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École pratique des Hautes Études 190 avenue de France F- 75013 Paris
« Nous comprendrons sous la définition de livre tout objet imprimé, indépendamment de sa nature, de son importance et de sa périodicité, ainsi que tout objet portant un texte manuscrit et destiné, au moins implicitement, à une certaine publicité ».
« Nous comprendrons sous la définition de livre tout objet imprimé, indépendamment de sa nature, de son importance et de sa périodicité, ainsi que tout objet portant un texte manuscrit et destiné, au moins implicitement, à une certaine publicité ». Manuscrit grec de la Biblioteca Palatina, Parma
Bible à 42 lignes de la Bibliothèque Mazarine, Paris
Placard contre la messe, 1534 (Musée de l’imprimerie, Lyon)
L’ Affaire Dreyfus, une affaire de presse.
Un colleur d’affiches à Paris en 1907 (cliché de Eugène Atget, Bibliothèque historique de la Ville de Paris).
Usine de Napoléon Chaix, rue Bergère à Paris, vers 1865.
Deuxième Vie de saint Amand en peintures, Bibliothèque de la ville de Valenciennes.
La « presse ascencienne », alias marque de Josse Bade (Jodocus Badius Ascencius), met en scène l’atelier typographique et illustre le fait que l’imprimé résulte désormais de la collaboration d’un certain nombre d’acteurs, dont l’auteur.
« Évolution du nombre de livres dans les six langues européennes », 1610-1789 (Histoire et mesure, 2002, XVII, 1/2).
Nous devons transmettre un certain nombre de connaissances factuelles qui permettront de travailler dans de bonnes conditions du point de vue scientifique. Une difficulté est particulièrement sensible dans notre domaine : nous enseignons le plus souvent dans des locaux qui sont disjoints des bibliothèques, et ou par conséquent il n’y pas de livres « anciens ». C’est à ce niveau que les outils proposés par Internet et l’informatique peuvent aider de manière décisive…
… qu’il s’agisse de fichiers électroniques permettant d’identifier des éditions, - Ou des titres (avec les OPAC et autres bibliographies rétrospectives) et des exemplaires, - voire des passages de texte (tout simplement avec Google Books).
Certains sites sont particulièrement efficaces: ainsi, pour la reproduction, la lecture et la traduction du plus ancien texte conservé en ancien français, la Cantilène de sainte Eulalie (vers 880). Le document intéresse l’histoire du livre, mais aussi l’histoire de la littérature et la philologie.
Tout cela est de l’ordre des recettes. Mais on peut aussi avoir accès à des bibliothèques numériques, à des reproductions iconographiques (par exemple d’enluminures), à des blogs spcialisés (avec par exemple un article sur Eger et sa Bibliothèque) …
… ou, ce qui est particulièrement intéressant, à des dossiers et à des expositions virtuelles (par exemple sur le grand typographe Geoffroy Tory).
Presse métallique à balancier, XIXe siècle (Musée de l’imprimerie, Lyon).
Pile à la hollandaise, pour la fabrication du papier (Moulin Richard-de-Bas, Ambert)
En effet, la numérisation des exemplaires conservés de livres se développe toujours plus, et elle apporte des possibilités et des commodités incomparables de travail – par exemple pour identifier ou consulter un certain texte, ou encore pour comparer différentes éditions entre elles. Gallica (Bibliothèque nationale de France) Bibliothèques virtuelles humanistes (Université de Tours): par exemple Rabelais)
Rotulus et tablette
Visite d’une classe de CM1 aux Archives départementales d’Ille-et-Vilaine (Rennes). Le commentaire explique que la jeune élève « porte un gant blanc pour ne pas abîmer les pages du vieux livre ». L’utilité réelle est nulle, l’intérêt pédagogique tout à fait certain.
On a coutume de dire que la bibliothèque est le laboratoire de l’historien, et ce laboratoire a connu dans les dernières décennies une dilatation immense. Pour autant, la démarche reste la même : les étudiants réunissent les informations sur leur objet de recherche, mais ils doivent les critiquer et les exploiter en fonction de cet objet même, et c’est cette deuxième phase qui constituent les information en documents. Les informations fournies par les nouveaux médias n’échappent pas à la règle.
Le quartier du livre aux XVe et XVIe siècles: la cathédrale Notre-Dame et l’enclos de l’université sur la rive gauche.
Au XVIIe siècle, le Palais et sa célèbre « Galerie ».
Au XIXe siècle, les nouveaux quartiers d’affaires sur la rive droite: ici, le siège du Matin, 16 boulevard Poissonnière.
« La Première d’un livre », ou le livre dans les salons (la distinction).
Sous la Révolution, le nouvel « espace public » (Öffentlichkeit): Dialogue entre l’affiche et le passant. « Encore une affiche ! Et que dit celle-ci ? - Passant, je t’annonce un ouvrage périodique, un journal. - Un journal ? Je n’en veux point. Il y en a déjà trop… »
« Mon amy, d’où viens-tu à cette heure « Mon amy, d’où viens-tu à cette heure ? - De l’alme, inclyte et célèbre académie que l’on vocite Lutèce. - Eh bren, bren, dist Pantagruel. Que veut dire ce fol ? Je croi qu’il nous forge ici quelque langage diabolique. - Seigneur (…), ce galant veult contrefaire la langue des Parisians. Mais il ne faict qu’escorcher le latin (…), et lui semble bien qu’il est grand orateur parce qu’il dédaigne l’usance commune de parler… »
Frédéric Barbier, EPHE/IHMC, 45 rue d’Ulm, F-75005 Paris (frederic Frédéric Barbier, EPHE/IHMC, 45 rue d’Ulm, F-75005 Paris (frederic.barbier@ens.fr http://histoire-du-livre.blogspot.com/)