Ethique et Réalité

La visée du bien "Toute action et tout choix est pensé de sorte à viser un certain bien ; et pour cette raison le bien a été justement déclaré être ce que toute chose vise. (Aristote, Ethique à Nicomaque) "Tous les hommes recherchent dêtre heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens quils y emploient. Ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre et que les autres ny vont pas est ce même désir qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. Cest le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusquà ceux qui vont se pendre. (Pascal, Pensées 425) Qu'est-ce que cela vous inspire ? D'accord / Pas d'accord ? Pourquoi ? Si daccord, l'objet consciemment désiré est-il donc toujours bon ? Justifier.

Bien réel / bien apparent Ces citations plaident-elles nécessairement pour une réalité du bien ? Sil y a un bien apparent, y a-t-il forcément un bien (ou un mal) réel derrière ? Rapporté aux notions dobjectif/subjectif, que seraient le bien apparent et le bien réel ? Les choses nous plaisent-elles parce quelles sont bonnes ou sont-elles bonnes parce quelles nous plaisent?

Bien subjectif "Le désir, c'est l'appétit avec conscience de lui- même. Il résulte de tout cela que ce qui fonde l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir, ce n'est pas qu'on ait jugé qu'une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu'une chose est bonne par cela même qu'on y tend par l'effort, le vouloir, l'appétit le désir." (Spinoza, Ethique III P9)

Construction de laction Exercice : les créatures de Bratman

Volonté = évènement psychologique "Le désir, c'est l'appétit avec conscience de lui- même. Il résulte de tout cela que ce qui fonde l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir, ce n'est pas qu'on ait jugé qu'une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu'une chose est bonne par cela même qu'on y tend par l'effort, le vouloir, l'appétit le désir." (Spinoza, Ethique III P9) Darwin – Bien = vigueur et force – Morale = instincts sociaux Interprétation relationelle

Nécessité dune réalité du bien "La notion que le caractère moral d'une action soit entièrement extérieur à la description que l'on en fait semble peu plausible. Notre description sera celle d'une personne en particulier agissant d'une certaine façon pour une raison spécifique. Dans cette description, nous n'avons jamais recours à une entité 'volonté intérieure. (Pouivet)

Objectivité du bien Aristote, Kant, Thomas dAquin, Pascal "Tous les hommes recherchent dêtre heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens quils y emploient. Ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre et que les autres ny vont pas est ce même désir qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. Cest le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusquà ceux qui vont se pendre. Et cependant depuis un si grand nombre dannées jamais personne, sans la foi, nest arrivé à ce point où tous visent continuellement. Tous se plaignent, princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles, savants, ignorants, sains, malades, de tous pays, de tous les temps, de tous âges et de toutes conditions. Une épreuve si longue, si continuelle et si uniforme devrait bien nous convaincre de notre impuissance darriver au bien par nos efforts. Mais lexemple nous instruit peu. Il nest jamais si parfaitement semblable quil ny ait quelque délicate différence, et cest de là que nous attendons que notre attente ne sera pas déçue en cette occasion comme en lautre. Et ainsi, le présent ne nous satisfaisant jamais, lexpérience nous pipe, et de malheur en malheur nous mène jusquà la mort qui en est un comble éternel. (Pascal) Interprétation relationelle : triangle