LE BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE D’AQUITAINE 8 SEPTEMBRE 2016
LE BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE D’AQUITAINE 8 SEPTEMBRE 2016 Bruno GUILLERMOU Directeur Réseau Bordeaux Métropole & Gironde BPACA Alexandre SALAS-GORDO Président de l’Ordre des Experts-Comptables d’Aquitaine Jean-François CLEDEL Membre du Bureau de la CCI Aquitaine
LE BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE D’AQUITAINE 8 SEPTEMBRE 2016 Tendances régionales Christian PRAT DIT HAURET Expert-comptable Professeur des Universités à l’IAE Jean-François CLEDEL Membre du Bureau de la CCI Aquitaine
METHODOLOGIE Baromètre Ordre des experts comptables
METHODOLOGIE : Baromètre des CCI d’Aquitaine % d’opinions positives % d’opinions négatives Panel représentatif de chefs d’entreprise aquitains Enquête semestrielle réalisée les CCI d’Aquitaine du 20 juin au 1 er juillet 2016 Valeur analysée = Solde d’opinion
BAROMETRE OEC : les données des entreprises Chiffre d’affaires (k€) 2015 : 2016 : Nombre d’entreprises +2,7% (2016 vs 2015) Valeurs moyennes 103,8 106,6 Valeurs totales : 2016 : Nombre d’entreprises +2,0% (2016 vs 2015) Valeurs moyennes 109,2 111,4 Valeurs totales er trimestre 2ème trimestre
BAROMETRE OEC : les données des entreprises Investissements (k€) Nombre d’entreprises Valeurs totales ,5% (2016 vs 2015) 2015 : 2016 : Chiffre d’affaires export (k€) Nombre d’entreprises Valeurs totales (2016 vs 2015) -11,5% 2015 : 2016 : Nombre d’entreprises Valeurs totales : 2016 : (2016 vs 2015) -1,3% +1,3% (2016 vs 2015) 2ème trimestre 1 er trimestre 2ème trimestre 1 er trimestre Nombre d’entreprises Valeurs totales : 2016 : (2016 vs 2015) -1,6%
BAROMETRE OEC : les données des entreprises Effectif > 9 (échantillon1) 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ème trimestre 1 er trimestre 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ,9% (2016 vs 2015) +5,7% (2016 vs 2015) ,5% (2016 vs 2015) +3% (2016 vs 2015) Effectif > 9 (échantillon2) 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ème trimestre 1 er trimestre 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ,5% (2016 vs 2015) +7,5% (2016 vs 2015) ,2% (2016 vs 2015) +6,4% (2016 vs 2015)
BAROMETRE OEC : les données des entreprises Effectif <= 9 (échantillon3) 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ème trimestre 1 er trimestre 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ,8% (2016 vs 2015) +2,6% (2016 vs 2015) ,2% (2016 vs 2015) +0,2% (2016 vs 2015) Effectif <= 9 (échantillon4) 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ème trimestre 1 er trimestre 2015 : 2016 : Nbr. d’entreprises Masse salariale (en K€) Effectif total rémunéré ,8% (2016 vs 2015) +3,2% (2016 vs 2015) ,4% (2016 vs 2015) +3,6% (2016 vs 2015)
Un nombre d’entreprises ayant investi en léger recul Une activité au ralenti, des prévisions optimistes BAROMETRE CCI : Ce qu’en disent les chefs d’entreprise
INDUSTRIE __
Frémissement de l’activité industrielle Sursaut des investissements : 41 % des entreprises ont investi + 3,2 % (2016 vs 2015) + 3,2 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 809 entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 140 k€2016 : 144,5 K€ + 0,8 % (2016 vs 2015) + 0,8 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 769 entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 139,7 k€ 2016 : 140,9 K€
CONSTRUCTION __
Construction : une reprise fragile de l’activité Des investissements timides: 29 % des entreprises ont investi BAROMETRE CCI + 3 % (2016 vs 2015) + 3 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 88,4 k€2016 : 91,1 K€ + 3 % (2016 vs 2015) + 3 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 97,8 k€2016 : 100,8 K€
COMMERCE __
Commerce : difficulté malgré une légère hausse du CA Un nombre d’entreprises ayant investi en dessous de la moyenne + 2,4 % (2016 vs 2015) + 2,4 % (2016 vs 2015) BAROMETRE CCI Baromètre OEC : les données de entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 183,7 k€2016 : 188 K€ + 1,1 % (2016 vs 2015) + 1,1 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 184,7 k€2016 : 186,7 K€
SERVICES __
