Comprendre les Mécanismes d’un Marché concurrentiel Votre Expérience de Marché Comment utiliser ce powerpoint Avant l’expérience : copier-coller les schémas correspondant aux courbes de demande (diapo 4) et d’offre (diapo 6) et à l’équilibre théorique (diapos 16 et 20) du marché. Ces schémas sont disponibles dans le fichier Excel MarcheConcurrentiel_Donnees copier-coller le graphique illustrant la possibilité, compte tenu des données de l’expérience, de prix négociés très dispersés et hors de l’équilibre théorique (diapos 12, 19 et 21) (fichier Excel MarcheConcurrentiel_Donnees) ; modifier les données des tableaux correspondants (diapos 12 et 21). Modifier les données des tableaux relatifs aux valeurs-acheteurs (diapo 3), aux coûts-vendeurs (diapo 5) et aux surplus (diapos 20 et 22) Le jour de l’expérience (ou éventuellement après si l’analyse des résultat n’a pas lieu le jour même) : copier-coller le graphique de l’expérience (diapos 9 et 11) Modifier les données du tableau des surplus (diapo 22) Lycée – Classe – Date
1ème Partie Analyse des Données Initiales Courbes de Demande et d’Offre
Quelles étaient les cartes des acheteurs ? Valeurs des acheteurs 10 9 8 7 6 5 4 3 Avoir la carte « 8 » : qu’est-ce que cela signifie ? (rappel) Prix d’achat maximum = 8 € L’acheteur accepte d’acheter à 0.5 €, à 1 €, …, à 5 €, …, à 8 € Tableau (Espace réservé du contenu 3) : ajouter ou supprimer des colonnes, modifier les valeurs.
La Courbe de Demande des acheteurs Résumé Les valeurs des acheteurs déterminent la courbe de demande sur le marché. La courbe de demande est décroissante en fonction du prix. Zone des achats possibles Copier – coller la courbe de demande Ajuster la taille des formes. Conseil général : masquer les parties de la diapositive que vous n’avez pas à modifier à l’aide de l’icône « œil » dans le volet ‘Sélection et visibilité’ (Office 2007) puis les afficher à nouveau à la fin des modifications. Cette diapositive : masquer-afficher ZoneTexte6 et Rectangle7 4 3 2 1 6 8 9 10 5 7 11
Quelles étaient les cartes des vendeurs ? Périodes 1 à 5 Coûts de Production Vendeurs 1 2 3 4 5 6 7 8 Périodes 6 à 7 Coûts de Production Vendeurs 3 4 5 6 7 8 9 10 -Tableaux (4 et 3) : ajouter ou supprimer des colonnes, modifier les valeurs. - De nombreuses réponses sont acceptables : taxe supportée par les vendeurs, augmentation du prix des matières premières…etc. Question : Comment peut-on interpréter ces changements de coûts de production ? Que signifie avoir la carte « 3 » ? (rappel) Prix de vente minimal = 3 € Le vendeur accepte de vendre à 3 €, 3.5 €, …
La Courbe d’Offre des vendeurs Résumé Les coût s de production des vendeurs déterminent la courbe d’offre sur le marché. La courbe d’offre est croissante en fonction du prix. Une augmentation des coûts de production entraîne un déplacement vers le haut de la courbe d’offre. La Courbe d’Offre des vendeurs Zone des ventes possibles (périodes 6 à 7) Zone des ventes possibles (périodes 1 à 5) Copier-coller les graphiques des courbes d’offre Ajuster la taille des formes. Les élèves doivent comprendre la distinction entre déplacement le long de la courbe et déplacement de la courbe. La même analyse peut être faite pour du côté de la demande. 4 3 2 1 6 8 9 10 5 7 11
2ème Partie Analyse des Résultats Comment votre marché a-t-il fonctionné ?
