G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Ethique et qualité de l ’information.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
L’évaluation dans le cadre de l’approche par compétences
Advertisements

CIAT La restitution des comptes, les enjeux  Envers 3 destinataires 1.Le Parlement 2.Les citoyens 3.Les comités d’usagers  Au moyen de vecteurs.
La Neutralité du Net - Net Neutrality -. Principe Fondamental Router sans tenir compte du contenu Ne pas privilégier une adresse Ne pas privilégier un.
ETHIQUE MEDICALE Dr: l.MEROUANI. QU’EST-CE QUE L’ÉTHIQUE MÉDICALE? ETHOS grec manière d’être et de se comporter selon les mœurs Moralité, « bon » et «
I. Des droits de nature différente. : signification des flèches = le premier élément ne peut exister que si et seulement si le second existe (ex. Une.
PIGISTE Appellations Définitions Accès à l'emploi-métier Conditions d'exercice de l'activité Activités et compétences de base Activités et compétences.
EVENEMENTS INDISERABLES LIES AUX SOINS SERVICE MEDECINE LEGALE BAB EL OUED Dr : L. MEROUANI.
 La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier ce qui est bien de ce qui mal, le juste de l'injuste, l'acceptable.
Semaine de la presse et des médias
Atelier n°5 : Une médecine personnalisée tournée vers l’éthique
World Press Photo Sortie du 19 septembre 2017.
Utiliser les outils en ligne de CANSIM*
UE S2: SOINS INFIRMIERS ET GESTION DES RISQUES
Clubs de haut niveau et collectivités Territoires, intérêts et enjeux
Testez vos connaissances
EPREUVES HISTOIRE ET GEOGRAPHIE
Juin 2017 LA GESTION PARTAGEE DE LA DEMANDE: le cadre règlementaire, les enjeux pour les bailleurs sociaux USH –Département des politiques sociales Direction.
Support et contenu, copyright Aurélie Wydler.
Natures rêvées… Natures réelles…
Prix des médicaments, brevets & génériques
6.3 Les remontées d’information Textes de référence Norme AFNOR NF X § 4.3. L’évaluation de la qualité de service perçue par le client.
AVANT 1990 Situation des pays dans le monde, analysée par la Banque Mondiale Classement basé sur le PIB par habitant.
Les réformes du CAP et BP en filière Hôtellerie/Restauration :
Évaluer un site internet
UNE PRATIQUE ENSEIGNANTE DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE POUR UN ENSEIGNEMENT, APPRENTISSAGE DE REUSSITE SCOLAIRE.
ÉTHIQUE : CONTRACEPTION ET PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA), LES ENJEUX DU XXI SIÈCLE. Mathilde, Mathilda, MaÉ.
Usagers et professionnels : Ensemble pour notre santé
Pascale Bouton André Zeitler Michel Parratte, 2011
Epidémiologie analytique
Guides de réflexion Fiche n° Titre Notes Fiche 1
LES DROITS DEONTOLOGIQUES DU MALADE
La fonction médicale et le rôle social du médecin
Nouvelles dias à insérer
Les textes internationaux des droits de l’Homme
Ch Etat et allocation des ressources - diapo 3
le plan de continuité d’activité ( le pca )
Enseigner la « chrétienté médiévale » en classe de seconde
– La communication : notions de base. – INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LA COMMUNICATION ? I/ LES DIFFÉRENTS TYPES DE COMMUNICATION II/ LES COMPOSANTES DE.
Le droit à l’image Culture Numérique
Université -3- Constantine Faculté de Médecine Service de Médecine Légale Notions juridique de base et organisation de la justice en Algérie Pr. A. BELLOUM.
RÉFÉRENTIEL DES CONNAISSANCES DES PSYCHOLOGUES DE L’ÉDUCATION NATIONALE arrêté du J.O. du Vu code de l'éducation, notamment articles.
Objectifs de formation
II- Les annotations des productions écrites
– La communication notions de base. – INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LA COMMUNICATION ? I/ LES DIFFÉRENTS TYPES DE COMMUNICATION II/ LES COMPOSANTES DE.
C2 -nommer, décrire et mettre en pratique les aptitudes au refus (refusal skills) afin d'assumer personnellement leurs responsabilités.
La psychanalyse Rencontre entre un homme de science et la femme hystérique Vidéo :Freud 5 leçons de psychanalyse (1)
Normalisation & Certification M2PQSE Nedra Raouefi 2018/
Ch Etat et allocation des ressources - diapo 3
Pourquoi les systèmes informatiques ont oublié les règles comptables ?
La gestion du stress en vol libre
principe et valeur de notre République
ET DEONTOLOGIE MEDICALE
PRÉVENIR LES INFECTIONS ASSOCIÉES AUX SOINS
ANTINOSO LES INFECTIONS LIÉES AUX SOINS.
C.H.U Béni-Messous –Alger-
LES CERTIFICATS MEDICAUX
CETE APAVE Sudeurope JT levage1-généralités Janvier 2005 Journée technique levage: 1- Généralités 1 Programme 8h30 Accueil des participants 8h45 Généralités.
Sociologie de l’action sociale - sociologie du fait social
LES AXES TRAITÉS : DÉFINITION D’ÉVALUATION L’ÉVALUATION PEDAGOGIQUE FONCTION DE L’ÉVALUATION CARACTERISTIQUES DE L’ÉVALUATION TYPES D’ÉVALUATION CONCLUSION.
Définir des termes pouvant être associés à la tolérance
L’annonce périnatale du handicap
Enseignant et maître d'œuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias Maître d'œuvre de l'organisation des ressources.
L A COMMUNICATION VERBALE TEC 101. «Notre corps en entier est notre meilleur outil d Christian Dumais © 2009.
GEOMETRIE VECTORIELLE
LOGO Les principes de la communication Avril 2009.
Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques
Comment faire vivre l’alternance
Nouveau programme SES Seconde
PROGRAMME d’éCONOMIE-GESTION
 DEFINITION  LES TYPES DE RESPONSABILITE  LA RESPONSABILITE DANS LE DOMAINE DE LA GESTIEN D’ENTREPRISE  
Transcription de la présentation:

