LA REVOLUTION VERTE: Quel avenir pour l’agriculture africaine ?

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Transcription de la présentation:

LA REVOLUTION VERTE: Quel avenir pour l’agriculture africaine ? Forum Afrique –canada 28 Septembre au 1 Octobre 2008 Joachim Bazié

Quelques caractéristiques de l’agriculture africaine au Sud du Sahara L’agriculture constitue la principale activité des populations africaines au Sud du Sahara ; 60 à 85 % de la population vivent de l’agriculture et sont en milieu rural; Cette agriculture contribue au PIB à hauteur de 25 à 40 % et nourrit environ 90 % de la population. Pourtant la population rurale renferme 75% des plus pauvres de la planète, et les petits paysans constituent la frange la plus touchée, plus de 90 %. L’agriculture africaine, au sens général du terme (agriculture, pêche, élevage, artisanat rural, etc.) est caractérisée par des exploitations agricoles familiales; les superficies varient en général entre 2 à 7 ha, voire un ha et moins dans les pays comme le Rwanda et le Burundi En dépit du discours officiel de plusieurs bailleurs de fonds de lutter contre la pauvreté, la part de l’aide publique au développement (APD) dans le Revenu national brut des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre est passée de 8 % entre 1980 et1990 à 5,8 % en 2000, dans le même temps les apports financiers internationaux destinés au développement agricole et rural ont reculé de 40 %, et seulement 12 % de l’APD totale sont consacrés à l’agriculture.

Cette marginalisation du monde rural est aggravée par le fait que plusieurs Etats privilégient les investissements dans le secteur urbain pour des raisons essentiellement politiques telles que la stabilité de leurs régimes; De 1984 à 2006, l’aide publique consacrée à l’agriculture a baissé de près de 62,5 %, passant de 8 milliards de $ US à 3 milliards de $ US. La part du budget national affecté à l’agriculture, dans les pays en voie de développement est en moyenne de 4 %, plusieurs pays y consacrent 1 % et parfois moins. Ces chiffres montrent à suffisance la désaffection croissante à l’égard du secteur agricole ; Des politiques agricoles nationales extraverties :la priorité a toujours été accordée exclusivement aux cultures de rentes (café, cacao, coton, hévéa, tabac, etc.). Cette option a été privilégiée dans le seul but d’avoir des devises étrangères Les changements progressifs de certaines habitudes alimentaires : l’importance croissante du riz, du blé dans l’alimentation des citadins, la politique agricole de l’Uemoa, et de la Cedao 5% de taxe sur le riz asiatique   au plan international, les règles à deux vitesses de l’OMC, ont légalisé le dumping : politique d’ajustement sectoriel agricole, la libéralisation brutale, la baisse des taxes à l’importation des produits agricoles, les subventions agricoles et le dumping Dans ces conditions la crise alimentaire qui a frappé le globe, ne pouvait qu’avoir des répercussions terribles en Afrique, ayant donné lieu à ce qu’on a appelé les émeutes de la faim;   .

La Révolution verte en question Conception Utilisation intensive de l’eau (irrigation) Utilisation intensive des fertilisants chimiques, herbicides, insecticides Utilisation de semences hybrides « à hauts rendements » initiateurs Un programme initié par la Fondation Rockefeller (50 millions USD); Qui s’est associée à la Fondation Bill et Melinda Gates (100 millions USD); Qui ont été rejointes par d’autres fondations (Jeffrey Sachs, Soros) et d’autres institutions. axes Les semences de haute qualité; La fertilité des sols et les pratiques culturales; L’accès et la gestion de l’eau; L’accès au marché; La formation des scientifiques africains; Les savoirs des paysans; La réforme des politiques agricoles; Le suivi et l’évaluation des efforts de l’Alliance dans l’atteinte de ses objectifs