Résultats (Première ES [votre classe] – [date] – 11 acheteurs – 11 vendeurs) Résultats 1ère Période Valeurs acheteurs Prix négociés Coût de production vendeurs Copier-coller le graphique des résultats (collage spécial : format image) Ajuster la taille des colonnes du tableau (tableau 13) à la ‘longueur’ des périodes. Ajuster la taille du rectangle 6 à la ‘longueur’ de la période 1. Il s’agit ici essentiellement d’observer la tendance à la concentration des prix au sein d’une zone comprise entre 5 et 6€ (périodes 1 à 5) et puis entre 6 et 7€ (périodes 6 à 7) Rôles Inversés Rôles Inversés
Pourquoi ces résultats sont remarquables 1. La concentration des prix entre 5€ et 6€ (périodes 1 à 5) 2. Des couples acheteurs-vendeurs particuliers Cette diapo-titre introduit une discussion sur 2 caractéristiques remarquables des transactions (normalement) réalisées par les élèves. Les 2 diapositives suivantes vont donc avoir pour objectif de montrer : Que les couples acheteurs-vendeurs qui se sont formés sur le marché auraient pu (compte tenu des valeurs-acheteurs et des coûts-vendeurs donnés) aboutir à des prix négociés non concentrés entre 5 et 6€ (périodes 1 à 5) puis entre 6 et 7€ (périodes 6 à 7). Que d’autres couples acheteurs-vendeurs auraient pu se former (toujours compte tenu des valeurs-acheteurs et des coûts-vendeurs donnés) et que, en particulier, certains couples auraient impliqués nécessairement s’ils s’étaient formés des prix négociés très dispersés.
1. La concentration des prix (entre 5€ et 6€, puis entre 6€ et 7€) Prix possibles pour les couples acheteurs-vendeurs formés Copier-coller le graphique des résultats. Ajuster la flèche. On observe ici que : avec les couples acheteurs-vendeurs tels qu’ils se sont formés sur le marché expérimental, l’éventail des prix possibles (compris entre les coûts de productions des vendeurs et les valeurs des acheteurs) est beaucoup plus large que celui des prix réellement négociés. Il y a donc bien quelque chose de remarquable dans les transactions effectuées par les élèves : un mystère qu’il va falloir éclairer !
2. Des couples acheteurs-vendeurs particuliers Valeurs des acheteurs 10 9 8 7 6 5 4 3 Coûts de Production Vendeurs 1 2 3 4 5 6 7 8 Exemple de couples possibles Quantités = 11 1.5 ≤ Prix négociés ≤ 9.5 - Les coûts de production sont ceux des périodes 1 à 5. - Ajouter ou supprimer des colonnes et modifier les valeurs des tableaux si nécessaire. Copier-coller le graphique correspondant au cas ‘théorique’ illustrant une forte dispersion des prix négociés. Ce que l’on cherche à montrer ici : entre reprenant les données de l’expérience (périodes 1 à 5), on s’aperçoit que d’autres couples acheteurs-vendeurs que ceux qui se sont réellement formés auraient pu se former. Et, il semble bien que les couples acheteurs-vendeurs qui se sont réellement formés ont favorisé la tendance à la concentration des prix observée. Notamment dans l’exemple de couples possibles donnés ici, on a affaire à des couples qui, s’ils s’étaient formés en réalité, auraient nécessairement abouti à des prix dispersés et le plus souvent en dehors de la zone de concentration observée (c’est-à-dire au-dessus de 6€ ou en-dessous de 5€).
Question : Comment expliquez-vous ces résultats. 1 Question : Comment expliquez-vous ces résultats? 1. Pourquoi les prix négociés sont-ils concentrés entre 5 € et 6€ (périodes 1 à 5) ? 2. Pourquoi les couples acheteurs-vendeurs se sont-ils formés de façon à permettre cette concentration des prix ? On peut attendre ici des élèves notamment qu’ils évoquent la concurrence (entre acheteurs ou entre vendeurs) comme mécanisme poussant à la concentration des prix. La réponse est apportée plus loin.
