ARISTOTE CONCEPTIONS PHILOSOPHIQUES DE L’ÊTRE HUMAIN (384-322 av. J.-C.) L’homme, animal rationnel Animal qui parle L’homme, animal politique
L’ÂME L’âme est le principe vital de tout être vivant, ce qui fait que la vie soit en acte. Elle est l’essence, la nature et la forme de l’être vivant. Le corps est la matière. L’âme est le principe de vie et cause de toutes les fonctions propres de l’être vivant. Grâce à elle on peut vivre, sentir, connaître, réaliser les activités propres de chaque espèce. Tous les êtres vivants ont une âme. « Si l'œil, en effet, était un animal, la vue serait son âme » De l’âme
Union de l’âme et du corps L’âme ne peut être sans un corps ; elle est dans un corps. L’âme n’existe pas en dehors du corps. Par son âme, son noûs (sa pensée) l’homme participe au divin et à l’éternel. Le corps est l’instrument de l’âme ; il ne peut exister sans l’âme qui lui donne sa forme et l’habilite à accomplir les fonctions de la vie. Par son corps animé, l’homme s’inscrit dans le réel et est périssable. L’homme est Une substance matérielle vive. Aristote rejette le dualisme platonicien et l’immortalité de l’âme. Au moment de la mort il y a un changement substantiel et le corps passe de la forme de homme à la forme de cadavre.
L’HOMME, ÊTRE DE RAISON L’homme est le seul animal doué de logos. Il est pour cette raison le seul animal politique. La raison est la différence esentielle entre les hommes et les bêtes. L’homme doit, dans la mesure du possible, s’immortaliser, et tout faire pour vivre selon la partie la plus noble qui est en lui. Ce sera la vie selon l’intellect, puisque l’intellect est au plus haut degré de l’homme même. Aristote accorde à l’activité de la pensée le plus grand des plaisirs, le plaisir le plus pur, celui qui apporte le plus grand bonheur. L’exercice de cette faculté suprême qui projette une sorte de lumière intelligible et divine sur les êtres et les choses correspond à la seule manière de « bien vivre » ;
Une seule substance, mais une âme immortelle THOMAS D’AQUIN (1224-1274) Une seule substance, mais une âme immortelle La vision de l'homme de Thomas d'Aquin au XIIIe s s'inspire, d'un point de vue philosophique, de la métaphysique d'Aristote et fait une place importante et optimiste au corps humain. L'homme est au sommet de la hiérarchie des créatures et toutes les choses ont été créées pour lui, mais pour qu'il rende grâce à Dieu. Il est une créature privilégiée, dotée de la raison et de l'intelligence, la seule créature créée à l'image de Dieu
L'âme et le corps constituent un seul être, une substance composée simultanément de matière et de forme. L’âme est son essence L'âme ne suffit pas davantage à définir cet homme particulier que je suis. Car on connaît un être par ses opérations. Or, on attribue à l'être humain des opérations comme penser, vouloir, juger, mais aussi voir, entendre, marcher, manger. Il est clair que ces dernières opérations requièrent le concours du corps. Donc l'homme c'est un composé de corps et d'âme. L'âme humaine est unie au corps comme sa forme substantielle: il est un être pensant. L'âme séparée du corps est dans un état de violence: elle aspire à y retourner.
LE PERSONALISME: MOUNIER. 1905-1950 « L’homme est corps au même titre qu’il est esprit, tout entier corps et tout entier esprit» Il définit l’homme comme personne. Il appelle la personne à un engagement spirituel qui adhère avec sincérité à des valeurs d’amour, de bonté et de charité
INDIVIDU ou PERSONNE? E.Mounier a placé la notion de personne au centre de sa philosophie et a opposé ses thèses à l’individualisme, à l’existentialisme et au marxisme dominant. L’individualisme est une philosophie et une pratique du quant à- soi, de l’avarice et de la solitude. En ce sens, il peut être associé à l’esprit bourgeois qui privilégie les valeurs de propriété, de confort et de sécurité. Il donne naissance à un « homme abstrait, sans attaches ni communauté naturelle » qui se disperse dans les choses et qui entre dans un rapport à autrui où la méfiance, le calcul et la revendication prédominent. La personne s’oppose à l’individu. Les autres personnes ne nous limitent pas puisqu’elles nous font croître.
Il fait ainsi naître dans la dimension de personne , le concept de « responsabilité » vis à vis des autres, à travers l’engagement. Selon lui, la personne est un être capable de répondre aux interpellations des évènements, un être de réponse qui doit, en s’engageant « prendre ses responsabilités » au sein d’une communauté de personne. On parle alors de « personnalisme communautaire ». Il appelle la personne à un engagement spirituel qui adhère avec sincérité à des valeurs d’amour, de bonté et de charité. Cet engagement doit s’affirmer et s’insérer d’une manière concrète, pleine et responsable, dans la réalité quotidienne
La personne: ouverture, générosité, amour, risque, décentrement… est alors opposée à L’individu: fermeture sur soi, avarice vitale, égoïsme … Pour rencontrer l’Autre, cinq attitudes et règles de conduites doivent être adoptées: Il faut apprendre à sortir de soi pour devenir disponible à autrui par le décentrage de soi. Comprendre autrui en abandonnant notre propre point de vue pour nous situer au point de vue de l’Autre. Il faut accueillir l’Autre. Prendre sur soi la tâche d’autrui, se mettre dans sa peau, éprouver de l’empathie pour l’Autre. Donner, faire le don de soi par pure générosité, sans espoir de retour dans un élan d’entière gratuité. Être fidèle. Pour trouver son apogée, la relation d’amour ou d’amitié doit nécessairement impliquer une continuité.
SOURCES Jacques Cuerrier « L’Être humain Panorama de quelques grandes conceptions de l'homme » Éditions McGraw-Hill 1990 Varios autores. HISTORIA DE LA FILOSOFÍA. 2º DE Bachillerato. Ed. Oxford. PHILOSOPHIE. Nathan BAC. TERMINALES F,G,H. 1991