Pourquoi la première révolution verte a-t –elle été ignorée par les africains Entre 60 et 70, l’Afrique était encore occupée à gérer son indépendance nouvellement acquise et n’a pas été intégrée à l'élaboration des premiers projets Agriculture familliale était encore la norme et la recherche officielle était menée par les systèmes de recherche agricole des pouvoirs coloniaux (ORSTOM, CIRAD, IRAT) Ces institutions donnaient la priorité aux cultures de rente pour l’exportation vers les pays du Nord( café, cacao, coton, ) Même après les indépendances les cultures vivrières locales ont continué à être marginalisées par la recherche scientifique pendant une dizaine d’années Ensuite les instituts de recherche comme l’IITA(institut international d’agriculture tropicale du Nigéria et l’ICRISAT( Institut International de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides), ont été parachutés en Afrique pour développer des programmes inspirés de la révolution verte pour certaines des plantes alimentaires du continent

Mais ils n’ont pas pris en compte les réalités de terrain et peu de ces variétés améliorées ont été acceptées par les agriculteurs et consommateurs africains; La révolution verte basée sur un réductionnisme scientifique a abouti à des monocultures, l’utilisation d’intrants chimiques et une mécanisation inappropriée. C’est une approche totalement étrangère au système agraire du paysan d’Afrique qui a une approche plus holistique de l’agriculture dans laquelle les plantes sont associées à l’élevage, où on utilise du fumier organique et prend soin du sol, etc Maintenant avec un apport financier des fondations Bills et Rockfeller, beaucoup des organisations mêmes qui avaient fait une première tentative vont essayer à nouveau. Elles s’appellent elles mêmes Alliance pour une nouvelle révolution verte

Les défis/risques pour l’agriculture africaine

politique de formation qui exclut les petits paysans et leurs connaissances Accent mis sur la formation de sélectionneurs pour la maitrise des technologies mais aussi en plaidoyer pour amener les gouvernements à délivrer rapidement des autorisations de cultiver les nouvelles variétés qui seront mises au point Le système de réglementation à mettre en place doit permettre d’effectuer rapidement les tests et permettre l’afflux de nouvelles variétés commerciales Les conséquences de l’accès au marché de semences en procédure accélérée veut dire que les plantes ne sont pas testées dans les conditions locales de manière adéquate ; l’agriculteur est ainsi le seul à prendre tous les risques d’un échec de la culture alors que la compagnie est assurée d’un benéfice financier rapide. En outre , en misant tout sur des sélectionneurs, l’AGRA ignore totalement les connaissances et savoirs paysans. Du reste dans sa démarche actuelle, l’identification des priorités de recherche n’associent pas les petits paysans, mais repose surtout sur les systèmes nationaux de recherche

Contrôle des fournisseurs de l’agroalimentaire En plus de la formation , un autre empêchement au succès de l’implantation de la révolution verte, telle que la conçoit l’AGRA, est de fournir les semences aux agriculteurs La solution proposée est de construire une infrastructure qui facilite le développement des entreprises privées de semences Du reste l’AGRA a déjà recruté une ONG appelée Citizens’network for foreign affairs pour effectuer ce travail au Kenya , en Tanzanie et au Malawi. Cette ONG a reçu une subvention de 14 millions de dollars de subventions . En Afrique de l’Ouest, la logique de l’AGRA est ahurissante; l’idée est de financer des sélectionneurs publics pour qu’ils développent de nouvelles variétés , (car le secteur privé ne veut pas le faire), de financer des entreprises privées pour qu’elles les vendent aux agriculteurs, et de fournir des crédits aux agriculteurs pour qu’ils achètent ces semences ( car sinon, ils ne pourraient les payer) Comme on le voit, l’AGRA se consacre à créer une demande effective pour son propre produit, prescrivant un modèle de développement incapable de survivre par lui –même.