Expérience de marché concurrentiel réalisée en laboratoire : Résultats (Source : Noussair, Robin et Ruffieux (1998)) Résumé D’après les expériences de laboratoire : Les prix négociés convergent vers un prix unique. Cette convergence s’observe au sein de chaque période. Cette convergence s’observe de période en période. Ces résultats sont-ils exceptionnels ? (Faîtes-vous comme les autres ?) Ces résultats sont ceux reproduits par Robin, S. (2010), « L’Efficacité des marchés : quelques enseignements des expériences de laboratoire », Idées, n°161, Septembre 2010. On peut ici citer également les travaux de Smith (1962). Montrer aux élèves que leur expérience a été également menée scientifiquement selon un protocole similaire signifie qu’il ne s’agit pas seulement d’un jeu et donne davantage de crédibilité aux résultats de leur propre expérience, facilitant ainsi le travail de compréhension des notions et mécanismes qui sont en jeu. 15 périodes
Que nous dit la théorie? 1. L’équilibre sur le marché concurrentiel 2. La convergence vers l’équilibre 3. L’efficacité du marché concurrentiel
1. L’équilibre théorique du marché concurrentiel Résumé Il existe un équilibre sur le marché concurrentiel Cet équilibre correspond au point de rencontre entre la courbe d’offre et la courbe de demande Quantités Prix Prix d’équilibre (périodes 6 à 7) Quantité d’équilibre (périodes 6 à 7) Courbe d’offre (périodes 1 à 5) Courbe d’offre (périodes 6 à 7) Courbe de demande Prix d’équilibre (périodes 1 à 5) Quantité d’équilibre (périodes 1 à 5) Copier-coller le graphique correspondant à l’expérience (ici : 11 acheteurs – 11 vendeurs) Ajuster la taille des formes Modifier éventuellement les valeurs des quantités d’équilibre (zoneTexte 64 et 65) Remarque 1 : selon les séries de valeurs-acheteurs et de coûts-vendeurs choisies, soit la quantité d’équilibre est une valeur précise et le prix d’équilibre une valeur imprécise (comme ici) soit l’inverse. Remarque 2 : si on ne l’a pas déjà fait lors de la présentation des courbes d’offre et de demande, on pourra faire remarquer aux élèves que si des fractions d’unités peuvent être échangées et si un grand nombre de quantités sont offertes et demandées sur le marché, les courbes d’offre et de demande deviennent des droites. Dans ce cas, la quantité et le prix d’équilibre sont des valeurs précises (ici : 5.50€ pour les périodes 1 à 5 et 6.50€ pour les périodes 6 à 7). 7 5 4 3 2 1 6 8 9 10 11 6 8
1. L’équilibre théorique du marché concurrentiel Questions Conditions théoriques de l’existence d’un équilibre concurrentiel 1. Des individus « rationnels et égoïstes » : définition ? 1’. Dans l’expérience : « rationnels et égoïstes » ? 1. Offreurs et demandeurs sont rationnels et égoïstes 2. Concurrence parfaite sur le marché 2. Une concurrence parfaite : définition ? Les développements consacrés à ces questions dépendent du temps que l’enseignant souhaite leur consacrer. La discussion peut être alimentée par un travail sur documents. Concernant la rationalité, l’essentiel est ici de signifier aux élèves que la théorie repose sur une hypothèse forte de comportement et que, même s’ils ont eu le sentiment de chercher à maximiser leurs gains, les élèves ne sont pas les homo oeconomicus de la théorie. Concernant la concurrence parfaite, il est important que les élèves prennent conscience que sur leur marché expérimental : il n’y a pas atomicité, le bien échangé est homogène, la libre entrée-sortie est vérifiée ainsi que la transparence. Ce dernier point est délicat : les élèves ont l’impression que le fait que les valeurs-acheteurs et les coûts-vendeurs sont des informations privées est une caractéristique de non-transparence du marché. Or, le fait que les prix négociés convergent vers le prix d’équilibre manifeste la tendance du prix à véhiculer toute l’information pertinente. 2’. Dans l’expérience : concurrence parfaite ?
La loi de l’offre et de la demande 2. Un mécanisme de convergence vers l’équilibre : La loi de l’offre et de la demande Questions 1. Qu’est-ce que la loi de l’offre et de la demande ? 1’. Dans l’expérience : loi vérifiée ? Là encore, selon le temps disponible, la définition de la loi de l’offre et de la demande peut être élaborée dans le cadre d’un échange oral avec les élèves ou en s’appuyant sur des documents. On pourra éventuellement discuter les raisons pouvant empêcher cette loi d’être vérifiée (rigidités, demande non décroissante en fonction du prix). On pourra également évoquer le fait que cette loi n’est généralement pas vérifiée théoriquement en l’absence d’un commissaire-priseur garantissant que les échanges n’aient lieu qu’à l’équilibre.
2. La convergence vers l’équilibre : illustration Résumé D’après la loi de l’offre et de la demande, les transactions sur un marché concurrentiel tendent à converger vers les prix et quantité d’équilibre. Pourquoi une transaction à ce prix a-t-elle peu de chances de s’observer ou de se répéter ? - Nous reprenons ici le graphique utilisé pour illustrer la possibilité de constituer, avec les données de l’expérience, des couples acheteurs-vendeurs amenant à des prix (quasi-)systématiquement en dehors de l’équilibre. Ce graphique doit permettre de comprendre pourquoi la concurrence entre vendeurs tend à éliminer les prix s’écartant ‘par le haut’ de l’équilibre et pourquoi, symétriquement, la concurrence entre acheteurs tend à éliminer les prix s’écartant ‘par le bas’ de l’équilibre. Cette diapositive peut se placer avant la précédente afin d’introduire le mécanisme sous-jacent à la loi de l’offre et de la demande. Pourquoi une transaction à ce prix a-t-elle peu de chances de s’observer ou de se répéter ?