Services : une réelle dynamique de l’activité + 6,4 % (2016 vs 2015) + 6,4 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 397 entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 81,5 k€2016 : 86,7 K€ Activités de services administratifs et de soutien + 6,4 % (2016 vs 2015) + 6,4 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 400 entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 89,2 k€2016 : 94,9 K€ + 6 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 30,2 k€2016 : 32 K€ Activités immobilières + 4,1 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 32,3 k€2016 : 33,6 K€ + 3,9 % (2016 vs 2015) + 3,9 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 105,6 k€2016 : 109,8 K€ Activités spécialisées / scientifiques et techniques + 4 % (2016 vs 2015) + 4 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 112,2 k€2016 : 116,6 K€
Services : une réelle dynamique de l’activité + 5,7 % (2016 vs 2015) + 5,7 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 162 entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 112,2 k€2016 : 118,6 K€ Information et communication + 2,9 % (2016 vs 2015) + 2,9 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 157 entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 91,6 k€2016 : 94,3 K€ + 5,6 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 284 entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 95,7 k€2016 : 101,1 K€ Transports et entreposage + 7,7 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de 269 entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 97,4 k€2016 : 104,9 K€
Services : un constat plus nuancé des dirigeants Baisse marquée du nombre d’entreprises ayant investi BAROMETRE CCI Une activité dynamique sur un an, mais freinée sur les 6 derniers mois
TOURISME __
Tourisme : l’activité marque le pas Entreprises ayant investi : en baisse mais supérieur à la moyenne + 4,3 % (2016 vs 2015) + 4,3 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 1 er trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 77,1 k€2016 : 80,4 K€ - 1,2 % (2016 vs 2015) - 1,2 % (2016 vs 2015) Baromètre OEC : les données de entreprises au 2 ème trimestre : Chiffre d’affaires moyen2015 : 107,3 k€2016 : 105,9 K€ BAROMETRE CCI
Résultats 1 er semestre 2016 Perspectives 2 nd semestre 2016 Légère progression du chiffre d’affaires, ressenti plutôt négatif Stabilisation des carnets de commandes Contraction des marges Progression de l’investissement au 1 er trimestre 2016 puis rechute au 2 e trimestre, avec un léger recul du nombre d’entreprises ayant investi Réelle augmentation des embauches et de la masse salariale des entreprises de plus de 9 salariés, stagnation de l’effectif des entreprises de moins de 9 salariés SYNTHESE Frémissements dans l’industrie, reprise fragile de l’activité dans le BTP. Des difficultés dans les commerces, le tourisme marque le pas mais une situation encourageante dans les services Des perspectives optimistes : plus de dirigeants envisagent une hausse qu’une baisse de leur chiffre d’affaires pour les prochains mois
LE BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE D’AQUITAINE 8 SEPTEMBRE 2016 Eric BUFFANDEAU Pôle Stratégie Direction Etudes, Veille et Prospective BPCE Perspectives macro-économiques pour
Contexte Environnement économique et financier Croissance mondiale décevante Croissance potentielle amoindrie dans les pays avancés et endettement non corrigé/élevé... Accroissement cumulé des risques et de la volatilité (change, pétrole, taux, bourses) depuis l’été 2015 Brexit
Croissance mondiale toujours sans exubérance, après la pire crise financière depuis 1929 Trois conséquences d’une violente crise financière > 1- risque larvé de déflation, encore non avérée (désinflation) > 2- longue convalescence, d’où le thème de la stagnation séculaire > 3- reprise modérée, fragile et atypique (taux nominaux négatifs !) > D’où recherche des bons choix stratégiques sous contraintes Evolution du PIB dans les principaux pays avancés ( )
