COMPTABILITE GENERALE LICENCE 1 – ULP Mathias Coiffard
PROGRAMME Cours : 20 heures (10 séances) TD : 12 heures (8 séances) Contrôle continu : 1/3 (semaine du 24/04) Contrôle terminal : 2/3 (UE fond. 2) Bibliographie : Introduction à la comptabilité, G. Langlois et M. Friédérich, Foucher, 2005 PCG 2005/2006, Dunod, 2005
PLAN DU COURS Partie 1 : Documents et mécanismes fondamentaux de la comptabilité Partie 2 : Les opérations courantes Partie 3 : Les opérations de fin d’exercice
Documents et mécanismes fondamentaux de la comptabilité Chapitre 1 : Le bilan, photographie comptable du patrimoine Chapitre 2 : Le compte de résultat, film comptable de l’activité Chapitre 3 : Le compte, outil d’analyse des opérations Chapitre 4 : L’organisation comptable générale
Les opérations courantes Chapitre 1 : Les achats et les ventes Chapitre 2 : Les charges et les produits Chapitre 3 : La trésorerie Chapitre 4 : Les investissements et leur financement
Les opérations de fin d’exercice Chapitre 1 : Les amortissements des immobilisations Chapitre 2 : La valorisation des stocks
Introduction : à quoi sert la comptabilité ? Définition de la comptabilité Les faits représentés par la comptabilité Les utilisateurs de la comptabilité Caractéristiques du système d’information de la comptabilité financière Les règlementations comptables Les principes comptables
Définition de la comptabilité système d’information qui donne une image de l’entreprise à travers ses opérations susceptibles d’une représentation monétaire Comptabilité générale (ou financière) : appréhende les échanges avec l’extérieur Comptabilité analytique (ou de gestion ) : appréhende les opérations internes à l’entreprise Ces flux physiques ne sont pas échangés contre des flux monétaires : il n’existe pas de prix pour les évaluer objectivement.
Les faits représentés par la comptabilité Transactions Flux Stocks Patrimoine Performance Structure du patrimoine
Stocks et flux Flux économique : mesure d’une grandeur économique sur une période donnée Flux comptable : somme des mouvements de même nature survenus sur un exercice Stock comptable : biens achetés en vue de leur revente stock économique : mesure d’une grandeur économique à une date donnée Le flux est égal à la variation du montant du stock entre deux dates il y a constitution d’un stock dès que les flux d’entrée et de sortie sont inégaux
Les utilisateurs de la comptabilité Les dirigeants Les créanciers Les actionnaires L’administration fiscale et les organismes sociaux Les tribunaux de commerce Les représentants des salariés
Caractéristiques du système d’information de la comptabilité financière Fonctions communes à tous les systèmes d’information Comptabilité financière comme preuve des opérations commerciales : les données sont saisies chronologiquement et leur enregistrement doit être ineffaçable on ne peut modifier l’information une fois la saisie validée les informations produites par la comptabilité sont justifiées par des documents de base (factures, relevés de banques, contrats) afin de reconstituer l’information à partir de ces justificatifs la terminologie et la forme des documents publiés sont communes à toutes les entreprises afin d’éviter tout biais dans l’interprétation de l’information comptable
Les réglementations comptables Normes comptables françaises (code de commerce, décret comptable et PCG) énoncé des principes comptables et plan de comptes règles relatives aux documents obligatoires (journal, grand-livre, inventaire) règles de fonctionnement des comptes et d’établissement des documents annuels (compte de résultat, bilan, annexe) méthode d’évaluation des éléments d’actif et de passif Normes comptables de l’UE (normes IAS/IFRS) Contenu similaire applicable aux comptes consolidés des sociétés cotées dans l’UE
Les principes comptables Principes de mesure Principe de monétarisation Principe des coûts historiques Principe de prudence Principes d’observation Principe de l’entité Principe de séparation des exercices Principe de continuité de l’exploitation Principe de permanence des méthodes Qualités de l’information comptable Régularité et sincérité Image fidèle
Partie 1 : Documents et mécanismes fondamentaux de la comptabilité Chapitre 1 : Le bilan, photographie comptable du patrimoine Chapitre 2 : Le compte de résultat, film comptable de l’activité Chapitre 3 : Le compte, outil d’analyse des opérations Chapitre 4 : L’organisation comptable générale
Chapitre 1 : Le bilan, photographie comptable du patrimoine 1. Définition du bilan 1.1. Approche patrimoniale : la notion de capitaux propres 1.2. Approche fonctionnelle : la notion d’emplois et de ressources 2. Structure du bilan 3. Valorisation des éléments du bilan
