Usages de Psychotropes & Risques Sexuels Intervenir auprès des gays usagers de produits KARON Stephen – Association Keep Smiling
Intervenir auprès des gays usagers de produits ? I – Les gays sous influence de produits Quel est notre cible ? La prise de produits induit-elle une prise de risques sexuels ? Les produits dans la vraie vie des gays II – Développer des stratégies dintervention Comprendre les logiques de consommation Evaluer les dispositifs de prise en charge existants Développer de nouvelles méthodologies Identifier les freins structuraux Conclusion
Intervenir auprès des gays usagers de produits ? I – Les gays sous influence de produits Quel est notre cible ? La prise de produits induit-elle une prise de risques sexuels ? Les produits dans la vraie vie des gays II – Développer des stratégies dintervention Comprendre les logiques de consommation Evaluer les dispositifs de prise en charge existants Développer de nouvelles méthodologies Identifier les freins structuraux Conclusion
Les usages de produits chez les gays Une prévalence dusage de produits 3 à 4 fois plus élevée quen population générale. Des logiques de consommation spécifiques. Une tendance à laugmentation des usages, aux excès et aux mélanges de produits. 1/3 des HSH sous linfluence de produits lors de leur dernier rapport sexuel. 1 HSH / 10 déclare être systématiquement sous produits lors de rapports sexuels. Des pratiques émergentes. Un manque dune culture dusage des drogues à moindres risques !
Les gays usagers de produits. Les HSH qui font usage de produits : Déclarent plus souvent des rapports annaux non protégés. Ont un taux de recours au dépistage plus faible, Se déclarent plus souvent séropositifs au VIH, Présente une prévalence et une incidence du VIH et des IST plus élevée Certains produits pourraient être plus particulièrement corrélés à une augmentation de prises de risques sexuels. Le sous groupes des HSH qui fait usage de produits déclare plus de prise de risques sexuels. Donc prise de produits = prise de risques sexuels ?
Où interviennent les psychoactifs dans la prise de risque sexuel ? Une corrélation statistique Entre un nombre de prise de risques plus important chez les gays usagers de produits que chez les autres, Ne suffit pas à attribuer de façon causale une responsabilité de la prise de produits dans les phénomènes de relapse ! La prise de risque sexuel découle dun processus multifactoriel faisant intervenir des facteurs psychologiques, sociaux, relationnels... Dans cet enchainement dévènements menant à la prise de risque, lusage de produit nest quun élément parmi dautres, qui intervient souvent en bout de course. Réduire le relapse à lusage de produits est simpliste, et ne rend pas compte de la complexité des mécanismes en jeux
Les produits dans la vraie vie des gays Il y a une articulation entre la construction dune identité gay et celui de consommateur de produits. Pour une majorité des gays usant de produits, lusage reste occasionnel, et nest pas associé intentionnellement à lacte sexuel. Pour dautres, les produits sont instrumentalisés pour performer lacte sexuel. Au final pour certains, le sexe sans produit a perdu de son intérêt. Pourtant peu de gays développent une dépendance identifiée à un produit. Les HSH usagers de produits recoupent une multitude de réalités, de sous-groupes, de sous- cultures avec leur propre logique de consommation.
Intervenir auprès des gays usagers de produits ? I – Les gays sous influence de produits Quel est notre cible ? La prise de produits induit-elle une prise de risques sexuels ? Les produits dans la vraie vie des gays II – Développer des stratégies dintervention Comprendre les logiques de consommation Evaluer les dispositifs existants Développer de nouvelles méthodologies Identifier les freins structuraux Conclusion
Intervenir auprès des HSH sur la question des produits Améliorer les connaissances sur les habitudes de consommation et de non-consommation des HSH : Identifier les déterminants de non-consommation Identifier les habitudes de consommation de sous groupes au sein desquels les risques de transmission VIH IST sont les plus élevés Explorer comment lusage de produits sinscrit dans les étapes de vie de lindividu premières expériences sexuelles, Coming-out, rupture affective, annonce de la séropositivité, traitement… Evaluer limpact des interventions existantes sur le public HSH : Traitement des dépendances & approche pharmacologique Les approches de réduction des risques liées aux drogues réduisent-elle les prises de risques sexuels des gays ?
De nouvelles méthodologies dintervention Développer des interventions adaptées aux différents profils de HSH identifiés : Développer une culture dusage des produits à moindres risques dès les premières consommations Identifier de nouveaux territoires daction & inventer de nouvelles méthodes d « aller vers » Favoriser les approches pluridisciplinaires articulées autour des savoirs profanes Freins structuraux : La criminalisation des usagers induit une stigmatisation des pratiques qui nuit à la santé publique. La structuration du système de santé français ne facilite pas le développement dune expertise transversale sur la problématique « drogue & sexe chez les gays ».
Intervenir auprès des gays usagers de produits ? I – Les gays sous influence de produits Quel est notre cible ? La prise de produits induit-elle une prise de risques sexuels ? Les produits dans la vraie vie des gays II – Développer des stratégies dintervention Comprendre les logiques de consommation Evaluer les dispositifs de prise en charge existants Développer de nouvelles méthodologies Identifier les freins structuraux Conclusion
Dimportantes lacunes persistent pour comprendre dans quelle mesure les produits contribuent à la dynamique du VIH chez les gays. En France, lidéologie, et la gouvernance du système de santé freinent le développement dexpertises croisées. Conséquence directe, dimportantes idées reçues persistent et renforcent la stigmatisation subie par les premiers concernés, les détournent dun système de santé qui ne leur apportent pas de réponses, et font le jeu de lépidémie à VIH. Malgré ce manque de données, certaines actions sont à envisager de manière urgente : Le développement dune culture dusage des produits à moindres risques dès les premières prises Le développement dexpertises profanes issues de sous-cultures dHSH identifiés La création de réseaux dexperts sur les questions : du sexe sous influence de produits au sein des minorités sexuelles et de la sexualité des usagers de drogues. Le développement de centre de santé sexuelle peut être un élément de réponse
Merci de votre attention Stephen Karon Association Keep Smiling - Lyon CoRéVIH Lyon Vallée du Rhône