Croissance potentielle amoindrie dans les pays avancés et endettement non corrigé/élevé... Changement majeur des référentiels de croissance tendancielle : des cibles nettement plus basses à MT/LT Taux d’endettement des agents non financiers toujours particulièrement élevé à 250% du PIB, singulièrement en Chine, accompagné d’un double transfert de dettes : pays développés : du secteur privé vers le secteur public des pays développés vers les pays émergents
Accroissement cumulé des risques et de la volatilité (change, pétrole, taux, bourses) depuis l’été 2015 Chine : crainte larvée de retournement brutal, catalyseur des deux derniers mini krachs boursiers ? Pétrole : rechute des prix ou rééquilibrage offre-demande ? USA : ralentissement américain et interrogation sur la poursuite du resserrement monétaire de la Fed ? Politiques monétaires ultra-accommodantes : interrogation sur leur rendement marginal, notamment pour la BCE Stabilité de la construction européenne : Brexit, réformes structurelles et dérive des dépenses publiques …
Brexit, comme ralentisseur de croissance et accélérateur de risque Risque de contagion : fragmentation du processus d’intégration européen Coût économique relatif pour le RU : entre -3,8% et -7,5% du PIB à l’horizon de 15 ans Coût PIB zone euro : entre -0,3 et -0,5 point sur 3 ans selon la BCE Amorce de trois négociations : 1. retrait de l’UE, durant deux ans, voire plus, selon la voie légale du Traité européen (article 50) 2. quatre nouveaux modèles de relations avec les anciens partenaires envisagés : absence d’accord spécifique (régime OMC), accord de libre-échange (Canada), adhésion à l’espace économique européen (Norvège), accord bilatéral sur mesure (Suisse) 3. établissement de nouveaux accords de libre-échange avec des pays-tiers, pouvant durer une décennie
Perspectives La France à la recherche de stratégie La Politique monétaire de la BCE Des taux d’intérêts historiquement bas
France : après une panne de croissance de trois ans, vers une amélioration modeste et durable ?
Un modèle de croissance caduc : PIB français à 1,3% en 2016, 1% en 2017, contre 1,5% l’an en zone euro… La fin du tout consommation Résistance du taux d’épargne Absence de marges budgétaires Absence de marges de manœuvre salariales au regard de la compétitivité et du taux de marge des entreprises S’appuyer sur de nouveaux soutiens : l’investissement et l’exportation Pratiquer progressivement une politique de reconstitution de compétitivité Pour réduire les coûts salariaux relatifs Pour accroître le potentiel d’investissement des entreprises Pour redresser la croissance potentielle et la compétitivité hors prix Question majeure du couple franco-allemand Ecart continu de dette publique/PIB avec l’Allemagne France : 96,3% en 2015, vers plus de 98% en 2017 Allemagne : 71,2% en 2015, vers 66,3% en 2017
France : rebond durable de l’investissement, seule condition de croissance auto-entretenue
Points de repères sur la politique monétaire de la BCE : choix typiquement européens? La volonté de s’assurer contre la déflation Ancrer les anticipations inflationnistes autour de 2%, mandat principal de la BCE D’abord provoquer implicitement une dépréciation de l’Euro surtout pour stimuler les prix Favoriser le redémarrage du crédit, donc de l’investissement Développer l’appétence au risque Donner du temps aux gouvernements pour engager des réformes structurelles en Europe, en réduisant la charge du service de la dette Recul de l’euro et arrêt du « deleveraging » dès 2015
Points de repères sur la politique monétaire de la BCE : la question de l’aléa moral Risque ultime de placer la BCE dans un rôle de simple banque commerciale privée de second rang : Risques pour certains pays (Allemagne…) et opportunités pour d’autres Pas d’effet de richesse comme aux USA sur la consommation Interférence opaque et dangereuse entre politique monétaire et budgétaire Ne pas se substituer à l’absence de réformes structurelles… Risque de sélection non clairvoyante de projets d’investissement : taux zéro, voire négatifs, sans pentes Question sur la confiance dans la monnaie ?
Taux longs français proches de zéro ou négatifs avant 7/8 ans: krach ou taux 10 ans entre 0,5% et 1% en 2017 ?
MERCI ! 8 SEPTEMBRE 2016 La présentation complète est disponible sur : site de la CCI AQUITAINE site de l’Ordre des EC site de la BPACA