Approche patrimoniale Bilan : document comptable normalisé qui exprime –à une date donnée- la situation patrimoniale de l’entreprise. Actifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entreprise (biens, créances). Passifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entreprise (dettes ou passif externe). Capitaux propres : ils mesurent la valeur nette du patrimoine. Capitaux propres = situation nette Actifs – passifs (externes) = avoirs - dettes
Approche fonctionnelle ou économique Bilan : document qui décrit l’ensemble des ressources financières que l’entreprise s’est procurée (moyens de financement) et l’ensemble des emplois (utilisation des ressources) dont elle dispose. Ressources : passifs internes et externes les apports des associés ou le capital (ressources permanentes), les dettes envers les tiers (ressources temporaires) les bénéfices (ressources générées par l’activité) Emplois : actifs - emplois permanents liés au cycle d’investissement (biens durables) emplois temporaires liés au cycle d’exploitation (stocks, créances, liquidités) Emplois (= actif) = Ressources (= passif) Résultat de l’exercice = actif - passif
La structure du bilan
Exemple Le 2/01/N, trois associés décident de créer la librairie « Lire ». Ils apportent : du mobilier : 8 000 € des rayonnages : 16 200 € du matériel informatique : 12 600 € un stock de livres : 12 000 € des liquidités déposées sur un compte bancaire : 1 200 €
Chapitre 2 : Le compte de résultat, film comptable de l’activité 1. L’analyse de l’activité en termes de charges et de produits 2. Présentation du compte de résultat 3. D’un bilan à l’autre : la variation du patrimoine
L’analyse de l’activité en termes de charges et de produits Les charges emplois définitifs, source d’appauvrissement : ils diminuent le résultat de l’entreprise Les produits ressources internes, source d’enrichissement : elles augmentent le résultat de l’entreprise
Le compte de résultat
Exemple A la fin de l’exercice N, la société « Lire », dans le cadre de son activité, a effectué les opérations suivantes : CA : 35 000 € Achats de livres : 15 000 € Consommation de fournitures et services : 4 800 € Charges de personnel : 6 960 € Charges d’intérêts relatifs à un découvert bancaire : 120 € Stock initial de livres : 12 000 € Stock final de livres : 9 500 €
D’un bilan à l’autre : la variation du patrimoine Opérations de financement les apports les emprunts Opérations d’investissement Opérations commerciales achat de marchandises vente de marchandises
Opérations de financement Les apports : A la création d’une entreprise, le capital apporté figure au passif et à l’actif en fonction de sa nature (biens immobilisés et disponibilités). Les emprunts : Les apports sont généralement insuffisants, on les complète par des emprunts. Les emprunts constituent une dette au passif et une augmentation des disponibilités à l’actif.
Exemple Le 2/01/N, M. Virenque crée la société « Supercyle ». Il apporte un terrain dont il est propriétaire, d’une valeur de 20 000 €, et 10 000 € en espèces qu’il dépose sur un compte bancaire au nom de « Supercycle ».
Exemple M. Virenque prévoit de construire le magasin sur le terrain dont il est propriétaire, mais les 10 000 € en espèces qu’il dépose sur un compte bancaire sont insuffisants. Il contracte donc un emprunt de 58 000 € le 10/01/N.
Opérations d’investissement Définition : les investissements sont des dépenses engagées en vue d’en tirer des bénéfices ultérieurs. Ils correspondent le plus souvent à des acquisitions de biens durables. Emplois : les biens acquis sont inscrits à l’actif dans un poste d’immobilisation corporelle, au prix d’achat. Ressources : - Si l’acquisition est payée au comptant, la sortie d’argent diminue les disponibilités à l’actif du bilan : le total de l’actif reste inchangé. - Si l’acquisition est faite à crédit, une dette envers le fournisseur apparaît au passif du bilan : la valeur totale de l’actif reste égale à la valeur totale du passif.
Exemple La construction du magasin a coûté 60 000 €, versé au comptant. Par ailleurs, M. Virenque a acheté le 28/01/N du mobilier pour 1 000 € et un ordinateur pour 2 000 €. Il a obtenu un crédit de 6 mois sur ces deux achats.
Achats de marchandises Emplois : les biens achetés viennent augmenter la valeur des stocks à l’actif du bilan, au prix d’achat. Ressources : - Si l’achat est payé au comptant, la sortie d’argent diminue les disponibilités à l’actif du bilan : le total de l’actif reste inchangé. - Si l’achat est fait à crédit, une dette envers le fournisseur apparaît au passif du bilan : la valeur totale de l’actif reste égale à la valeur totale du passif.