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Ethique et qualité de l ’information

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Analyse du Rapport du Groupe de travail sur la presse écrite H. Pigeat Juin Et parallèle avec l ’information en santé

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Une question de fond : comment assurer une information libre et digne de confiance ? Des critères* de qualité et d ’éthique difficiles à définir Un sujet qui n ’est guère traité en France *repère permettant d ’émettre un jugement

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 L ’ information ? Ce n ’est pas une donnée C ’est un renseignement Bâti à partir de cette donnée

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Est-ce un savoir ? Ce pourrait être le cas Si elle n ’est pas coupée de la culture S ’il existe un temps suffisant d ’élaboration Si la loi du marché n ’est pas prédominante Donc, s ’il y a production de sens

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Donner une signification La rendre compréhensible La situer dans son contexte géographique La situer dans son contexte temporel –explication des causes –interrogation sur les conséquences

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 De la donnée à l ’information A partir du même fait : une image à la Une et avec gros titre et petit texte explicatif en nième page Est une Information différente de : Un texte circonstancié et signé Placé dans une rubrique précise

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 De la donnée à l ’information Une donnée : Glycémie à 3g/l Est une information différente : chez un diabétique NID décompensé par une infection aiguë = Glycémie (1) très élevée, chez un patient en réanimation pour coma hyperosmolaire en voie de guérison = Glycémie (2) quasi normale,

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Apporter non seulement l ’apparence des faits mais aller au delà pour en percevoir le sens réel

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Apparence des faits Timisoara : images d ’un charnier

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Sciences et Avenir : Chir Coronaire Timone

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Le sens évoqué Timisoara : « images insoutenables d ’un charnier … 4360 cadavres … tortures » Timone : « ces services qu ’il faut fermer »

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Le sens réel Timisoara : décédés d ’un hôpital Timone : malades plus graves (absence d ’indicateur de gravité dans le score)

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Conséquences Forcer sur l ’image d ’un tyran sanguinaire et aller dans le sens de la révolution Détourner les patients de ce service vers d ’autres plus performants

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Doit aider celui à qui elle est destinée à former son jugement et à prendre des décisions

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Eléments pour le jugement Timisoara : Ceaucescu est-il vraiment le tyran sanguinaire ainsi évoqué Timone : le service est-il vraiment mauvais?

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Élément pour l ’action Valeur de glycémie très haute : il faudra Glycémie (1) : augmenter le traitement, sans doute passer à l ’insuline temporairement Glycémie (2) : poursuivre et sans doute diminuer les doses puisque le traitement est efficace Selon que le patient a déjà ou pas été traité

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Une information fiable, c ’est : du travail du temps du recul de l ’espace des moyens

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Une information fiable : il faut donc Une prise de conscience de son exigence Qui se traduise par une volonté forte Sur toute la chaîne de production

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 La formation des professionnels Doit faire l ’objet d ’une réflexion Une culture générale certifiée doit être associée à une formation spécifique

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Les responsabilités C ’est un point sensible Quand l ’organisation est complexe Du fait de la multiplicité des acteurs en jeu Autoanalyse et autocritique rare Plutôt fuite en avant, projection vers le futur

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Rendre des comptes Le journal doit en rendre à ses lecteurs Il n ’a de légitimité que par rapport à eux Suppose une certaine conviction au service public, responsabilité publique

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Ces questionnements Ne peuvent être ignorés Au moment où la fiabilité de l ’information est de plus en plus contestée Avec les mutations de l ’information (NTIC)

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Le droit Se charge des prescriptions jugées obligatoires par un système politique donné Elles font alors l ’objet de lois et de codes Les décisions des juges constituent une jurisprudence ayant force de loi Exemple : Déclaration des droits de l ’homme de 1789 et la liberté d ’expression

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 La morale Fournit de grands principes Et des règles de conduite générale Notion d ’universalité Exemple : devoir de vérité, de respect de l ’autre

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 L ’éthique Propose des normes professionnelles Suppose une théorie des médias (qu ’attend-on de ceux-ci ?)

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 La déontologie Se base sur l ’éthique Pour proposer des règles de conduite professionnelle face à des situations précises, contraignantes volontairement. Prend le relais quand le droit ne fournit pas les normes ou les fournit contradictoires

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 Le contrôle Autorégulation –codes de déontologie... Régulation politique et civile –lois La presse instrument de l ’état

G. Botti Hôpital Timone adultess Marseille juillet 2004 On retiendra Le droit et la loi ne suffisent pas à garantir une information fiable Encore faut-il que celle ci réponde à des critères de qualité et d ’éthique C ’est à dire qu ’elle respecte le public Le sujet n ’est guère traité en France Proposition de formaliser une déontologie professionnelle