Vers une industrialisation de l’agriculture africaine L’AGRA cherche à remplacer les semences que les agriculteurs africains ont soigneusement développées pour leurs fermes et leurs cultures , par des variétés adaptées aux monocultures industrielles. Ces semences ouvriront la voie à l’industrialisation des cultures alimentaires africaines , laissant le champ libre à l’introduction et à la domination de l’agrobusiness. L’IITA par exemple , l’un des principaux partenaires de l’AGRA, a déjà changé l’objectif de son travail en laissant tomber l’agriculture paysanne pour le développement de la production et de la transformation industrielle de Manioc, la culture de base la plus importante de la région Mais une enquête récente auprès d’agriculteurs au Ghana établit que les agriculteurs ne cultivaient pas les variétés de l’IITA parce qu'ils donnaient la priorité aux considérations agronomiques , c’est-à-dire au rendement, à la qualité alimentaire

Pas d’OGM? Au moment du lancement d’AGRA, ses fondateurs se sont empressés de souligner que l’AGRA n’utiliserait pas de plantes cultivées génétiquement modifiées. Cependant, lors de la troisième assemblée générale des collaborateurs du programme de l’AGRA sur les biotechnologies , sélection et systèmes de semences pour les plantes cultivées africaines ., un certain nombre de présentations, de recherche et d’essais sur des plantes cultivées GM ont été intégrés; Tous ceux qui financent l’AGRA dont Rockfeller et Gates , essayent déjà d’imposer l’introduction des technologies de modification génétiques en Afrique; Mais ils se sont rendus compte que l’initiative de l’AGRA serait plus facile à introduire sans inclure les cultures ou les semences GM La stratégie est sans aucun doute de l’introduire plutard, une fois que le programme sera installé et que les agriculteurs auront déjà adopté les nouvelles semences

Destruction de la souveraineté alimentaire La grande majorité des africains consomment ce qu’ils produisent L’Afrique se caractérise par sa diversité culturelle , qui fait sa richesse. En ignorant la première révolution verte, les africains ont montré au monde qu’ils avaient compris que cette révolution tuerait leur diversité culturelle et leur agriculture; Vu tout ce qui a été dit, il existe de grosses contradictions entre le modèle avancé par l’AGRA et la vision de la souveraineté alimentaire pour l’Afrique; Avec le temps les agriculteurs africains ont crée une agriculture riche et dynamique qui a été gravement affectée par l’histoire du continent au cours des derniers siècles et aujourd’hui, par les multinationales dominatrices et leurs alliés pour tirer ce qui reste des ressources et des savoirs Des programmes comme ceux d ’AGRA qui ignorent les réalités sociales , économiques, et politiques de l’Afrique, sont incapables d’apporter quelque chose de positif à l’agriculture africaine

Quelles alternatives Les problèmes majeurs de l’agriculture de l’Afrique de nos jours sont entre autres : la maitrise de l’eau, la fertilité des sols dans certains pays, l’accès aux moyens de production( notamment les questions de sécurisation foncière), l’accès aux crédits à des coûts acceptables, la transformation des produits pour une plus value, l’accès aux marchés, etc. Plusieurs alternatives scientifiquement maitrisables , économiquement rentables et socialement durables existent de nos jours , en plus de toutes les ressources locales que possèdent l’Afrique; Mobiliser des ressources pour soutenir des recherches qui valorisent les semences locales, les techniques agroécologiques, la maîtrise de l’eau et la réalisation d’aménagement hydro-agricoles, agroalimentaire et la promotion des produits locaux, banques agricoles  

Alternatives Les produits alimentaires ne sont pas des produits comme les autres. Des principes éthiques sont à respecter concernant leur traitement. Ils ne sont pas des marchandises comme les autres. En conséquence, il doit exister dans le droit international « une exception alimentaire » similaire à l’exception culturelle largement acceptée au plan international. Résoudre les problèmes alimentaires au plus près des personnes concernées, en respectant leur points de vue et en mettant en œuvre des solutions qui articulent le mondial sur le local ; d’où la nécessité d’élaborer des politiques adaptées à chaque situation, pays, région du monde, tout en ayant conscience que celles-ci devront évoluer selon les circonstances Favoriser la participation des acteurs (publics et privés) impliqués dans les systèmes alimentaires, à différents niveaux (local, national, régional, international), dans des espaces de concertation et d'actions multi-acteurs.