Exemple M. Virenque a ouvert son magasin au mois de mai. Au cours de ce mois, il a acheté 50 bicyclettes à 180 € pièce, payées 1/3 au comptant et 2/3 à trois mois.
Ventes de marchandises Emplois : le prix de vente augmente les disponibilités (vente au comptant) ou les créances clients (vente à crédit) à l’actif du bilan. Ressources : - Les marchandises vendues disparaissent des stocks à l’actif, pour leur prix d’achat. - le prix de vente est généralement supérieur au prix d’achat de la marchandise vendue. La différence mesure l’enrichissement de l’entreprise : les capitaux propres augmentent au passif, dans le poste résultat de l’exercice.
Exemple Au mois de mai, M. Virenque a vendu 35 bicyclettes à 300 € pièce, payées au comptant.
Chapitre 3 : Le compte, outil d’analyse des opérations 1. La notion de compte 2. Le plan de comptes 3. L’enregistrement des opérations dans les comptes : le principe de la partie double 3.1. Emplois et ressources 3.2. Double détermination du résultat
La notion de compte Définition Le solde du compte Clôture du compte Réouverture du compte
La structuration du plan de comptes Comptes de bilan (classes 1 à 5) Comptes de gestion (classes 6 et 7) Comptes spéciaux (classe 8) Classe 1 : comptes de capitaux Classe 2 : comptes d’immobilisation Classe 3 : comptes de stocks et en-cours Classe 4 : comptes de tiers Classe 5 : comptes financiers Classe 6 : comptes de charges Classe 7 : comptes de produits
La structure du PCG
L’enregistrement des opérations dans les comptes : le principe de la partie double Ressource : La ressource est toujours un moyen de financement : elle est à l’origine du flux. Par convention, les ressources sont toujours portées au crédit du compte (partie droite). En revanche, la ressource peut être un flux réel ou financier. Emploi : L’emploi est toujours une utilisation de financement : il est la destination du flux. Par convention, les emplois sont toujours portés au débit du compte (partie gauche). En revanche, l’emploi peut être un flux réel ou financier. Emploi = Ressource Débit = Crédit
Principe de la partie double et double flux pour chaque opération : emplois = ressources total débit = total crédit pour l’ensemble des opérations : total des débits = total des crédits
Principe de la partie double et double détermination du résultat Le résultat mesure l’enrichissement généré par l’activité (d’après le compte de résultat) et la variation de patrimoine (d’après le bilan). Résultat = Produits – Charges = Actif - Passif Charges + Actif = Produits + Passif
Principe de la partie double et double détermination du résultat Charges et actif = emplois : hausse au débit baisse au crédit Produits et passif = ressources : hausse au crédit baisse au débit
Exemple Ventes de marchandises pour 700 € réglées par chèque bancaire par le client Ressource (crédit) : ventes de marchandises Emploi (débit) : chèque (encaissement) Crédit d’un compte de produit (hausse d’une ressource) Débit d’un compte d’actif (hausse d’un emploi)
Exemple Achats de marchandises pour 300 € réglés par chèque bancaire au fournisseur Ressource (au crédit) : chèque (décaissement) Emploi (au débit) : achats de marchandises Crédit d’un compte d’actif (baisse d’un emploi) Débit d’un compte de charge (hausse d’un emploi)
Partie double : synthèse Toute hausse d’un emploi (débit d’un compte d’actif) implique : ou une égale baisse d’un autre emploi (crédit d’un autre compte d’actif) ou une égale hausse d’une ressource (crédit d’un compte de passif) ou une égale hausse du poste « résultat » au bilan (crédit d’un compte de produits) CCL : débit = crédit emploi = ressource
Partie double : synthèse Toute baisse d’un emploi (crédit d’un compte d’actif) implique : ou une égale hausse d’un autre emploi (débit d’un autre compte d’actif) ou une égale baisse d’une ressource (débit d’un compte de passif) ou une égale baisse du poste « résultat » au bilan (débit d’un compte de charges) CCL : débit = crédit emploi = ressource
Chapitre 4 : L’organisation comptable générale 1. Le travail comptable quotidien 1.1. Le journal 1.2. Le grand livre 2. Le travail comptable périodique 2.1. La balance 2.2. Les documents de synthèse
Le journal Le journal est une vue des mouvements triés chronologiquement. C’est un document obligatoire qui peut servir de preuve devant un tribunal : c’est pourquoi il doit être relié et tenu sans blanc ni rature. Sont reportés : la date de l’opération, le numéro de compte, le contenu de l’opération, la référence de la pièce justificative, le montant crédité ou débité.