3. L’efficacité théorique du marché concurrentiel Résumé A l’équilibre, le marché concurrentiel est efficace : le gain (surplus) collectif est maximum. Quantités Prix Quantité Surplus acheteur Surplus vendeur Surplus collectif n°1 4.50 9.00 n°2 3.50 7.00 n°3 2.50 5.00 n°4 n°5 1.50 3.00 N°6 n°7 0.50 1.00 n°8 34.00 5.50 € copier-coller le graphique correspondant à l’expérience (déjà utilisé précédemment). Ajuster la taille des formes Ajuster éventuellement le nombre de lignes du tableau et modifier les données. Le graphique et le tableau associé permettent d’abord de comprendre les notions de surplus du vendeur et de surplus de l’acheteur. Par exemple, les élèves qui ne sont pas parvenus, au cours de certaines périodes, à des transactions, prennent facilement conscience du gain qu’apporte l’échange lorsqu’il a lieu, que ce soit pour le vendeur ou pour l’acheteur. Il s’agit ensuite de souligner que le surplus collectif est maximum lorsque tous les échanges ont lieu à un prix appartenant à la zone de prix d’équilibre. Valeurs manquantes = ?
3. L’inefficacité des échanges hors équilibre Quantité Surplus acheteur Surplus vendeur Surplus collectif n°1 0.50 1.50 2.00 n°2 2.50 3.00 n°3 n°4 n°5 N°6 n°7 n°8 n°9 n°10 n°11 25.00 Des échanges hors de l’équilibre… -Copier-coller une nouvelle fois le graphique illustrant la possibilité de transactions à des prix (quasi-) systématiquement différents des prix d’équilibre. Ajouter le nombre de lignes nécessaires dans le tableau et modifier les valeurs. Le surplus collectif total (ici 25.00€) est à comparer au surplus collectif maximum calculé dans le tableau de la diapositive précédente. On saisit ainsi un peu mieux pourquoi l’équilibre (concurrentiel) est aussi synonyme d’efficacité. On pourra éventuellement souligner que la notion d’efficacité est à distinguer de la notion de justice (qui touche à des questions de répartition des gains issus de l’échange). Ainsi, dans notre exemple, les échanges hors de l’équilibre sont certes synonymes de surplus collectif faible mais 11 couples acheteurs-vendeurs dégagent un surplus strictement positif contre seulement 8 couples lorsque tous les échanges ont lieu à l’équilibre. … conduisent à un surplus collectif faible
3. L’efficacité du marché concurrentiel : et vous ? Période 1 2 3 4 5 6 7 Votre Gain collectif Gain collectif théorique 34 20 Efficacité % -Remplir les 3 lignes du tableau (masquer le Rectangle6). -Si les transactions ont été conformes à ce qui est le plus souvent observé dans les expériences, les résultats apparaissant dans le tableau confirment l’étude des évolutions de prix négociés faite précédemment : la tendance à la convergence des prix négociés vers les prix d’équilibre s’accompagne d’une tendance à l’augmentation de l’efficacité du marché expérimental (le rapport ‘Votre Gain collectif’ /’Gain collectif théorique’ se rapproche de 100% au cours des périodes 5 à 7. En général, la modification des données (choc sur les coûts de production) à la période 6 crée une légère baisse de l’efficacité du marché mais la convergence s’effectue rapidement et une efficacité proche de 100% s’observe à nouveau à la période 7.
. L’Essentiel Vous avez participé à une expérience de marché concurrentiel Sur ce marché : 1. Des ‘vrais gens’ ont négocié (pas des homo oeconomicus) 2. La concurrence n’était pas tout à fait parfaite (pas d’atomicité) Pourtant : 1. Les prix négociés étaient proches de l’équilibre théorique 2. La loi de l’offre et de la demande s’est vérifiée 3. Le marché a été efficace (surplus collectif proche de l’équilibre) La discussion peut se poursuivre par exemple à partir d’une analyse critique de la portée de cette expérience : Les marchés se comportent-ils de la même façon (équilibre, convergence, efficacité) dans la réalité ? Les prix se déterminent-ils selon un mode de négociation similaire à celui de l’expérience (double enchère orale) ? Y a-t-il homogénéité des produits ? Libre entrée-sortie ? …etc.