à un mouvement enveloppant l'ennemi par ses deux ailes de cavalerie. La bataille de Cannes, morts La traversée du Rhône par Macfarlane