Le grand livre Le grand livre est une vue des mêmes mouvements triés selon le plan de comptes de l’entreprise. Le grand livre est obligatoire et permet de visualiser les mouvements et le solde de chaque compte ouvert à tout instant.
La balance La balance est un tableau qui reprend, dans l’ordre du plan comptable, le solde au début de la période, le total des mouvements du débit et du crédit, le solde à la clôture de la période pour chaque compte du grand livre. Elle permet donc de vérifier le principe de la partie double : Total des débits = total des crédits Total des mouvements de la balance = total du journal Total soldes débiteurs = total soldes créditeurs
Application Le patrimoine de l’entreprise Gulliver, agence de voyage, au 01/01/N, date de sa création, comporte les éléments suivants : Liquidités en banque : 3 300 € Matériel de bureau : 4 000 € Mobilier : 6 200 € Emprunt : 5 000 € Espèces en caisse : 1 500 € Capital : 10 000 € Gulliver commence son activité dès le mois de janvier. Par simplification, on ne tiendra pas compte de la TVA 03/01 : acquisition d’un ordinateur portable, 3 000 € à crédit 04/01 : frais de publicité, 410 € payés par chèque bancaire 07/01 : alimentation de la caisse par retrait bancaire, 300 € 08/01 : achats de séjours organisés auprès de fournisseurs, 2 000 € à crédit 10/01 : ventes de prestations au comptant, 2 500 € en espèces et 4 800 € par chèque bancaire 11/01 : achats de séjours organisés auprès de fournisseurs, 3 000 € à crédit 13/01 : paiement du loyer, 1 800 € par chèque bancaire 17/01 : achats de fournitures de bureau, 300 € à crédit 20/01 : vente de l’ensemble des séjours organisés, 7 000 € à crédit 25/01 : paiement de fournisseurs, 2 000 € par chèque bancaire 30/01 : paiement des salaires, 1 800 € par chèque bancaire
Le journal
Le grand livre
La balance
Le bilan
Le compte de résultat
Partie 2 : Les opérations courantes Chapitre 1 : Les achats et les ventes Chapitre 2 : Les charges et les produits Chapitre 3 : La trésorerie Chapitre 4 : Les investissements et leur financement
Chapitre 1 : Les achats et les ventes 1. Enregistrement de la facture simple 1.1. Règlement immédiat (« au comptant ») 1.2. Règlement différé (« à crédit ») 2. La TVA à décaisser 2.1. Principes 2.2. Fait générateur et exigibilité 2.3. Comptabilisation de la TVA due 3. Enregistrement des factures avec réduction 3.1. Les réductions sur facture 3.2. Les frais accessoires 3.3. La facture d’avoir a. Les réductions commerciales et financières « hors facture » b. Les retours sur achats 4. Enregistrement des opérations avec l’étranger
Définitions Achats : Achats = coûts => appauvrissement Achat au comptant => baisse des disponibilités Achat à crédit => hausse des dettes fournisseurs Ventes : Ventes = revenus => enrichissement Ventes au comptant => hausse des disponibilités Ventes à crédit => hausse des créances clients
Comptes d’achats / ventes 601-achats stockés-MP 602-achats stockés-autres appros 604-achats de prestations de services 605-achats de matériel 606-achats non stockés de matières 607-achats de marchandises 701-ventes de PF 702-ventes de PI 706-prestations de services 707-ventes de marchandises
La facture Toute opération d’achat / vente est justifiée par une facture Réception de la facture entraîne l’enregistrement comptable Mentions obligatoires Identité du vendeur : nom, forme jur.,capital, n° Siren, n° TVA Identité de l’acheteur Conditions de vente : Date vente/règlement,Q, Pu HT,réductions, TVA, total TTC
La TVA TVA : impôt indirect sur la consommation finale (19,6 ou 5,5 ou 2,1 %) Vente => TVA collectée : PVTTC – PVHT => Vente HT au résultat Achat => TVA déductible : PATTC – PAHT => Achat HT au résultat Versement à l’état = TVA collectée - TVA déductible
Facture simple : vente au comptant Acheteur : Charges = PHT Créance TP = TVA Décaissement = PTTC Vendeur Produits = PHT Dette TP = TVA Encaissement = PTTC
Facture simple : vente à crédit Acheteur : Charges = PHT Créance TP = TVA Dette fournisseur = PTTC Vendeur Produits = PHT Dette TP = TVA Créance client = PTTC
Facture simple : vente à crédit A la date de règlement : L’acheteur solde sa dette Le vendeur solde sa créance
La TVA à décaisser Fait générateur : Exigibilité : délivrance du bien / exécution de la prestation Exigibilité : délivrance du bien / encaissement Biens : TVA sur les débits (facturation) Services : TVA sur les encaissements
Comptabilisation de la TVA Fin de mois, situation vis-à-vis du TP : - TVA à décaisser si TVA coll. > TVA déduc. (paiement les 15-24 du mois suivant) Crédit de TVA si TVA coll. < TVA déduc. (déduction de la prochaine TVA due) On solde les comptes TVA coll. et TVA déduc. pour constater la dette ou la créance de TVA vis-à-vis de l’état
Comptabilisation de la TVA
Les factures avec réductions Réductions à caractère commercial : rabais, remise, ristourne Accordées pour des raisons commerciales Réduction à caractère financier : escompte de règlement Accordée en fonction du mode et de la date de règlement
Les réductions Rabais : réduction ponctuelle accordée pour dédommagement (défaut, retard de livraison) Remise : réduction habituelle liée aux quantités achetées Ristourne : réduction faite sur l’ensemble des opérations faites avec un client (prime de fidélité) Escompte de règlement : réduction accordée au client qui paie avant l’échéance normale
Calcul des réductions Les réductions se calculent en cascade : Prix brut Réductions commerciales = Net commercial Escompte de règlement = PHT (Net financier) + TVA = PTTC (Net à payer)
Enregistrement comptable Les RC n’apparaissent jamais en comptabilité : seul le net commercial est enregistré La RF est toujours enregistrée en comptabilité : c’est une charge financière pour le vendeur c’est un produit financier pour l’acheteur (déduit du coût du stock en fin d’exercice) PTTC = net commercial – escompte + TVA PTTC + escompte = net commercial + TVA
Exemple L’entreprise Albert vend des marchandises à crédit à son client Mayer le 15/06 Marchandises brutes 8 000 Remise 10 % 800 Net commercial 7 200 Escompte 2 % 144 Net financier 7 056 TVA 1 382,98 Net à payer 8 438,98
Exemple Vendeur Acheteur 411 665 707 4457 Clients Escomptes accordés Ventes marchandises TVA collectée 8 438,98 144 7 200 1 382,98 607 4456 401 765 Achats marchandises TVA déductible Fournisseurs Escomptes obtenus 7 200 1 382,98 8 438,98 144
Les frais accessoires COUT D'ACHAT = PRIX D'ACHAT+ FRAIS ACCESSOIRES Frais accessoires : primes d’assurance, commissions, frais de transport dans le cadre d’une opération d’achat Frais de transport à la charge du fournisseur (vente « franco de port ») ce ne sont pas des frais accessoires aux achats pour les clients ils n’apparaissent pas sur la facture (ils apparaissent en charges) l’écriture de charges est annulée lorsque le vendeur facture ces mêmes frais à son client Frais de transport à la charge du client (vente « départ ») Ce sont des frais accessoires d’achat
Exemple Vendeur Acheteur 411 707 7085 4457 Clients Ventes marchandises Frais accessoires TVA collectée 1 196 900 100 196 607 608 4456 401 Achats marchandises Frais accessoires TVA déductible Fournisseurs 900 100 196 1 196
La facture d’avoir Facture « doit » / facture d’avoir : Le client doit à son fournisseur (« doit ») Le fournisseur doit à son client (« avoir ») Facture d’avoir : réductions commerciales et financières « hors facture », retours sur achats Avoir = réduction de la facture initiale donc enregistrement en sens opposé
Les réductions commerciales supplémentaires Modification des conditions initiales => enregistrement dans des comptes particuliers (609-RRR obtenus, 709-RRR accordés) Csq chez vendeur (acheteur) : Débit 709 (crédit 609) Baisse de la TVA collectée (déductible) Baisse de la créance client (dette fournisseur)
Exemple Au 1/ 7, Albert adresse à Mayer la facture d’avoir suivante : Ristourne sur ventes trimestriels 200 TVA 19,6 % 39,2 Net porté au compte 239,2
Exemple Vendeur Acheteur 709 4457 411 RRR accordés TVA collectée Clients 200 39,2 239,2 401 609 4456 Fournisseurs RRR obtenus TVA déductible 239,2 200 39,2
Les réductions financières supplémentaires L’escompte supplémentaire se comptabilise toujours dans les mêmes conditions que celles relatives à la facture Csq chez vendeur (acheteur) Débit 665 (crédit 765) Baisse de la TVA collectée (déductible) Baisse de la créance client (dette fournisseur)
Exemple Au 20/ 7, Albert adresse à Mayer la facture d’avoir suivante : Escompte 150 TVA 19,6 % 29,4 Net porté au compte 179,4
Exemple Vendeur Acheteur 665 4457 411 Escomptes accordés TVA collectée Clients 150 29,4 179,4 401 765 4456 Fournisseurs Escomptes obtenus TVA déductible 179,4 150 29,4
Les retours de marchandises Le retour s’effectue dans des conditions identiques à celles de la facture : Prise en compte des réductions commerciales et financières Enregistrement comptable des mêmes comptes mais pour un montant opposé
Exemple Retour des marchandises du client Mayer avec facture d’avoir le 25/06 : Marchandises brutes 1 000 Remise 10 % 100 Net commercial 900 Escompte 2 % 18 Net financier 882 TVA 172,87 Net porté au compte 1 054,87
Exemple Vendeur Acheteur 707 4457 411 665 Ventes marchandises TVA collectée Clients Escomptes accordés 900 172,87 1054,87 18 401 765 607 4456 Fournisseurs Escomptes obtenus Achats marchandises TVA déductible 1054,87 18 900 172,87
Les opérations avec l’étranger Opérations intracommunautaires Acquisitions (achats) : EF paie l’européen HT et la TVA au TP Livraisons (ventes) : exonération de TVA Opérations d’import-export Imports : EF paie l’importateur HT et la TVA aux douanes Exports : exonération de TVA Cours de change du jour de règlement
Exemple Zen facture à Béret des baguettes pour 130 000 yens le 28/4 (100 yens = 0,781 €) Livraison le 9/5, Règlement le 10/9 (100 yens = 0,788 €) Enregistrement achats : 1 300 x 0,781 = 1 015,3 € Perte de change (règlement>dette) : 1 300 x (0,788 - 0,781) = 9,1 €
Exemple 28/4 : enregistrement 9/5 : exigibilité 10/9 : règlement 607 401 Achats marchandises Fournisseurs 1 015,3 4456 512 TVA déductible Banque 199 401 666 512 Fournisseurs Pertes de change Banque 1 015,3 9,1 1 024,4
Chapitre 2 : Les charges et les produits 1. Autres produits 2. Autres charges 3. Les charges de personnel Le salaire brut Les cotisations sociales L’enregistrement comptable
Autres produits Produits : Prix reçu en contrepartie des biens et services vendus à des clients Enrichissement sans contrepartie (subventions, gains de change) Principe d’enregistrement identique à celui des ventes
Autres produits Produits d’exploitation (70/75) : 70 : ventes (clients) 74 : subvention (Etat) 75 : autres produits (revenus des immeubles, redevances perçues) Produits financiers (76) : 761 : intérêts perçus (emprunteurs) 765 : escomptes obtenus (fournisseurs) 766 : gains de change Produits exceptionnels (77)
Autres charges Charges : Prix versé en contrepartie des biens et services consommés Appauvrissement sans contrepartie (amendes, pertes sur créances irrécouvrables) Principe d’enregistrement identique à celui des achats
Autres charges Charges d’exploitation (60/65): 60 : achats de biens (fournisseurs) 61/62 : services (fournisseurs) 63 : taxes (Etat) 64 :charges de personnel (salariés et Sécu) 65 : autres charges (redevances versées) Charges financières (66): 661 : intérêts versés (prêteurs) 665 : escomptes accordés (clients) 666 : pertes de change Charges exceptionnelles (67)
Impôts et taxes Charges fiscales sur les salaires : Autres charges Formation prof. (1,6 %) Effort de construction (0,45 %) Taxe d’apprentissage (0,62 %) Autres charges Taxe prof. (non salariés), taxe foncière Taxe sur VdS, vignette, droits d’enregistrement
Les charges de personnel La rémunération du facteur travail représente un coût pour l’employeur Les charges de personnel concernent uniquement le personnel lié à l’entreprise par un contrat de travail Charges de personnel : Salaire brut Charges sociales patronales
Les composantes du salaire brut Salaire brut = salaire de base + heures supplémentaires + primes et gratifications + avantages en nature – absences décomptées Salaire de base : 151,67 heures x taux horaire Heures supplémentaires (35 heures) : taux normal de la 36 à la 39ème heure majoration de 25 % de la 40 à la 43ème heure majoration de 50 % à partir de la 44ème heure
Les retenues sur salaires Avances et acomptes Oppositions sur salaires : somme déterminée par jugement et versée directement au créancier Avantages en nature : ils sont pris en compte pour le calcul des cotisations mais doivent être retranchés du salaire net car ils sont octroyés en nature Salaire à payer = salaire net (SB + éléments accessoires – cotisations) + indemnités – retenues
Les cotisations sociales Elles ont pour objectif de protéger les salariés contre certains risques (maladie, invalidité, chômage, vieillesse, décès, …). Salariés et employeurs participent au financement des prestations versées aux personnes pour lesquelles ces risques se sont réalisés. L’employeur verse directement les cotisations sociales aux organismes suivants : Urssaf : sécurité sociale (maladie, régime général de retraite, famille) + solidarité (CSG, CRDS) Assedic : assurance chômage Agirc et arrco : retraites complémentaires
Du brut au net à payer salaire brut - contributions sociales - cotisations sociales = salaire net de cotis. - autres retenues - avantages en nature + indemnités = net à payer =>SB + heures sup + AeN + prime – absence =>csg + crds =>sécu,chôm.,retraite complémentaire =>avance,opposition =>transport
Exemple L’entreprise Padtune comptabilise ses charges de personnel le 25/6, vire les salaires le 30/6, et paie les cotisations sociales le 15/7. Acomptes versés le 1/6 : 55 000 € Salaires bruts : 495 000 € Indemnités de transport : 6 700 € Assurances chô. et retraite comp. (Sal.) : 46 300 € Assurances chô. et retraite comp. (Pat.) : 86 000 € Cotisations sociales salariales : 62 000 € Cotisations sociales patronales : 120 000 €
Chapitre 3 : La trésorerie 1. Les modes de règlement 2. Les effets de commerce 3. La gestion de trésorerie 4. L’état de rapprochement bancaire
Les moyens de paiement Règlement immédiat / différé Moyens de règlement : Les espèces Le chèque Le virement Le prélèvement
Les règlements en espèces Pièce de caisse : document interne à l’entreprise constatant un encaissement ou un règlement en espèces mouvements du compte 53- caisse (solde débiteur ou nul) Utilisation : transactions commerciales < 750 € paiement de salaires < 1500 €
Les règlements bancaires Le chèque : C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) qui a des fonds chez un banquier (le tiré) lui donne ordre de payer une somme d’argent au profit d’une personne désignée (le bénéficiaire) Le virement bancaire : C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) qui a des fonds chez un banquier (le tiré) lui donne ordre de prélever et transférer une somme d’argent sur le compte d’une autre personne (le bénéficiaire) Le prélèvement automatique : C’est un virement permanent au profit d’une personne déterminée
Les règlements bancaires
Les effets de commerce Effet de commerce : Instrument de paiement et de crédit L’effet à payer est une dette avec engagement de payer pour le client L’effet à recevoir est une créance mobilisable pour le fournisseur
Les effets de commerce La lettre de change (traite) : C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à une autre personne (le tiré) de verser une somme d’argent à une date déterminée à une autre personne ou à lui-même (le bénéficiaire). L’ordre émane du fournisseur Le billet à ordre : C’est un écrit par lequel une personne (le souscripteur) s’engage à verser une somme d’argent à une date déterminée à une autre personne (le bénéficiaire). L’ordre émane du client
Exemple 12/12 : envoi par l’entreprise Ruquier de la LCR n° 14 à son client Dérec, montant 3 500 €, échéance 28/2 17/12 : son bon client Dérec lui envoie, en règlement d’une facture d’un montant de 4 800 €, le BOR n° 39, échéance 31/3 19/12 : réception par Ruquier de la LCR N° 14 acceptée par Dérec
Comptabilisation fournisseur (Ruquier) 413 411 17/12 Clients-effets à recevoir Clients Dérec BOR n° 39 19/12 Dérec LCR n° 14 4800 3500
Comptabilisation client (Dérec) 401 403 17/12 Fournisseurs Fourn.-effets à payer Ruquier BOR n° 39 19/12 Fourn.-effets à payer Ruquier LCR n° 14 4800 3500
Le paiement de l’effet de commerce Le client doit régler l’effet à l’échéance par virement bancaire au profit du dernier bénéficiaire. A la réception de l’avis de débit, l’entreprise solde son compte effets à payer 403 512 Fournisseur-effet à payer Banque 1000
Exemple Dérec reçoit l’avis de débit d’un montant de 3 500 € le 3/3, relatif au paiement de la LCR n° 14. 403 512 3/3 Fournisseur-effet à payer Banque Avis de débit n°… 3500
L’encaissement de l’effet de commerce Le détenteur de l’effet de commerce a trois possibilités : attendre l’échéance (remise à l’encaissement) négocier l’effet auprès de sa banque (remise à l’escompte) endosser l’effet au profit d’un tiers (endossement)
La remise à l’encaissement Avant l’échéance : Remise des effets à la banque accompagnés d’un bordereau de remise à l’encaissement En compta, on constate la remise à l’encaissement Après l’échéance : La banque adresse un bordereau d’encaissement En compta, on constate le règlement : Net encaissé = valeur nominale – commissions (portant TVA)
La remise à l’encaissement
Exemple Ruquier remet à l’encaissement la LCR n° 14 d’un montant de 3 500 € le 25/2 Le 3/3, la banque lui adresse l’avis de crédit avec le décompte suivant : Net encaissé = 3488,04 € Commissions = 10 € TVA = 1,96 €
Exemple 5113 403 512 6275 44566 25/2 Effets à l’encaissement Clients-effets à recevoir Bordereau d’encaiss. n° 3/3 Banque Frais sur effets TVA sur autres B§S Avis de crédit n° 3500 3488,04 10 1,96
La gestion de trésorerie Besoins de trésorerie Le découvert bancaire L’endossement des effets L’escompte des effets de commerce Excédents de trésorerie Acquisition de VMP Cession de VMP et plus-value
Le découvert bancaire Insuffisance de trésorerie pour honorer ses échéances => demande d’autorisation de découvert bancaire C’est un crédit court terme => coût financier (661-charges d’intérêts) qui accroît le découvert Découvert bancaire solde créditeur du compte banque
L’endossement Le bénéficiaire se sert de l’effet de commerce pour éteindre une dette vis-à-vis d’un créancier : il transfert l’effet.
La remise à l’escompte Le bénéficiaire vend l’effet à sa banque avant l’échéance : il dispose donc immédiatement du montant de l’effet, contre intérêt. La banque prélève un agio composé de trois éléments : l’escompte (intérêt rémunérant la mise à disposition anticipée du montant de l’effet) une commission (services bancaires) la TVA (assise uniquement sur la commission)
La remise à l’escompte
Exemple 15/3 : la société Lémarc remet à l’escompte la LCR n° 27 d’un montant de 7 500 € 20/3 : la banque lui adresse l’avis de crédit Net encaissé : 73438,04 € Escompte : 50 € Commissions : 10 € TVA : 1,96 €
5114 403 512 6275 44566 6616 25/2 Effets à l’escompte Clients-effets à recevoir Bordereau d’escompte n° 3/3 Banque Frais sur effets TVA sur autres B§S Intérêts bancaires Avis de crédit n° 7500 7438,04 10 1,96 50
Les excédents de trésorerie Les excédents de trésorerie ont un coût d’opportunité : ils sont moins rémunérateurs que des placements Acquisition de VMP pour réaliser des gains financiers à la cession A la cession, comptabiliser la plus ou moins-value
Les VMP 50-VMP : Les actions : Les obligations : 503 actions Droit de propriété Revenu variable (dividende) Les obligations : Droit de créance Revenu fixe (intérêt)
Acquisition de VMP Pueblo achète 10 actions au cours unitaire de 620 €, les frais s’élèvent HT à 30 €. 503 6271 44566 512 Actions Frais sur titres TVA sur autres B§S Banque Avis de débit n° 6200 30 5,88 6235,88
Cession de VMP +/- value = prix de cession – prix d’acquisition Perte portée en charges (débit) Annulation du montant de la VMP (crédit) Prix de cession porté en banque (débit) +value + prix d’acquisition = prix de cession Gain porté en produits (crédit)
Exemple Pueblo cède l’ensemble des 10 actions acquises à 620 € au cours de 622 € 512 503 767 Banque Actions Produits nets sur cession de VMP Avis de crédit n° 6220 6200 20
L’état de rapprochement bancaire Réciprocité des comptes « banque » et « entreprise » => soldes identiques de sens contraire Décalages dans l’enregistrement des opérations Etat de rapprochement : comparer le compte « banque » et le relevé bancaire : 1) on pointe les sommes identiques 2) on isole les sommes figurant sur un seul des documents 3) on enregistre en comptabilité les mouvements figurant sur le relevé bancaire mais absent du compte « banque »
Exemple Le 30/10, l’entreprise Atol constate que son compte banque est débiteur de 11 690 €. Son relevé bancaire présente un solde créditeur de 17 925 €. Elle pointe les différences suivantes : Chèque n° 375 adressé à un fournisseur pas encore encaissé Virement bancaire de 2 560 € d’un client pas encore enregistré en comptabilité 25 € d’intérêts pour découvert bancaire
Exemple Relevé bancaire : Compte banque : Solde créditeur - chèque fournisseur Crédit (17925) – débit (3700) = SC (14225) Compte banque : Solde débiteur + virement client - intérêts Débit (11690+2560) – crédit (25) = SD (14225)
Exemple Enregistrement comptable des opérations manquantes au 30/10 512 411 661 Banque Clients Etat de rapproch., vir. Charges d’intérêts Etat de rapproch. 2560 25